De 18 à 20h, la double écoute permet d'écouter les gens parler de leurs problèmes et c'est là que l'on se rend compte le peu d'argent que certaines personnes peuvent gagner et les contraintes que sont les démarches pour toucher les différentes allocations. Et je ne parle pas du temps passé au téléphone 115 pour essayer de trouver un logement et le peu de places qu'il existe pour le nombre de demandes... […] J'ai trouvé ça vraiment génial, car c'est la même chose que la double écoute (on parle avec les gens) mais seulement qu'il y a de l'action. J'ai vu de tout: des sdf qui ne voulaient pas d'aide, d'autres avec qui on pouvait parler des heures et il y en avait même un qui a pleuré car on lui a permit de trouver un hébergement pour la nuit..!
Il nous a parlé de numerologie et m’a décris les grandes forces qui régissaient mes années à venir. J’ai beaucoup aimé rester discuter avec lui, pour une personne souvent seule qui avait besoin de parler.
Elle m'a permis d'aborder des gens à qui je n'osais pas parler et qu'il était plus facile de faire semblant de les ignorer que de faire le premier pas pour aller leur parler.
Lors de la double écoute j'ai été étonné du nombre d'appel, le téléphone n'arrête pas de sonner et il faut sauver patienter longtemps pour pouvoir parler à un opérateur. Lors des maraudes, l'équipe était bien accueillie par les sans abris, beaucoup souhaitant juste nous parler un peu.
Jai beaucoup appris pendant cette nuit : premiere maraude, premiere fois que je parlais a des personnes sans abris (je ne parle pas de donner quelques euros par gentillesse, mais vraiment engager la discsussion) et on realise vite que la plupart d'entre eux sont des gens "normaux" qui veulent de l'aide sans pour autant faire des demandes irraisonnables.
J'ai pu parler avec des gens à qui je ne parlerais jamais sinon, et ça permet d'humaniser notre travaille par la suite.
Pouvoir établir le contact avec des personnes en marge de la société, que l'on croise tout les jours dans la rue/metro, mais avec qui on n'oserait pas parler, est surement le point le plus intéressant. Si certains sont méfiants, d'autres très chaleureux désirent simplement parler autour d'un café/bolino, ou être hébergé pour la nuit dans un centre. […] Sans parler de la politique actuelle de restriction budgétaire et de fermeture de centre qui n'aide en rien l'activité du samu social.
Dans le camion j'étais a l'arrière et lorsque n'y avait personne derrière je m'ennuyait un par car on ne me parlait pas trop. Mais lorsqu'on sortait du camion c'était très sympa de rencontrer des personnes, de leur parler, de comprendre ce qui les avait amené a être dans leur situation actuelle.
J'ai beaucoup aimé parlé avec les gens que nous avons rencontré lors de la maraude. Le fait que les salariés du SAMU SOCIAL connaissent les sans abris, les appellent par leur prénom, leur rendent visite souvent, se mettent à leur niveau pour les écouter, leur parler, participe à créer un lien qui leur permet de suivre régulièrement leur état de santé mental et physique.
Si on veut vraiment leur parler on peut très bien le faire sur leur lieux de vie, quand le camion s'arrête ou quand on arrive au foyer.
Aller sur le terrain pour parler aux SDF, leur donner un endroit où dormir, manger, boire, se laver. J’ai trouvé que beaucoup de SDF étaient finalement surtout en manque de compagnie et très heureux qu’on vienne juste leur parler et leur offrir un café.
J ai vraiment aimé la partie dans le camion, car c'est là qu'on va au contact des gens, parfois juste pour parler et leur demander comment ca va; on voit comment certains vivent regroupés entre eux et ne veulent pas se séparer, etd'autres acceptent d'être emmenés dans des centres d'hebergement pour la nuit.(j ai d'ailleurs pu visité le centre de montrouge) Au début je ne savais pas trop quoi leur dire, mais finalement le contact a pu s'établir et j ai aimé parler avec eux dans un autre contexte qu'aux urgences externe/patient sdf (par exemple, parler de johnny hallyday à l'arriere de la camionnette!)
J'ai eu l'occasion de rencontrer de nombreuses personnes dans le besoin et parler avec eux.
Je ne leur ai pas trop parlé car le travailleur social avait besoin de leur parler dans le camion mais je leur ai serré la main et sourit.
Le simple fait de parler permet c apporter du réconfort en plus des repas et des hébergement proposés.
Alors que j'ai bien aimé la double écoute, et que le responsable m'a bien présenté a l'équipe pendant le briefing, personne me parlait après... L'infirmière n'ignorait complètement, même dans le camion elle me parlait pas. Seulement l'assistante sociale était gentil, mais ils me laissent toute seule derrière avec les SDF's, et ils me parlaient pas pendant le trajet.
Cela m'a aussi permis de découvrir comment aller vers les sans abris, leur parler et comment les aider. J'ai été impressionnée par la reconnaissance que montraient certains usagers devant la simple écoute qu'on leur apportait et j'ai beaucoup aimé parler avec eux.
Cette double écoute m'a également montrée que le role des personnes recevant les appels etait non seulement de trouver un logement mais aussi de prendre des nouvelles, de s'enquérir des problèmes de santé ou tout simplement de parler... […] J'étais plutot observatrice dans la rue (je pense d'ailleurs qu'il faut une véritable formation pour aborder les gens) mais j'ai pu parler avec les gens dans le camion pendant leur transport vers les centres d'hebergement. J'ai constaté que la plupart des gens sont des habitués et donc connus des travailleurs sociaux et des infirmiers et qu'ils aiment vraiment parler avec eux, ils font des blagues ,rient, disent quand ca ne vas pas ou au contraire quand ca va.
C’était ma première nuit de maraude et j’ai parlé avec beaucoup de gens qui sont sans domicile alors que d’habitude je le fais jamais.
La garde au Samu social fut une expérience intéressante, malheureusement j'aurai aimé davantage parler aux personnes dans la rue, comprendre leur parcours.
Le fait de voir, parler, serrer la main a des sdf peut rebuter au premier abord mais je pense que c'est interessant pour notre formation et notre métier futur.
Savoir comment leur parler, comment les aborder, ne pas les infantiliser, leur laisser une certaine autonomie, les laisser parler, les écouter.
Cette garde est très enrichissante, tout d'abord sur le plan humain, car, habitués à rester un peu dans sa bulle, on apprend à s'approcher des plus défavorisés, à leur parler, à discuter avec eux, à leur montrer notre considération et attention pour eux. […] Donc une expérience à conseiller à tous, vraiment, Il faut y aller sans attendre quelque chose de particulier, on reçoit beaucoup dans l'échange et les conversations avec les sans-abris, qui sont souvent disponibles et contents de parler à quelqu'un qui s'intéresse à eux.
Le simple fait d'avoir quelqu'un à qui parler semblait leur faire plaisir et chaque rencontre a été différente et intéressante J'ai malheureusement été malade pendant la maraude mais ce n'est pas ce que je retiens
En effet, j'ai trouvé très interressant de silloner les rues de Paris pour parler aux personnes les plus demunies.
Les sans-abris sont souvent des habitués qui parlent sans filtre de leur vie et de leurs angoisses.
Le nombre de familles sans abris dans les rues est un fait dont l'on entend très peu parler au quotidien et m'a interpellé, ainsi que le manque de lits d'accueil.
Je parle volontairement de choc car il ne m'était pas naturel d'aller parler aux personnes qui dorment dans la rue. Non pas que je n'y prêtais pas attention mais il y a comme une barrière qui fait qu'on ne va pas leur parler et encore moins leur serrer la main.
Je pensais avoir beaucoup de choses à dire de mon expérience au SAMU Social, autour de moi tous mes amis en parlé chaleureusement et avec entrain, j'avais préparé cette évaluation avant de partir à ma garde. […] Sur cette bonne lancée, j'attendais énormément du reste de la nuit et puis je me suis retrouvée dans une équipe discrète, ils m'ont à peine adressés la parole et se parlé peu entre eux aussi.
J'ai été impressionnée par leur manière de parler, d'essayer de trouver des solutions, leur humanité; ne montrant jamais de pitié. […] Étonnée par la diversité des personnes, certaines qui ne sortiront pas de la rue (plus l'envie de parler, plus d’hygiène) et d'autres qui se battent avec le gouffre de papiers administratifs, la lutte quotidienne pour rester propres.
Certains sont difficilement capables de tenir une conversation normale et parlent tous seuls. En fait, la plupart sont juste des gens « normaux » : un irlandais avec lequel j’ai eu le plaisir de pouvoir parler en anglais, et qui m’interrogeait sur mes études médicales.
Une situation particulière, la première de la soirée a attiré mon attention : la prise en charge d'un homme dans le 10eme, bien connu du samu social, qui m'a expliqué sa situation et son ressenti, qui voulait simplement parler à quelqu'un.
L'équipe de maraude s'est montrée très accueillante: les membres de l'équipe m'ont parlé de leur parcours de vie, de l'organisation du samu social et ce fut très intéressant.
L'expérience est certes un peu déconcertante au début (aller vers les sans-abris et leur parler spontanément est difficile pour nous, inexpérimentés), mais elle vaut le coup d'être vécue.
J'ai été particulièrement frappé par le cas d'une mineure enceinte, vivant dans la rue avec son compagnon et son petit frère de quatre ans, par trois degrés, le tout sans presque parler un mot de français.
Cette nuit permet de mieux appréhender le dialogue avec les SDF, personnes que l'on croise souvent tous les jours, sans réellement savoir comment/de quoi leur parler.
Et depuis que j'ai fait ce stage j'ai plus de facilité à parler avec des sans abris et à leur apporter du coup un petit soutient.
A titre personnel, je n'ai jamais eu l'occasion de parler à des sdf et j'ai pu m'intéresser au parcours de certains d'entre eux, discuter et comprendre que le profil type du sdf n'existait pas.
Certains co-externes m'avaient parlé d'une mauvaise ambiance avec les équipes qui n'appréciaient pas les étudiants en médecine, mais je suis tombée sur une équipe formidable qui m'a très bien accueillie. Nous avons eu des cas assez compliqués (psychiatriques) qui m'ont un peu choquée mais j'ai pu en parler à l'équipe qui était très à l'écoute et m'ont rassurée.
On ne fait pas que leur donner un endroit où dormir, on est un véritable interlocuteur et un moyen pour ces personnes souvent isolées de pouvoir parler à quelqu'un. […] Sinon l'équipe est sympa mais j'étais à l'arrière du camion, et on ne me parlait pas souvent, je n'ai pas eu beaucoup d'explications, ou de questions sur mon resenti
Au fil de l'entretien, les personnes dans le besoin s'ouvrent un peu plus, se dévoilent un peu plus et acceptent notre aide et on se rend compte également que derrière l'image qu'ils donnent de personne solitaire, préférant être seul ( les personnes disent qu'elles préfèrent être seule, elles n'ont pas envie de parler), ils ont un réel besoin de parler, de se confier, de se sentir écouter.
En stage à l'hôpital je parle des dossiers des patients avec l'assistante sociale, je pense que cela suffit pour mes connaissances de cette partie-là de la prise en charge.
Malheureusement j'ai été dans un camion de maraude pure dans le 16ème arrdt, c'était une bonne visite des rues du 16ème mais nous n'avons pas vu beaucoup de SDF, nous avons parlé seulement à 2 personnes.
Rencontrer ces personnes en difficulte dans la rue et parler avec eux m'a permis de mieux les comprendre.
Dans le centre de Montrouge j'étais souvent seule, mais j'ai pu parler avec les personnes.
Le fait de se balader dans une ville aussi belle que Paris en pleine nuit en camion amenant des personnes qui ont parfois besoins de parler m' a aussi beaucoup plus et était aussi intéressante que joyeuse.
Et aussi et heureusement, par la rencontre d'autres ames qui font sentir la votre un brin fluette (la je parle de certains sdf) C'est pourtant, une impression bien pathétique qui survit aux jours qui passent en oubliant cette nuit et ces . […] Sauf qu'a la différence du héros de Cervantes, ces gens la (la je parle des travailleurs du samu social) ont un sentiment bien réel de l'inanité de leur action...
Le premier homme , ne voulait pas nous parler , avant d'aller voir le deuxieme signalement , on reçoit qu' un monsieur connu a été signalé sur le chemin. C'est en allant voir ce monsieur qu'on a rencontré 3 autres personnes et avec qui on a pu rester un petit peu, parler et leur donner des soupes. […] Nous avons ensuite été à un autre signalement , avec qui on a pu aussi parler un petit peu, et qui a eu une place aussi.
Ce que je veux dire, c'est que nous avons tendance à catégoriser les personnes démunies, à les ignorer et les prendre pour des bêtes sauvages, mais leur parler et être en contact avec eux permet justement de pouvoir se dire qu'ils sont comme nous.
J'en suis revenu émerveillé; ça paraît bête, mais je me rends compte c'était la première fois que j'ai eu l'occasion de parler à des sans abris.
J'ai donc fait connaissance avec des personnes que j'avais l'habitude de voir sans pour autant leur parler ou essayer de comprendre leur situation.
Nous avons beaucoup parlé avec les personnes dans le besoin.
Nous avons reçu un appel d'un monsieur ne parlant pas français, et très mal anglais, pour lequel nous avons du faire appel à un traducteur, qui a parlé une trentaine de minutes avec l'appelant. J'ai trouvé ça très bien qu'on puisse faire appel à un traducteur, et je pense que le patient a enfin pu parler à quelqu'un qui le comprenait, ce qui ne lui était probablement pas arrivé depuis plusieurs mois et qui l'a certainement bien soulagé.
Beaucoup d'entre eux sont plutôt chaleureux, reconnaissants, ont besoin de parler et surtout d'aide. […] La seule réserve que j'émets est le faite que je suis restée derrière dans le camion pendant toute la nuit et donc je ne pouvais pas tellement parler avec la TS et l'IDE par ailleurs très gentilles et passionnées.
On m'avait parlé de la solitude tactile avant de prendre ma garde ; mais là, c'était réel et devant moi pour la première fois.
J'ai une vision beaucoup plus humaine et je comprend mieux la situation des SDF en ayant pu discuter avec eux (surtout que j'ai pu parler roumain avec certains) par rapport aux urgences où, jusqu'à date, j'ai trouvé plutôt les cas extrêmes d'alcoolisation ou d'isolation.
Ceux là en réalité, parlent, respirent, pensent, espèrent.
Ce fut une occasion pour moi d'aller vers les personnes dont on entend parler mais à qui on ne parle pas.
Le personnel est très investi dans leur travail et n’hésite pas à parler de leur point de vue et à faire des grèves pour que l’état les entends afin de pouvoir améliorer la prise en charge des personnes isolées et vulnérables.
Avoir l’opportunité d’aller à la rencontre des personnes sans domicile fixe, pouvoir leur parler et comprendre mieux leur quotidien, ou seulement leur apporter un peu de réconfort et la possibilité de passer une nuit dans un lit.
MERCUEL qui parlait des différentes pathologies psychiatriques retrouvées chez les gens vivants dans la rue.
L' infirmière leur parlait avec beaucoup de respect tout en restant ferme pour ne pas se faire déborder par la situation, et gérant les réclamations sans jamais hausser le ton, en restant toujours calme pour éviter que le fait de refuser de donner plus de couvertures ne dégénère .
On a pris beaucoup de temps a parler avec lui, l'écouter le rassurer.
Et les gens parlent.
Malheureusement, j'ai trouvé dommage de ne pas pouvoir parler plus longuement aux SDF, les échanges étant très brefs.
Ils parlaient chacun une langue différente mais arrivaient quand même à me communiquer ( anglais, ou autres ) et on sentait qu’ils s’occupaient les uns des autres notamment d’un point de vue de santé.
On voit que souvent c'est un besoin de parler qui s'exprime, l'envie d'un café pour se réchauffer.
J'avais bien en tête les camions qui sillonnent les rues de paris la nuit pour proposer une place la nuit, une couverture , un café ou tout simplement venir au contact des gens pour leur parler un peu, en revanche j'ai découvert l'existence des centres de jours avec toute l'assistance médicale, juridique, sociale qu'ils offrent. […] L'un d'entre eux par exemple était en train de jouer aux cartes avec un habitué à la terrasse d'un café, un autre nous parlait de son ex, de comme c'était bien qu'ils s'entendent bien car c'était pas évident pour les couples séparés de garder de bon contacts, puis nous parlait de ses enfants...
Quand le Samu Social est arrivé l'homme a accepté un café mais a refusé de parler de sa santé et n'a pas voulu de soins. […] Elles étaient en France depuis 10 jours et ne parlaient ni français ni anglais, il a donc fallu appeler ISM interprétariat pour leur expliquer que, malheureusement, comme elles étaient à la rue depuis moins d'un mois, elles ne pouvaient pas bénéficier d'une place d'hôtel pour familles du Samu Social. […] Il a donc fallu expliquer, une fois de plus en passant par ISM interprétariat, à cette famille qui ne parlait ni le français ni l'anglais, qu'il fallait qu'elle retourne en Seine et Marne pour être prise en charge par le Samu Social du 77 et peut être avoir une chambre d'hôtel. […] Parler avec les gens, essayer de leur trouver une place puis devoir repartir en les laissant dans le froid était vraiment frustrant.
On entend souvent parler en hiver des hébergements lors des grands froids, mais cela donne un autre regard de voir les choses "en live".
Pour la partie téléphonique, j'ai pu apprendre que les personnes appellent autant pour savoir s'il y a une place pour dormir que pour parler.
De l'autre côté, ça m'a permis de rencontrer des gens qui vivent dans la rue et de parler un peu avec eux, de voir à quels point certains sont reconnaissants du travail que fait le SAMU Social.
Malgré l'aide du 115, on se demande quelles sont les perspectives d'avenir des sdf (dont beaucoup d'étrangers, qui ne parlent pas français, certains ne savent même ni lire ni écrire, des familles, des jeunes de 18 ans déjà à la rue,...).
Aller à la rencontre des SDF, leur parler, et les aider comme on peut m'a beaucoup appris au niveau humain.
Pendant que nous lui donnions un repas chaud et que nous discutions avec lui deux hommes marocains qui ne parlaient pas français sont venus nous voir pour nous demander de l'aide. […] L'un des hommes venait d'Italie et Armand qui restait en retrait assis par terre sur ses affaires c'est tout de suite proposé pour aider à dialoguer car ayant voyagé dans de nombreux pays du monde il parlait entre autre couramment l'italien.
On leur demande quelle musique ils veulent écouter, leur parle pour les mettre à l'aise. […] Parler avec eux, trouver éventuellement des solutions, leur donner des informations pour chercher à manger ou s'habiller gratuitement.
Lors de ma nuit, j'ai pu rencontrer et parler avec des gens de différentes origines culturelles et sociales, issus initialement de divers milieux. […] Il nous a parlé de sa carrière de militaire, des gens qu'il a connu, puis, plein de nostalgie, dans le camion, nous avons chante avec lui du Brel, du Dalida ou encore du Piaf et il nous faisait rire en interprétant du Johnny ! […] Il ne parlait que peu français alors j'ai dialogué avec lui en anglais, de sa vie, de sa venue en France et de la coupe du monde !
Par ailleurs lorsqu'on est dans la camionnette on ne parle pas avec les sdf, on ne les voit même pas si on s'assoie devant, or c'est 95% du temps de la maraude...
Après, la réunion avec les équipes des différents camions ou est signaler les Sdf qu'il faut chercher plus particulièrement, un de ces Sdf signalé je l'avais d'ailleurs déjà vu mais dans le cadre hospitalier et enfin la maraude très intéressante dans le contact avec les Sdf avec lesquels on a pas forcément le temps ou l'envie de parler a l'hôpital.
Un autre ne parlait qu'allemand, ce qui m'a permis de me découvrir que le peu d'allemand appris au lycée pouvait énormément servir.
J'ai quand même beaucoup apprécié la proximité des travailleurs sociaux avec les usagers, et le fait de pouvoir moi-même leur parler tout en ayant l'impression de pouvoir leur proposer des solutions (ce qui est impossible dans la vie de tout les jours, j'ai toujours trouvé frustrant de voir des sdf sans pouvoir faire grand chose).
Elle m'a permis d'aller à la rencontre des sans abris, de leur parler, et de comprendre, l'espace d'une nuit, leur mode de vie.
Parler à des gens dans la rue, qui n'ont pas de toit, n'est pas chose que l'on fait souvent.
En s'arrêtant dans la rue pour aller voir les SDF, on se rend rapidement compte à quel point ils ont besoin de parler, d'exprimer leurs soucis et d'avoir un soutien moral.
Quand on croise une famille de 5/6 personnes dans la rue et qu'on a rien à leur offrir: qu'on va juste leur parler..
Des équipes formidables qui veillent, aident, parlent, offrent...
Et puis il y a eu un autre homme avec qui on a longuement parlé. […] Il nous a parlé de sa passion, le football, mais aussi de ce qui l'avait ammené à la rue, de sa peur du seuvrage en alcool car il redoutait le délirium tremens. On est restés pas loin d'une heure et demi à parler, et on sentait qu'il avait beaucoup de choses sur le coeur mais que jusqu'à présent il n'avait trouvé personne à qui les dire.
Nous n'avons fait que du "taxi" pendant la maraude (pas de réelle prise en charge d'un sans abri) mais c'était tout de meme intéressant que ce soit niveau contact : les gens étaient quasi-tous contents de nous voir pouvoir boire un café chaud et surtout parler je pense.
J'ai été en stage en hépatologie avec beaucoup de sdf hospitalisés, ce fut intéressant de parler à des travailleurs sociaux, de voir la difficulté de trouver des hébergements libres et notamment des lits infirmiers, et aussi, de voir ce que les patients deviennent à la sortie de l'hospitalisation.
Lors de cette garde, j'ai pu réellement prendre le temps de parler, de comprendre quels étaient leurs préoccupations, leurs problèmes quotidiens...
, je trouve que l'exclusion sociale est un sujet tabou, peut-être parce que parler de gens qui n'ont rien nous fait culpabiliser pour ce que l'on a nous même.
Malheureusement, en raison du grand nombre d'appel, nous n'avons pas pu parlé aux personnes.
J'ai trouvé cela très enrichissant de parler au personnes sans hébergement, comprendre comment elles en était arrivé là, ce qu'elles faisaient pour s'en sortir car c'est quelque chose que nous ne faisons jamais au quotidien.
Le plus simple serait de parler de René. […] Mais parler de monsieur Camara, de monsieur Diakité ou de monsieur Diallo, c'est plus difficile.
Ensuite, on m'a mis en double-écoute, où j'ai pu découvrir comment le centre de régulation du 115 travaille et j'ai été énormement touché par la gentillesse et la chaleur comment les agents parlent avec les usagers.
Les usagers ont des profils très variés mais ce qui m'a marqué c'est le nombre important de migrants, de toutes origines, qui ne trouvent pas d'assistance car ils arrivent seuls à Paris et ne parlent pas ou peu français.
J'ai aimé pouvoir parler avec certains, rigoler avec d'autres, et aider à mon échelle un petit peu ces personnes.
L'équipe du samu social fait un travail remarquable et je trouve que la population n'est pas assez au courant de ces problématiques et qu'il faudrait en parler plus, et généraliser ces nuits d'observation a d'autres filieres d'étude de sante.
Je suis tombé dans un camion avec des gens peu agréables, qui n'ont fait aucun effort dans le camion pour me parler ou m'expliquer des choses.
La plupart m'ont touchée tant ils semblaient heureux et reconnaissants d'avoir quelqu'un à qui parler, un endroit chaud pour manger et dormir.
La maraude m'a permis d'entrer en contact avec des sdf, de parler avec eux, cependant j'ai trouvé que nous faisions en fait pas mal le taxi: le nouveau centre la boulangerie nous demandant de leur ammener pas mal personne qui n'était pas du tout aux mêmes endroits de paris et pas sur notre lieu de maraude ce qui n'était pas du tout intéressant car il s'agissait uniquement de les transporter.
Je remercie l'équipe qui a rendu cette nuit particulièrement intéressante et reste un peu choquée de toute cette misère à laquelle on fait face en quelques heures sans pouvoir en parler ensuite.
J'ai apprécié pouvoir parler à ces personnes que l'on voit si souvent dans la rue et à qui l'on adresse pour la plupart pas même un regard, j'ai pu entendre leur point de vue, en apprendre un peu plus sur leur condition de vie et voir que le SAMU social propose une réelle aide notamment par leurs locaux.
La grande différence, c'est que d'habitude on essaye de l'ignorer et on passe son chemin, alors qu'ici on prend le temps de parler avec les SDF, de leur donner un café ou un repas chaud.
Ca fait plaisir de voir que ces personnes en besoin ont quand meme des endroits ou aller pour se rechauffer, se laver, se restaurer et pour parler.
Avec qui on peut parler de tout et avec qui on s'amuse, discute, échange, apprend.
On les voie entre amis, se parler, s'entraider, se raconter les dernière nouvelles.
Je pense qu'aujourd'hui j'irai plus facilement discuter avec ces sans abris dans la rue pour leur demander s'ils ont besoin de quelque chose et leur parler du 115.
les équipes sont confrontées au manque de moyen de façon cruelle la double écoute m'a permis de voir que la solitude est très présente et que l'appel au 115 est parfois le seul moment de la journée ou la personne parle, l'unique moyen de raconter à quelqu'un sa journée.
Ce qui m'a le plus marqué c'est cette facilité qu'ils ont à parler avec ces gens à les aider du mieux qu'ils peuvent, toujours en gardant le sourire.
Expérience intéressante, douloureuse aussi, qui fissure le mur qui existe habituellement entre les SDF et nous, qui remet les pendules à l'heure sur les migrants : ils ne sont pas fictifs, pas uniquement des ombres dont on parle dans les médias.
On se rend rapidement compte de la portée qu'a le samu social de par le nombre de personnes qui nous interpellent que ce soit pour dire merci ou pour demander quelque chose, pour parler...
La dame n'était pas connue de l'équipe et nous avons donc parlé avec elle de sa vie pour mieux la connaître.
Échanger avec ces gens, qui ont bien souvent besoin de parler, essayer de comprendre ce qu’ils vivent, comment ils en sont arrivés là, essayer de comprendre pourquoi certains ne veulent pas d’aide, pourquoi certains baissent les bras alors que d’autres veulent s’en sortir : tant de réflexions qu’une seule nuit au samu social soulève aisément.
"L'homme - dont parle Victor Hugo - tellement ruiné qu'il n'a plus que son honneur, tellement dépouillé qu'il n'a plus que sa conscience, tellement isolé qu'il n'a plus près de lui que l'équité, tellement renié qu'il n'a plus avec lui que la vérité, tellement jeté aux ténèbres qu'il ne lui reste plus que le soleil..."
Malgré cela, nous avons rencontré un SDF indien qui ne parlait pas français, le regard totalement hagard, quasi mutique qui ne voulait pas venir avec nous et préférais dormir sous son pont malgré le fait que nous avons communiqué avec lui par l'intermédiaire d'une traductrice au téléphone...
Cependant en ce qui concerne la garde, je trouve qu'on devrait la faire par binôme, plus intéressant au plan humain, pour pouvoir en parler par la suite, débriefer ensemble et relativiser.
J'ai eu l'occasion de parler avec une des personnes qui a été suivi par Claus Drexel pour son film-documentaire "Au bord du monde", personnage très intéressant qui m'a permis de m'éclairer sur ces différents sujets relevés au dessus.
Ce qui m'a le plus marqué durant cette nuit c'est justement la continuité de cette action lorsque l'équipe parlait de SDFs qu'elle suivait depuis plusieurs longues années, toujours soucieuse du devenir de la personne et de rendre son séjour dans la rue un peu plus "humain".
Au cours de ma garde j'ai eu l'occasion de voir et de visiter plusieurs lieux d'hébergement qui sont proposés aux gens de la rue et c'est probablement la première fois que j'ai écouté ainsi que parlé à des personnes vivant sur la rue.
Cette nuit fut très intéressante, tout d'abord la double écoute m'a permis de réaliser que les appels ne venaient pas seulement de personnes ayant besoin d'une place pour la nuit mais également de personnes en détresse sociale générale ayant parfois déjà un lieu où dormir mais ayant besoin de parler d'eux, ou de situations délicates (jeunes filles immigrées enceintes).
L'infirmière en repartant m'a expliqué que c'était souvent le cas et que les gens les cherchaient pour ça, car ce qui leur manque le plus, dans la rue, c'est de pouvoir parler avec des gens.
Ce qui m'a manqué lors de cette nuit est de pouvoir rencontrer davantage de personnes pouvant exprimer ses sentiments, la plupart des SDF rencontrés étant étrangers ou trop alcoolisés pour parler.
S’arreter pour parler et aider comme on peut ces gens, que l’on croise tous les jours mais auxquelles malheureusement on ne fait pas forcément attention.
J'ai adoré cette garde : En amenant des gens dans des hébergements d'urgence, en voyant les salariés du samu social écouter, parler avec les usagers sans jugement, avec empathie, j'ai compris tout le sens du mot "solidarité".
C'est très puissant comme expérience d'aller voir ces personnes que normalement on regarde à peine, surtout de rencontrer et de parler avec des personnes tout à fait censées, éduquées et souriante, donc très loin de l'image du SDF alcoolique fou qui ancre nos clichés.
On entend parfois parler dans les médis des difficultés des SDF à survivre dans la rue, en particulier avec les Restos du cœur.
Je ne croyais pas qu'un jour j'allais parler à des SDF totalement alcoolisés et pourtant si.
Ce ne risque que leur parler, leur serrer la main et leur appeler par leur prénom, ça leur rende humain, une personne et n'est pas un clochard de plus auquel personne ne s'y intéresse.
L'homme SDF est Iranien et ne parle pas français, et la personne de l'équipe de maraude ne parle pas anglais.
Les deux parties proposées sont autant enrichissantes l'une que l'autre: la double-écoute, parfois très émouvante (notamment quand des enfants appellent), rend compte de la détresse psychologique des sans-abris; la maraude, de 21h a 3h du matin, avec un chauffeur, un infirmier et un travailleur social, est également enrichissante dans la mesure où elle nous oblige à approcher les SDF et à leur parler, alors que spontanément il est vrai que ce ne sont pas forcément les personnes vers qui nous nous dirigeons dans la vie quotidienne.
Il venait d'arriver de Syrie, ne parlait pas le français et était complètement perdu.
Il a décrit nos personnalités en fonction de notre date de naissance et signe astrologique, ça été un vrai plaisir de parler avec lui.
Pendant la maraude nous avons récupérer un jeune iranien qui était arrivé en France un mois avant et qui ne parlait pas un mot de français, marmonner l'anglais et ne connaissait personne.
(on se voit assez mal parler de la précarité, et des précédents dossiers à voix haute pour couvrir les bruits du camion alors qu'un SDF est juste à côté).
Aller au contact des gens vivant dans la rue, les écouter leur parler, tenter de trouver une place d'hébergement le cas échéant...
On a parlé presque 1h avec lui, puis il a décidé de venir avec nous.
Le double écoute a été en grande majorité en anglais avec des personnes de nationalité africaine donc difficile à comprendre avec les accents mais l’écoutant m’a aidée et a laissé des temps de discussion pour parler de chaque cas ce qui était intéressant.
Certains ont besoin de parler, d'être écoutés, et remercient leur interlocutrice, d'autres l'injurient et raccrochent, car il n'y avait plus de place pour la nuit. […] Elle refuse qu'on s'approche tous ensemble et c'est finalement l'infirmière qui va lui parler.
Mr G ne parle que yéménite.
Il nous parlait à coeur ouvert de son histoire, de ces préoccupations au quotidien, par moment il versait quelques larmes mais sa semblait lui faire du bien.
La mère tenait dans ses bras 2 enfants de 3 et 5 ans et ne parlait pas un mot de français avec son mari...
Une des personnes rencontrées représentait un exemple d'échec de prise en charge médicale : elle ne parlait que bengali et n'était pas couverte par la CMU, on lui avait donné un traitement aux urgences d'un hopital parisien, mais elle ne savait pas de quoi il s'agissait et ne pouvait pas se payer des médicaments.
.) : Arrivée avant 18h, j'ai attendu 40-45 minutes avant de commencer la double écoute; Je n'ai pas participé au briefing de 20h car cela ne nous a pas été proposé; avant de partir en camion, pause cigarette et boisson de 30-40 minutes à nouveau pendants lesquelles j'étais totalement ignorée; dans le camion, pas de proposition de monter à l'avant, on m'a fait signe de m'installer à l'arrière et ne m'a quasi pas parlé de la nuit; pendant les interventions à pied, j'étais à nouveau laissée à l'écart.
Il était faible, maigre, très fatigué, il nous a raconté qu'il avait une place en hôtel mais n'y faisait jamais ses nuits, il n'y retournait que le jour parce qu'il avait peur de ce sentiment d'isolement, d'être tout seul face à 4 murs, de n'avoir personne à qui parler.
Elle nous permet de changer la visions préformée que l'on a tous des sans abris, et nous confronte à leurs véritables besoins (qui souvent se résume à un café, et un moment pour parler avec nous).
j'ai ensuite eu la chance de monter dans une EMA hyper accueillante, je sais que ça leur rajoute du boulot et de la fatigue donc j'ai essayé d'etre le plus facile a vivre possible, j'ai parlé au SDF que l'on rencontrait et pris des initiative.
Pour commencer, la double écoute m'a montré que des hôtels étaient à la disposition des plus démunis, en particulier des familles, et que le samu social prenait le temps de parler avec chaque personne malgré le fort nombre d'appels (probablement la partie la plus intéressante de la garde mais je n'ai rien appris de nouveau) Par la suite, pendant la maraude, j'étais assis à l'arrière de façon quasi-constante auprès de SDF ivres (dont un était tellement odieux et agressif qu'on a du s'arrêter pour le faire descendre) que l'on devait ramener dans des centres d'hébergement et, à part stimuler mon odorat avec des odeurs révolutionnaires et craindre pour ma sécurité, cette partie était totalement inutile et devrait être supprimée car elle n'apporte absolument rien.
On ressent de la tristesse dans sa voix il a besoin de parler et ça lui a fait plaisir que l'on s’arrête pour lui.
On ressent de la tristesse dans sa voix il a besoin de parler et ça lui a fait plaisir que l'on s’arrête pour lui.
On ressent de la tristesse dans sa voix il a besoin de parler et ça lui a fait plaisir que l'on s’arrête pour lui.
Un SDF près de l'église de Saint-Sulpice m'a marqué le plus, car en le parlant, j'avais l'impression de parler à un professeur de philosophie.
Je suis partie avec une équipe très sympathique mais j'ai également pu parler avec les autres maraudeurs.
Avec le samu social ce qui était différent c'est que l'on discutait plus avec eux, on parlait des projets possibles pour eux etc..
Tout cela pour ne pas parler de leurs difficultes psychologiques et psychiatriques car la majorite des gens rencontres etait dans un etat de depression profonde et meme delirants...
Cette garde au SAMU social fut une expérience très formatrice, un nouveau regard de ce dont on entend souvent parler, ou que l'on entrevoit dans la vie de tous les jours et que l'on oublie tout aussi vite L'accueil a été parfait ce qui m'a permis de me sentir très vite à l'aise et de profiter pleinement de la garde J'ai été particulièrement marqué par deux choses.
D'autre part, il a été particulièrement intéressant d'être en contact proche avec des sans-abris, de connaître leur histoire, de les écouter parler de leur difficile quotidien.
En effet je vis depuis maintenant 4 ans sur Paris et je n'avais jamais autant parlé ni fais attention à autant de SDF.
Et je m'imaginais, en m'y rendant, que je ne ferais qu'aller parler aux nombreux gens qui dormaient dans le rue, vous savez ceux qu'on évite en faisant un pas de côté.
On nous a signalé des personnes se trouvant dans des situations très variées: un homme qui avait été incarcéré jusqu'à récemment, une dame jeune qui ne parlait que l'anglais, un autre homme vivant dans la rue depuis plusieurs années et victime de vols et d'agressions physiques...
Cette expérience est très enrichissante surtout au niveau humain, avec la possibilité de parler avec les intervenants qui ont chacun une histoire différente, et aux usagers, qui ont des histoires plus variées les unes que les autres.
Ce qui m'a le plus étonné pendant cette maraude est que les gens, même dans une situation très compliquée (dans la rue et le froid, sans habits réellement adaptés) ne cherche pas forcément d'aide et ne souhaite pas forcément parler au personnel du samu social.
Ce fut très intéressant d'analyser au court de la double écoute et au cours de la ronde la façon de parler, d'écouter et de faire comprendre malgré les réticences , des différents intervenants du samu social.
Nous avons pris le temps de parler longuement avec elles, c'était très touchant.
J'ai pu observer comment se comportait l'équipe face à une personne dans la rue dans le besoin, j'ai beaucoup aimé leur attitude, la patience qu'ils prenaient pour parler avec, parfois, des personnes difficiles.
J'admire vraiment Audrey, qui me parlait longuement de ce qu'elle pensait sur la société, l'être humain, ses expériences dans le monde hospitalier et dans le monde humanitaire, le fait qu'elle est soit en master d'humanitaire en plus de son diplôme d'Etat d'infirmière. On a longuement parlé et cela m'a vraiment appris beaucoup de choses. […] Je pourrais parler de toute ma nuit car je me rappelle vraiment de quasiment tout ce qui s'est passé, mais j'y passeras beaucoup trop de temps.
Dans le camion on parle toutes les deux: de coiffure, de vêtement, d'architecture. Elle me parle de son pays de son histoire, elle pleure. […] Il parle un peu anglais. […] Il sourit depuis qu'on l'a rencontré, il me parle de musique. […] Frustration aussi lorsque les usagers nous parlent des foyers dans lesquels on les amène.
En première partie de nuit, nous allions aux adresses indiquées suite aux coups de fil téléphoniques de la régulation : nous avons amené plusieurs sans abris dans des centres d'hébergement et juste parlé avec d'autres qui souhaitaient rester dans la rue.
D'autre moments forts ont été de devoir donner une douche à un sans abri avec une aide soignante, l'entretien avec un roumain qui ne parlait pas français mais qui semblait très heureux qu'on s'occupe de lui (et qui nous a offert un ballon de foot à la fin), celui avec un jeune schizophrène aussi qui s'était fait viré de chez lui et avait du arrêté ses études mais qui semblait vouloir s'en sortir, reprendre ses études, trouver un travail...
G, homme de 29ans, marocain, parle l'arabe et l'espagnol.
Bonne expérience, que ce soit l'écoute téléphonique (travail difficile que de parler avec des gens peu/pas francophones, à longueur de journée) ou la maraude.
Il était très brillant et me parlait de ses voyages.
Le partage de quelques discussions furtives avec les "usagers", mot couramment employé pour parler des SDF "habitué" du service.
A un moment de la nuit, nous étions sortis du camion pour parler à une sans-abri sur une place exposée au vent, le chauffeur de mon EMA me demanda très sincèrement si j'avais froid.
L'équipe m'a permis d'aller facilement au contact des personnes que nous visitions; j'ai pu leur parler, les écouter, leur donner une collation; j'ai aussi participé à la toilette de deux personnes qui m'ont étonnés par leur hygiène largement délabrée mais j'étais content de les voir propres après, cela leur redonnais de l'humanité qu'il perdent malgré eux en se laissant aller à cause de leurs conditions de vie difficiles.
Je crois qu'apprendre à parler et à écouter les gens, tous les gens, même ceux qui ne nous ressemble pas (surtout eux en fait) est une condition nécessaire au bon exercice de mon futur métier.
Pendant la maraude, les personnes que l'ont croise n'ont pas nécessairement le désir de nous parler.
Je tacherai de leur parler plus souvent et si ils le veulent faire le 115.
En effet, aller à la rencontre des clochards, leur parler, les écouter et les prendre en charge pour les amener dans les différents hôtels du 115 sans préjuger ni de leur état ni de leur aspect nous fait réaliser la chance qu’on a d’avoir un toit sur la tete.
Une dame nous a, par exemple, longuement parler de ces différentes expériences qu'elle a vécues au cours de ses treize années de vie dans la rue.
Les médias nous montrent la violence, les armes, les morts, qui bien sur existent mais les sans domiciles, les réfugiés, les exilés, les familles qui vivent dans la rue, on n'en parle pas assez, et surtout on s'en fait une fausse idée. […] Je n'ai pas parlé de la maladie....
Mais c'est tout à fait normal, les discussions parlent sur des personnes qu'on ne connaît pas et l'on est pas encore familier avec le milieu, ça reste un peu dur de rester concentré et d'écouter même si l'on est avec tout les autres et pas mis de côté. […] Dit comme ça ça n'a aucun sens, il faut savoir que les camions du Samu patrouille dans un secteur pour aider des sans-abris, leur donner à boire, à manger, leur parler et parfois s'il reste de la place dans des centres, leur proposer un toit.
C'était un moment vraiment enrichissant dont je me souviendrai, car il fait ouvrir les yeux sur les choses simples de la vie que chacun de nous peut réaliser chaque jour pour aider un peu plus ces personnes, que j'ai aussi appris à découvrir : certaines sont violentes tellement la détresse les a atteints, il est alors difficile de les aider, mais d'autres sont, malgré tous ces malheurs qui leur sont arrivés, tellement attachants, ils ne demandent qu'à parler, ils ont pleins de choses à raconter, ils sont gentils, ils nous aident à ouvrir les yeux sur les choses importantes dans la vie.
Dans notre cursus nous n'avons pas ou peu l'occasion d'apprendre à véritablement "parler" aux gens qui sont en face de nous, de s'intéresser à leur histoire, leur environnement, leur quotidien, leur entourage etc, souvent par manque de temps mais aussi parfois malheureusement, par indifférence.