Il est certain que nous pourrions faire mieux pour ceux qui ont la volonté de s'en sortir et qui se sont laisser entraîner malgré eux dans cette descente aux enfers.
Le personnel était vraiment charmant, j'ai été extrêmement bien accueillie, et ceux que j'ai pu suivre mon montré une véritable volonté de me présenter leur travail, c'était très agréable.
Dommage que cette institution manque de moyens et ne peut pas aider tout le monde comme il le faudrait, malgré la volonté des intervenants.
Ils exprimaient leur volonté d’etre Logé quelque part avec leurs mots, leurs émotions, ce qui me faisait culpabiliser d’autant plus, surtout lorsque l’assistante du 115 devait raccrocher sans leur proposer de solutions pour la soirée.
En nous portant volontaire et en choisissant nous-même une date, nous irions avec une bien meilleure volonté et avec une approche beaucoup plus positive et ouverte.
Il m'a expliqué que cette fonction a été déviée, partant d'une simple volonté d'aller au contact des personnes marginales (majoritaires dans les années 90) à l'assistance de personnes de tout bord sollicitant l'aide d'un organisme social assez "général" aujourd'hui (notamment avec l'arrivée massive des migrants qu'il faut aider à se loger et à acquérir une situation régulière en France, etc. ).
Le premier étant qu'à la base de tout travail social se trouve une volonté personnelle, et donc humaine, d'aider des personnes demandeuses d'aide.
On peut regretter que cet aspect ne soit pas davantage préservé, qu'il n'y ait pas un camion du moins qui y soit exclusivement dédié, car bien souvent, un simple duvet ou une soupe seront aussi importants qu'un hébergement et d'aucuns n'auront pu appeler faute de téléphone, ou faute de force physique et de volonté à se manifester.
C'est toujours agréable et réconfortant de travailler (plutôt d'assister dans mon cas) avec des gens qui ont la volonté d'aider autrui et d'aller à la rencontre de l'autre, rencontre qui s'avère parfois difficile.
Ensuite, serrer la main, parler, se laisser raconter leur histoire par des gens qu'on ne regarde habituellement pas dans la rue (par culpabilité de ne rien faire pour pouvoir les aider), m'a fait prendre conscience de toute leur humanité, chacun avec leur vécu, leurs petits tracas, leurs peurs, leur volonté de s'en sortir...
Encore cette impression de ne pas avoir fait assez et la volonté de pouvoir faire plus.
La double écoute : Elle est indispensable au début de la soirée pour comprendre le fonctionnement du samu social, et la façon dont sont coordonnées toutes les action; et même pour avoir un aperçu de l'importance des appels pour un hébergement qui est ennorme (bien plus parlant que des chiffres); et des réponses qui, bien que données au mieux et avec la meilleure volonté du monde de la part du samu social, restent largement insuffisante (avec la réalisation d'un "tri" inévitable).
On sent donc une réelle volonté de s'attaquer au problème mais rapidement , on comprend qu'une politique qui va privilégier l'urgence " des grands casses" très difficilement réinsérables ,au détriment des "nouveaux sdf" souvent jeunes que la rue n'a pas eu le temps de détruire et qui sont eux facilement réinsérables et qui sans aide passeront rapidement dans l'autre catégorie de "grands casses" est une politique inadaptée.
Conditionner ces derniers à une volonté affichée de « s’en sortir » ?
Conditionner ces derniers à une volonté affichée de « s’en sortir » ?
Nous ne pouvions nous opposer à sa volonté, et nous dûmes partir la laissant là.