Je ne savais pas avant de faire cette garde qu'il y avait autant de dispositifs mis en place pour venir en aide aux SDF. […] Ils etaient alcoolisés mais ont accepté de venir dormir au foyer et profiter d'un repas chaud.
J'ai eu une moins bonne expérience à la double écoute du 115, où la personne avec qui j'étais était moins compréhensif avec son interlocuteur (il reprochait à un migrant qui venait d'arriver en france d'être venu sans projet ).
J'espère que ça continuera pour les années à venir.
Une discussion dans le camion très interessante avec un usager, et la prise de conscience que la difficulté principale vient essentiellement de l'indifférence des gens et non pas de la difficulté financière.
Ce qui m'a le plus frappé c'est que la plupart ne veulent pas venir avec nous pour dormir au chaud pendant la maraude, généralement ils ont de quoi manger et se couvrir, aidés par les gens du quartier, durant la nuit une seule personne uniquement, qui avait très froid, a été conduit dans un centre d'hébergement. J'ai été agréablement surprise par le fait qu'ils avaient tous le sourire quand on venait à eux.
Il a énormément plu cette nuit et des personnes habituellement difficile à convaincre de venir avec nous ont accepté pour au moins faire des lessives. Malgré cela, nous avons rencontré un SDF indien qui ne parlait pas français, le regard totalement hagard, quasi mutique qui ne voulait pas venir avec nous et préférais dormir sous son pont malgré le fait que nous avons communiqué avec lui par l'intermédiaire d'une traductrice au téléphone...
Au, final les SDF qui ont froids et appellent le 115 ne peuvent souvent pas avoir de refuge pour la nuit en dehors de la boulangerie (mais comme on vient les chercher à 4h du matin et qu'ils vont devoir quitter les lieux à 7:00 ... ça ne les intéresse pas vraiment). Cependant, bien que je trouve le fonctionnement de ce système très imparfait (ex: devoir revenir à Vitry pour diner à 2h du matin quand on maraude dans le 17e: peu écologique et perte de temps) je suis très content d'avoir pu participer à cette maraude, aux côtés de ceux qui s'engagent pour venir en aide aux plus démunis.
Je pense que cette expérience est bénéfique, il est intéressant de découvrir le fonctionnement du SAMU Social, dont on ignore beaucoup de choses avant de venir. […] J'ai particulièrement été touché par l'histoire d'un jeune syrien d'une vingtaine d'années que nous avons pris en charge, qui a perdu toute sa famille à cause des évènements dans son pays, et qui est venu en France pour s'en sortir, seul, sans aucune connaissance de la langue et n'ayant aucun contact sur place.
Ensuite on voit rapidement que les personnes vivant viennent beaucoup d'eux même vers nous, ils sont malheureusement habitués. […] Une fois là bas, je me suis retrouvé entre ce jeune homme perdu, venant d'arriver en France et de l'autre côté un jeune issu de milieu Bourgeois venu déclaré le vol de son scooter.
J'admire vraiment tous les gens du samu social, pour leur côté humain, détendus de temps en temps, insurgés parfois, et qui dans le plus grand naturel viennent en aide à tous les gens qu'on ignore volontairement dans la rue! […] Tous les gens à qui nous sommes venus en aide ne sont pas forcément touchants, ce sont des hommes et des femmes plein de personnalité et j'ai apprécié les voir comme tels.
Pour ceux là, il est conseillé de venir en voiture.
Il s'est réveillé et a parut tout de suite content de voir le SAMU social venir le voir, il nous a rapidement tendu la main pour la serrer. […] Pendant que nous lui donnions un repas chaud et que nous discutions avec lui deux hommes marocains qui ne parlaient pas français sont venus nous voir pour nous demander de l'aide. […] L'un des hommes venait d'Italie et Armand qui restait en retrait assis par terre sur ses affaires c'est tout de suite proposé pour aider à dialoguer car ayant voyagé dans de nombreux pays du monde il parlait entre autre couramment l'italien.
Je pense que ça ne peut qu'etre bénéfique pour l'étudiant en médecine qui est un peu déconnecté de la réalité sociale, en effet il vient souvent de catégorie sociale plutôt favorisée.
Le Monsieur avait sans doute oublié d'aller faire les courses; quand il a vu le camion, il est venu...
Nous avons maraudé pour venir en aide aux gens.
J'ai eté etonnée de la variété d'âge et de milieu dont lesquels sont issues les personnes nous appelant pour que l'on viennent les aider ou simplement les personnes qu'on croise durant la maraude.
Il nous a parlé de numerologie et m’a décris les grandes forces qui régissaient mes années à venir.
Mr C, qui vient d'assister à la sanglante tentative de suicide de son ami, sous les arcades de la rue de Rivoli, a un lit pour ce soir. […] Mme F qui vient d'arriver du Maroc par bateau, ne sait ni lire ni écrire, elle a peur de ne pas trouver le lieu pour manger qu'on lui indique.
Elle est en presque venue à accepter d'y rester en apprenant que les seuls foyers de l'accueillir ce soir-là étaient dans le voisinage de son ancien tortionnaire. […] On en vient à se demander si et pourquoi seuls les précaires aident les plus précaires d'entre nous.
Elle nous sensibilise à la difficulté de la vie des SDF pour trouver un endroit où dormir, se nourrir J'ai aimé être en leur contact pour leur tenir compagnie et leur apporter un peu de soutien Je pense que c'est tres bénéfique pour savoir comment les recevoir par exemple quand ils viennent aux urgences et pour ne pas avoir un jugement négatif au premier abord
Cette expérience est humainement intéressante pour mieux comprendre un milieu inconnu pour moi qui vient d'un milieu privilégié.
Nuit utile qui permet de voir comment une association peut venir en aide aux sans abris.
J’ai pu découvrir les dispositifs mis en place pour venir en aide au personne vivant dans la rue ainsi que la difficulté du 115 pour leur trouver des places.
Nuit très intéressante qui a permis de changer certaines pré-conceptions que j'avais vis-à-vis du SAMU social et des personnes à qui elles venaient en aide.
Il a clairement expliqué qu'il restait en vie uniquement parce que le samu social et les restos du coeur venaient lui rendre visite.
Nous avons rencontré un femme qui venait du Congo qui nous a raconté l'histoire de son périple, plus impressionnant et plus sombre que tout les films que j'ai vu sur le sujet.
Je partais d'un a priori selon lequel il faudrait se battre toute la nuit pour que les gens acceptent de venir dans le camion, que l'atmosphère serait tendue.
J'ai trouvé cette expérience très enrichissante, d'aller au contact des personnes en difficultés et de leur venir en aide et cela de la façon la plus naturelle possible.
De plus, il faut saluer les travailleurs sociaux, les infirmiers et conducteurs qui travaillent quotidiennement pour venir en aide à ces personnes.
Ca peut arriver à chacun d'entre nous : par exemple, un monsieur qui venait d'être licencié, il était logé par l'entreprise où il travaillait donc il perdait son travail ET son logement... Je me souviens aussi d'un appel téléphonique : une dame venait d'être expulsée du logement dans lequel elle vivait depuis 3 mois avec ses enfants de 15 et 8 ans scolarisés.
Pour conclure cette garde m'a beaucoup plut et apporté, c'est une chose à garder pour les années à venir
La garde que j'ai effectuee au samu social de Paris m'a permis de rencontrer des personnes qui travaillent dans des conditions difficiles dans le simple but de venir en aide a d'autres qui vivent des situations compliquees et dont parfois le seul but est la survie.
Nous sommes souvent confrontés à des personnes sans-abris qui viennent demander de l'aide aux urgences, et là avec le samu social on apprend à les voir différemment, "sur le terrain", et à comprendre leur détresse dans une perspective autre que celle du soin.
Malgré le fait que ma garde soit un samedi je n'ai pas vue le temps passé, j'étais assez touché de voir les conditions dans lesquelles les sans-abris vivent et admirable vis à vis des équipes du Samu sociale qui viennent tous les jours avec le sourire malgré la misère qu'ils voient tout les jours et le peu de moyen qu'ils ont à leur disposition pour pouvoir faire face à la misère social.
de plus l'équipe du samu social est chaleureuse et sait réellement intégrer un nouveau venu .
Ce qui m'a le plus amené à réfléchir est le fait que le 115 ne peut venir en aide qu'à une minuscule partie des personnes dans le besoin, sans apporter, qui plus est, une solution durable ; juste un secours ponctuel. En avançant dans la nuit, on se rend compte que nous venons en aide à quelques personnes, et beaucoup d'autres nous interpellent, devant les centres par exemple, et on ne peut rien leur proposer ce qui nous donne un sentiment d'inutilité alors que ça devrait être l'inverse.
Il était 21h3O et les premiers coups de feu venaient d'être tirés.
Il a pas voulu venir au centre car sinon il perdait sa place dans une cabine téléphonique, il a juste accepté un café et une couverture.
Cette garde m'a également permis de réaliser l'insuffisance des moyens pour leur venir en aide, les héberger dans les meilleurs conditions et le peu de place disponibles pour l demande
Ce jeune venait d'arriver sur Paris depuis Marseille où il avait "séjourné " pendant 2 semaines.
Être présent, faire preuve d'empathie, venir en aide à ceux qui en ont besoin mais qui n'ont pas forcément les moyens de demander de l'aide.
L'esprit d'entraide que véhicule ce métier est tout à fait en adéquation avec notre formation de futur médecins et doit être perpétuée dans les années à venir.
Les personnes qui m'ont le plus touchée sont ce qui venaient d'arriver dans la rue.
Cependant on en ressort un peu frustré devant le manque de moyen qu'on les équipes pour venir en aide aux personnes (place dans les foyers..).
Soirée très intéressante, mais on en vient à douter de l'utilité d'une telle structure, car le véritable but, celui de réinsérer les sdf croisés au cours de la nuit, n'est t'atteint qu'exceptionnellement.
Je pense que cela permet de voir différemment les sans-abris quand ils viennent aux urgences ou se font hospitaliser, cela donne une vision différente de la médecine conventionnelle que l'on voit tous les jours.
Les maraudes sont bien organisées, et le côté social est vraiment au premier plan, on ne vient pas forcément leur offrir de la nourriture mais parfois seulement un peu de compagnie.
Malgré cela, elle fut forte et décida de fuir son pays pour venir vivre en France.
J'ai pu y découvrir le travail du centre 115 et mieux comprendre les conditions de vie des SDF ainsi que les moyens mis en œuvre pour leur venir en aide.
Lors de la maraude : Rencontre avec certaines personnes qui sont en d'incurie complet, très isolées, semblant en mauvais état général et parfois ne souhaitant pas venir avec nous pour avoir un hébergement pour la nuit.
Lors de la double écoute, un appel m'a marqué: une femme de 28 ans avec 2 enfants en bas âge, et en attente d'un 3ème (enceinte de 5mois), arrivée de Russie il y a 3 semaines, cherchait un endroit pour dormir car venait d'être expulsée de Gare du Nord; On se rend vraiment compte de la demande et des conditions précaires dans lesquelles vivent des milliers de personnes.
Les témoignages vont du vieux monsieur qui vient perdre son ami de la rue à la patiente aux troubles pyschiatriques en passant par l'homme reconnaissant et remerciant "pour tous ceux qui ne disent pas merci".
Lors de la maraude, la plus belle chose que j'ai pu recevoir a été de croiser le regard d'un homme à qui nous sommes venus en aide; j'ai saisi toute l'intensité de sa reconnaissance lorsque nos regards se sont croisés au moment de nous séparer, et je fus vraiment heureux à ce moment là d'avoir pu l'aider!
J’espère que plus de moyen sera mis en place pour que le samu social puisse venir en aide à plus de gens dans le besoin.
J'ai également aidé l'infirmier de mon équipe dans la salle de consultation du foyer, ce qui m'a donné quelques idées sur la possibilité de venir en aide peut être plus tard à ces organisations.
Je me souviens de deux femmes, seules face aux dangers de la rue, qui désespéraient de devoir trouver un endroit à l'abri pour dormir, car personne ne leur viendrait en aide pour cette nuit là...
J'ai été vraiment étonnée de voir autant de personnes sans logement la nuit, à peine s'arrêtait-on cinq minutes, qu'il y avait déjà une multitude de sans-abris que venaient pour avoir un endroit pour dormir ou seulement une boisson chaude.
Cet accroissement de la population dans les rues reflète non pas seulement une crise locale, mais aussi une crise plus étendue, dépassant les frontières de la France: il s'agit des phénomènes migratoires de ces personnes qui ont du partir de leur pays originel, fuyant l'insécurité, la persécution, la guerre, pour venir ici, espérant trouver une situation, un environnement plus sûr pour leur vie (survie?) […] La mère et ses enfants vivent en fait à Rennes, dans un logement social, et étaient venus à Paris pour venir chercher la grand-mère qui avait fait tout un périple depuis la Roumanie pour venir jusqu'ici. Un jeune monsieur Français en costard cravate qui venait lui de province, les avait trouvés dans la rue, essayant de se réchauffer au mieux pour passer cette nuit au froid; il avait appelé le 115, leur a trouvé de quoi manger ainsi que des habits chauds.
C’est d’autant plus vrai qu’au samu social c’est nous qui allons à la rencontre de l’autre; à contrario de notre exercice hospitalier durant lequel c’est le patient qui vient à nous, dans un lieu et un cadre qui lui sont bien étrangers.
Je me souviens d'un homme qui a vu le camion du samu social et qui est venu nous prévenir qu'une personne plus loin dormait dans la rue.
Cette garde au SAMU Social de Paris n'était pas pour moi la première occasion de venir à la rencontre des exclus et des sans-abris.
Cette nuit m'a permis de découvrir un univers que je ne connaissais pas, le travail fondamental de ces personnes qui viennent au secours des plus démunis.
Je me souviens lors de la maraude que l' équipe a pris en charge un jeune tchèque voulant travailler chez EMAUS, présent depuis 3 à 6 mois en France mais étant déjà venu il y a 5 ans et ayant déjà travaillé à cette époque chez EMAUS.
Ce fût une expérience très instructive tant professionnellement que moralement, j'ai pu mieux me rendre compte de la détresse dans laquelle pouvaient se trouver certains sans-abris et ce que cela impliquait de leur venir en aide.
Je n'avait pas tout à fait perçu avant cette garde que les personnes vivant dans le rue étaient aussi différentes, que c'était un monde aussi vaste qui regroupait des personnes venait d'autant d'horizons variés.
La nuit que j'ai passée était plutôt calme (16ème) L'équipe avec laquelle j'étais était super, très humaine, mais j'ai été surpris de savoir que tout le monde était salarié, et non bénévole (ce n'est pas une critique) Rencontrer des SDF (et pas que) dans la rue m'a permis de voir un autre monde et de me rendre compte de ce monde, et que tout type de personne pouvait s'y retrouver, notamment des travailleurs précaires, des gens qui sont venus à Paris pour trouver un emploi en vain... […] J'ai également été étonné que certains SDF refusaient complètement de voir le samu social pendant que d'autres attendent notre venue avec impatience.
Elle était ravie de notre venue, et disait qu'elle avait besoin de notre aide car elle n'avait pas mangé de la journée et avait très mal aux jambes à cause de l'agression qu'elle avait subi. […] Cette rencontre m'a permis de comprendre à quel point les troubles mentaux peuvent isolés les personnes, et à quel point il est important d'écouter les gens qui vivent dans la rue, car c'est la meilleure façon de leur venir en aide.
", "j'ai beaucoup de boulot et je perd du temps a venir ici ...". […] Puis vint le moment de la maraude, et la, quel révélation ce fut que de rencontrer ces gens, parler avec ces personnes que l'on croise tous les jours dans les rues de Paris sans y preter attention, se rendre compte de leur souffrance ..
C'était très intéressant, les gens sont souvent content de voir le SAMU social mais je m'attendais à une demande d'aide de la part des usagers plus importante ; beaucoup préfère ne pas venir en centre.
C' était une nuit très enrichissante Au début j'appréhendais le contact avec les personnes sans-abris car je trouve que c'est particulièrement difficile d'être empathique dans une situation où l'on a jamais pu ressentir ce qu'ils ont vécu Finalement en observant les équipes on trouve un rapport neutre et bienveillant, et beaucoup d'humanité à leur côté La situation des femmes sans abris m'a marquée, car elles sont les plus fragiles mais refusent pour la grande majorité l' aide qui leur est proposé Également un moment marquant, lorsqu'un sdf se trouvant devant le centre demande à être hébergé, on ne peut pas accepter car sinon tous les sdf viendraient directement devant le centre et cela deviendrait ingérable Mais la situation était difficile à appréhender psychologiquement
Personnellement j’ai trouvé le concept vraiment super, chest juste dommage qu’il n’y ait pas plus de place pour héberger les familles qui se retrouvent en difficulté même si je suis plus que consciente que c’est un problème majeur étant donné le nombre de réfugiés qui viennent chercher refuge en région parisienne.
J'ai été marqué par la solidarité entre certains sans abris , qui ne voulaient aller au centre Romain Rolland qu'a condition que leur binôme viennent avec eux .
Elle est étrangère, et est venue accoucher en france pour que son enfant ait la nationalité française.
J'ai pu visiter un foyer d'accueil et discuter avec les personnes qui y travaillent et ceux qui viennent pour dormir.
C'était une expérience enrichissante sur le plan humain, certaines rencontres avec les sans domiciles fixes étaient touchantes, et d'autres étaient plutôt angoissantes (alcool, terrain psychiatrique, ect.. ) J'ai bien compris que le rôle du SAMU social était de leur venir en aide, et de ne juger personne.
J’ai trouvé que beaucoup de SDF étaient finalement surtout en manque de compagnie et très heureux qu’on vienne juste leur parler et leur offrir un café.
Ayant de fortes convictions sociales je voulais absolument faire cette garde pour découvrir les maraudes et venir en aide à des personnes dans le besoin.
Le discours du samu social est de venir en aide à ceux qui ne veulent plus être trouvés, or cela m'a frappé de voir à quel point certains ne veulent effectivement pas etre trouvés.
Les côtoyer, dialoguer avec eux, leur venir en aide, est une expérience qui transforme, ce n'est pas la pièce dans le métro ou la nourriture donnée parfois, c'est la création d'un vrai lien, on rie avec eux, on partage leur histoire, ce n'est plus "eux" mais "nous".
La soirée n'a pas été très mouvementée, on a recueilli une famille qui venait d'Albanie et qui cherchait l'asile.
J'ai trouvé très intéressant de voir le travail fourni et l'importance du dispositif pour venir en aide aux personnes en exclusion sociale. […] J'ai été assez émue à la rencontre d'une jeune femme, la quarantaine tout au plus, assoupie sur un banc, avec pour seule possession un sac à dos, et qui venait manifestement de se retrouver à la rue.
Ce qui m'a tout de suite frappé, c'est l'extrême gentillesse des gens dans la rue : les riverains et commerçants que l'on rencontre sur le terrain et qui ont signalé, certains sans-abri qui nous abordent et discutent comme si on se connaissait depuis longtemps, d'autres équipes de maraude faisant parti d'autres associations qui viennent aider comme nous... […] Puis un sans-abri est venu nous voir (un habitué, déjà bien connu), il nous a tous serré la main et a commencé à discuter, un bras au-dessus de mon épaule et l'autre sur celle de l'infirmière du camion !!
Que "c'est normal de venir [les] ramasser".
Cela venait sûrement du fait qu'étant en stage aux urgences, je fréquentais un certain nombre d’exclus sociaux assez agressifs.
Étant actuellement en stage aux urgences cela me permet désormais de mieux informer les personnes sans abris qui viennent consulter dans mon service.
J'ai été étonnée de voir le nombre de personnes mobilisées chaque jour et chaque nuit pour venir en aide aux SDF.
Je me suis sentie inutile et en trop tout au long de la maraude alors que je venais dans un véritable esprit de découverte et d'échange.
En observant les différents corps de métier à bord (IDE et travailleur social), on apprend comment venir en aide aux sans domicile.
Une "anecdote" de ma nuit: la surprise que j'ai eu lorsque vers 2h du matin on s'est approché d'un amas de sac de couchage sous un porche, doucement, pour ne pas réveiller la personne, afin de lui venir en aide si besoin, et qu'il s'agissait d'un couple, de jeunes, de mon âge...
Comme il n'était pas là, nous avons tourné pour venir en aide aux SDF que nous rencontrions.
J'ai beaucoup aimé découvrir le rôle du 115, le principe des maraudes et surtout venir en aide sur le terrain.
Elle m'a aussi permis de venir au contact de personnes que je n'ai pas l'habitude de rencontrer, et de dépasser certaines appréhensions à leur égard.
Ce qui m'a vraiment marqué c'est le nombre de personnes qui viennent à la rencontre du samu social pour demander un logement pour la nuit, et malheureusement se voit refuser pour cause de manque de place dans les centres.
Je ne savais pas que de telles dispositions étaient établies pour venir en aide aux SDF.
Avant de venir je n'étais pas consciente du rôle de ces "travailleurs de l'ombre".
Cette nuit m'a permis de prendre conscience du travail qui existait pour venir en aide aux personnes les plus défavorisés sur un plan médical et surtout social.
Nous l'avons donc accompagné aux urgences puis nous sommes venus la rechercher pour l'accompagner au centre Jean Rostand pour qu'elle y passe la nuit.
J'ai pu visiter les nouveaux locaux, qui sont vraiment très bien aménagés, ce qui amène de nombreuses personnes à ne vouloir plus venir qu'à Romain Rolland. […] Malgré tout, nous avons quand même été rendre visite à des "habitués", qui refusent systématiquement de venir en centre.
On descend sur le trottoir pour venir à sa rencontre, étant la première personne quand il arrive, il attrape mon avant bras et me tire sur le boulevard, me demandant de le suivre pour récupérer ses affaires d’un ton agressif. Finalement en lui expliquant qu’on va venir avec le véhicule, il lâche calmement mon bras et retourne en zigzagant sur le boulevard en direction de son arrêt du bus où il avait stocké ses affaires.
Dès les premiers contact dans la rue je me rends compte que parmi les plus démunis il existe de nombreuses personnalités; tandis que certains nous font de grand signe pour qu'on viennent s'occuper d'eux en nous remerciant, d'autres semblent plus fatalistes et préfèrent ne rien savoir.
J'aurais aimé être venue par exemple avec un stéthoscope et être invité à proposer mon avis quant à la prise en charge médicale des personnes (juste sur le fait de leur conseiller d'aller voir un médecin par exemple).
La prise en charge de certaines personnes peut sembler frustrante, comme par exemple les familles auxquelles on ne peut donner que des solutions provisoires, une chambre d'hôtel pour quelques jours, en attendant une solution à plus long terme, solution qui peut être très longue à venir.
En bref, cette garde etait une expérience très enrichissante car en plus j'ignorais tout du samu social, de ces centres d'accueil de jour et de nuit ainsi que de tous les dispositifs déployés pour venir en aide aux plus démunis.
Il s’agissait d’un homme qui venait du Burkina Faso, et qui était arrivé à Paris environ deux semaines avant cet appel.
Cette nuit fut très intéressante, tout d'abord la double écoute m'a permis de réaliser que les appels ne venaient pas seulement de personnes ayant besoin d'une place pour la nuit mais également de personnes en détresse sociale générale ayant parfois déjà un lieu où dormir mais ayant besoin de parler d'eux, ou de situations délicates (jeunes filles immigrées enceintes).
La maraude permet d'être en contact direct avec les sans-domicile fixe, de comprendre le rôle du SAMU social et de réaliser encore plus le manque de solutions d'hébergement, de moyens et de ressources pour leur venir en aide.
Cette nuit la on a pu aider une femme discrète d'un courage exceptionnel qui venait du Senegal et qui s'est rendue en France afin de fuir son mari qui la battait en espérant trouver refuge et protection en France, errant dans la rue depuis déjà un an, ne demandant rien d'autre quand on essayait de l'aider qu'un lieu ou s'abriter.
Mais heureusement après est venu la maraude.
Ils venaient d'arriver en France.
Je pense que cette garde est indispensable pour se rappeler ou se rendre compte que la société génère des exclus et que ces personnes sont fragiles et qu'il est primordial de leur venir en aide tant d'un point de vue psychologique que d'un point de vue physique et de les encourager à entreprendre des démarches pour sortir de cette marginalisation.
certains ne viennent pas, d'autres veulent juste rentrer dormir.
La garde au SAMU social a un côté humain incroyable nous permet de nous rendre réellement compte des conditions de vie des sans domicile fixe mais surtout des nombreuses actions mise en oeuvre pour leur venir en aide, l'intervention des travailleurs sociaux, des infirmiers et des centres d'hébergements.
J'ai aussi fait de belles rencontres, avec les gens auxquels nous sommes venus en aide, mais également avec l'équipe de maraude.
Heureusement pour nous, un vigile d'un centre social de proximité vint à notre rescousse, et entraîna l'homme avec lui, afin des les éloigner l'un de l'autre. […] Nous avons alors appris (difficilement en raison du taux d'alcool élevé dans le sang) que son "copain" était venu la voir à l'hôpital pour lui amener des bières qu'ils avaient bu. […] Nous avons entamé de longues négociations pour essayer de la convaincre et de la persuader de venir dans le camion avec nous, afin de lui trouver une place en foyer pour la nuit, et pour l'éloigner de l'homme. […] Finalement, impossible de la faire venir.
Il nous explique qu'il est venue dans le 14eme pour l'enterrement d'un de ses meilleurs amis, un ancien militaire comme lui avec qui il vivait dans la rue qui à 54 ans a été retrouvé mort de froid la semaine dernière. Ce monsieur était venu à son enterrement pour honorer d'un dernier salut militaire son ami qui d'après lui aurait du partir comme un combattant mais la rue ne lui aura pas laissé cette honneur.
Il venait d'arriver de Syrie, ne parlait pas le français et était complètement perdu.
J'ai aussi été surprise de voir que certains étrangers puissent venir en touriste en appelant le Samu pour leur trouver une chambre d'hôtel pour la nuit.
J'ai pu visité un foyer, j'ai été surprise par la propreté du lieu et par le fait que beaucoup des ces usagers n'étaient pas alcoolisés, l'un d'entre eux est venu dire bonjour à l'infirmier de l'équipe avec laquelle j'ai passé la nuit et était très heureux de lui dire qu'il a réussi à arreter l'alcool depuis plus de 6 semaines.
Il y avait une veritable urgence a venir la chercher et a l'emmener dans un endroit sur.
Avant de venir à cette garde, je n'avais aucune idée qu'il y avait un numéro pour ces personnes, pour les aider dans les démarches à faire pour s'en sortir et pour parfois leur trouver un endroit où dormir pour la nuit ou plusieurs nuits en fonction de la situation.
J'étais en effet au courant du suivi et du soutient des personnes sans domicile fixe mais je ne savais pas qu'elle venait également en aide sur le plan administratif aux familles de migrants.
Nous sommes donc allés à la rencontre d'individus vivant à la rue, individus auquel je ne prête d'ordinaire pas attention, avec qui j'ai pris le temps de discuter de leur vie, leur état d'âme, des raisons qui les ont poussé à venir en France (la grande majorité était une population immigrante).
L'équipe était très sympathique et jeune, de même que toutes les personnes à qui nous sommes venus en aide, qui étaient très reconnaissants.
J'avais tendance à me méfier et à être sur la défensive quand certains venaient m'aborder.
Nous n'avons hélas pas pu répondre favorablement à sa demande d'hébergement pour la nuit à venir. Ce qui m'a troublé par la suite, une fois l'appel terminé, fût d'imaginer cette maman et son enfant en total désarroi dans la rue, et dont la perspective d'une possible nuit à l'abri venait tout juste d'être réduite à néant... […] Concernant les maraudes, j'ai été frappée par la dignité avec laquelle certaines personnes recevaient la venue du samu social à leur encontre.
Il s'agit d'une jeune guinéenne de 29 ans qui est venue en France pour se faire soigner d'un cancer du sein à un stade avancé (d'après le bref examen clinique que j'ai pu faire). […] La jeune femme est donc ressortie avec une ordonnance de Tramadol avec pour consigne de venir refaire ses pansements chaque jour.
Ensuite est venue la maraude.
J'ai encore du mal a comprendre cette attitude de refus mais j'ai accepté qu'on ne pouvait pas les forcer a venir avec nous .
Cette expérience me semble importante pour un futur médecin pour comprendre le fonctionnement et les compétences du SAMU Social et permet de se rendre compte de la grande précarité des moyens dont dispose l'équipe mobile pour venir en aide aux personnes vivant dans la rue.
J'ai découvert les différents visages de la précarité, du jeune de 19 ans venu en France pour une vie meilleure, à la personne âgée de 62 ans alcoolisée , en passant par le trentenaire cumulant petits boulots payés au black pour essayer de sortir la tête de l'eau.
Par rapport à la double écoute: on se rend compte à la fois qu'il y a de nombreuses solutions aux problèmes sociaux, mais en conséquence des attentes disproportionnées de la part par exemple d'étranger qui viennent en France, pensant immédiatement pouvoir être intégrés.
Il nous a dit avec une voix tremblante "je vous appelle parce que je viens d'arriver à Paris, ça fait 3 nuits que je dors dehors et je meurs de froid..."
C’etait par exemple le cas d’une jeune femme de 20 ans qui venait d’être mise à la rue par son amie.
Finalement c'est venu naturellement et j'ai été surpris par l'accueil souvent chaleureux des personnes rencontrées.
Cependant j'ai été impressionnée par le déséquilibre entre la très forte demande, avec un standard saturé, plus de 10000 appels par jour, et le peu de moyens mis à disposition pour leur venir en aide.
La ville à côté de la ville, les parisiens à côté des parisiens : puisque les signalisations étaient données à des numéros de logement défini, mais ce n'était pas les résidents de ces logements qu'on venait visiter...
J'avais bien en tête les camions qui sillonnent les rues de paris la nuit pour proposer une place la nuit, une couverture , un café ou tout simplement venir au contact des gens pour leur parler un peu, en revanche j'ai découvert l'existence des centres de jours avec toute l'assistance médicale, juridique, sociale qu'ils offrent. […] Je suis ravie d'avoir pu la faire et honnêtement je pense que je demanderai à marauder à nouveau en tant qu'observateur, et dorénavant l'idée d'appeler moi même le 115 pour un signalement me viendra bien plus vite !
J'ai été surprise de voir que la plupart des personnes que l'on abordait dans la rue refusaient de venir dormir en foyer, il disaient être dans la rue "chez eux" et ne se voyaient pas dormir ailleurs (un monsieur racontait même, désolé, qu'il n'avait pas supporté se trouver entre quatre murs et s'était enfui du foyer dans la nuit pour retourner à son coin de rue). Par contre, ils étaient tous ravis que l'on leur offre quelque chose à manger, et surtout que l'on vienne discuter avec eux!
Puis on est venu me chercher pour aller dans le camion.
Situation embarrassante, car: 1 - notre niveau d'externe ne nous permet pas de d'effectuer ce genre de diagnostic 2 - ceci met une distance entre "l'externe" du monde médical et les travailleurs sociaux (or nous sommes venus pour voir comment travaillent les maraudeurs et non pour prendre une n-ième garde d'urgence-réa) 3 - ceci n'est pas correct d'un point de vue médico-légal (nous ne sommes pas médecins thésés) Sinon, très bon accueil, personnel super sympathique !
je suis venu 1 semaine trop tôt.
La double écoute est très intéressante en particulier pour les externes ayant passé du temps en stage aux urgences, pour comprendre d'où viennent les personnes sans domicile lorsqu'ils arrivent dans le service et où il repartent après la prise en charge.
Ensuite vient le briefing dans lequel on vous présente à toute l'équipe ce qui nous donne moins la sensation d'être un intrus (comme on peut souvent le ressentir en début de stage par exemple) .
c etait une nuit de tres grand froid et un appel venait d un gardien qui voulait deloger un squatteur ds le hall chauffé d un musee!
De plus des maraudes sont faites dans la rue pour venir en aide aux femmes SDF: dons de serviette hygiénique, produits de soin, vêtements..
Le signalement venait d'un anonyme pour une dame âgée de 58 ans couchée par terre sur le trottoir en tenue de printemps (sandales, jupe longue).
Je n'oublierais pas le sourire de cette homme dont nous nous occupions pendant une maraude, lorsqu'un voisin qui le connaissait bien, est venu prendre de ces nouvelles.
Venu d'Afrique du Sud sur un bateau de croisière sur lequel il travaillait au sein d'un casino. Il ne parlait que peu français alors j'ai dialogué avec lui en anglais, de sa vie, de sa venue en France et de la coupe du monde !
Je me souviens de cet appel avec un malien venu en france depuis 2j. […] Pour ce qui est de l'utilité de la garde, je la prend plus comme une expérience enrichissante à prendre comme elle vient, plutot qu'un passage obligatoire vers l'ECN.
Enfin, il est scandaleux et intolérable qu'aujourd'hui (le 12 mai 2016 en fait), à Paris, en France, on doive laisser un SDF, handicapé, qui a besoin de traitement, à la rue, sous la pluie, seul, dans son fauteuil roulant, car il y a seulement 2 places dans tout Paris pour les personnes handicapées dans les structures d'hébergement d'urgence et qu'aucun service d'urgence n'est en mesure de l’accueillir (alors qu'à côté de cela on accepte des personnes qui viennent pour des rhumes, des infections urinaires,etc..)
Ensuite, vers 20h vient la réunion de répartition des quartiers de maraude, au cours de laquelle j'ai été présentée à ma géniale équipe.
J'avais bien sur quelques appréhensions avant cette garde, comment se comporter face à la misère de la rue, afin ne pas en faire trop mais se montrer tout de même investie, et finalement cela est venu tout naturellement et j'en garde un excellent souvenir !
- Se sentir utile et voir pour la plupart du temps, une réelle joie sur le visage des personnes à qui l'on vient en aide
Cette mère avait peur que la police vienne lui enlève ses enfants et nous demandait de l'aide.
Chacun réagissait différemment à notre venue et j'ai trouvé cela intéressant.
Cette garde doit vraiment etre conservée pour les années a venir.
Le plus dur à accepter en tant qu'aidant et qui génère une certaine frustration, c'est lorsque les personnes refusent qu'on leur vienne en aide, refusent d'être héberger et préfèrent rester dans la rue.