J'ai trouvé la double écoute très interessante mais également très frustrante car la plupart des personnes appelant le 115 sont à la recherche d'un hébergement d'urgence pour passer la nuit, or le nombre de places disponibles est bien évidemment limité et toute la difficulté réside donc dans la prise de décision quant à la qualité de prioritaire de l'appelant.
Le SAMU Social apporte une aide non négligeable qui prend diverses formes - de l'hébergement à la simple boisson chaude.
En effet les places d'hébergement à la nuitée sont très limitées et tous les jours ils doivent dire aux gens qui appellent que ce n'est pas possible de dormir en centre.
A l'arrivée, il était impossible de ne pas lui proposer un autre hébergement, son enfant paraissait aréactif et il commençait à faire froid.
Le Samu social l'a donc transportée vers l'hébergement Romain Rolland.
Autant la partie "taxi social", consistant presque qu'exclusivement à amener les gens qui se signale au 115 dans les centre d'hébergement est pas la plus palpitante, autant la partie maraude où l'on va spontanément au contact des gens est très intéressante et très enrichissante sur le plan personnel.
Tout d'abord la double écoute à la régulation du 115 de 18h à 20h est franchement inutile, zéro valeur ajoutée à écouter des individus, étrangers pour la plupart s'exprimant dans un français très moyennement compréhensible, demander, voire exiger avec agressivité, une place d'hébergement pour la nuit; parfois même se plaindre d'être accepté dans une structure quand ils espéraient pouvoir aller ailleurs. On ne connait pas leur histoire et la conversation est limitée au côté technico-pratique de la demande d'hébergement = solution temporaire à un problème insolvable, ils rappelleront demain, puis après demain, puis ..... […] tenu négligemment par sa propriétaire, trop occupée à fumer son cannabis pour se soucier de la sécurité - dans leur cas, les échanges concernaient des demandes d'hébergement d'urgence; peu d'échanges et de discussion donc centrées sur la personne, sur son histoire, etc.
Ensuite, pendant l’écoute, j’ai appris quelle organisation est mise en place afin que les places d’hébergement soient réparties équitablement entre les personnes en ayant besoin. Je ne pensais pas que tous les appels seraient listés par personne pour permettre de garder une trace des demandes d’hébergement. […] Généralement, les demandes d’hébergement n’ont pas pu voir de suite quand il s’agissait de famille mais j’ai pu voir deux entrées dans un centre.
(ce qui ne m'a pas déplu, bien au contraire) La double écoute était assez intéressante, et j'ai pu voir le fonctionnement du 115, comment ils peuvent, selon les critères des appels, trouver facilement un hébergement pour la nuit ou non. […] Pendant la maraude, il n'y a pas eu beaucoup de personnes emmenés avec nous car beaucoup de signalements n'ont pas été trouvés, et certaines personnes n'ont pas eu de place en hébergement d'urgence et la seule chose que nous avons pu faire était de leur donner un sac de couchage, du café, un peu à manger.
Nous avons marauder jusque 2h environ, en prenant en charge plusieurs personnes que nous avons emmener en centre d'hébergement.
Malheureusement, les capacités d'accueil sont saturées en terme d'hébergement...
Pour commencer, la double écoute m'a montré que des hôtels étaient à la disposition des plus démunis, en particulier des familles, et que le samu social prenait le temps de parler avec chaque personne malgré le fort nombre d'appels (probablement la partie la plus intéressante de la garde mais je n'ai rien appris de nouveau) Par la suite, pendant la maraude, j'étais assis à l'arrière de façon quasi-constante auprès de SDF ivres (dont un était tellement odieux et agressif qu'on a du s'arrêter pour le faire descendre) que l'on devait ramener dans des centres d'hébergement et, à part stimuler mon odorat avec des odeurs révolutionnaires et craindre pour ma sécurité, cette partie était totalement inutile et devrait être supprimée car elle n'apporte absolument rien.
Nous avons en tout pendant cette nuit trouvé un hébergement à une dizaine de sans abris, moitié signalisation, moitié maraude.
En découvrant toutes les dispositions mises en place par l'Etat (cartes restaurants, douches et lieux de repos publics, hébergement, assistantes sociales), il est donc plus facile d'informer et d'orienter le patient vers une meilleure prise en charge sociale.
Une discussion de 10 minutes et un café sont parfois les seules choses qu'on peut apporter à une personne sans-abri qui refuse un hébergement pour une nuit et c'est ici que se situe, je pense, le principal intérêt de cette garde.
Ce qui est frappant c'est la différence que l'on peut noter dans la psychologie des personnes rien qu'au telephone, entre ceux qui demandent un coup de pouce, l'hébergement, pour continuer leurs démarches et s'en sortir, et ceux où l'on peut entendre leur lassitude et qui sont dans le système et ses habitudes depuis des années sans réelle conviction de s'en sortir.
Parfois même de les emmener pour se mettre à l’abri dans des centres d’hébergement pour la nuit (Nuit ou il a fait assez froid avec de la pluie) et de visiter un de ces centres.
Nous avons évoqué avec lui son parcours, toutes les années où il était dans la rue, et où il faisait appel au Samu Social pour son hébergement.
La nuit de ma garde le camion était en pure donc on m’avait prévenue que ça serait un peu spécial car nous n’allions pas vers des personnes demandeuses d’aide et justement j’ai bien aimé voir comment et quelle aide on pouvait apporter à ceux qui n’en demandent pas : un simple café en discutant ou une proposition d’hébergement, des chaussettes, un duvet...
Et leur sourire, quand nous sommes arrivés au centre d'hébergement prévu, faisait plaisir à voir.
par manque de chance, je suis tombé sur le groupe qui effectuait ses missions dans le territoire vers le 19ème ou le 20ème, sachant que les 2 centres d'hébergement auxquels on est allés se situent dans le 14ème, on a passé beaucoup plus de temps sur le périph que pour la maraude en elle-même.
Même si on est loin d'un système suffisant pour toutes les demandes d'hébergement, j'ai pu voir toutes ces personnes dévouées et toutes ces vies trop oubliées.
J'ai été surprise par le nombre de personnes qui demandaient à être logées en centre d'hébergement, car je pensais que la plupart des «sans domicile fixe» refusaient, c'était ce que j'avais entendu ou vu à la télévision.
Son rôle était d'essayer de trouver un hébergement pour la nuit pour des appelants sur Paris. […] IL n'y a plus de place d'hébergement, du coup impossible de le recueillir.
La double-écoute a été plus "choquante" pour moi, en particulier un appel : il s'agissait d'un couple dont la femme était enceinte de 2 mois ; après avoir récupéré les informations liées à leur santé etc, l'écoutante les a informé que malheureusement il n'y avait pas de place dans un centre d'hébergement pour eux cette nuit là, et que donc ils devraient repasser une nuit dans la rue. […] Nous restions auprès des personnes à la rue le temps d'une discussion autour d'un café chaud, d'écouter leurs doléances ou leurs anecdotes, et le plus impressionnant pour moi fut de constater que jamais ces personnes ne faisaient de demande faramineuse ou impossible, ni ne nous mettaient dans des positions inconfortables, au contraire : leurs demandes étaient toujours complètement réalistes, des chaussettes du café une couverture etc, comme s'ils avaient entièrement accepté leurs situations difficiles à la rue, certains même refusaient les places dans les centres d'hébergement d'urgence.
On a eu plusieurs personnes au téléphone, qui appelées pour avoir un hébergement. […] Le ressenti global de cette aventure est que toutes les équipes du samu social, font un travail magnifique pour ces gens sans hébergement.
On lui a expliqué qu’il fallait appeler tous les soirs le 115 pour avoir une place d’hébergement le soir, et comment faire pour être prise en charge socialement. […] Ce qui m’a émue c’est également de voir la façon dont l’équipe de maraude, les accueillants dans les centres d’hébergement, les bénévoles des restaus du coeur (que nous avons croisé devant la Pitié) … s’occupent et prennent soin des sans abris.
Un signalement signifie qu’une équipe mobile d’aide (ÉMA) part en maraude à l’encontre de cette famille pour effectuer une première évaluation de sa situation en leur permettant aussi un hébergement provisoire d’une nuit dans un centre. […] A notre arrivée, nous leur avons distribué quelques bouteilles d’eau et quelques denrées comestibles pour leur permettre de tenir jusqu’au centre hébergement. […] Nous les avons déposé dans un centre d’hébergement dans le 16ème arrondissement en leur expliquant que, le lendemain, une assistante sociale du centre les verrait pour leur expliquer les démarches à effectuer.
Dans un anglais hésitant, il demande un hébergement pour la nuit. […] En quelques heures, nous assistons une jeune femme seule à la rue depuis quatre jours et l’installons dans un petit hôtel où elle restera quelques jours ; nous distribuons des gants, des chaussettes, des duvets à des sans-abris qui affrontent cette nuit un froid humide, pénétrant l’enchevêtrement des couches ; à d’autres nous trouvons une place dans un hébergement d’urgence et les y accompagnons. […] Révolte contre les énergumènes qui vous disent à la radio que si les gens sont dans la rue c’est parce qu’ils le veulent car les places d’hébergement ne manquent pas, qui trimballent leur mots masqués "responsabilisation", "égalité des chances" et "sens de l’effort" partout où ils vomissent leur catéchisme bien appris dans une ponctuation stoïque.
Enfin, il est scandaleux et intolérable qu'aujourd'hui (le 12 mai 2016 en fait), à Paris, en France, on doive laisser un SDF, handicapé, qui a besoin de traitement, à la rue, sous la pluie, seul, dans son fauteuil roulant, car il y a seulement 2 places dans tout Paris pour les personnes handicapées dans les structures d'hébergement d'urgence et qu'aucun service d'urgence n'est en mesure de l’accueillir (alors qu'à côté de cela on accepte des personnes qui viennent pour des rhumes, des infections urinaires,etc..)
Nous avons transférés certains d'entre eux dans les différents centres d'hébergement (notamment, cet immense hangar appelé "la Boulangerie").
Le fait d'aller spontanément vers ces personnes souvent très démunies les poussent à se confier à nous, et nous montrent très souvent leur gratitude, comme cet homme dont je me rappelle qui était à la rue depuis bien longtemps, sortant de prison depuis peu sans espoir de réinsertion compte tenu de son état de santé, et qui nous a raconté toute son histoire les larmes dans les yeux et nous a remercié de notre écoute tout le temps du trajet pour un centre d'hébergement.
La prise en charge au long terme des usagers est surprenante tant il semble difficile de créer et maintenir un lien à partir de prises de contact ponctuelles et surtout motivées par le besoin urgent d'un hébergement de nuit : mais cette prise en charge au long cours se fait tout de même tant bien que mal.
Déjà au cours de la double écoute en première partie de nuit, toute l'équipe répondait à mes questionnements et a pris le temps de m'expliquer tout le fonctionnement des centres d'hébergement d'urgence, ainsi que les différentes options qui s'offraient aux demandex.
L'équipe était très sympathique et disponible avec tout le monde, cette expérience m'a aussi permis de mieux comprendre le fonctionnement du SAMU social, de comprendre quelles sont les personnes a qui ont propose un hébergement pour la nuit, une prise en charge médicale...
Nous avons reçu un signalement pour une femme d’une quarantaine d’années afin de l'accompagner jusqu'à un centre d’hébergement pour la nuit unique.
Dommage de + que 75% du temps ait été utilisé à ramener les SDF au centre d'hébergement Montrouge.
Mais dehors on pouvait ressentir toutes les difficultés que peuvent avoir les sans abri, comme le lieu à chercher, les amis à ne pas avoir pour raisons de sécurité, l'argent pour trouver de quoi manger au moins une fois par jour, et surtout les téléphones pour joindre le samu social qui peut trouver un hébergement d'urgence, au jour le jour.
-Egalement surpris par la quantité de personnes demandant un soutient logistique, (hébergement, duvet, repas...) et la diversité de ces gens.
Nous avons fini par lui trouver un hébergement pour la nuit dans un centre près de Paris ; il s'est alors installé pour diner, et je l 'ai regardé, assis, parmi ces autres hommes, marqués par le temps et la misère ; me disant qu' en face de moi, il y ' avait quelqu'un, qui avait simplement mon age.
Petit réconfort aux victimes de la précarité à proposer par-ci par-là avec une soupe, un café quelques mots échangés entre haleine alcoolisée le plus souvent et blouson bleu, avant de proposer un hébergement, souvent refusé.
Elle m'a ensuite confié qu'elle a tout fait pour leur trouver une place dans le centre d'hébergement de La Boulangerie, hangar de 300 personnes abîmées par la rue, pour qu'ils comprennent que la rue n'est pas une blague.
Ce monsieur finit par ne pas vouloir notre aide, ni d’hébergement pour ce soir.
Pendant la maraude, nous sommes allés à la rencontre des personnes dormant dans la rue et leur avons proposés de passer la nuit dans un centre d'hébergement. 2 situations m'ont cependant marquées : - la première durant la double écoute, où nous n'avions que quelques places à offrir pour passer la nuit dans un endroit confortable : lorsque nous avons offert une place à une femme qui dormait dehors depuis presque 2 mois, elle nous a remerciées comme si nous étions Dieu...
Aider des personnes isolées est de l'ordre du possible (leur trouver une place en centre d'hébergement pour la nuit), en revanche héberger une famille est beaucoup plus compliqué.
J'ai commencé par la double écoute de 18h à 20h qui permettait de comprendre comment était organisé le service d'appel, la répartition des places dans les centres d'hébergement, qui appelle, dans quelle situation sont les personnes..
La double écoute : Elle est indispensable au début de la soirée pour comprendre le fonctionnement du samu social, et la façon dont sont coordonnées toutes les action; et même pour avoir un aperçu de l'importance des appels pour un hébergement qui est ennorme (bien plus parlant que des chiffres); et des réponses qui, bien que données au mieux et avec la meilleure volonté du monde de la part du samu social, restent largement insuffisante (avec la réalisation d'un "tri" inévitable). […] On a ensuite amené plusieurs personnes dans les différents centres d'hébergement.
Une des premières personnes que nous avons ramassé pour l'amener au centre d'hébergement était un homme d'une cinquantaine-soixantaine d'années, très marqué du visage, on sentait qu'il était sous l'influence de l'alcool (qui, de son aveu, était une des choses qui lui permettaient de tenir). […] Mais ce que je ne m'attendais pas c'est la fragilité qui émanait de ce personnage, fragilité qui s'est confirmée lorsque nous sommes arrivés au centre d'hébergement.
Transfert vers un centre d’hébergement d’urgence pour les familles situé à côté de la porte d’Orléans. […] Hébergement une nuit en centre spécialisé.
D'abord celui d'une femme qui faisait part des difficultés d'un couple de roms qui vivait en bas de son immeuble, puis des appels de sans abris eux-mêmes qui étaient en grand détresse, parfois malades, et demandaient pour la énième fois une place en hébergement.
A notre arrivée à 18h en double écoute au samu social les appels s'enchainent pour trouver un hébergement pour la nuit.
Un des moments qui m'a le plus révoltée cette nuit fut la découverte d'un des centres d'hébergement d'urgence réputé pour être insalubre et craint de bon nombre de sdf.
Certains pensaient qu'il s'agissait uniquement de distribution de nourriture, d'autres pensaient que le samu social n'avait qu'un rôle d'hébergement ect...
., centre d'hébergement d'urgence, de rencontrer son personnel et de saisir l'atmosphère de solidarité et de respect qui y regnait.
Quelle fut mon étonnement quand au moment de partir, on m'annonça que nous aurions tout au plus 7 places de disponible pour accueillir dans les centres d'hébergement toutes celles et ceux qui le demanderaient.
On l'a emmené avec nous pour l'emmener dans un centre d'hébergement pour la nuit mais dans le camion, très bavard, il a commencé à avoir des propos limites racistes, tandis qu'un jeune homme noir était à l'arrière (on l'emmenait lui aussi en centre), c'était très très gênant.
Et au final, nous n'avons fait que 3 voyages vers les centres d'hébergement et le tout avant 2h du matin.
Une nuit d'hébergement, un repas chaud le soir et un petit déjeuner le matin ou bien une paire de gants et un café ou simplement une oreille tendue sont certainement trop peu en comparaison de leur besoin mais sûrement bien plus que des regards méprisants, des insultes ou des préjugés non mérités dont sont victimes au quotidien ces sans abris que personne n'ose regarder droit dans les yeux, d'humain à humain.
Cette nuit avec le SAMU social, si elle ne permet évidemment pas de voir l'ampleur des besoins et du travail accompli par le 115 et les maraudes, permet de lever quelques mystères concernant le fonctionnement des systèmes d'hébergement des sans-abris et la vie de ces derniers dans la rue, ce qui, à mon avis, ne peut être que bénéfique lorsque nous sommes confrontés à ce genre de patient dans le cadre de nos stages (notamment aux urgences).
Certains se battent encore, en général ces derniers ont des enfants, et réussissent à accéder à un hébergement.
La nuit a été variée en termes de rencontres avec les usagers: - un premier SAMU avec un jeune trentenaire sans abri depuis 5 mois, complètement perdu et qui n'avait aucune idée de l'existence du SAMU social et de toutes les démarches administratives qu'il pouvait entreprendre - plusieurs usagers rencontrés dans les rues, à qui on a donné boissons et repas - d'autres usagers que l'on a emmené en centre d'hébergement d'urgence, que j'ai pu visiter
Ma garde a commencé par une double écoute très instructive avec une professionnelle qui m'a bien expliquée comment fonctionnait le 115, quelles personnes avaient le droit ou pas à un hébergement d'urgence, quelles étaient les limites de ce système ...
Les personnes qui acceptent d'être aidées sont bien souvent les moins avancées dans le processus d'exclusion -- des travailleurs précaires, personnes touchant encore quelques aides sociales, par contraste avec des personnes trop isolées ou trop souffrantes pour faire face aux difficultés rencontrées dans les centres d'hébergement ; ou encore, par contraste avec des personnes ressortissant d'autres pays de l'union européenne, ne pouvant qu'être "dépannées" exceptionnellement.
Ils éprouvent (car ils ont plus de recul) moins de pitié et plus de compassion pour ces gens, et en parlant avec eux je me suis aperçu qu'ils se sentaient plus ou moins impuissants vis à vis de la situation et qu'en plaçant certains SDF dans des centres d'hébergement, ils ne leur trouvaient une solution que très temporaire.
Ca a été finalement une agréable surprise de voir que les aides mises en place pour eux sont quand même assez nombreuses, mais j'ai été très surprise par le fait que la plupart des personnes rencontrées pendant ma garde ont refusé toute forme d'aide, pour un hébergement pour la nuit mais aussi pour une soupe ou un sac de couchage!
Le double appel du 115 m'a permis de voir vers où on renvoyait les gens lorsqu'il n'y a pas de places ou lorsqu'on veut préserver ces gens des centres d'hébergement d'urgence.
Au cours du briefing il a été dit que dans les hôtel sociaux (hébergement au long cours) on comptait 6 naissances par jour.
J'ai aussi pu visiter le centre d'hébergement Romain Rolland qui est vraiment super!
Ils m'expliquaient que de quelques fois ils avaient été jetés des urgences (alors que l'infirmier du samu social avait jugé nécessaire d'emmener une personne à l'hôpital) sous prétexte que "les urgences n'étaient pas une solution d’hébergement".
Il n'a pas accepté d'être conduit au centre d'hébergement par peur de vol (car chambre double).
D'ailleurs, beaucoup des sans-abris qui avaient déjà été là-bas refusaient cet hébergement lorsqu'on le leur proposait.
J'ai trouvé la situation délicate car ce jeune SDF n'avait aucune idée que nous venions pour lui, et comme il avait déjà un genre de campement avec des matelas et des meubles, il a refusé (très poliment) un hébergement pour la nuit. […] Il s'agissait d'un jeune hindou qui a refusé un hébergement d'une nuit mais à qui Sarah a expliqué les démarches à effectuer auprès du 115.
Très bon accueil, petite explication sur le 115 puis double écoute, très intéressante et instructive avec une écoutante géniale qui m'expliquait tout sur tout après chaque appel, notamment sur les différentes structures d'hébergement. Surprise de constater les temps d'attente astronomiques au téléphone, les difficultés de communication avec des appelants régulièrement étrangers, l'agressivité face à la réponse négative d'hébergement et la diversité des appels.
Ensuite c'est la maraude, on distribue de quoi manger, de quoi se couvrir, on recherche des places d'hébergement disponibles lorsque c'est nécessaire.
Lorsque j'ai suivi l'équipe mobile, que j'ai trouvée très dynamique et motivée, nous sommes allés chercher plusieurs personnes ayant été signalées pour les conduire dans les lieux d'hébergement, que j'ai pu visiter et qui ne sont pas tous des endroits agréables.
A part attribuer du budget pour qu'ils aient assez de personnel, qu'il y ait plus de centres d'hébergement d'urgence, je n'ai pas la prétention de dire ce que devrait être le SAMU social.
Les personnes travaillant au samu social m'ont impressionné par leur gentillesse et leur patience: ils essayent parfois pendant plusieurs dizaines de minute de convaincre un SDF d'aller à l’hôpital s'il y a quelque chose qui ne va pas ou d'aller dans un centre d’hébergement pour qu'il puisse manger, se doucher et dormir au chaud.
Dans le bureau d'acceuil, un journal ouvert traine sur le bureau "fermeture d'un centre d'hébergement prévue ......" 00h, nouveau départ dans Paris, ville lumière....
Nous avons aidé plusieurs personnes en situation d'errance, soit en leur apportant à boire et à manger, soit en leur fournissant des pulls et des duvets, soit en les dirigeants dans des centres d'hébergement.
Malheureusement, je me suis aperçue qu'on ne pouvait pas aider tout le monde, en effet, au bout d'un moment dans la nuit, il ne restait qu'une place en hébergement dans un centre et on a croisé 2 amis qu'on ne pouvait pas séparer donc on leur a donné des sacs de couchages, de la soupe et un café mais on n'a pas pu leur trouver un lieu pour dormir la nuit...
En effet après avoir distribué des adresses et des numéros, après avoir donné à un usager la possibilité de dormir une nuit dans un centre d'hébergement, ils se retrouvent bloqués.
J'ai passé la première heure de ma garde avec le coordinateur qui s'occupe de la répartition des usagers dans les différents centres d'hébergement pour personne en situation de précarité.
J'ai pu également visiter une chambre d'hébergement dans un centre.
J'ai pu également visiter une chambre d'hébergement dans un centre.
J'ai pu également visiter une chambre d'hébergement dans un centre.
J'ai pu également visiter une chambre d'hébergement dans un centre.
J'ai pu également visiter une chambre d'hébergement dans un centre.
J'ai compris les différentes solutions que l'on pouvait proposer pour l'hébergement, les lieux de restauration, les démarches sociales et administatives etc...
Pour ma part je ne pense pas en être à la hauteur, je ne trouve pas assez de tolérance pour sourire à un père de famille roms qui préfère laisser sa femme(enceinte) et sa fille de 2 ans et demi dormir sur un trottoir par -1 degrés alors qu'ils ont une place d’hébergement dans les Yvelines, parce que la manche sur Paris lui rapporte plus par la présence d'une femme enceinte et d'un enfant en bas age ...
La maraude à été très calme à cause de la pluie et je n'ai pas pu voir le foyer d'hébergement.
On a commencé par des signalements, il s'agissait soit de donner un café, une couverture de survie ou un bol de soupe, soit d'accompagner la personne jusqu'au centre d'hébergement.
Pendant la double-écoute en première partie de soirée j'ai été frappé par le peu de places d'hébergement face au nombre d'appels.
Je pense que le moment le plus intéressant fut lorsque j'ai visité l'hébergement de Montrouge, le coordinateur du lieu m'a fait visiter les chambres, le local médical, la salle pour manger, la salle de repos.
Comme par exemple une famille de roumains (sans enfants) que nous avons rencontrée; le rôle du samu social dans ce cas là est assez limité puisque aucun centre d'hébergement n'est adapté à des groupes de 6-7 personnes et l'équipe n'avait donc pas grand chose à leur proposer.
J'ai été surpris par le fait que toute l'équipe du SAMU Social soit salariée (et non avec une partie de bénévoles), et par le fait que les places d'hébergement proposées ne le soient que pour une nuit.
Cette garde du Samu social m’a permis de me faire ouvrir les yeux sur une question très importante, la question du logement, de l’hébergement de la population parisienne.
J'ai été particulièrement touchée par deux familles que j'ai rencontré dans la nuit et à qui nous avons pu trouver un hébergement d'urgence pour la nuit: une mère et sa fille de un an; un père, ses 3 enfants et sa femme enceinte.
Après avoir emmené les quatre autres SDF qui attendaient dans le camion au centre d'hébergement d'urgence, nous sommes retournés le voir.
L'écoute était intéressante, les interlocuteur étaient pour la plupart très agréables et malgré le fait qu'on ai pu répondre à toutes les demandes d'hébergement alors qu'ils attendaient pour la plupart plus d'une heure pour nous avoir au téléphone, ils étaient très courtois et agréables.
Commencer la garde par une double écoute m'a permis d'appréhender différentes situations (des familles, des couples, des personnes seules, immigrées ou non...) et de comprendre que la mission du Samu social avait ses limites notamment en nombre de places d'hébergement.
Très vite on me fait comprendre que le 115 n'a pas vocation à loger tous les SDF, mais n'est qu'une solution de dépannage : un même SDF ne pourra espérer que 2-3 nuits par semaine dans un centre d'hébergement, peut être plus en cas de situation critique, mais les places d'hébergement de moyenne et longue durée sont rares.
Heureusement, on a réussi à obtenir pour elle une place pour la nuit dans un bon centre d'hébergement et l'assurance que sa fille allait bien et qu'elle la verrait dès le lendemain matin.
Il y aurait bien Anne aussi, Anne qui toque à la vitre du camion parce qu'on a beau être début mars, il s'est remis à faire froid, d'un coup, et qu'un hébergement d'urgence, non merci, mais qu'un chocolat chaud, ce serait géant.
J'ai visité les centres d'hébergement qui sont, à mon sens, correctes et respectent la dignité des personnes SDF.
Je trouve également formidable l'accueil organisé et les possibilités d'hébergement, même s'il s'agit très souvent de solutions temporaires...
Notre chauffeur s'est attelé à convaincre Georges, qui était bien connu du Samu Social, de venir avec nous pour dormir en hébergement pour cette nuit.
Ne parlant pas le français nous avons dû faire appel à un traducteur par téléphone pour savoir pourquoi la famille avait quitté les lieux le jour-même alors qu'aucune solution long cours n'avait été trouvée et l'hébergement était donc reportée automatiquement d'une nuitée.
A propos de la double écoute, on se rend compte réellement à quel point les demandes d'hébergement dépassent les places disponibles.
Il y a les personnes "habituées" que l'on passe voir, mais on sait d'avance qu'elles n'accepteront rien d'autre qu'une soupe et un sac de couchage, d'autres sauteront directement dans le camion afin de nous suivre jusqu'à l'un des centres d'hébergement sans la moindre nécessité de persuasion.
Enfin, j'ai pu voir un centre d'hébergement pour sdf.
Le second étant que le travail social s’inscrit véritablement dans une structuration sociétale supérieure (manque de place d'hébergement, rationalisation de l'aide, enjeux politiques nationaux et internationaux ...).
J’ai ensuite longuement discuté avec elle sur le même sujet, sur le types d’appel qu’ils reçoivent, sur les différentes places d’hébergement qu’ils peuvent proposer et sur les différents types de personne qui sont dans la précarité (perte d’emploi, expulsion d’un logement, migrants).
J'ai été marquée par l'énergie déployée par les écoutants, malgré le nombre de refus d’hébergement qu'ils étaient contraint d'exprimé par le nombre limité de places.
Les différentes personnes avec lesquelles j'ai eu l'occasion de dialoguer se sont montrées très disponibles que ça soit pour me montrer le logiciel utilisé par le 115, pour partager une histoire de vie qui les avait particulièrement marqué, ou pour me faire visiter les locaux d'un centre d'hébergement (celui de Romain Rolland à Montrouge).
Vers 3 heures du matin, au centre d'hébergement, on est dans une salle avec notre dernière personne SDF avant la pause.
Enfin, j'ai trouvé l'accueil des centres d'hébergement trés touchant, on s'y sent bien, on s'y sent protégé et on prend soin d'eux, sans mettre de pitié dans les comportements face à eux.
On réalise aussi que les gens du 115 sont obligés de gérer des situations de façon "économique", "raisonnée", ce qui nous paraît parfois extrêmement difficile (j'entends par là des raisonnements comme "cette jeune femme a 25 ans, elle est en bonne santé, ça fait 4 nuits de suite qu'elle a un hébergement, pour cette nuit je ne lui en propose pas et elle va dormir dans la rue, tout en sachant qu'elle peut se faire agresser etc"...).
Malgré leur vulnérabilité patente, beaucoup de femmes, parfois très jeunes, ne bénéficient d’un hébergement d’urgence qu’un jour sur deux.
Nous conditions les personnes dans le besoins dans leur hébergement pour la nuit.
Dédier une équipe pour ramener les pris en charge vers les centres d'hébergement de façon plus groupées permettraient aux autres équipes d'aller à la rencontre des personnes dont l'exclusion est telle qu'elle ne leur permet plus de formuler une demande, afin de créer un lien, proposer un café, une soupe.
Et à chaque fois qu'on s'arrêtait pour leur en donner, on leur proposait, s'il le souhaitait et sous réserve de places, une place d'hébergement dans un centre pour la nuit, beaucoup refusent de s'y rendre.
J'ai compris que c'est dû au manque de places en centre d'hébergement d'une part, et surtout le manque de places en centre à taille humaine, où l'on a envie et non peur d'aller, comme le centre de Montrouge que j'ai pu visiter.
Enfin, et peut-être le plus marquant fut le dévouement des équipes qui maraudent la nuit, des personnes qui font l’accueil téléphonique du 115, autant que ceux qui accueillent les sans-abris dans les centres d’hébergement.
Nous avons également discuté à plusieurs occasions avec des SDF et nous sommes allé donner des avis infirmiers dans un centre d'hébergement.
Errer dans les rues toute la nuit en mobilisant autant de moyens matériels et humains pour au final ne venir en aide qu'à une petite dizaine de sans abris me semble assez faible comme "rendement". 80% du temps est en effet perdu à faire des allers et retours vers le centre d’hébergement avec souvent une seule personne à bord et à marauder dans les rues sans véritable but.
La petite fierté que j'ai eu, c'est d'avoir amener un jeune homme de 25 ans qui ne souhaitait pas de notre aide et disait ne plus avoir confiance dans le 115 à prendre un café avec nous, puis une soupe, puis un bolino, et de fil en aiguille nous l'avons amener à nous accompagner jusqu'à un centre d'hébergement où il a pu dormir au chaud, alors que l'on s'apprêtait à céder à son refus et reprendre la route.
Le SAMU social a surtout la capacité de proposer un hébergement pour la nuit dans un de leur Centre d'Hébergement d'Urgence (CHU) pour les personnes isolées, et pour les familles avec enfants en bas âge peut solliciter en urgence une place dans un hôtel partenaire.
mais non vu aux urgences, et placé en centre d'hébergement.
Au centre d'hébergement j'ai découvert un endroit chaleureux.
Des fiches à remplir, des plannings à boucler, des statistiques pour compter combien il aura transporté de personnes cette année là jusqu'aux centres d'hébergement.
J'ai pu rapidement visiter les lieux de ce centre d'hébergement, avec quelques explications de l'IDE, et j'ai trouvé cela génial que ce genre de centre puisse exister, qu'il puisse être gratuit pour ceux qui en ont besoin, et surtout qu'ils soient de grande qualité, avec des repas correctes, un respect de l'intimité, une séparation hommes/femmes, une salle audiovisuelle, des douches/toilettes individuelles, un jardin...
Des sommes énormes qui aurait sûrement été mieux investies dans la construction de centre d'hébergement ...
- Revoir le principe ou ré-équilibrer l’hébergement d’urgence au profit des hébergements de plus long terme ?
- Revoir le principe ou ré-équilibrer l’hébergement d’urgence au profit des hébergements de plus long terme ?
Nous n'avons hélas pas pu répondre favorablement à sa demande d'hébergement pour la nuit à venir.
Elle poussait les gens à se déplacer par leurs propres moyens pour aller dans les centres d'hébergement, et ne pas être transporté automatiquement en camion.
Ils acceptent la proposition de passer la nuit en centre d' hébergement.
Une femme d'une trentaine d'années venant d'Algérie a appelé pour que nous l'aidions à trouver un logement, car son précédent hôte a mis fin à l'hébergement de sa famille constituée d'elle-même, son mari et leur enfant de 9 mois.
Le comment en sont-ils arrivés là, leurs histoires si différentes, si variées autant que sont diverses ces personnes, rendent compte de la complexité du phénomène d'accroissement du nombre de personnes sans hébergement.
C’est aussi pour ça qu’il ne veut pas d’un hébergement ce soir, c’est pas facile de bouger tout son fatras comme ça, mais demain c’est d’accord, on fera un signalement.