Il s'agissait d'une jeune femme qui s'était retrouvée à la rue après la perte de son emploi, le départ de son ami, et le rejet de sa famille, et qui se débattait tant bien que mal pour essayer de s'en sortir et de loger par-ci par-là chez des amis qui acceptaient de l'héberger pour quelques nuits Finalement, l'arrivée du samu social n'a pu lui permettre uniquement d'être hébergée dans un centre pour la nuit, mais ne sera sans doute pas suffisant pour l'aider à se faire employer et pouvoir mener une vie comme avant.
.), le contact avec eux permet de se rendre compte d'une certaine réalité et de la difficulté à loger les personnes sans domicile fixe.
Mais quel manque de moyen derrière pour loger les gens, que de temps passé à essayer de leur trouver une place dans les rares centres existants sur Paris.
J’ai pu voir la difficulté que l’on pouvait avoir à loger les différentes personnes, les choix difficiles parmi les demandeurs alors que l’on aimerait pouvoir tous les faire dormir au chaud.
Il m'a expliqué que cette fonction a été déviée, partant d'une simple volonté d'aller au contact des personnes marginales (majoritaires dans les années 90) à l'assistance de personnes de tout bord sollicitant l'aide d'un organisme social assez "général" aujourd'hui (notamment avec l'arrivée massive des migrants qu'il faut aider à se loger et à acquérir une situation régulière en France, etc. ).
Le centre, beaucoup plus grand et plus luxueux que ce que j'imaginais, va non seulement accueillir notre géorgien, le nourrir et le loger pour la nuit, mais aussi le faire consulter un médecin dès le lendemain.
En effet, on comprend la difficulté qu'ont les personnes à joindre un écoutant, la problématique du nombre d'hébergements limités, du roulement, des conditions particulières selon lesquelles sont logées les personnes.
C'est très souvent qu'on doit annoncer à quelqu'un qu'on ne peut pas la/le loger et qu'il faudra rappeler plus tard avec parfois deux heures d'attente avant d'avoir un écoutant au bout du fil.
Qu'en hiver, ce sera plus difficile d'être logé.
Pour la double écoute du 115, j'étais au pôle mixte , et c'est là qu'on ma vite dit qu'il y avait une différence entre le fait de ne pas avoir de lieu où loger et pas de ressources .
D’autres ont un travail, des collègues qui ignorent leur statut de sans-abri, mais un salaire insuffisant pour se loger dans la jungle immobilière francilienne.
Nous avons tous conscience qu'il y a des gens qui vivent dans la rue, mais cette garde nous fait voir la réalité en face : personnes qui travaillent mais ne gagnent pas assez pour se loger, jeunes en rupture familiale, divorce sans relogement....
Très vite on me fait comprendre que le 115 n'a pas vocation à loger tous les SDF, mais n'est qu'une solution de dépannage : un même SDF ne pourra espérer que 2-3 nuits par semaine dans un centre d'hébergement, peut être plus en cas de situation critique, mais les places d'hébergement de moyenne et longue durée sont rares.
Ou encore dans les hôtels où sont logés ceux que le Samu social peut recueillir pour la nuit, et qui réservent le pire étage pour ces laissés pour compte...