Le 115 téléphonique ne m'a pas vraiment plus, on se croirait gestionnaire d'un hôtel, les gens appelaient pour savoir si on allait leur trouver un lit, je trouve ce point là, assez "bouche-trou", car oui on leur trouvait parfois des lits pour une soirée, mais on ne réglait quand même pas le problème de la précarité sociale, ni de la réinsertion sociale.
Elle nous explique qu'elle et ses frères et sœurs ne vont pas à l'école, qu'ils ne se lavent jamais et qu'ils peinent à manger depuis l'expulsion de l'hôtel ou ils vivaient.
Je pensais par exemple que la période d'été serait plus facile à "gérer" alors que c'est l'inverse : en hiver il y a plus de moyen financiers attribués au 115, il y a moins de touristes et par conséquent plus de chambre d'hôtel pour des familles sans-abri ce qui facilite le travail du 115.
Nous l'avons donc aidé à trouver un hébergement dans un hôtel pour la nuit et le travailleur social qui effectuait la maraude l'a guidé dans ses démarches pour prendre contact avec une association pour femmes battues.
J’ai pris conscience du très faible nombre de places disponibles dans les centres d’herbergrment d’urgence ainsi que dans les herbergements en hôtel pour famille alors que malheureusement le nombre de familles avec des enfants très jeunes, à peine sortis de maternité qui ne peuvent pas avoir de place est important.
En revanche je me pose la question pour certains immigrés qui ont l'habitude d'appeler le Samu Social pour passer la nuit à la Boulangerie, comme s'il s'agissait d'un hôtel - malgré les conditions affreuses de la Boulangerie - avec trajet en "taxi".
Nous avons du aller à l'encontre d'une famille, composée d'une mère et de ses deux enfants de 3 ans et 9 mois qui dormait dans la rue alors qu'il faisait vraiment très froid et qu'ils possédaient une place d'hébergement en hôtel.
Le SAMU social a surtout la capacité de proposer un hébergement pour la nuit dans un de leur Centre d'Hébergement d'Urgence (CHU) pour les personnes isolées, et pour les familles avec enfants en bas âge peut solliciter en urgence une place dans un hôtel partenaire.
Depuis 1 ans dans les rues de Paris, il attend d'être régularisé en tant que réfugié politique, il vivote avec la peur au ventre chez des amis, dans des hôtels, dans la rue, dans des associations diverses et variées (dont le SAMU).
On l’a emmenée dans un hôtel à Villejuif pour la nuit, afin qu’elle puisse se reposer un peu.
Mais cette nuit là, le quai de l'Hôtel de ville ou le parvis de Notre Dame me sont apparus sous un angle différent, dérangeant.
Un autre exemple de la politique ne ciblant que les enjeux d'urgences est le nombre de chambre d'hôtel loues par les pouvoirs publics chaque nuit .
Ou encore dans les hôtels où sont logés ceux que le Samu social peut recueillir pour la nuit, et qui réservent le pire étage pour ces laissés pour compte...
En quelques heures, nous assistons une jeune femme seule à la rue depuis quatre jours et l’installons dans un petit hôtel où elle restera quelques jours ; nous distribuons des gants, des chaussettes, des duvets à des sans-abris qui affrontent cette nuit un froid humide, pénétrant l’enchevêtrement des couches ; à d’autres nous trouvons une place dans un hébergement d’urgence et les y accompagnons.