Rester a l'arriere seul pendant que l'equipe est devant nuit malgré tout à l'integration.
Il avait été signalé lors du staff de 20h qu'une personne sans logement avait quitté son lit infirmier plus tôt que prévu mais que sa place lui restait réservée pour 24h. […] Le chauffeur de l'équipe connait bien Pascal, nous sommes resté un moment à discuter avec lui. […] Il avait vu le médecin du centre mais n'était pas resté suffisamment longtemps pour avoir une prise de sang.
Je pense que cette garde doit rester obligatoire.
Cependant le nécessité de rester jusqu'a la fin de la maraude est a revoir.
Il n'en restait que 3 et on a dû leur dire qu'il n'en restait plus.
Donc je ne suis malheureusement pas resté..
Néanmoins cette garde devrait rester facultative.
Je n'avais pas envie de monter dans un camion dans le froid, j'aurais préféré rester avec mes potes, en cette période de fêtes après les partiels. […] L'ambiance restait à la bonne humeur, malgré toute la misère qu'on entrevoyait.
Surprise toutefois du voyeurisme des passants qui n'hésitent pas à rester "pour voir" et à jeter un œil dans le camion pour "savoir qui il y a".
Le bilan reste mitigé, malgré le travail admirable et l'empathie incroyable de l'equipe du Samu, les moyens restent bien limités face à l'ampleur de la charge. Des sans abris qui préfèrent rester dehors que de goûter au confort d'une nuit qui ne les ferait que plus replonger dans leur réalité.
Elle était pendant un temps hébergée chez sa meilleure amie, mais les parents de cette dernière lui ont fait comprendre qu'elle était restée trop longtemps. […] Elle reprend alors l'appel et lui conseille de rester dans les Urgences de l'hôpital le plus proche, ces derniers ont l'habitude d'avoir ce genre de cas.
Il préférait rester dehors pour s'occuper de son ami plutôt que de dormir au chaud. Lorsque nous leur avons proposé d'un lit pour la nuit, ils ont refusé et ont préféré rester ensemble.
Les personnes que nous avons aidées ce soir là resteront gravées en moi.
Je pense que cette garde doit rester obligatoire, en tant que futur médecin, afin de garder les pieds sur terre.
Seul petit bémol : le froid; d'autant plus que suite à un problème de camion, nous sommes restés coincés à l'extérieur du véhicule pendant un bon petit moment. Cela restera néanmoins une belle expérience.
J'ai beaucoup appréciée cette expérience au sein du Samu Social, ce qui m'a le plus étonné étant le refus de certaines familles ou SDF d'accepter un logement pour la nuit, préférant rester dehors malgré le froid.
Par contre le fait de rester assise seule derrière dans le camion derrière trois grands "fauteuils" plus haut que vous ne facilite en rien les échanges sociaux ce qui est fort dommage...
J’ai beaucoup aimé rester discuter avec lui, pour une personne souvent seule qui avait besoin de parler.
Ce qui m'a beaucoup interpellé, ce sont les familles avec leurs enfants, qui restaient faire la manche jusqu'à 23h sous 3°C alors qu'elles avaient toutes un hôtel où dormir. L'autre chose, que je garde en mémoire est le nombre important de jeunes à la rue, que nous avons croisé et demandant seulement des chaussettes, un bonnet ou une écharpe ou encore un caleçon pour rester propre mais sans jamais accepter de dormir au chaud et sans même prononcer la moindre plainte.
Le souvenir le plus marquant restera, malheureusement, cette situation plus qu'aberrante et inadmissible aux urgences d'un hôpital privé de Paris : refus de prise en charge de patients graves, maltraitance, exclusion et refus d'orientation vers un CH de l'aphp. […] Et surtout, ne restons-nous pas humain?
J'étais assez intimidé au début, je n'osais pas trop poser de questions ni trop rentrer en contact avec les aidés, de ce point de vue, ça s'est amélioré au fil des heures mais ça restait dur.
La nuit a été très enrichissante humainement, de nombreux civils en plus d'appeler le 115, restaient avec les sans-abris jusque notre arrivée.
L'image qui restera gravée pour longtemps est celle des deux foyers(garel et Montrouge)visités..
Tous les deux sont devenus amis dans la rue et le sont restés depuis 10ans et leur entraide m'a beaucoup touchée.
Je pense que l'image la plus marquante de ma garde restera la vision d'un SDF dormant sur le perron d'une agence immobilière qui semblait désaffectée, appuyant bien les paradoxes de notre société. Je n'entends pas par là blâmer notre modèle de société, conscient que certains SDF préfèrent parfois rester dans la rue et que d'autres, pour des raisons de maladie mentales évoluées ont une propension pathologique à revenir dans l'instabilité même s'ils sont accompagnées et aidés à avoir une vie stable.
Ce qui rend cette nuit une des plus difficiles de l'année pour les bénévoles, car même si la trêve hivernale est terminée, il est impossible de rester dehors dans le froid. […] En résumé, deux aspects opposés: de l'admiration pour la compétence et l'efficacité de ce SAMU, capable d'agir véritablement pour aider les gens, de façon concrète - mais aussi une impression de n'être capable d'aider qu'une infime partie de ceux qui en auraient besoin, et de n'avoir un impact qui ne peut rester, au niveau du Samu Social, que la durée d'une nuit.
L'un d'entre eux nous a même rapporté qu'il restait dans la même rue car il se sentait chez lui.
Par ailleurs, la visite du centre de Montrouge nous permet de nous rendre compte de la promiscuité reignante et de comprendre pourquoi certains sdf préfèrent rester dehors plutot que d'y dormir.
Il a clairement expliqué qu'il restait en vie uniquement parce que le samu social et les restos du coeur venaient lui rendre visite.
Ma garde au samu social est restée très calme,les 3 signalements reçus en première partie de nuit n'ont finalement pas abouti, du fait de leurs absences.
Elle préférait rester dans le froid mais avec lui.
Du coup pendant la maraude beaucoup trop de personne n'ont pas eu la chance d'être Hébergés et sont rester dans le froid et la neige avec comme seul réconfort un café et un duvet.
On ne sait jamais vraiment avec quelle approche on peut faire face à une personne qui est restée longtemps à la rue.
Ce que l'on remarque c'est que tout de même certaines personnes préfèrent rester dehors, alors même que l'on leur propose une place pour dormir.. […] Une nuit dans le froid et sous la pluie, mais on oublie vite "nos petits malheurs" quand on est confronté à ce genre de situations: à savoir des gens qui, elles, restent des heures, des jours puis parfois des années sans se plaindre, sous la neige, dans la saleté et parfois sans manger.
La double écoute reste assez frustrante : les 15 premières minutes permettent d'attribuer des places, tandis que les 2 heures suivantes ne servent qu'a récuser des personnes qui restent néanmoins en grande difficultés. […] Expérience très enrichissante, a ma grande surprise; même si nous restons observateurs cela permet de poser un regard différent (moins de jugement, plus d'empathie) sur des personnes que l'on sera forcément amenés a côtoyer aussi bien dans notre vie personnelle que professionnelle.
Lors de ma garde nous sommes restés 4 heures avec la même personne.
Ma garde au SAMU social, pour moi, ça restera cet homme. […] La maraude pour moi, ça restera Philippe qui nous raconte dans le camion, les attaques qu'il subit par les jeunes du quartier, et qui l'ont obligé à "déménager", ses amoureuses, et ses enfants, oui, ses enfants, scolarisés, dont il a l'air très fier, la plus grande qui entre au collège...
Je retiens notamment le témoignage de l’un 2 sur son travail dans les mines (avec les chevaux devenant aveugles), et une immigrée allemande préférant rester dehors sous sa bâche pour "admirer les étoiles".
Cela permet aussi de se rendre compte de la difficulté à s'occuper de sdf qui sont la plupart du temps alcoolisés, et insultent les gens du samu social, autant dire pas toujours de reconnaissance mais c'est important que des gens le fassent car les sdf restent malgré tout des humains à traiter comme tels.
J'ai été très heureuse de découvrir le milieu de la maraude, la preuve en est que je suis restée toute la nuit.
D'un point de vue pratique je pense que ça doit rester obligatoire car si ça avait été sur volontariat je ne l'aurais sûrement pas fait et j'aurais raté quelque chose.
Seul reproche : les structures d'accueils des SDF sont très précaires, et bon nombre de personnes préfèrent rester dehors plutôt que d'y aller.
Une garde qui devrait rester obligatoire et qui change des gardes de l'hopital.
On a accompagné 3 personnes au centre d'hébergement de montrouge, il restait encore 18 places, j'ai trouvé cela dommage de refuser ces places aux personnes qui appellent le 115 tandis que lors de la maraude peu de personnes acceptent ces places d'hébergement.
En conclusion je trouve que cette garde OBLIGATOIRE (et devrait le rester) est une excellente initiative, et permet de prendre conscience de ce qu'est vraiment la misère dans un pays "développé"...
Arrivé sur place il a ouvert la porte de la chambre ou 3 personnes dormaient déjà et il a préféré rester dehors pour la nuit car je cite "Il ne souhaiterai même pas à son pire ennemi de dormir dans cette chambre ".
Il y a des habitués, qui acceptent les repas et hébergement depuis plusieurs mois, des gens qui préfèrent rester dehors avec toutes leur affaires, des gens qui ont clairement besoin de soins medicaux.
De plus, contrairement aux autres ateliers, la double écoute de 2h était d'une durée parfaite pour rester attentif sans se lasser et sans que cela devienne une corvée.
J'aurais préféré passer plus de temps à visiter les centres plutôt de que de rester dans le camion.
Ce qui me restera de cette garde provient surtout de la différence de prise en charge entre les personne ayant une couverture maladie et les personnes SDF.
On nous dit de rester observateur mais, passer un certain temps de familiarisation avec l'équipe, on peut apporter une véritable valeur ajouter au plan médical.
Cette garde permet de se confronter concrètement à des réalités dont on a conscience, mais qui peuvent rester assez abstraites dans la vie quotidienne.
Des gens dans la détresse, qui peuvent rester toutefois exigeants sur leur lieu d'hébergement, beaucoup de personnes souriantes, gentilles.
On voit vraiment toutes les situations : de la femme enceinte seule qui n'a plus de personne chez qui rester, de la femme battue, de la famille qui dort dans la rue, des hommes très malades mais qui n'ont aucun endroit ou passer la nuit ou ceux qui se sont installés à un endroit... […] Ce sont des gens vraiment adorables, qui ont fait que cette expérience restera un très bon souvenir pour moi, et qui m'ont vraiment appris des choses.
J'avais déjà été confrontée en stage à des patients sans domicile fixe mais la préoccupation sociale de leur orientation était restée pour moi assez floue.
L'image de cette soirée qui restera ancrée dans ma mémoire est celle d'un homme passant sa nuit dans une cabine téléphonique, le ventre dilaté par l'ascite, la saleté de son corps, sa détresse et ses paroles exprimant la cause de son refus d'aide : avoir le sentiment de contrôler sa vie et ne pas être dépendant.
Pour la maraude, rester à l'arrière du camion pendant celle ci a été plus tôt ennuyant, sachant qu'a chaque fois que quelqu'un montait à l'arrière on se retrouvait automatiquement à l'avant.
J'ai été confrontée à quelques situations téléphoniques difficiles où nous devions dire aux gens de rester dirmir dehors mar manque de place.
Néanmoins, il est difficile de repartir après la pause, et pas forcément nécessaire de notre point de vue, étant donné la fatigue que l'on peut accumuler avec certains stages très prenant (parfois avec beaucoup de gardes), et le travail à fournir pour rester à jour au niveau des cours.
De 21h a 3h30 sans pause je suis resté assis derrière (donc sans communiquer avec le personnel assis devant).
Rester hors du camion ne serait-ce que quelques minutes était déjà difficile pour l'équipe.
Cette expérience est assez enrichissante, on découvre que beaucoup de personnes même si on leur a trouvé un logement préfèrent rester là où elles sont.
Je pense que cette garde est utile pour les étudiants en medecine mais que l'obligation de rester jusqu'à la fin de la maraude n'est vraiment pas nécessaire.
L'un des hommes venait d'Italie et Armand qui restait en retrait assis par terre sur ses affaires c'est tout de suite proposé pour aider à dialoguer car ayant voyagé dans de nombreux pays du monde il parlait entre autre couramment l'italien. Étrange situation que celle-ci dans la nuit à Paris dans un coin de rue sentant mauvais, ou un SDF proposait ses services pour discuter en italien pour aider deux hommes à trouver un foyer pour la nuit, alors que lui même allait rester dehors pour la nuit et qu'aux yeux de la société il n'est utile pour personne.
L'image que j'ai de mon équipe en train de satisfaire les moindres besoins de cet homme restera gravée.
Nuit très fatiguante notamment avec le froid et la pluie, et aucun interet de rester aussi tard jusqu'a 00/1h cela suffit pour avoir une vision assez globale, d'autant plus que mettre cette garde pendant notre stage de réa où nous avons 15 gardes dans notre service ce n'est pas forcément le meilleur compromis.
Cette expérience restera dans ma mémoire, puisque vraiment emotionellement et humainement retourné, à mon sens très important de la faire, pour avoir un autre regard, et une autre forme de contact avec les SDF (autre que les gardes aux urgences) Un mot pour l'EMA avec qui j'ai maraudé, juste parfaite, et très marrante et peut être à bientôt
Parfois pas très rassurée d'être seule à l'arrière avec des inconnus alors que l'equipe est assise à l'avant du camion, mais en tout cas une équipe qui est plus intéressée par nous montrer comment cela se passe à chaque étape plutôt que de nous faire "rester de telle à telle heure parce que c'est comme ça" (=raisonnement AP-HP).
Certaines personnes préféraient même de rester à la rue que d’aller dans certains hébergements, c’est dire à quel point l’état dans lequel doivent être les lieux.
Plusieurs personnes ont refusé de nous accompagner dans des foyers sociaux, préférant rester dehors mais acceptants quand même une boisson chaude et une couverture de survie.
Je resterai éternellement marqué par cette maraude.
Je me doutais bien que le nombre de place était limité mais j'ai trouvé assez dur de devoir annoncer aux personnes qui nous demandaient un abri qu'il n'y avait pas de place et qu'elles devraient donc rester dehors.
Cette expérience restera très enrichissante.
J'y allai avec appréhension moi qui suis très timide : rester toute une nuit avec des gens que l'on ne connait pas dans un milieu tout aussi nouveau , pour moi c'était de l'ordre du défis . […] on écoute attentivement , on sourit parfois , on s'indigne quand l'administratif prend le pas sur le social -au regret des auditrices qui pestent contre ce système mais doivent rester fermes, souvent- on compati au malheur de certains .
Je suis restée jusqu'au bout de la nuit alors qu'ils m'ont proposé de me ramener plus tôt, tellement ils m'ont mis à l'aise, et étaient à l'écoute de toutes mes questions.
J'ai d'ailleurs décidé de rester toute la nuit, et je n'ai pas regretté un instant.
D'après mon expérience je n'ai pas vu d'intérêt à ce que les étudiants restent après la pause.
J'ai été étonnée de voir que beaucoup de personnes dans la rue n'étaient pas intéressées pour être loger pour une nuit et préféraient rester dormir dans le froid!
Lors de la maraude, j'ai été étonné que beaucoup de SDF refusent d'aller passer la nuit dans un foyer au chaud et préfere rester dans leur sopts habituels avec leurs amis.
Je ne peux rester que dans l'incompréhension face à l'ignorance des plus faibles par les plus puissants.
Peut être serait-il préférable que les externes en observation restent sur des maraudes classiques ?
Puis expliquer les demarches a faire pour recevoir un logement plus permanent, mais surtout qu'il serait plus facile de rester chez son proche au vu de la duree d'attente pour un logement social.
Cette garde m'a aussi permis d'en apprendre plus sur le fonctionnement du SAMU SOCIAL, notamment lors de la double écoute où j'ai découvert comment les appels de chacun étaient redirigés vers un service en particulier, la qualité des écoutants à reconnaître les personnes vraiment dans le besoin, leur capacité à gérer toute situation et à rester professionnel et patient.
Même si je n'avais pas fait grand chose pendant cette garde étant donné qu'on a reçu pas mal d'appels pour des personnes qui au final n'étaient plus présentes lorsqu'on arrivait ou alors ne voulaient pas d'une place en refuge malgré le grand froid ; cette garde m'a malgré tout permis de comprendre un peu mieux la psychologie des personnes sans-abri qui préfèrent bien souvent rester dans la rue, un environnement qui leur est familier, plutôt que d'accepter d'être pris en charge par le SAMU social et les assistant(e)s social(e)s.
En effet, il existe bien des centres pour loger la plupart des personnes cependant quand on voit la qualité de l'hébergement à La Boulangerie, on comprend pourquoi tant de monde préfère rester dans le froid au lieu de s'entasser dans un local insalubre et non sécurisé.
La nuit que j'ai passée était calme, les deux SDF que nous étions censés voir n'étaient pas restés sur place, si bien que je n'ai pas vu grand chose, mais le fait de voir l'envers du décor m'a plu.
Le sourire de cette petite fille restera à jamais gravé en moi.
Nous avons donné du café chaud à des SDF dont beaucoup préféraient rester dormir dehors plutôt que de devoir affronter les foyers...
Je pense que je resterai marqué par cette nuit et elle aura un impact dans ma vie professionnelle.
C'était assez gratifiant de pouvoir apporter notre aide, qui j'ai pu m'en rendre compte, ne se limite pas à une soupe ou à un café mais surtout à un dialogue indispensable à la lutte contre l'isolement de ces personnes qui préfèrent souvent rester seules.
Une intervention m'a touché , quand on a emmené une dame au foyer du musée du Louvre pour qu'elle y passe la nuit, elle a été accueilli très chaleureusement et celui qui l'a accueilli lui a dit qu'elle pouvait rester la nuit suivante et qu'elle fêterait noël avec eux , elle était tellement émue.
Ce qui est dommage est que les propositions d'hébergement sont des solutions très temporaires, les problèmes restent non résolus pour la plupart.
J'ai été déçue au final de n'avoir pas pu monter dans la maraude car à l'hospice il n'y a pas beaucoup d'activité, je me suis un peu ennuyé alors que je ne suis restée que 3h.
Cependant cette garde au LHSS nous permet de finir plus tôt ( vers minuit) et de rester au chaud ( non négligeable l'hiver).
Mais en dépit de cela, je suis resté sur ma faim quant à cette expérience, probablement parce que je n'imaginais pas combien la marge de manoeuvre du SAMU social était étroite.
Super nuit, le personnel est vraiment très gentil, il faut leur faire remonter car si c'est pour qu'on soit inexistant comme dans quasiment tous les stages d'externat à la pitie ou SA cela aurait été un enfer Or la j'ai pris du plaisir à rester jusqu'à 3h30, on a un contact avec les gens que l'on a pasdhabitude.
C'est en allant voir ce monsieur qu'on a rencontré 3 autres personnes et avec qui on a pu rester un petit peu, parler et leur donner des soupes. […] Finalement on a trouvé une place pour 3 d'entre eux , le 4eme préférant rester dans sa voiture ce soir là .
Mais tout le monde ne connait pas ce service et certains préfèrent rester faire la manche plutôt que d'être héberger, certains préfèrent rester en couple plutôt que d'être séparé.
A ce moment, je compris que ce fait suffit à lui même à rendre cette garde enrichissante, car maintenant je savais que si je voyais un sans abris en situation de difficulté je pouvais joindre un numéro et ne plus rester dans le silence derrière lequel la grande majorité de la population se cache.
Cela m'a forcé à réfléchir sur les problématiques concrètes de la vie dans la rue, par exemple: pourquoi ces familles restent-elles dans la rue jusqu'à cette heure tardive, avec leurs enfants, malgré la chambre qui leur a été proposée par le 115?
Ce qui restera flou pour moi est l'aide à l'insertion dans la société que reçoive les usagers de la part de l'assistante sociale.
En effet, c’est la première fois que je communiquais avec des personnes vivant dehors, qui n’étaient pas sous alcool ou drogue et qui faisaient en sorte malgré tout de rester propre sur eux grâce aux différents centres de jour.
Cette dame restait très propre, très coquette et on n'aurait jamais dit qu'elle était SDF mais plutôt qu'elle vivait dans le 16ième...
Cela ne m'a pas empéché de discuter avec les SDF mais j'avais quand même tendance à rester un peu plus en retrait.
Nous y sommes allés et comme il restait de la place à Romain Rolland pour lui, nous l'avons également emmené là-bas.
Dans son fauteuil roulant, il dormait et l'équipe a supposé que s'il restait là toute la nuit, il finirait en hypothermie.
Pour ce qui est de la maraude, je trouve qu'il était important d'établir un contact proche auprès de ces usagers de la rue afin de tenter de leur trouver un refuge pour au moins un nuit, leur permettre de prendre une douche, de boire, de manger, et même si certains refusaient malgré toutes nos tentatives pour les convaincre de monter dans le camion avec nous pour être emmené dans un meilleur endroit pour eux, il restait tout de même possible de leur proposer des chaussettes, un café, une soupe, ce qui reste une aide très appréciable. […] Pour finir, je dirais qu'il serait plus juste de proposer ce stage sur la base du volontariat et non de le rendre obligatoire pour tous les D2 car cela relève de l'absurdité et que tout le monde n'a pas forcément envie de devoir rester toute la nuit à marauder pour ensuite devoir prendre le RER le matin pour ceux qui habitent loin par exemple, et certains n'auront pas forcément l'envie d'être confronté à ce genre de milieu non plus bien qu'il reste capital de saisir l'importance de ce type d'aide social et humanitaire.
D'autres trajets ont été plus difficile et notamment l'arrivée a la "boulangerie" ou nous ne sommes pas rentrés mais l'ambiance y est vraiment tres sombre et indécise, heureusement nous n'y sommes pas restés.
Je suis restée avec elle jusqu'à sa chambre.
Mais j'ai surtout passé une très bonne garde parce que j'étais avec une équipe géniale j'ai demandé à rester alors qu'il me proposait de me ramener chez moi plus tôt !
Cette garde est très enrichissante, tout d'abord sur le plan humain, car, habitués à rester un peu dans sa bulle, on apprend à s'approcher des plus défavorisés, à leur parler, à discuter avec eux, à leur montrer notre considération et attention pour eux.
Je suis et je resterai toujours admirative de l'équipe avec qui j'étais ainsi que toutes les personnes que j'ai rencontrées .
Evidemment il faut que les places tournent et que tout le monde en profite mais il est difficile de rester de marbre face à ses incompréhensions.
Elle est en presque venue à accepter d'y rester en apprenant que les seuls foyers de l'accueillir ce soir-là étaient dans le voisinage de son ancien tortionnaire.
Le nombre important d’appel m’a fait prendre conscience et rappelé que bien que la France soit considérée comme un « pays riche », nombre de ses habitants vivent des situations précaires et que de nombreux efforts restent à faire.
À son arrivé en France, seul, sans sa mère restée au Cameroun, il a d'abord vécu chez une personne pour qui il effectuait des travaux.
Il y avait par exemple une famille Russe qui était dehors depuis plus d'un mois, dont les enfants étaient très malades à cause du froid, on a du leur annoncer que cette nuit ils resteraient dehors.
Cependant, les bienfaits de la garde sont proportionnels à l'investissement de l'externe et il est assez facile de rester totalement passif face aux équipes.
Ce n'est pas une expérience facile ni psychologiquement ni physiquement (se lever le matin pour aller en stage puis rester éveillé jusqu'à 5h du matin), on devrait avoir le choix de faire cette garde ou non.
C'était parfois frustrant de ne pas pouvoir faire plus mais malheureusement les moyens disponibles restent limités.
Ce qui m'a un peu marqué, c'est le fait que tous ne cherchent pas, malgré le froid qu'il faisait cette nuit, un endroit où dormir au chaud, même certains préféraient rester dehors.
Sans doute très habitués à leurs conditions difficiles, ils préfèrent rester dans la rue.
Nous sommes restés longtemps avec lui, beaucoup discuté et il nous a offert des gâteaux de Noël.
Un des cadres me demande de rester, il ira voir si un second camion est disponible pour accueillir un observateur pour la nuit.
Étonnée par la diversité des personnes, certaines qui ne sortiront pas de la rue (plus l'envie de parler, plus d’hygiène) et d'autres qui se battent avec le gouffre de papiers administratifs, la lutte quotidienne pour rester propres.
J'aurais dû rester jusqu'à 5:40 pour attendre le premier métro, et puis marcher dans le froid et dans le noir, pendant au moins 10 min pour rejoindre le métro.
Chaque matin, il part à la recherche d'objets utiles laissés à la déchetterie, dans la rue, sur les trottoirs afin d'améliorer son petit lieu de vie, se montrant très respectueux, un logement de travailleurs dans le bâtiment lui restait ouvert la nuit afin qu'il puisse aller se doucher et utiliser un peu d'électricité.
Pendant la maraude, nous avons été confrontés à un monsieur qu'ils croisent régulièrement depuis 4 mois, et malgré le fait qu'il n'avance pas beaucoup (pas de domiciliation, plus de contact avec ses enfants), l'équipe est restée à l'écoute du monsieur et donneuse de conseils même ci ceux-ci avaient déjà été prodigués par le passé.
Il ne restait qu'une place d'hôtel disponible et on a du choisir de l'attribuer à la famille avec l'enfant le plus petit.
Nous sommes restés une heure à Gare du Nord à attendre le feu vert pour envoyer une famille de migrants dormir dans un hôtel, j'ai pu échanger avec eux en anglais et voir leur reconnaissance.
En première partie de nuit, nous allions aux adresses indiquées suite aux coups de fil téléphoniques de la régulation : nous avons amené plusieurs sans abris dans des centres d'hébergement et juste parlé avec d'autres qui souhaitaient rester dans la rue.
Le plus dur à accepter en tant qu'aidant et qui génère une certaine frustration, c'est lorsque les personnes refusent qu'on leur vienne en aide, refusent d'être héberger et préfèrent rester dans la rue.
Ce n'était qu'un travail d'observation, mais qui restera longtemps dans mon esprit je pense.
Evidemment en cas de pluie survenant au milieu de la nuit - comme ce fut le cas lors de ma garde -, les appels redoublent mais trop tard car peu de place restent disponible apres 20h (ou alors sur des sites moins appréciés des sans abris comme la mie de pain ou le boulanger).
J’ai pu observer différentes situations qui m’ont toutes marquées : besoin de chaleur, besoin d’un repas, volonté de rester dans la rue… Celle qui m’a le plus marquée, est celle c’est d’un jeune SDF, arrivé de l’étranger depuis quelques jours, qui a visiblement des céphalées importantes, des vomissements associés, et qui dit s’être cogné la tête récemment.
J’ai rencontré une jeune fille à peine plus âgée que moi qui m’a particulièrement touchée, elle ne voulait pas d’aide en particulier mais simplement discuter, nous sommes restés une bonne heure avec elle et je n’ai pas vu le temps passé.
J'ai trouvé ça touchant que ces personnes qui pourtant dont cela tous les jours, restent aussi motivés et révoltés, aient toujours autant la volonté de faire bouger les choses.