J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup d'appels de familles mais finalement ce ne sont pas les gens que l'on retrouve majoritairement en maraude. On retrouve plutôt les personnes seules.
Il est interessant de voir que tous les profils se retrouvent dans la rue et que suite à n'importe quel evenement important de notre vie nous pourrions lacher prise et tous nous retrouver à la rue.
La nuit que j'ai passée était plutôt calme (16ème) L'équipe avec laquelle j'étais était super, très humaine, mais j'ai été surpris de savoir que tout le monde était salarié, et non bénévole (ce n'est pas une critique) Rencontrer des SDF (et pas que) dans la rue m'a permis de voir un autre monde et de me rendre compte de ce monde, et que tout type de personne pouvait s'y retrouver, notamment des travailleurs précaires, des gens qui sont venus à Paris pour trouver un emploi en vain... […] qui se sont retrouvées dehors. […] Par ailleurs, certaines personnes semblaient en bonne voie de "resocialisation", mais d'autres semblent vraiment vivre au jour le jour, ce qui me pousse à me dire que ces personnes se retrouvent être des "abonnés" au samu social, chose qui ne devrait pas arriver, un peu comme si un patient se retrouvait hospitalisé pendant plusieurs mois aux urgences...
Dans les points positifs, on retrouve l'esprit d'équipe du groupe, qui se retrouvent a la pause pour le repas du soir. Cet esprit se retrouve dans le côté solidaire avec les dialogues avec les sdf, la proposition de soupes chaudes, utiles a -5°.
En effet j'ai vu une jeune fille qui faisait des études et qui s'est retrouvée dans la rue parce qu'elle a perdu ses parents et qu'elle avait une situation sociale difficile. J'ai également vu un homme d'une quarantaine d'années qui a perdu sa femme et ses enfants dans un accident de voiture, il a fait un dépression, a perdu son restaurant, et s'est retrouvé dans le rue, malgré son grand désarroi psychique il n'a pas sombré dans l'alcoolisme, était propre, et était "quelqu'un" de normal mis à part qu'il était SDF.
Nous nous retrouvons face à une minuscule facette de la misère des personnes vivant dans la rue, qui nous entourent au quotidien et sur lesquelles on ne réfléchit pas forcément quotidiennement. […] Nous, après avoir passée cette nuit difficile, sous le froid et la pluie sommes heureux de retrouver la chaleur de notre lit et de notre douche, mais toutes les personnes que nous avons vu ce soir, qui ont eu elles des conditions encore plus difficiles que nous, n'ont pas la chance de retrouver ce confort.
Avec la double écoute, on se rend compte de l'importance de l'histoire qui existe derrière chaque personne qui se retrouve à la rue. […] Redonner une emprise sur ces besoins, ne plus leur être soumis, pouvoir retrouver une assurance, une identité au delà de l'anonymat de la rue, un objectif de vie.
La garde est beaucoup trop longue, on tourne en rond dans tout Paris pour au final ne pas retrouver les SDF signalés durant la nuit la plupart du temps... […] Au final, je me suis retrouvé à inhaler du gaz lacrymogène...
C était également intéressant pour connaitre de plus prés les conditions de vie de ces personnes que l'ont peut retrouver aux urgences ou dans n'importe quel autre service.
J'ai beaucoup appris sur les sdf, sur comment on pouvait les aider, les differentes difficultés qu'ils pouvaient rencontrer au cours de leurs vies, comment ils se retrouvaient dans cette situation.
J'ai le même âge qu'eux et ça a été un peu difficile de les voir dans cette situation, cinq euros en poche, aucun bagage, ne connaissant rien à Paris, sachant que si je m'étais retrouvée dans une situation semblable, j'aurais été sans doute complètement paniquée. J'espère, ce matin, qu'ils ont réussi sans problème à se retrouver et que France terre d'asile va leur donner des solutions...
On se rend compte de la chance qu'on a quand on retrouve notre lit après une nuit dans le froid et sous la pluie.
Ça fait beaucoup réfléchir sur la facilité de se retrouver dans la rue.
En effet, nous les retrouvons souvent dans les services de réanimation sans véritable idée de leur suivi après leur sortie.
Ce qui m'a marqué c'était de me retrouver avec deux familles afghanes au coin d'une rue.
J'ai rencontré des personnes ayant eu des parcours très différents et qui aujourd'hui, se retrouvent dans une situation de précarité quasi similaire.
Ici nous retrouvons des personnes, étrangères ou françaises, jeunes âgées, qui essaient de se débrouiller tous les jours pour trouver de la nourriture et surtout un logement, d'un point de vue hospitalier nous ne voyons que l'aspect malade et en état d'ébriété. […] Nous l'avons accompagné à un centre, appeler un interprète et essayer de l'aider, lui donner des infos sur où aller pour manger, passer ses journées et retrouver une communauté iranienne, à sa demande.
Les histoires des gens sont toutes differentes sur le comment du pourquoi ils se sont retrouves dans la rue.
Elle divorce, se retrouve à survivre dans une tente à Vincennes avec un nouveau compagnon (ou le même?) […] Je me suis retrouvée à la rassurer, à sourire sans arrêt.
J'ai découvert durant la nuit du 20/12/11 à quel point il est facile de se retrouver dans la rue, du jour au lendemain. […] Comment peut on retrouver une situation stable, même avec tous les bons conseils du monde, quand la journée entière est occupée à se poser la question : où manger, où dormir?
J'ai eu la chance de pouvoir suivre un usager du début à la fin : être à la double écoute de son appel qui a duré presque 1h, puis me retrouver dans le camion de maraude qui est allé dans son secteur, et donc de le rencontrer puis l'accompagner jusqu'à son hébergement. J'ai été très touchée - limite choquée - par les conditions d'hébergement pendant la période du plan grand froid (ma garde s'est déroulé le dernier soir du Plan Grand Froid) dans les gymnases et grand hangars, mais je trouve ça très important de s'être retrouvée face à la réalité des choses.
En effet, se retrouver le lendemain serait tout un périple, et la nuit était suffisamment sinistre pour ne pas se retrouver dans un nouvel environnement sans visage connu.
Tandis que nous attendions l’arrivée des pompiers une question a fait surface dans mon esprit brumeux : Est-il possible de se retrouver dans cette situation en jouant uniquement de malchance ? Une seule certitude, si je me retrouvais dans pareille situation je souhaiterais ardemment que l’on me mette une balle dans la nuque plutôt que de me tendre une couverture
La double écoute m'a permis de me rendre compte que chacun est susceptible de se retrouver isolé socialement après un évènement de vie malheureux.
Suite à la mort de son frère qui l'hebergeait en France pour ses études, elle s'est retrouvé à la rue et contraintes de passer la nuit dans des noctiliens.
Premier appel au 115 au cours duquel j'apprends qu'un jeune homme d'origine guinéenne de 15 ans se retrouve seul sans famille après avoir voyagé pendant 3 mois en France.
un peu difficile de s'y retrouver sur place alors que l'on ne m'attendait plus Je suis un peu déçue de ne pas avoir pu participer à la maraude dans le camion.
En tant que futur professionnel de santé, cette nuit est l'occasion d'observer la gestion de situations complexes que l'on peut également retrouver à l'hôpital mais cette fois avec un regard très différent et tout aussi empathique.
enfin bref je ne pensais pas qu on pouvait se retrouver aussi facilement à la rue!!
Je me suis retrouvé face deux catégories de SDF, ce qui était un peu déroutant au début : ceux qui demandaient de l'aide et ceux qui n'en demandaient pas.
Je me suis retrouvée au fond d'un camion en compagnie de deux clochards dont la vie n'avait qu'un seul but: trouver leur"galette" de crack, quitte à dépenser 200 euros par jour...
Cette expérience m'as permis de me rendre compte du nombre de personne en difficulté dans les rues de Paris, qui n'attendent qu'une main tendue pour tenter de retrouver une vie "normal".
Les personnes démunies se retrouvent donc parfois déçues par rapport à leurs attentes, notamment les familles pour lesquelles il y a très peu d'hébergement: par exemple un jeune couple avec un bébé d'1 an que nous avons rencontré dans la nuit, qui se voit proposer un café à la place d'un hébergement, la mère en pleurs devant nous.
Un fait marquant qui m'a touché : nous avons fait la connaissance d'un jeune homme de 24 ans , qui après une série de déboires s'est retrouvé à la rue. […] Il est utile pour les étudiants en médecine de se retrouver de l'autre coté, celui du samu social, et non celui des urgences ou des pompiers, qui rechignent parfois a s'occuper des SDF.
Pour la maraude : j'ai fait trois mois à médecins du monde avec un maitre de stage de médecine générale, du coup cette nuit j'ai eu l'impression de retrouver le même type de population.
En effet aller au contact des gens défavorisés sous le couvert de l'association nous permet de mieux comprendre ces personnes lorsque l'on retrouve en consultation en urgence et de les rencontrer sous un autre angle.
De plus, la double écoute a aussi été enrichissante, notamment pour me rendre compte que beaucoup de familles avec des enfants en bas âge se retrouvent aussi à la rue.
Par exemple, j’ai rencontré une personne qui malgré la possibilité d’avoir un hébergement, revenait systématiquement au même endroit en nous disant qu’il avait peur que les autres associations ne le retrouvent pas à leur passage.
Cette garde au samu social etait une bonne expérience permettant de voir des activites qu'on ne retrouvera pas ailleurs.
En effet, les SDF que l’on retrouve dans nos services en stage ont souvent des rapports très différents aux soins, et n’ont pas du tout les mêmes facilités à prendre soin d’eux que d’autres patients.
J'avais déjà fait une maraude avec La Croix Rouge donc j'ai retrouvé le même esprit, la différence c'est que le samu social prend en charge complètement les personnes en les emmenant dans un centre d'hébergement et en réalisant les "évaluations".
Que ce soit de leurs fautes ou non, elles se retrouvent dans le besoin pour des éléments de la vie quotidienne qui nous paraissent basiques (un lit, une couverture, un contact).
Au final on se retrouve dans le froid à claquer des dents en face de personnes qui elles y vivent et y dorment, dans ce froid, alors que nous on retrouve notre lit le lendemain.
Une rencontre m'a quelque peu frappée et m'a encore une fois démontré combien il est rapide de sombrer dans l'alcoolisme et se retrouver à la rue après un enchaînement d'événements malheureux. Il s'agissait d'une jeune femme qui s'était retrouvée à la rue après la perte de son emploi, le départ de son ami, et le rejet de sa famille, et qui se débattait tant bien que mal pour essayer de s'en sortir et de loger par-ci par-là chez des amis qui acceptaient de l'héberger pour quelques nuits Finalement, l'arrivée du samu social n'a pu lui permettre uniquement d'être hébergée dans un centre pour la nuit, mais ne sera sans doute pas suffisant pour l'aider à se faire employer et pouvoir mener une vie comme avant.
Je me suis interrogée sur les raisons de ce triste constat, on m'a expliqué que plusieurs femmes migrantes subissaient des violences sexuelles durant leur parcours migratoire et se retrouvaient enceinte à leur arrivée. Pour d'autres femmes on constate que les pères les abandonnent quand elles tombent enceinte car le couple est trop précaire pour assumer un enfant, mais les femmes n'ont pas le choix et se retrouvent dans une précarité encore pire.
Prenant par la détresse de certaines personnes, n particulier les immigrés, qui ont tout quitté pour se retrouver là, à la rue sans papier ni travail, sans endroit où aller.
Ce fut une expérience fort enrichissante: se confronter à la dureté de la rue et se rendre compte en discutant avec un des sans domicile fixe qu'au final on pourrait tous se retrouver dans leur situation un jour ou l'autre.
Par ailleurs, j'ai été surprise par la relation que pouvaient avoir les maraudeurs avec certains des SDF qu'ils retrouvaient régulièrement et par l'affection qu'ils leur portaient.
A l'hopital on ne se doute pas, ou on ne réalise pas bien que ces personnes qui ont besoin de soins conséquents se retrouvent en même temps a la rue, dans des conditions très difficiles...
D'autres sont contraintes de continuer à vivre dans la rue alors qu'elles ont retrouvé un travail.
Le début de la maraude était un peu compliqué, une des personnes était mécontente de se retrouver encore avec un étudiant dans le pattes et nous l’a fait savoir ouvertement lors du débriefing, donc pas facile de trouver sa place dans ces conditions.
MERCUEL qui parlait des différentes pathologies psychiatriques retrouvées chez les gens vivants dans la rue.
La maraude nous rappelle que notre confort même le plus essentiel n'est pas un dû et que des étudiants de notre âge peuvent se retrouver à la rue.
L'événement le plus marquant pour moi a été de retrouver un habitué, normalement calme selon l'équipe du SAMU social, alcoolisé et violent envers l'équipe qui lui offrait un toit pour la nuit.
J'ai eu l'occasion de participer à une maraude, l'occasion de voir qu'ici à Paris on retrouve malheureusement beaucoup de SDF qui sont obligés de passer la nuit dans le froid par manque de centres pouvant les accueillir la nuit.
Je sais que le but était d'essayer d'établir un contact et un lien social pour eux mais cette garde m'a permis de retrouver une part de mon humanité.
D'abord recueillie en région parisienne par une connaissance, elle est ensuite expulsée et se retrouve à la rue dans le froid depuis 4 jours, sans ressources, sans contact, sans savoir parler français. […] Le cas est marquant car la personne sans connaître le français est perdue, effondrée, se retrouve sans contact, sans savoir quoi faire.
C'est beau de voir les liens créés entre les usagers habituels et les gens du 115, ils se retrouvent, discutent, prennent un café...
La nuit de maraude nous fait rentrer dans la vie de ces SDF un peu plus en profondeur, discuter avec eux et apprendre comment ils s'en retrouver là.
Une des situations qui m'a marqué est la façon dont a géré l'équipe du samu social lorsque que nous nous sommes retrouvés face à un groupe de jeunes SDF d'une trentaine d'années très alcoolisés, assez agressifs et changeant d'humeur subitement.
Pour la maraude, rester à l'arrière du camion pendant celle ci a été plus tôt ennuyant, sachant qu'a chaque fois que quelqu'un montait à l'arrière on se retrouvait automatiquement à l'avant.
Or je n'ai pas du tout retrouvé cela (en tous cas la nuit où je suis passé).
Merci de nous avoir accueilli pour une nuit, et permis de retrouver l'humanité des sans-abris, souvent bafouée aux urgences (et ailleurs… )
ce qui est marquant dans cette expérience c'est de voir le nombre de personnes sans domicile qui avaient un travail et qui du jour au lendemain se sont retrouvés dans la rue.
Elle avait manifestement attendu avant d'appeler, puis notre EMA l'a retrouvée sur un trottoir porte de St Ouen vers 1h.
Il s'est finalement retrouvé à la rue sans contact avec la famille qui lui reste comme sa fille.
Elle m'a permis de découvrir le fonctionnement d'un organisme dont je connaissais les missions de manière théorique, de prendre conscience de la rareté des solutions d'urgence proposables aux personnes en rupture de logement et surtout de réaliser à quel point il est difficile de retrouver une vie digne et de s'intégrer socialement lorsque l'on ne bénéficie pas d'un logement stable.
Un appel m'a particulièrement frappé et le fait d'en avoir discuté avec l'écoutant m'a fait prendre conscience que beaucoup de personnes, notamment des femmes fuient leur pays, mais une fois en France elles rencontrent des problèmes d'un autre ordre pour trouver un endroit où loger et se retrouvent souvent violentees par des hommes.
Obligee de payer un taxi pour rentrer Donc payer pour faire une garde ou on ne vous attends pas où tout le monde fait grise mine et où on se retrouve à 3 femmes pour parler à des sans abris parfois non connu potentiellement dangereux Je ne m'attendais pas à ça et je suis terriblement déçue J'ai bien compris le manque cuisant de moyen mais je m'attendais à une équipe plus chaleureuse et un échange entre professionnel Med et paramédicaux pour faire évoluer l'image qu'on se fait des urgences et medecins et moi à l'inverse du samu social Je suis septique sur l'intérêt de cette garde et sur notre participation Surtout qu'on vous envoie avec une équipe qui maraude dans un quartier où il y a peu de sans abri plutôt que de vous mettre avec une équipe qui maraude dans les quartiers touristiques bondés de sans abri, du coup on voit pas le fond du travail juste le haut de l'iceberg... Bref grosse déception Heureusement que nous avons recueilli en fin de garde un sans abri proche de l'hypothermie, j'ai eu le petit sentiment qu'on a au moins permis à cette personne de retrouver un peu de confort et de dignité et j'ai enfin vu l'utilité d'une infirmière professionnelle et toute l'humanité qui aurait dû nous parcourir tout au long de cette garde
J'étais impressionné par le manque de place en centre lors de la double écoute, en 3min les places du soir sont attribuées, et des personnes qui attendent depuis une heure se retrouvent sans solution.
Elle se retrouvait donc a la rue avec ses 2 enfants ...
Personnellement j’ai trouvé le concept vraiment super, chest juste dommage qu’il n’y ait pas plus de place pour héberger les familles qui se retrouvent en difficulté même si je suis plus que consciente que c’est un problème majeur étant donné le nombre de réfugiés qui viennent chercher refuge en région parisienne.
Il faut se rendre compte que ça peut arriver à tout le monde et que personne est à l'abri de se retrouver à la rue comme eux.
On a eu un appel d'une jeune fille de 20 ans qui se retrouvait à la rue car elle a décidée de quitter son compagnon qui la battait...
Ce qui m'a le plus marqué, c'est le fait de me retrouver à l'arrière du véhicule et de pouvoir échanger avec les sans abris, c'était fort.
Alors que la double écoute permet de comprendre le profil des usagers du SSP, les maraudes nous font rencontrer des personnes qui sont à plusieurs étapes de la désinsertion sociale, de ceux qui ne demandent qu'à retrouver une vie "normale" (très minoritaires finalement) à ceux qui ne semblent pas pouvoir faire autrement que de vivre en marge.
J ai également rencontré un jeune homme de 22 ans, vivant dans la rue et qui a retrouvé le sourire en me parlant de ses projets pour la fête de la musique.
J'ai donc été amenée à me demander si cela est vraiment bénéfique de reveiller des personnes qui sont deja endormies, qui ne veulent pas d'aide et qui remettront selon elles des heures avant de retrouver le sommeil..
Ce qui m'a le plus marqué,c'est de constater qu'une partie de ces gens se retrouvent dans cette situation alors que dans leur vie, ils ont toujours été travailleurs et finalement on se dit que ça peut tomber sur n'importe qui et que ça n'arrive pas qu'aux autres.
A notre arrivée la dame est souriante, accueillante, elle a l'air heureuse de retrouver l'équipe qu'elle connait. […] Plusieurs fois dans la nuit, nous sommes tombés sur des gens qui étaient heureux de retrouver une équipe qu'ils connaissaient et qui connaissait leur parfaitement leur histoire.
Cette garde m'a permis de changer radicalement de vision sur les personnes qui se retrouvent à la rue.
Me retrouver en contact direct avec eux durant la maraude ne m’enchantait donc pas trop.
Depuis cette incident, elle fait le tour des hôpitaux parisiens et sans ressources stables, elle s'est vite retrouvée à la rue une fois son état stabilisé.
cela peut se comprendre étant donné que le samu social fonctionne "au jour le jour" et il est donc difficile de retrouver la dure réalité la nuit suivante!
C'est pourquoi j'espère que ces gardes vont continuer pour toutes les promotions futures afin de retrouver cette chaleur humaine au sein des services hospitaliers.
En effet le staff de début de nuit commence par le rappel de situations vécues les jours précédents, de personnes connues depuis plusieurs mois dont les équipes sont sans nouvelles depuis quelques temps et qu'il faudrait s'activer à retrouver pour pouvoir approfondir leur prise en charge.
Ce sont des êtres humains comme nous qui se retrouvent seul, et on peut leur apporter un soutien rien que par notre attention et notre écoute et en échange ils nous font réfléchir sur nous-mêmes car ce sont la plupart du temps des personnes très humbles.
Je me suis retrouvée avec des personnes géniales pour la maraude, elles m'ont énormément appris et permis de découvrir le rôle qu'ils avaient à jouer.
J'ai pu mesurer à quel point certains se retrouvent démunis, contraints d'appeler tous les jours et ce pendant plusieurs heures le 115 dans l'espoir de trouver un logement pour la nuit.
Je pense que cette garde nous aide à retrouver notre humilité face à la vie, à relativiser les choses quand on pense à ceux qui vivent dans une situation précaire, et à être reconnaissant de la "chance" que nous avons pour pouvoir vivre sous un toit, été comme hiver.
Par ailleurs, le fait de se retrouver sur le terrain fait changer la perception que l'on a des personnes en situation d'extrême précarité qui ont besoin de l'aide du SAMU social, qui ne correspondent pas forcément aux préjugés que l'on peut avoir : cela peut concerner des personnes issues de milieux sociaux variés, avec des niveaux d'éducation très différents.
L'objectif de maintenir un lien social avec des personnes exclues est très important et sûrement l'unique vrai but que le SAMU SOCIAL peut se fixer car le nombre énorme de SDFs est tel (je ne pensais pas) que ce serait se mentir que de dire qu'il peut tous les aider à retrouver un travail, un logement...
Une expérience humaine saisissante, utile pour le relationnel avec des hommes et des femmes que nous pouvons retrouver en consultation ou aux urgences à l'hôpital.
Une fois là bas, je me suis retrouvé entre ce jeune homme perdu, venant d'arriver en France et de l'autre côté un jeune issu de milieu Bourgeois venu déclaré le vol de son scooter.
Elle se retrouve donc à la rue, et pour sa première nuit elle a choisi la Gare de Lyon.
Plus jeune, j'avais déja eu l'occasion de participer à des Maraudes au près de la Croix-Rouge, cette seconde partie sur le terrain m'était donc plus " familière" et j'ai apprécié retrouver la même "ambiance" au sein de l'équipe que celle que j'avais pu connaître à la Croix Rouge.
Il a refusé d'être conduit à l'hôpital (plaie infecté au niveau du pied) car pour lui c'était un équivalent de prison ou il se retrouvait privé de liberté.
L'idée reçue qui prédomine est que "ce qui leur arrive est de leur faute", mais on se rend compte en discutant avec eux dans le camion, pendant les différents entretiens que, souvent, ils se retrouvent ici par la force des choses, par une succession d'événements qu'ils n'ont pu contrôler...
J'imaginais naïvement le nombre d'hébergements proposés plus conséquent, et j'ai été effarée de voir la vitesse à laquelle le 115 se retrouve en pénurie de lits, et par conséquent la sélection drastique des appelants sélectionnés.
Avant cette garde je me posais la question de savoir pourquoi et comment ces gens se retrouvent là où ils sont aujourd'hui...
En effet, un motard ivre a percuté une voiture et s'est retrouvé dans le coma.
Il était en costume de travail car il avait retrouvé un job.
Les choses qui m'ont le plus marqué : - TOUT LE MONDE peut se retrouver à la rue du jour au lendemain : par addiction au jeu , par conflit familial, par addiction à l'alcool, par expulsion et perte d'emploi . […] - toutes ces personnes ont eu une vie avant de se retrouver dans la rue.
Je me suis retrouvée dans une équipe de 3 jeunes qui n'avais pas encore tous eu l'occasion de travailler ensemble.
Je me retrouve à l'arrière du camion toute intimidée.
Il y a eu une dame qui, à la suite de violences conjugales, pour fuir, s'est retrouvée à la rue.
Depuis, sa mission a pris fin et il se retrouve ainsi sans possibilité de logement, ce qui complique fortement sa formation et son adaptation à la vie française.
Un appel m'a marqué, un jeune homme homosexuel fuyant l'Algérie qui s'était retrouvé à Paris sans domicile.
Il est sympa de voir qu’il existe cependant des associations qui permettent de retrouver un lien social et une existence dans la société aux travers d’assistantes sociales (même si on peut douter de leur efficience). […] Ah si, un, et après 30 min de recherche nous avons abandonné car nous ne l’avons pas retrouvé du fait des vagues indications qu’il avait laissé à la régul.
A commencer par la double écoute , les gens appellent pour solliciter un abris de dernière minute, avant la tombée de la nuit alors qu'il faisait très froid dehors, beaucoup d'appels de familles avec enfants en bas ages qui se retrouvent dans la rue , en général des étrangers, c'était en effet les appels les plus durs pour moi.
En discutant avec les usagers , on se rend compte que finalement chacun d'entre nous est susceptible de se retrouver dans cette situation là du jour au lendemain, que personne n'est à l'abri.
C'est un réel choc de se retrouver confrontés à la misère d'un trop grand nombre de personnes, de découvrir un autre monde.
En effet, savoir établir une relation de confiance avec le patient et son entourage reste une des compétences nécessaires pour être un bon médecin à mes yeux et on retrouve cette nécessité au SAMU social.
Lors de la maraude dans le 15ème arrondissement l'équipe a retrouvé cet homme, Pascal, qui vit dans une "cabane" sous un pont.
Le contact humain est retrouvé, sans trop de complexe des 2 côtés.
Sur cette bonne lancée, j'attendais énormément du reste de la nuit et puis je me suis retrouvée dans une équipe discrète, ils m'ont à peine adressés la parole et se parlé peu entre eux aussi.
Lors de la maraude nous avons ramassé une dame d'une soixantaine d'année ancienne instit qui à ka suite de problèmes de santé à été longtps hospitalisée, a perdu son logement, est sortie de l'hopital pour aller vivre chez ses enfants, puis ses enfants partis en vacances elle s'est retrouvée dehors sans argent et sans appartement, c'était assez bouleversant de voir la détresse de cette femme qui avait une situation plutot correcte et du jour au lendemain n'avait plus rien.
Puis on a reçu deux 2 personnes avec des problèmes psychiatriques, la première, en rupture de traitement, avait échappé de sa maison en train le matin et s'est retrouvée seule sans lit la nuit.
J'admire l'aide procuré par toutes ces personnes, qui permettent aux personnes sans abris de retrouver un minimum de confort.
Ce qui m'a le plus marqué est l'isolement de ces personnes qui se retrouvent sans famille, et sans amis sur qui compter, mais aussi l'implication de l'assistante sociale qui à chaque fois posait des dizaines de questions, parvenait à se faire une idée à peu près claire de la situation et proposait plusieurs solutions à court et à long terme pour la personne, le tout en moins de 10 minutes.
G à 23h45 qui a appelé le 115 pour une demande d'hébergement en urgence : nous le retrouvons au métro Chateau d'Eau.
Ce qui m'a déplu c'est le sans abri alcoolisé et violent avec qui je me suis retrouvée à l'arrière.
-Concernant la double écoute ou les personnes rencontrées en maraudes: Surpris par le comportement des gens qui semble similaire à une partie de la population retrouvée aux SAU: impression de droit absolue, non pas à la santé, mais au bénéfice complet et permanent du système d'aide mis en place, avec de nombreux appels se ressemblant commençant par " allo, c'est pour une place" et se terminant en fonction de la réponse par "merci vous êtes la fée de ma soirée" ou "va crever salope" ...
Cela parait évident mais il est vrai que l'on comprend d'autant mieux le plaisir de retrouver son lit après une nuit pareille.
A écouter les différents témoignages, on peut avoir une maison un jour, et le lendemain, se retrouver à la rue...
Je me suis retrouvé dans un camion un peu spécial puisque celui-ci effectuait ce que l'on appelle la maraude pur, c'est à dire que notre objectif était de parcourir toutes les rues non explorées d'un arrondissement (le 19ème en l’occurrence) afin de rechercher des SDF (ou usagers comme on les nomme au SAMU social).
Un appel m' a particulièrement marqué, il s'agit de celui d' un homme qui pour la première fois se retrouvait à passer la nuit seul dehors.
Il s'agissait d'un jeune homme de 19 ans qui se retrouvait à la rue pour la première fois sans aucun ami ni aucune famille qui ne pouvait l'héberger et qui venait de trouver un CDI dans la restauration.
Je me suis rendue compte que bien des gens vivent dans des conditions très difficiles, que l'on peut se retrouver en détresse, que ça peut toucher tout le monde.
Que les personnes qui se retrouvent à la rue ont souvent eu un ensemble de problèmes accumulés, une sorte d'engrenage infernal où se mêlent l'argent, la famille, le travail, les maladies notamment les addictions, et qu'ils ont souvent essayé de s'en sortir au début.
Il s'agit d'un monsieur vivant dans la rue depuis plus de 20 ans, qui s'est retrouvé incendié ( à cause d'un règlement de compte probablement ) et qui a du être hospitalisé et amputé de plusieurs orteils et phalanges il y a 18 mois environ.