Concernant la double écoute, de 18h à 20h, tout le monde cherchait un endroit où dormir, alors les conversations qui en découlaient étaient très brèves, ce que je regrette un peu (Nom, prénom, date de naissance, pas de place rappelez plus tard !)
Après quelques minutes de conversations celui-ci accepta.
En ce samedi soir, nous sommes loin des conversations chahutées et des pas de danse balbutiant des soirées parisiennes.
Nous avons engagé la conversation avec lui : il nous a raconté qu'il avait fait dans sa jeunesse des études pour devenir professeur de littérature, dans la faculté de Jussieu, mais qu'il avait malheureusement échoué.
Nous avons mauraudé dans des lieux qui m'étaient familiers, dans le 13ème arrondissement, aussi ai-je été surprise de voir nombre d'entre eux se manifester à l'approche du camion, héler les travailleurs sociaux, infirmiers et chauffeurs comme de bons amis et entretenir une conversation, obtenir un peu de réconfort en étant considérés comme des personnes normales et non pas comme faisant partie du décor de Paris.
Cela est lié au fait qu'ils appellent très régulièrement -16 ans pour l'un d'entre eux- et qu'ils ont donc intégré parfaitement le déroulement de la conversation avec le 115.
Elle a accepté facilement de nous rejoindre, elle parlait peu français mais j'ai pu avoir une petite conversation avec elle le temps d'arriver au centre d'hébergement.
ce qui réchauffait , c'était les conversations entre les SDF et l'équipe.
pour répondre aux coups de fil, un ton parfois trop désagréable (attention, pas de la part de toutes les personnes, certaines sont restées adorables lors de conversations qui m'auraient faite craquer, j'en ai conscience aussi), mais surtout : un système à revoir en profondeur !!!! […] Soit 52 euro pour une conversation de 16 minutes.
On ne connait pas leur histoire et la conversation est limitée au côté technico-pratique de la demande d'hébergement = solution temporaire à un problème insolvable, ils rappelleront demain, puis après demain, puis .....
Ils la palpent beaucoup plus que nous, comme le suggère l'évocation des séjours de rupture au cours d'une conversation.
Une conversation plus posée et tranquille put commencer avec la femme.
Je ne livre dans le texte qui suit que mes impressions personnelles qui n'engageront que moi; elles sont le fruit des riches conversations que j'ai eu la chance d'avoir cette nuit et des quelques expériences humaines et organisationnelles auxquelles j'ai assisté. 1.