Je garde un tres bon souvenir de cette garde, que j'ai faite le soir du 24 décembre, avec une ambiance très chaleureuse pour apporter des petits cadeaux et du réconfort aux sans abris le soir de Noel.
Un homme, bien connu du SAMU social, appelle ,comme tous les soirs, pour avoir une place dans son foyer habituel et l'obtient ,comme tous les soirs. […] La maraude un samedi soir, c'est aussi assister à la différence entre les sans abris et les fêtards.
On se rend compte de la difficulté de vivre à la rue, pour la plupart de devoir attendre tous les soirs d’appeler le 115 ou d’attendre une maraude, dans l’espoir d’avoir une des minimes places qui reste dans un centre d’hébergement. […] Ils devront attendre le lendemain au soir pour savoir s’ils auront de nouveau cette chance.
J'ai été particulièrement marqué par une personne ,connue de l'équipe ,que l'on a pris en charge tard le soir .
J'ai seulement trouvé dommage d'être affectée dans une zone souvent très calme, qui était très calme ce soir là particulièrement, notamment à cause de la pluie.
Les personnes que nous avons aidées ce soir là resteront gravées en moi.
Excellente nuit au samu social, bon aperçu de la maraude même si peu d'activité hier soir pour notre EMA.
Il n’y avait pas d'infirmière ce soir là, j’ai du prendre ce rôle au sein de l'équipe.
Sur les 4 camions du soir, il n'y en avait qu'un seul avec un observateur. Serait-it possible, au volontariat, en plus de l'externe de chaque soir, d'ajouter un externe pour la double-écoute et/ou la maraude?
J'ai effectué ma garde hier soir au Samu Social de Paris. […] Il faisait très chaud ce soir là (30 degré environ), j'étais très fatiguée, j'avais chaud , faim et sommeil.
En double écoute, je trouve qu'il y a beaucoup de personnes qui appellent pour savoir si ils auront un lit pour le soir même et la réponse est souvent de rappeler un peu plus tard.
Mme B n'aura pas de places pour ce soir, elle doit rappeler demain matin, à six heures. Mr C, qui vient d'assister à la sanglante tentative de suicide de son ami, sous les arcades de la rue de Rivoli, a un lit pour ce soir.
Je ne connaissais pas du tout le fonctionnement, j’ai donc beaucoup appris ce soir là.
Un peu surprise de devoir orienter lors de la double écoute une famille dans des urgences afin qu'ils puissent être au chaud pour une nuit par manque de place dans structures accueils un vendredi soir.
On est dans le camion, on écoute de la musique sur la route direction le centre d'hébergement Romain Rolland pour les quatre qui auront la chance de dormir sous un toit ce soir.
Ça fait réaliser la chance qu'on a d'avoir un toit sur la tête tous les soirs.
Ce qui me dérangeait, c'était quand il fallait mentir au téléphone pour prioriser les placements sans décourager les familles ("plus de place ce soir réessayer demain").
Nuit intéressante, découverte du Samu Social, de ce qu’ils font tous les soirs.
Malheureusement avec toutes les gardes du stage et les gardes que nous rajoute la facture j’aurai préfère ce soir là me reposer plutôt que de me rajouter encore des heures parmi les nombreuses que l’on nous demande déjà...
Je tire mon chapeau à ceux et celles qui font cela tous les soirs car il faut beaucoup de courage, le lendemain, les SDF sont de nouveau dans la rue et tout est à recommencer.
Nuit chargée car beaucoup de monde dans la rue ce soir là, l'équipe est à l'écoute et aide au maximum.
Mais surtout, une précarité que le samu social tente de palier chaque soir, été comme hiver.
J'ai effectuée hier soir ma première maraude avec le samu social, ça a était pour moi une expérience intéressante avec une équipe agréable.
Très bon accueil, probablement du au fait qu'un étudiant de médecine est là tous les soirs et que les équipes sont habituées.
ça a été vraiment difficile de dire non à des familles ou toute autre personne qui ne demandait qu'une seule chose, avoir un toit au-dessus de la tête et un repas chaud le soir. […] Mais je tiens à dire quand même ici: Bravo pour le travail effectué, pour cette organisation et l'écoute que vous effectuez tous les soirs pour répondre au mieux aux besoins des personnes démunies !!
Il travaille la journée et tous les soirs il demande de l'aide pour se loger.
Cela m'a rappelé combien il est confortable de rentrer chez soi le soir, d'avoir de quoi manger et d'être au chaud avec un toit sur la tête
Cette nuit de garde passée au samu social fut particulière pour moi, la perspective d'une maraude le soir de noël constituait pour moi une curieuse façon de fêter le réveillon.
Apparemment connue du Samu Social, elle ne leur a jamais donné son nom complet, juste son prénom le soir où nous sommes passés.
Notre mission ce soir a été de tout faire pour qu'il accepte de venir dormir dans un centre pour s'abriter, pour se doucher et avoir un bon repas chaud. […] Cependant ce n'est pas facile de se dire que le temps passé avec lui, cette nuit-là, lui a permis de passer seulement une nuit dans ce centre et que le lendemain il sera de nouveau dans la rue et qu'il faudra surement recommencer la meme chose le soir d'après.
Il n'y avait presque personne dans les rues le soir de ma garde, l'équipe a dit que je n'avait "pas de chance".
Tous les matins, il allait récupérer ses enfants pour les emmener à l'école, et le soir il faisait le trajet inverse.
J'ai trouvé cette garde au samu social enrichissante d'un point de vue humain avec une solidarité importante malgré le fait qu'on ne puisse pas subvenir aux besoins de tout le monde le même soir.
D'après l'équipe, on le récupère "tous les soirs" ou presque.
J'étais hier soir en garde au samu social de Paris.
Par ailleurs, je soulignerais comme point négatif que j’ai l’impression que la présence de l´etudiant en médecine chaque soir est pesante pour les équipes malgré un accueil très favorable, et devrait être allégée.
Le chauffeur et la travailleuse sociale en équipe avec moi ce soir là m'ont mise à l'aise de suite et m'ont considérée comme une personne à part entière de l'équipe!
24 mai 2011-18h- arrivée au samu social de paris- salle d'écoute du SSP, Manuela , 32 ans, enceinte de 3 mois ,appelle, voila la troisième nuit qu'elle passe dehors, notre seule aide apportée ce soir sera l'écoute, pas de bonne nouvelle quant à une place en foyer pour elle, ce soir sera une nouvelle nuit sans toit ...
Durant la maraude, j'ai rencontré des personnes dan la rue ,qui tout les soirs avaient la même inquiétude pour savoir ou dormir ,ou manger, ou se laver et le fait de leur parler ,de les laisser se confier nous rend plus conscient de la situation de tant de gens en France pour qui chaque jour est un combat pour une vie digne . […] Une autre histoire m'a aussi beaucoup touchée , c'était un jeune homme de 22 ans , à la rue , sorti d'un foyer de province ,qui tous les soirs se battait pour avoir une place dans le centre d'hébergement Romain Rolland .
Offrir un hebergement chaque soir n'est pas suffisant pour se reconstruire.
Je me rassure en le disant que ce soir plus que les autres, ces personnes auront plus besoin du travail de ces bénévoles plus que d habitude..
Ce soir là on s'est occupé d'un monsieur SDF courageux avec le grand désir de s'en sortir.
Arrivant à 18h au Samu Social, je commence la double écoute, et au fil de quelques appels, je saisis la principale mission: trouver un toit aux plus défavorisés pour qu'ils puissent dormir ce soir.
Chaque soir, elle se débrouille seule pour essayer de trouver un endroit ou dormir via les différentes associations ou via des amis de son lycée.
Ce qui m'a donc surtout marqué durant cette garde, qui a eu lieu le lendemain des grandes tombées de neige, c'est le grand dévouement et le courage des équipes mobiles, qui avaient notamment passé la veille une nuit prolongée et sans repas, et repartaient ce soir là avec autant de motivation.
Il y avait peu de personnes qui nous ont été signalées ce soir là, nous avons tout de même accompagné un homme qui nous a fait signe en nous voyant au centre d'hébergement de la porte d'Orléans, que j'ai pu visiter.
Ce soir là il y a eu beaucoup de signalement sur notre zone donc on n’a pas fait de maraude à proprement parler.
J'ai beaucoup aimé cette garde au SAMU social, malgré mon expérience en maraudes (j'en ai fait tous les lundis soirs pendant un an en P2).
Une pointe de colère et d'injustice de voir toutes ces personnes (seules ou familles) à qui l'on répond "pas de place dans un hébergement ce soir, rappelez demain".
Il n'y a pas eu de brieffing malheureusement, car nous étions samedi soir. […] Nous n'avons vu que peu d'usagers ce soir là, mais le gâteau que j'avais fait a été fort apprécié, et ils m'ont ramené chez moi à 5H.
C’est difficile d’entendre comme justification de refus « vous avez déjà dormi au chaud hier soir, ce soir vous n’avez pas de place, vous devez dormir dehors », même si l’on se rend compte par la même occasion qu’il n’y a pas de place pour tout le monde, et que c’est chacun son tour.
On lui a expliqué qu’il fallait appeler tous les soirs le 115 pour avoir une place d’hébergement le soir, et comment faire pour être prise en charge socialement. Dans ses yeux on lisait la peur du lendemain et de la solitude, l’angoisse d’élever son enfant en ne sachant pas où dormir le soir et j’ai réalisé que cette situation pouvait tous nous toucher et qu’on pouvait se retrouver propulsé dans ces difficultés plus vite qu’on ne le pensait.
J'étais impressionné par le manque de place en centre lors de la double écoute, en 3min les places du soir sont attribuées, et des personnes qui attendent depuis une heure se retrouvent sans solution.
Même s'ils apprécient une nuit au chaud, un café, ou juste une oreille pour se plaindre, je ne vois pas comment l'une des personnes que j'ai rencontré ce soir là pourrait un jour quitter la vie dans la rue.
J’ai pu discuter avec la travailleuse sociale et l’infirmière intérimaire, dont c’était aussi la première maraude, de leur condition de travail, de la difficulté pour les sans abris de trouver une place en centre d'hébergement d'urgence tous les soirs ou une place plus stable et des problèmes sociaux, psychiatriques et d'addiction qui s'accumulent chez ces personnes et compliquent le travail du 115.
En effet, très peu de places sont disponibles chaque soir en comparaison au nombre de demandes.
Je suis contente d'avoir réalisé ma première maraude hier soir.
il était en attente mais malgré tout ca il allait de nouveau dormir à la rue ce soir dans le froid. Il avait du laisser ses lapins à un centre parce qu'il pouvait plus s'en occuper (ce qui le rendait extrèmement triste) et allait se suicider s'il dormait encore ce soir dans la rue. […] J'ai eu plusieurs fois les larmes aux yeux hier soir, Merci +++
Ce soir la, j'ai rencontré pleins de gens venant de pays différents avec des histoires différentes.
Ce soir-là, nous avions aidé quelques SDF à les conduire jusqu'à un logement du 115, en chantant et en riant dans la voiture.
Beaucoup de personnes rappellent chaque soir pour avoir un logement, le nombre important de familles demandeuses m'a également marqué.
Malheureusement le samedi soir il n’y avait pas de réunion à 20h pour faire le point.
Le plus dur c'est de devoir dire qu'il n'y a plus de place pour ce soir.
On sent qu'ils n'essayent pas de tout faire en un soir, mais que c'est plutôt une prise de contact pour tenter d'établir un suivi sur du long terme.
Voir les moyens employés pour aider des gens à avoir une place où dormir le soir, la générosité et la bonne humeur des équipes du samu social, se rendre compte que beaucoup de gens sont en grande détresse tous les jours a cause de leur situation précaire...
Avoir la garde le soir de deux examens c'était pas l'idéal à cause de la fatigue donc j'y partais sans trop d'envie mais au final ca a été une expérience enrichissante.
Je n'avais que très peu de connaissances sur l'action du samu social, bravo à ceux qui maraudent tout les soirs, ce n'est pas facile.
On perçoit alors plus la détresse humaine du patient SDF qui arrive habituellement alcoolisé un soir de garde aux urgences ou en unité de soins intensifs, la détresse du quotidien, et l'exclusion quelle engendre.
même si on sent parfois qu'ils en ont un peu marre d'avoir tous les soirs des étudiants dans les pattes !
Ce soir là il était très triste, il repensait à sa mère, et s'est mis à pleuré, j'ai aussi pu constater que les volontaires du SAMU SOCIAL étaient très importants pour le soutien, et pour conseillé diverses structures.
La garde commença par la double écoute du 115 où je fus surpris par le peu de places d'hébergement disponibles (5 places "femme" et 5 places "homme" ce soir-là).
En effet, la démarche du SAMU social va dans un sens opposé à celui qu'ont la plupart des personnes au quotidien, qui consiste plutôt en l'ignorance voire l'exclusion de ces personnes, alors que ce soir-là, nous sommes justement à leur rencontre, dans un but d'échange.
Parfois on se ballade à Paris le soir sans même jeter un regard ou se préoccuper des SDF allongés sur le sol (qui pourraient d'ailleurs être mort dans l'indifférence totale) et c'est surement une garde qui va maintenant changer mon regard.
Elle réussissait à emmener sa fille tous les jours à l'école et le soir elle essayait d'appeler le SAMU social pour avoir un logement.
Il accepte de dormir ce soir dans un centre a montrouge (le ritz des centres d'hebergement).
soirs.
Nous n'avons pas rencontré d'enfants ce soir-là, mais des hommes tout autant en difficulté, isolés, à qui nous avons "le luxe" de pouvoir proposer un repas et un hébergement, si précaires soient-ils.
Un vendredi soir, dans le camion, nous voyons les choses d'un autre oeil.
Je passe tous les soirs par la même rue pour rentrer chez moi et jusqu'à hier je ne savais même pas qu'un homme dort là chaque nuit, avec un simple duvet pour se couvrir.
Faute de place dans un lit de soin médicalisé ce soir là nous avons du la laisser elle et son compagnon dans la rue après leur avoir donné des sacs de couchage, écharpe, gant et bonnet.
Il ne veut que rarement venir dormir dans un centre et ce soir, il a accepté de venir.
A présent le dialogue est plus simple, je les vois comme des personnes ayant besoin d'aide, et une aide qu'on peut leur apporter en leur accordant de l'attention, ou en appelant pour eux le Samu Social le soir.
Ainsi ils arrivaient à être la bas quasiment tous les soirs.
J'ai ensuite embarqué dans un camion avec l'équipe du soir.
J'ai été touchée par certains appels de personnes en détresse pour lesquelles on ne pouvait rien faire par manque de place dans les centres et à qui nous n'avons pas eu d'autre solution que de dire de rappeler le lendemain ou plus tard, c'est à dire de dormir par ses propres moyens dans la rue pour ce soir la.
Elle est en presque venue à accepter d'y rester en apprenant que les seuls foyers de l'accueillir ce soir-là étaient dans le voisinage de son ancien tortionnaire.
Finalement, ce soir là il n'y pas eu énormément de contact avec les sans abris.
Tous les soirs, c'est la répétition de la même situation d'urgence auprès des mêmes usagers.
J'ai été très touchée - limite choquée - par les conditions d'hébergement pendant la période du plan grand froid (ma garde s'est déroulé le dernier soir du Plan Grand Froid) dans les gymnases et grand hangars, mais je trouve ça très important de s'être retrouvée face à la réalité des choses.
Je pense que c'est important de voir et de comprendre cela en tant que futurs medecins, notamment car beaucoup de sans domiciles fixe sont amenés aux urgences (notamment par le SAMU social) et renvoyės dans la rue le lendemain voire le soir même, et pour qui davantage pourrait être fait.
J'ai fait ma garde au Samu Social un soir où il faisait vraiment très froid, nous avons maraudé de 22h à 5h d matin avec une pause au centre vers 3h.
Et comme ils semblaient douter de ma sincérité, j'ai ajouté que mon programme rêvé du samedi soir n'était pas vraiment celui ci.
Mais 1h de trajet par le périph à 3h du matin un samedi soir ce n'est pas l'idéal. […] S'ensuit une série d'appels difficiles de gens a qui il faut dire que non ce soir ils dormiront encore dehors.
J'ai pu faire ma garde au Samu social hier soir, et je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en arrivant, je pensais qu'il y'aurait un côté beaucoup plus médical que ça. […] Cette nuit pour moi a été une première et j'en garde un souvenir touchant, particulièrement lorsque je suis rentrée chez moi dans mon petit nid, et que j'ai repensé à ces personnes croisées ou entendues ce soir, qui elles, n'ont nulle part ou dormir.
Cela doit être fastidieux pour eux de réexpliquer chaque soir à un nouvel étudiant le principe des centres d'hébergements, leurs différents noms, localisations, ou encore d'expliquer les DNP, ROPE ou ROPP alors qu'un power point rapide pourrait leur éviter de nombreuses questions et permettre de suivre les échanges plus facilement.
On s'interroge tous, étonné de voir 2 externes de garde ce soir là.
Le soulagement se ressent également quand le régulateur leur annonce la possibilité de se rendre dans un endroit chaud le soir, où ils pourront prendre un vrai repas, prendre une douche, laver leurs affaires.
Je ne me rendais pas compte de la diffuculté que c'était de devoir chaque soir chercher un endroit pour dormir.
La double écoute m'a permis de cibler un peu plus le type de gens en relation avec le samu social et j'avoue que j'ai été assez surprise : en entendant ces gens habitués à demander à la standardiste, toujours avec gentillesse, si "elle n'avait pas une place pour lui" à montrouge ce soir, j'ai éprouvé de la compassion pour ces gens.
Mais ce soir, la scène se déroule sous les yeux des enfants.
Il n'y avait pas eu beaucoup d'appel ce soir là car c'était une belle journée ensoleillée, avec une température plutôt agréable !
Ce soir il est heureux. Il n.en revient pas de voir autant de monde ce soir alors qu'il s'est isolé dans cette toute petite rue. […] Mais ce soir il a de la chance.
Dans les points positifs, on retrouve l'esprit d'équipe du groupe, qui se retrouvent a la pause pour le repas du soir.
L'expérience humanitaire est d'autant plus forte qu'il faisait très froid ce soir là (5 degré environ) .
Il y a au moins 7 camions chaque nuit, largement assez pour que d'autres facultés puissent envoyer un étudiant chaque soir.
Elle n'était pas prioritaire pour les hébergements le soir même.
Pour cette garde au SAMU social, je remercie, pour leur accueil, toutes les personnes travaillant ce soir là.
J'ai effectué une maraude avec une super équipe ce soir-là, dans les 5e, 6e et 13e arrondissements de Paris.
Ce monsieur finit par ne pas vouloir notre aide, ni d’hébergement pour ce soir.
Ces gens vivent au jour le jour, heure par heure, la seule préoccupation parfois étant de savoir si le soir ils auront une place à un centre d'accueil pour SDF, quelque chose à manger, un matelas sur lequel dormi.
Pas l'image clichée du sdf négligé, dont on s'écarte par réflexe le soir en passant dans la rue.
Quartier historique, très bien mis en valeur la nuit par les éclairages mis en place par la mairie, dans lequel les touristes et les parisiens se baladaient en masse ce soir là, malgré la fraîcheur de cette soirée du mois d'août. […] Et me voir passer devant eux, en la place des passants du parvis de Notre Dame ce soir là, m'a profondément touché.
Les manques de places, les méthode pour déterminer qui a la plus besoin de la seule place restante et du coup dire aux autres que ce n'est pas ce soir qu'ils auront un toit. Après deux heures de doubles écoute, à voir le nombre d'appel en attente ainsi que le temps d'attente avant d'être pris en charge, on commence à s'acclimater à la difficulté que va être la nuit et vient l'heure du briefing de 20h, qui a part nous présenter aux équipes du soir m'a sembler peu utile et inintéressant.
Je tiens tout d'abord à remercier les personnes qui m'ont pris en charge ce soir là.
Nous, après avoir passée cette nuit difficile, sous le froid et la pluie sommes heureux de retrouver la chaleur de notre lit et de notre douche, mais toutes les personnes que nous avons vu ce soir, qui ont eu elles des conditions encore plus difficiles que nous, n'ont pas la chance de retrouver ce confort.
Or, il faut dire que je suis agréablement surpris par ce qui me présentait vendredi soir.
Cette nuit a été très interessante, elle m’a permis de comprendre les problemes de place en centre d'hébergement et de voir quels sont les persones qui necessitent le plus des places Plusieurs moments on été marquant: - Quand durant la double écoute, on m’a dit que sur 150-200 appels par soirs, seulement une dizaine de places d’hébergement sont disponibles - un homme qui a appelé la regulation pour trouver une place dans le même centre que sa femme qui avait eu une place un peu plus tôt dans la soirée mais malheureusement il n’y avait plus de place pour lui.
Ce sont des gens qui croient totalement en ce qu'ils font, qui ne baissent pas les bras devant les difficultés qui paraissent immenses (manque de place, devoir dire à des gens en détresse sociale extrême qu'ils devront dormir dehors ce soir...) pour un observateur extérieur non aguerri...
Une nuit d'hébergement, un repas chaud le soir et un petit déjeuner le matin ou bien une paire de gants et un café ou simplement une oreille tendue sont certainement trop peu en comparaison de leur besoin mais sûrement bien plus que des regards méprisants, des insultes ou des préjugés non mérités dont sont victimes au quotidien ces sans abris que personne n'ose regarder droit dans les yeux, d'humain à humain.
Choquée par la double écoute, car c'est impressionnant de voir le contraste entre le nombre de personnes qui appellent chaque soir et le nombre de places disponibles, ridiculement petit.
En fait les vivres et les affaires disponibles chaque soir ne sont pas systématiquement données, et ne sont pas forcément non plus données aux gens qui ne pourront pas avoir de logement pour la nuit.
Après quelques minutes j'apprends que cet homme est bien connu des équipes du SAMU SOCIAL qui l'aide régulièrement le soir pour trouver un hébergement la nuit.