Il nous a raconté un bout de sa vie, en sortant des photos de son sac.
Elle était revenue d'un coup à la vie et a voulu nous offrir en remerciement des bijoux en argent et corail qu'elle gardait dans ses sacs.
Certains n'ayant même pas de sacs de couchage ou de vêtements chauds...
Elle avait le sommeil léger, sur le qui vive, assez étonnée je pense d'être réveillée tard dans la nuit, mais a semblé trouver beaucoup de réconfort avec un bol de café, un sac de couchage, et après avoir échangé quelques mots avec nous.
Il y a les personnes "habituées" que l'on passe voir, mais on sait d'avance qu'elles n'accepteront rien d'autre qu'une soupe et un sac de couchage, d'autres sauteront directement dans le camion afin de nous suivre jusqu'à l'un des centres d'hébergement sans la moindre nécessité de persuasion.
Alors comme de toute façon la personne a l’air de dormir sous ses cinq sacs de couchage, que ça pu et qu’on voit la bouteille de rouge à coté, on passe son chemin. […] Puis il y a eu Saïd, au milieu de la chaussée sur la plaque chauffante et sous son sac plastique.
Pendant la maraude, il n'y a pas eu beaucoup de personnes emmenés avec nous car beaucoup de signalements n'ont pas été trouvés, et certaines personnes n'ont pas eu de place en hébergement d'urgence et la seule chose que nous avons pu faire était de leur donner un sac de couchage, du café, un peu à manger.
Ma mission disais-je, c'était de traquer de petits groupes de prisonniers, moins de trois précisément, pour leur proposer le met ultime, le bolino, ou le sac de couchage militaire si chaud qu'on le refuse pour éviter de mourir castagné par un autre prisonnier qui aurait froid...
On repart pour un peu de maraude après une pause assez tardive, de nouvelles rencontres marquantes, de ceux qui font signes au camion pour obtenir un café ou un sac de couchage à ceux qui ne veulent pas être dérangés ou encore certains qui veulent simplement discuter un petit peu.
Du coup on a beau lui avoir donné du café, de la purée, une soupe, une couverture avec un sac, un paire de chaussettes, il a fallu le quitter (lui ne voulait pas), et on l'a laissé seul, sous cette bruine et dans ce froid, seul et debout.
Elle nous a juste demandé un café et un sac de couchage, elle n'était pas du tout agressive, mais sympathique.
Son index gauche saigne, il s.est coupé, nous lui procurons de quoi faire un pansement. 5 min après une femme, la 30 aine, bobo chic du 10eme, ballade ses chien et vient vers lui avec un sac rempli de fringues, et un blouson en cuir qu'il enfile super fier.