Cela permet également de découvrir des personnes que l'on a trop peu souvent l'occasion de rencontrer: les SDF d'une part, si semblables en apparence, mais diamétralement opposés lorsque l'on creuse un tant soit peu; les membres du SAMU SOCIAL d'autre part qui ne comptent pas leur temps et s'arrêtent dès que l'occasion se présente, afin de rencontrer des nouveaux arrivants dans le monde de la rue ou simplement pour échanger quelques mots avec une connaissance de longue date, dans le but d'en savoir plus sur son passé.
Certains étaient des gens qui n'avaient pas beaucoup de moyens mais qui donnaient quand même énormément de leur temps.
L'équipe était très accueillante et a pris le temps de m’expliquer à nouveau l’histoire, les objectifs et les difficultés du samu social.
Il nous a remercié à la fin d'avoir pris le temps de discuter avec lui et de s'être occupé de lui
et je n'ai pas vu le temps passer.
L'ensemble de l'équipe est super acceuillante, super sympathique J'ai eu la chance d'avoir une nuit plutot calme, pendant laquelle nous avons eu peu de signalement, ce qui nous a permit de passer beaucoup de temps à marauder, et aller au contacte des gens.
Le manque de personnel est peut être en cause mais devant le très faible nombre de places en centre je trouve ça regrettable de faire attendre au téléphone durant des heures des personnes en situation déjà précaire pour leur refuser dans la grande majorité des cas une place en centre, d'autant plus qu'on les invite à reproduire cette situation plusieurs fois par jour à des heures stratégiques, ce qui m'a donné l'impression de "ballotter " un peu les gens (désolée du terme) toute la journée en les incitant à passer leurs journées au téléphone pour un résultat négatif la plupart du temps. […] Errer dans les rues toute la nuit en mobilisant autant de moyens matériels et humains pour au final ne venir en aide qu'à une petite dizaine de sans abris me semble assez faible comme "rendement". 80% du temps est en effet perdu à faire des allers et retours vers le centre d’hébergement avec souvent une seule personne à bord et à marauder dans les rues sans véritable but.
J'ai assisté à une discussion entre Mr Virgile, a la rue depuis un certain temps déjà, et l'équipe du samu social et ai pu constater leur travail en dehors de 'ramasser les SDF et les amener dans des centres' : conseiller les personnes, les orienter, leur remonter le moral, s'informer de leur état de santé; etc... […] malheureusement j'ai bien peur que le cadre de l'hôpital ne soit pas en faveur d'une bonne entente car ces gens doivent être habitués à recevoir des soins pas forcément très "aimables" de la part du personnel soignant alors qu'ils accueillent plutôt bien les travailleurs du samu social qui sont formés pour être à l'écoute,et pour les aider, et qui ont tout leur temps a leur consacrer (contrairement à l'hôpital ou c'est plus speed...).
En effet, j'ai pu effectuer deux types de double écoutes, avec deux personnes vraiment sympathiques et qui prenaient le temps de tout m'expliquer.
Je pense que l'on perd du temps à tenter de comprendre le fonctionnement au détriment de l'écoute et des rencontres en maraude.
Pour commencer, la double écoute m'a montré que des hôtels étaient à la disposition des plus démunis, en particulier des familles, et que le samu social prenait le temps de parler avec chaque personne malgré le fort nombre d'appels (probablement la partie la plus intéressante de la garde mais je n'ai rien appris de nouveau) Par la suite, pendant la maraude, j'étais assis à l'arrière de façon quasi-constante auprès de SDF ivres (dont un était tellement odieux et agressif qu'on a du s'arrêter pour le faire descendre) que l'on devait ramener dans des centres d'hébergement et, à part stimuler mon odorat avec des odeurs révolutionnaires et craindre pour ma sécurité, cette partie était totalement inutile et devrait être supprimée car elle n'apporte absolument rien.
A l'hopital nous croisons souvent des patients sans domicile fixe et il est vrai que la plupart du temps, ils sont soignés pour leur pathologie aigue, mais nous ne nous intéressons pas à leur situation sociale qui est tout aussi grave.
Espoir car j'ai pu me rendre compte à la fois sur la double écoute et le terrain l'espoir des défavorisés d'être accueilli à tout prix dans un centre; le refus suite à des fautes de place me faisait la plupart du temps de la peine.
Ça m a vraiment donné envie de refaire ça, je trouve que c est un tte belle façon de donner de son temps.
Cela m'a fait "très plaisir" de pouvoir prendre du temps et de m'occuper de ces gens, que l'on voit malheureusement de plus en plus de nos jours dans les rues.
J'ai été particulièrement bien accueillie par les membres de mon EMA (Equipe Mobile d'Aide), qui m'ont accordé beaucoup de temps pour m'expliquer leurs missions ainsi que l'organisation du SAMU social.
C’était en fait la première fois que je passais du temps avec des gens qui vivent dans la rue (ou plus largement, des gens susceptibles de s’adresser au Samu Social).
avec un temps d'écoute qui est l'un des objectifs premier de ces maraudes.
J'ai été intéressé par la double-écoute qui m'a permis de comprendre les situations qui conduisent les personnes à demander un abris le temps d'une nuit, les difficultés que représente ces possibilités pour les couples et familles qui sont toujours séparés par l'absence de mixité de certains centres d'accueil.
Il fallait lui trouver une place où passer la nuit et qu'elle soit examinée par un médecin et un psychiatre, ce qui a prit la moitié du temps de garde.
L'équipe était très agréable, à l'écoute et a pris du temps pour m'expliquer les différents points et aspects relatifs au fonctionnement du Samu social.
Il est temps d'aller dormir: quelques larmes coulent, le cadet demande s'il rentrera un jour chez lui.
Nous avons pris le temps de parler longuement avec elles, c'était très touchant.
J’admire ceux capables, avec des moyens insuffisants, de donner sincèrement de leurs temps pour cette action, j’en suis incapable.
Il faisait déjà nuit depuis un certain temps et le froid dissuadait le parisien de faire une quelconque balade. […] D'autres, plus méticuleux, s'étaient improvisés une maison dans une cabine téléphonique, reliquat d'un ancien temps balayé par l'iphone, mobilier urbain uniquement utilisé de nos jours par ces addictes du numéro 115.
Même s'ils ne croient pas en ce dernier, ils ont lié le leur avec une telle intensité que je m'imagine que ces deux histoires individuelles sont indéliables dans le temps. […] Par exemple, pour des personnes en désinsertion scolaire et sociale, un temps sur un voile en Bretagne puis un temps en Côte d'Ivoire où ils construisent un centre.
Le temps passe tellement vite que je ne peux faire de double écoute, on doit vite aller au briefing de 20 h, juste le temps pour un café et de discuter avec une étudiante de Science Po, qui vient faire la même chose que moi. […] Entre temps nous allons à la rencontre des signalements qui s'accumulent; au final nous serons 10 dans le camion (dont 4 à l'avant) avec des gens de tout bord, des SDF, hommes comme femmes, des migrants, des jeunes à la rue...
Le fait d'aller spontanément vers ces personnes souvent très démunies les poussent à se confier à nous, et nous montrent très souvent leur gratitude, comme cet homme dont je me rappelle qui était à la rue depuis bien longtemps, sortant de prison depuis peu sans espoir de réinsertion compte tenu de son état de santé, et qui nous a raconté toute son histoire les larmes dans les yeux et nous a remercié de notre écoute tout le temps du trajet pour un centre d'hébergement.
- Se sentir utile et voir pour la plupart du temps, une réelle joie sur le visage des personnes à qui l'on vient en aide
Déjà au cours de la double écoute en première partie de nuit, toute l'équipe répondait à mes questionnements et a pris le temps de m'expliquer tout le fonctionnement des centres d'hébergement d'urgence, ainsi que les différentes options qui s'offraient aux demandex.
Je me suis aussi rendue compte que certaines personnes demandeuses au 115 ne ressemblaient pas forcément physiquement aux sdf que nous voyons tout le temps dans Paris.
La double écoute concernait la plupart du temps des demandes d'hébergement ou des informations sur les points d'alimentation.
Le seul petit point noir de cette garde serait pour moi, le côté médical vraiment réduit au minimum, avec des bilans plus que succincts des pathologies par l'infirmière (faute de temps entre autre...), et peu d'investigation de ce côté là...
-Finalement expérience importante, non pas pour nos études médicales, mais pour une prise en compte de la réalité sociale dans laquelle nous vivons et à laquelle la plupart des étudiants ne font pas attention le reste du temps.
Un des responsables m'a fait lire le guide d'accueil puis j'ai été en double écoute avec une jeune femme charmant qui a bien pris le temps, entre les appels de m'expliquer comment le système fonctionne.
Tout d'abord j'ai bénéficié d'une expérience unique en rencontrant des gens qui donnent leur temps pour les plus démunis.
Donc je me mets dans la peau des filles, je trouve cela assez révoltant et dangereux d'être lâchée, seule a 5h00 du matin aux alentours de la gare d'Ivry sur seine, sachant que les premiers rer passent à 5H40, elles ont largement le temps de se faire agressée une dizaine de fois.
J'ai été très touchée par quelques personnes que nous avons aidées cette nuit-là et qui, le temps d'un trajet, m'ont appris sur leur expérience, sur leur vie, leurs épreuves.
Une nuit pleine de neige comme on en a rarement vu ces derniers temps et pourtant les 7 camions quittent le siège pour marauder.
J’ai rencontré une jeune fille à peine plus âgée que moi qui m’a particulièrement touchée, elle ne voulait pas d’aide en particulier mais simplement discuter, nous sommes restés une bonne heure avec elle et je n’ai pas vu le temps passé.
Expérience très enrichissante, avec une équipe géniale, cette nuit m'a permis de découvrir le monde de la rue dont je connaissais l'existence sans vraiment pouvoir l'imaginer et le comprendre, dans sa diversité de profils qui y habitent, depuis peu, temporairement ou de manière prolongé depuis un certain temps.
Dans notre cursus nous n'avons pas ou peu l'occasion d'apprendre à véritablement "parler" aux gens qui sont en face de nous, de s'intéresser à leur histoire, leur environnement, leur quotidien, leur entourage etc, souvent par manque de temps mais aussi parfois malheureusement, par indifférence.
Ils prennent le temps de leur parler, de les écouter aussi longtemps, et de leur apporter l'aide dont ils ont besoin, et qu'ils sont prêts à accepter.
Et j'espère plus tard, dans ma pratique médicale, ne jamais oublier de prendre le temps d'écouter et de regarder chacun "comme des personnes".
cela permet de prendre du recul sur sa propre vie et comprendre le besoin humain de ces gens qui sont comme nous mais qui nous racontent que le plupart du temps ils se sentent inférieur quand on passe devant eux en les ignorant, pas même un sourire ou un bonjour.
Peu importe, il semble heureux d'être écouté, heureux que quelqu'un prenne le temps de s'intéresser à ce qui le tracasse, heureux de sentir que ce qu'il dit à de l'importance pour quelqu'un d'autre.
Parce qu'avec le temps, on oublie, on "s'habitue".
Cependant ce n'est pas facile de se dire que le temps passé avec lui, cette nuit-là, lui a permis de passer seulement une nuit dans ce centre et que le lendemain il sera de nouveau dans la rue et qu'il faudra surement recommencer la meme chose le soir d'après.
Nuit du 23 janvier 2016, je découvre le 115, le SAMU Social de Paris, ses locaux, son organisation, son réseau, ses belles équipes, et bien sûr ceux à qui elles peuvent apporter leur aide, leur soutien, leur bienveillance le temps d'une nuit. […] Mais si l'on prend bien le temps d'y repenser, de discuter avec les acteurs sur le terrain et avec ceux qui vivent dans ces rues, le regard devient pas à pas différent. […] Vers la fin, il disait que sa grand-mère dormirait à sa place, plus au chaud, qu'il échangera de place le temps de la nuit; sa grand-mère rétorqua, il n'en était pas question, il fallait que son petit-fils reste bien au chaud.
Ce n'était pas stressant du tout, l'équipe était très sympa et m'a expliqué beaucoup de choses, et le temps est passé très vite !
J'ai donc passé une très mauvaise soirée, à quelques jours des partiels, entre deux gardes de réanimation, avec l'impression de perdre mon temps comme rarement (ah si, peut être lors des autres partenariats "exceptionnels" type samu75, SIS, tabac info service), puisque je n'ai rien appris qui puisse servir à ma pratique médicale, que je n'ai été d'aucune utilité, que je n'ai pas été rémunéré (cela dit je préfère qu'on supprime cette garde plutôt que de nous faire l'honneur de nous rétribuer par 20 euros).
Au bilan le samu social a une action courageuse, guidée par un humanisme idéaliste, contre la misère humaine des temps modernes.
En discutant quelques peu avec lui je suis stupéfait de remarquer que malgré le fait qu'il soit en situation irrégulière de puis plus de deux ans, malgré le fait qu'il vive dans la rue depuis tout ce temps, ce jeune gardait son air jovial et sa bonne humeur.
Beaucoup de gens nous arrêtent à ce moment là, beaucoup connaissent le samu social de Paris, mais faute de temps, nous ne pouvons pas nous arrêter. […] Nous n'avons pas le temps de rentrer en pause, je ferai donc une nuit complète.
On sent donc une réelle volonté de s'attaquer au problème mais rapidement , on comprend qu'une politique qui va privilégier l'urgence " des grands casses" très difficilement réinsérables ,au détriment des "nouveaux sdf" souvent jeunes que la rue n'a pas eu le temps de détruire et qui sont eux facilement réinsérables et qui sans aide passeront rapidement dans l'autre catégorie de "grands casses" est une politique inadaptée. […] De ma maigre expérience d'externe je remarquerai juste qu'une prise en charge par les structures sociale adaptées comme le samu social couterait moins cher à la société qu'une absence de prise en charge faute de moyen puisque celle ci sera faite dans un deuxième temps faute de mieux et de manière plus onéreuse , par les services des urgences hospitalières de l'aphp.
- Beaucoup de très très bonnes choses dans le social en France, on a beaucoup de chance et on ne le dit pas assez : des locaux très corrects, la dévotion des employés, toutes les activités proposées dans les centres d’accueil urgence pour une nuit ou de stabilisation à plus long terme (sport, concerts et autres… tout gratuit), les « super » duvets offerts, beaucoup de moyens en général, même si tout le monde se plaint tout le temps… - 2 populations de bénéficiaires : ceux demandeurs souvent très (trop) exigeants, et ceux qui ne veulent pas et vers qui on doit aller et dont certains refusent les foyers (des gens ravagés par l’alcool, la plupart très éduqués et intelligents : un ancien radiologue, un fils d’avocat s’exprimant parfaitement bien… ) car ils ne pourront pas revenir sur leur lieu de vie après (les foyers sont end dehors de Paris) ==> organiser des retours le rendement matin ? ou car ils préfèrent gagner du temps à faire la manche (les familles de roumains avec les petits enfants sur les matelas)… - On pourrait faire 1000 fois mieux avec le même budget ==> j’aimerais pouvoir lancer un grand audit de tout cela avec Martin Hirsch ?
- Beaucoup de très très bonnes choses dans le social en France, on a beaucoup de chance et on ne le dit pas assez : des locaux très corrects, la dévotion des employés, toutes les activités proposées dans les centres d’accueil urgence pour une nuit ou de stabilisation à plus long terme (sport, concerts et autres… tout gratuit), les « super » duvets offerts, beaucoup de moyens en général, même si tout le monde se plaint tout le temps… - 2 populations de bénéficiaires : ceux demandeurs souvent très (trop) exigeants, et ceux qui ne veulent pas et vers qui on doit aller et dont certains refusent les foyers (des gens ravagés par l’alcool, la plupart très éduqués et intelligents : un ancien radiologue, un fils d’avocat s’exprimant parfaitement bien… ) car ils ne pourront pas revenir sur leur lieu de vie après (les foyers sont end dehors de Paris) ==> organiser des retours le rendement matin ? ou car ils préfèrent gagner du temps à faire la manche (les familles de roumains avec les petits enfants sur les matelas)… - On pourrait faire 1000 fois mieux avec le même budget ==> j’aimerais pouvoir lancer un grand audit de tout cela avec Martin Hirsch ?
Je précise que j'ai tendance à trouver que cette facultée oblige à TROP d'heures ce qui rend les étudiants surchargés et toujours plus obtus dans leur façon de voir les choses par manque de temps, il faut laisser de la place à la vie même pour les médecins.
Le temps de double écoute m'a beaucoup intéressée, l'écoutante ayant une grande expérience de la prise en charge des personnes de la rue.
J'ai été surprise par leur franc-parler, une chose plutôt rare par les temps qui courent.
J'ai été étonnée du manque de moyens dans les centres, je me souviendrais d'un soin infirmier d'une plaie du pied, avec un infirmier consciencieux qui ne pouvait malheureusement pas faire un soin de la qualité qu'il aurait voulu : manque de matériel, manque de temps, mais quand même le sentiment d'avoir été utiles, en attendant le médecin qui passait le lendemain matin.
Mais quel manque de moyen derrière pour loger les gens, que de temps passé à essayer de leur trouver une place dans les rares centres existants sur Paris.
J'ai eu l'impression de perdre mon temps.
Cette famille ne connaissait pas le samu social, nous avons donc passé du temps à leur expliquer comment contacter le 115 afin qu'ils puissent profiter de leurs services.
Et qu'il y a énormément de pause pour les équipes en camion ( on prend du temps pour partir, on fume une clope après chaque personne déposée en centre, on reste discuter une demi h après la pause repas), après c'était une nuit avec peu de signalement, c'est surement pour cela...
Le temps d'attente étant exorbitant, toute autre personne raccrocherait avant même d'être en communication avec un écouteur social.
A coté de cela, l'écoutrice était très sympa et a pris le temps de répondre à toutes mes questions.
Et pourtant je n'ai jamais vraiment pris le temps de m'interroger sur leur situation, sur leur parcours, sur leur histoire de vie.
Pour conclure, cette nuit a vraiment été une bonne expérience humaine, pendant laquelle on réalise l’importance de cette prise en charge par le Samu Social et l’intérêt qu'il représente pour toutes ces personnes dans le besoin qui veulent réellement s’en sortir ou qui souhaitent juste avoir un repas et dormir au chaud le temps d’une soirée.
", "j'ai beaucoup de boulot et je perd du temps a venir ici ...".
Dans un premier temps, j’ai assisté aux appels faits au 115, ce qui m’a surtout frappé au départ est le peu de personnel qui faisait l’écoute au moment de mon arrivée (elles étaient six), je pensais qu’il y aurait une équipe d’au moins 30-40 écoutants. Marie, que j’ai suivie lors des doubles appels, m’a expliqué que le système était saturé très rapidement et qu’à partir de ce moment les appels qui se faisait était directement coupé et qu’un grand nombre de personnes devait ainsi rappeler de nombreuses fois et attendre en moyenne une heure pour avoir quelqu’un et que, souvent, ce temps d’attente se finissait par une demande non pourvue.
Ca y est , il est temps de débriefer avant de rejoindre les camions.
Je pense donc que cette garde est très utile car nous n'avons pas forcément l'occasion de faire des maraudes et je pense qu'en temps que futur médecin, cette expérience nous permettra d'avoir plus de recul et sera très utile si des patients ayant une situation précaire se présentent à nous.
Même si ce temps de double écoute est trop court, il permet d'avoir un aperçu direct des difficultés rencontrées "sur le terrain" au quotidien et de la détresse des personnes dans le besoin; complètement différent de ce dont on peut voir à l'hôpital où on ne se concentre que sur la maladie ou la plainte mais pas sur les conditions de vie dans sa globalité.
Difficile de s'imaginer dormir dehors par ce temps là.
L’intervalle de temps est serré pour les sans-abris qui n’ont pu dénicher un logement dans la journée : pour peu qu’ils appellent avant que la liste des places disponibles ne soit communiquée à la régulation du Samu social, on leur conseille de rappeler plus tard ; une fois cette liste disponible, les places sont pourvues en quelques minutes. […] En montant les marches jusqu'à chez moi, le temps m’apparaît comme suspendu et mon coeur tangue encore de ce que j’ai vu et ressenti.
Cependant on note un ratio signalement/maraude en faveur des signalements à cause du temps.
Je grandement les personnes qui m’ont accompagné pendant la maraude qui ont pris le temps de répondre à mes questions, de me faire visiter un centre d’herbergement.
J'ai pu dans un premier temps participer à la double écoute au centre 115.
J'ai été un peu déçue par la maraude, car entre chaque passage vers romain Rolland, on se déplaçait via le périphérique (soit >60% du temps), ce qui rend la "maraude" moins utile et intéressante.
Il sont avant tout des hommes, des femmes qui souffrent et pouvoir leur apporter quelques minutes de chaleur est sûrement déjà beaucoup pour eux bien que j'aurais aimé passer plus de temps avec quelques uns.
La difficulté ultime de la mission tient malheureusement à ce que le temps d'aller chercher les uns et les autres, l'arrivée au Centre s'avère très tardive (4h du matin) quand on sait qu'il faut libérer les chambres à 10 ou 11h.
Vous qui attachez tant d'importance aux résultats qui seront les nôtres à ce concours, qui modifiez les programmes pour qu'il y en ait toujours plus à apprendre, qui savez combien vous nous condamnez à consacrer 100 % de notre temps à nos études, comment n'êtes-vous pas choqué par cette perte de temps-ci ? Vous devez réaliser que le temps consacré à la pâtisserie ne nous servira pas à majorer l'ECN !
L'assistance sociale a su gardé son calme et a pris le temps et le recul nécessaire pour prendre en main la situation en accordant à la femme quelques heures pour quitter les lieux et aller se mettre au chaud avec ses enfants sous peine qu'on les lui retirerait, après déjà plusieurs avertissements.
Pour ma part, je connaissais déjà le principe des maraudes auparavant et je m'étais poser la question d'y participer (enfait c'était trop lourd par rapport à mon emploi du temps), du coup j'étais motivée et j'ai voulu le montrer dès le début pour bien être intégrer à l'équipe et pas subir ma nuit au fond du camion.
Cependant, à partir de 19 h (soit la moitié du temps de la double écoute), appels de personnes "habituées" qui ne parlent pas réellement d'eux, mais qui savent que c'est à cette heure là qu'ils peuvent avoir une place d'hébergement dans un centre pour la nuit.
J'ai quand même eu la chance de pouvoir discuter avec deux sdf à l'arrière du camion le temps d'aller à Montrouge, et ils disent des choses intéressantes (leur vision de la médecine, leur vie avant, leur vie de famille), et d'assister à leur bilan (médical et social).
Ma nuit au SAMU social par ces temps de grands froids a été trés enrichissante.
Le temps d'un trajet on crée un lien.
Les gens font des demandes d'asile , de réfugiés , qui prennent un temps fou et en attendant trouvent des solutions dehors.
Il faut alors sélectionner les appelants : depuis combien de temps n'ont-ils pas passé une nuit à l'abris ?
J'aurais aimé discuter avec eux pour connaitre les raisons qui les ont amené dans la situation dans laquelle ils sont actuellement, malheureusement nous n'avions pas de temps et puis ce serait trop long de raconter tout une vie en 15 min de trajet.
Elle lui raconte que les policiers sont venus tôt ce matin avec des éboueurs pour jeter sa "maison", ils lui ont tout pris, son matelas, ses parapluies qui lui servaient de toit, ses assiettes, tout ce petit aménagement qu'elle a réussi à assembler au fil du temps.
Nous avons deux heures devant nous de 18 heure à 20 heure ce qui nous laisse le temps de rencontrer plus de situation différentes : personnes isolées, femme seule avec jeune enfant, couple sans enfant, personne vivant sa première nuit dehors ou inversement.
Elle a accepté facilement de nous rejoindre, elle parlait peu français mais j'ai pu avoir une petite conversation avec elle le temps d'arriver au centre d'hébergement.
Voici quelles sont mes suggestions pour améliorer cet atelier : - rappeler aux équipes avant notre arrivée que les externes ne sont pas des travailleurs sociaux, par conséquent qu'il est nécessaire de prendre le temps de nous accueillir et de nous donner plus de détails sur notre rôle, la manière d'aborder un usager, le fonctionnement et les missions du SAMU social
Nous restâmes plus d'1h avec eux, en leur donnant de la soupe et des cafés, et l'assistante sociale a prit du temps pour discuter avec eux, pour essayer de leur faire comprendre que tant que la jeune fille n'était pas majeure, il n'y avait pas de solution.
Le caractère urgent tient compte du temps d'exclusion, de l'état de santé, des conditions sociales et de ressources de la personne.
Il a accepté qu'on l'emmène dans un centre et nous avons pu discuter avec lui de sa situation pour chercher des solutions à ses problèmes, ce que l'on a pas forcément le temps de faire de façon approfondie au cours d'un appel.
Ce qui m'a impressionné entre autres, c'est le temps que passait le travailleur social pour discuter avec le nouveau-venu à chaque fois, reprenant l'historique de son errance et de ces démarches ; en 5 minutes, il avait une idée assez précise et était en mesure de donner quelques conseils précieux.
- quand je suis passé à la regulation à 20h puis à 2h du matin, le nombre de permanenciers était le même : évidemment à 20h ils sont tous surbookés, et à 02h aucun n'est au téléphone et tous tuent le temps sur leur ordinateur, ça fait de la peine.
Au moment de la maraude, j’ai été bouleversée par le nombre de nécessiteux que nous avons croisé en aussi peu de temps, et je dirais même que cette expérience m’a « ouvert les yeux » sur la situation des sans-abris.
L’atelier double-écoute est plutôt interessant mais un peu court (2h en comptant le temps d’installation, de lecture d’un fascicule puis de discussion avec la responsable...) puisque je n’ai pu suivre que 3 appels.
Nous restions auprès des personnes à la rue le temps d'une discussion autour d'un café chaud, d'écouter leurs doléances ou leurs anecdotes, et le plus impressionnant pour moi fut de constater que jamais ces personnes ne faisaient de demande faramineuse ou impossible, ni ne nous mettaient dans des positions inconfortables, au contraire : leurs demandes étaient toujours complètement réalistes, des chaussettes du café une couverture etc, comme s'ils avaient entièrement accepté leurs situations difficiles à la rue, certains même refusaient les places dans les centres d'hébergement d'urgence.
Ils ont tous une personnalité bien à eux bien que souvent masquée par un excès d'alcool, mais qui chez certains apparaît après un temps de discussion.
Surprise de constater les temps d'attente astronomiques au téléphone, les difficultés de communication avec des appelants régulièrement étrangers, l'agressivité face à la réponse négative d'hébergement et la diversité des appels.
Merci au Samu Social et à ses équipes mobiles de nous accueillir le temps d'une nuit et de nous faire partager leur quotidien. […] On prend un café ensemble le temps que l'équipe trouve une place. […] Les coordinateurs, les standardistes mais surtout les équipes de maraude avec qui on passe le plus de temps durant cette nuit.
Cette expérience au Samu Social, même si elle fût brève (le temps d'une nuit), n'en a pas été moins marquante et enrichissante.
Vers 2h du matin on m'a raccompagné chez moi en voiture sans avoir eu le temps de manger ou de faire une pause dans la soirée, il faisait très froid il a beaucoup plu ce soir la comme on était en été et qu'il avait fait beau dans la journée aucun d'entre nous n'était habillé de façon adaptée au climat.
J'ai pu me lâcher, rire, discuter de sujets graves et moins graves, comme si j'étais avec des amis de longue date, alors que je suis plutôt du genre réservé en temps normal...
Je pourrais parler de toute ma nuit car je me rappelle vraiment de quasiment tout ce qui s'est passé, mais j'y passeras beaucoup trop de temps.
A la fois ils s'aimaient, mais en même temps, ils passaient leur temps à se disputer, et à se battre (mais elle faisant 50 kg, et lui 90 kg, le rapport de force était quelque peu déséquilibré).