L'un d'eux était connu du Samu Social il y a quelques années.
En effet, se retrouver le lendemain serait tout un périple, et la nuit était suffisamment sinistre pour ne pas se retrouver dans un nouvel environnement sans visage connu.
Je ne connaissais pas le SAMU social avant cette garde, habitant sur Paris cela m'a permis de porter un nouveau regard sur la misère de la rue.
J'ai également pu visiter le centre Romain Roland et ainsi mieux connaître les conditions d'hébergements des personnes en situation précaire.
Par exemple, nous avons visité un homme bien connu du samu qui refusait depuis toujours l'accueil dans les centres d'hébergement ou dans les lits médicalisés (qui lui étaient accessibles vu ses soucis de santé) parce qu'il était agoraphobe et qu'en même temps le fait d'entre seul (dans une chambre) l'angoissait aussi beaucoup.
En effet, je ne connaissais pas vraiment le rôle du Samu Social, c'était pour moi une découverte.
L'homme n'arrêtais pas de dire qu'il voulait qu'on le laisse "mourir" mais au fur et a mesure de la prise en charge, après une douche de 30 mn" il souriait et riait devant la bonne humeur et l'efficacité de l'équipe, comme une lueur d'espoir dans ses yeux même alors qu'il était connu depuis longtemps, surement à la rue depuis plus de 10 ans.
Je n'oublierais pas le sourire de cette homme dont nous nous occupions pendant une maraude, lorsqu'un voisin qui le connaissait bien, est venu prendre de ces nouvelles.
La plupart des "interlocuteurs" étaient connus, c'est-à-dire qu'ils avaient déjà été hébergés dans la semaine précédente. […] -Ensuite, on est tombé sur un sans abri très connu par l'équipe, qui était en possession d'un ordinateur et cela m'a fait un peu sourire, car il y a des personnes qui lui ont donné cette ordinateur inclus avec des films.
Durant la nuit, les signalements nous conduisent à des SDF connus des équipes ou inconnus, qui ne veulent pas forcement aller dans un logement pour la nuit mais qui se contente parfois d'un simple café chaud, d'une bouteille d'eau, d'une cigarette, ou d'une discussion. […] Il nous a parlé de sa carrière de militaire, des gens qu'il a connu, puis, plein de nostalgie, dans le camion, nous avons chante avec lui du Brel, du Dalida ou encore du Piaf et il nous faisait rire en interprétant du Johnny !
J'ai découvert une organisation que, finalement je connaissais très mal.
La garde au SAMU SOCIAL est une exérience humaine sans égal, et doit être poursuivie le plus longtemps possible pour faire découvrir aux étudiants les milieux défavorisés et un côté de la ville de Paris que l'on ne connaît pas.
Je pense qu'en tant que futur soignant cette double écoute est très enrichissante aussi bien d'un point de vue pratique ( je ne connaissais pas avant cette garde le 115 ) que humain (cela m'a permis de mieux comprendre les personnes qui se rendent aux Urgences pour trouver un abris pour dormir ) .
On s'est d'abord arrêté à un hôpital psychiatrique récupérer une dame qui devait être hospitalisée en LHSS, ce qui m'a permis de visiter la structure et tout simplement de connaître son existence.
Ils n'avaient jamais entendu parler du samu social ou du 115 afin de demander de l'aide, ils ne connaissaient donc ni endroit où se se nourrir régulièrement ni où se doucher.
J'ai apprécié cette garde car j'ai pu voir de tout, du sans abri alcoolique avec des propos violents à la vieille dame souriante et marrante connue du samu social.
., bien connu de l’EMA avec laquelle je suis partie en maraude, qu’il a été difficile de convaincre d’accepter une place en foyer et une consultation médicale pour une lésion ulcérée de la jambe.
Un homme, bien connu du SAMU social, appelle ,comme tous les soirs, pour avoir une place dans son foyer habituel et l'obtient ,comme tous les soirs.
Peu d'appels, une maraude pas très fructueuse, et la prise en charge majoritairement de personnes déjà connues par les centres.
Nous avons rencontrer que très peu de personne lors de la maraude, et l’équipe qui se connaissais depuis longtemps ne portait que très peu d’intérêt à ma présence.
Enfin la maraude, essentiellement effectuée dans le onzième arrondissement et aux alentours de Bastille (un cartier que je connais bien), à constitué un vrai moment de partage, tant avec l'équipe du Samu qu'avec les personnes que nous avons tenté d'aider.
Encore une fois, j'étais confronté à une réalité connue de touts au sein du 11( mais qui, moi, me laissait choquée.
Expérience très enrichissante, avec une équipe géniale, cette nuit m'a permis de découvrir le monde de la rue dont je connaissais l'existence sans vraiment pouvoir l'imaginer et le comprendre, dans sa diversité de profils qui y habitent, depuis peu, temporairement ou de manière prolongé depuis un certain temps.
Je ne connaissais que tres vaguement le SAMU social .
J'ai été frappée par la simplicité des travailleurs du SAMU social et leur lien si touchant avec les sdf, qu'ils connaissent pour certains depuis des années.
Et j'étais agréablement surprise par certains qui se sont montrés très polis et même cultivés : un des SDF que nous avons vu habite dans la rue depuis plus longtemps que n'existe le Samu Social et est très bien connu par eux, nous sommes donc restés discuter longtemps avec lui, de politique, de littérature, etc, celui-ci refusant l'hébergement depuis un long moment maintenant. […] Beaucoup de gens le saluaient en passant (il est connu du quartier) et il était très souriant et jovial (pourtant je pense malheureusement que son état de santé commence à décliner...).
Vers le début de la nuit, en revanche, un vieil homme ne nous a pas laissé entrer dans le périmètre de trottoir qu'il s'était approprié, et comme il était déja connu comme étant fermement opposé à toute aide extérieure, on n'a pas longtemps insisté. […] Il n'était pas encore connu de l'équipe.
L'ambiance est décontractée : ce sont principalement des SDF qu'ils connaissent, il y a peu de nouvelles têtes. […] Nous les connaissons tous par leur prénom.
Parce que le travail formidable qu'effectue le samu social au quotidien est en fait très peu connu du grand public. […] Bon un peu "folklo" mais des mains qui se serrent, des rires, des amitiés entre usagers mais aussi avec les travailleurs sociaux, qui pour certains se connaissent depuis des années.
Nous leur offrons une boisson chaude, la discussion s'engage et nous tentons de connaître leur identité.
Ils connaissent d'ailleurs la plupart des personnes qu'on rencontre et auxquels on apporte notre aide.
De façon plus pragmatique, cela nous permet (encore une fois en tant que citoyen ET personnel soignant) de connaître l'existence et les rôles du 115, numéro plutôt méconnu...
Ce monsieur là, bien connu du 115 et de l'équipe, nous a raconté qu'il était prof de philosophie avant son divorce et avant que tout ne change pour lui.
Mais il y a dans cette organisation, il me semble, une part d'hypocrisie: certains SDF connaissent très bien l'organisation du Samu social et se mettent à des endroits stratégiques pour être récupérés et passer la nuit en centre.
Pour être tout à fait honnête, je ne connaissais même pas le 115 avant cette nuit.
La double écoute fut intéressante, de part les appels reçus--un appel notamment d'un sans abri serbe connu par le SAMU social depuis 5 ans, qui est très ouvert socialement (par internet entre autres), très entrepreneur dans les démarches administratives etc.
C'est un connu des intervenants, la régulation nous dit qu'il y a une place pour lui en centre.
Après quelques minutes j'apprends que cet homme est bien connu des équipes du SAMU SOCIAL qui l'aide régulièrement le soir pour trouver un hébergement la nuit.
Ce qui m'a beaucoup touché, c'était quand on a rencontré vers 2h30 un homme connu de l'équipe mobile qui n'avait pas trouvé de place en centre et à qui nous ne pouvions pas en donner non plus car les centres étaient complets.
Il était dans la rue depuis presque 15 ans, avait "son trottoir", les gens qui le connaissaient venaient lui rendre visite et le nourrir.
J'ai apprécié l'accueil par la coordinatrice qui m'a donné des documents à lire afin de connaître le SAMU social avant de démarrer la double écoute.
L'intervenante a pris son temps pour discuter de sujets très variés avec une personne nécessiteuse connue de l'équipe (sport, littérature, cinéma...).
Certains refusent notre aide, ils veulent dormir dans la rue, ils s'y sentent "bien", je pense pouvoir les comprendre, c'est le seul endroit qu'ils connaissent, un peu comme leur "maison".
J'ai constaté que la plupart des gens sont des habitués et donc connus des travailleurs sociaux et des infirmiers et qu'ils aiment vraiment parler avec eux, ils font des blagues ,rient, disent quand ca ne vas pas ou au contraire quand ca va.
tout est connu.
Les sans-abris sont des personnes délaissées par la société, et le fait d'être dans une démarche de créer un lien avec eux, de discuter et de les connaître me permet de les voir d'un autre regard, de les voir comme des personnes comme les autres.
Ce travail de la nuit, dans le froid, et qui passe inaperçu aux yeux des gens (et surement que j'aurai fait pareil avant) est en fait très important : cela permet d'entretenir des liens, d'offrir un peu d'évasion aux gens, de chaleur aussi (par les cafés, les thés, les discussions) J'ai été marqué par la gentillesse et la sympathie des maraudeurs, par leur écoute, par l'affection qu'ils portent à certaines personnes, le fait qu'ils se tiennent au courant des gens les plus "connus" du SAMU, qu'ils prennent des nouvelles des personnes qu'ils ont amené.
Un de ses amis connu par le centre et qui a déjà un logement s'est porté volontaire pour l'amener jusqu'à son centre.
Ils connaissent beaucoup des usagers, savent ceux qui ont le plus besoin d'eux, leur donnent leur droits, leurs possibilités pour améliorer leur quotidien.
En effet je ne connaissais pas vraiment les missions qu'effectuait le Samu Social dans Paris et j'ai découvert beaucoup de choses.
En tant qu’observateur j’ai pu découvrir l’utilité du SAMU social de paris que je ne connaissais qu’au travers des campagnes de prévention du 115 lors des plans grands froids.
Dans l'ensemble, nous étions plutôt bien accueillis, j'ai été impressionné de voir le nombre de personnes que connaissait l'infirmière et l'assistante-sociale, nous n'avons emmené que 2 personnes dans des centres d'hébergement, beaucoup ne souhaitaient pas y aller (et les places étaient rares par ailleurs), nous distribuions donc des soupes chaudes et discutions.
(encore un mot que je ne connaissais pas) Ce concept de silloner les rues de Paris à la recherche des sans abris me plait beaucoup.
Une rencontre m'a marqué; un monsieur de 45 ans vivant dans la rue depuis plusieurs années, qui connaissait très bien le samu social ainsi que toutes les structures disponibles pour lui.
J'ai été marquée par l'implication des membres de l'équipe qui connaissaient déjà la plupart des personnes que l'on nous signalait, les reconnaissant en entendant le lieu où ils devaient se situer, et connaissant pour chacun leurs caractéristiques, habitudes ...
Le second point est que la maraude a essentiellement été constitué de voyages destinés au transport de personnes connus du service et ayant appelés le 115 afin de les emmener dans les différents foyers de logement et qu'il n'y a pas réellement eu de démarche de l'équipe d'aller à la rencontre de personnes isolées dans la rue, ce qui était à quoi je m'attendais ( la réalité est aussi que nous n'avons croisé qu'une seule personne dans cette situation dans les arrondissements attribués à mon équipe).
Les usagers étaient très sympathiques, et connaître mieux leurs ressentis, ainsi que les aides dont ils peuvent bénéficier m'intéresse beaucoup.
L'équipe de nuit les connaît bien.
pas de nouvelles personnes non connues pour lesquelles il faut remplir une observation d'entrée dans le système.
Obligee de payer un taxi pour rentrer Donc payer pour faire une garde ou on ne vous attends pas où tout le monde fait grise mine et où on se retrouve à 3 femmes pour parler à des sans abris parfois non connu potentiellement dangereux Je ne m'attendais pas à ça et je suis terriblement déçue J'ai bien compris le manque cuisant de moyen mais je m'attendais à une équipe plus chaleureuse et un échange entre professionnel Med et paramédicaux pour faire évoluer l'image qu'on se fait des urgences et medecins et moi à l'inverse du samu social Je suis septique sur l'intérêt de cette garde et sur notre participation Surtout qu'on vous envoie avec une équipe qui maraude dans un quartier où il y a peu de sans abri plutôt que de vous mettre avec une équipe qui maraude dans les quartiers touristiques bondés de sans abri, du coup on voit pas le fond du travail juste le haut de l'iceberg...
C'était un homme d'une cinquantaine d'années qui vit depuis environ 15 dans la rue et est bien connu par le SAMU SOCIAL.
Livret d'information à lire (lequel devrait être disponible pour les étudiants avant la garde, car il explique très bien et donne des conseils quant à ce qu'il faut amener et ce qu'il faut faire qu'il serait bon de connaître au préalable). […] Lors du briefing, on parlait de gens que tous semblaient connaître, sauf moi, ce qui m'a un peu perdue. […] J'avais la chance d'avoir dans mon équipe un vétéran du Samu Social, connu d'une grande partie des usagers, et très apprécié par eux.
Un signalement m'a particulièrement marquée : il s'agissait d'un SDF aveugle, connu du chauffeur depuis des années, que l'on a trouvé assis par terre et que l'on a ramené dans sa chambre d'hôtel (si l'on peut appeler ça un hôtel vue l'insalubrité des locaux, bien qu'étant situé en plein coeur de Paris).
Il m'expliquait qu'il ne connaissait pas l'existence de telles associations.
Notre chauffeur s'est attelé à convaincre Georges, qui était bien connu du Samu Social, de venir avec nous pour dormir en hébergement pour cette nuit.
On apprend à connaître Paris d'un autre point de vue, celui où tout n'est pas toujours rose.
J'avais entendu que des choses positives à son propos mais je ne connaissais pas dans les détails les modalités d'action de l'organisation.
D'un point de vue strictement médical (on ne se refait pas, surtout en période de partiels) il est particulièrement inquiétant de voir à quel points les sdf peuvent avoir des pathologies potentiellement graves (dans ma garde j'ai vu : erysipèle, problèmes psychiatriques, mal perforant plantaire, état de mal épileptique chez un épileptique connu et alcoolique) et non prises en charge.
J'ai eu plus de mal à m'intégrer, d'autant plus que l'équipe ne se connaissait pas, c'était une nouvelle équipe et il y avait un conflit IDE/assistance sociale (elles n'avaient pas la même façon d'aborder les personnes en difficulté).
L'un d'eux a dit une phrase qui m'a marquée : "il faudrait quand même pas que les personnes dont le travail est d'aider les gens dans la précarité se retrouvent eux même en situation précaire", ce qui me semblent important, parce qu'en les écoutant, en effet, ils ne donnaient pas l'impression de disposer d'avantages sociaux importants, même si je ne connais pas du tout la réalité de leur métier.
Ils connaissent tous le monde, les personnalités, les habitudes de chacun, et c'est assez rassurant de savoir qu'il existe au moins un service pour s'occuper d'eux car ils en ont besoin...
De plus, j'ai trouvé que la relation qu'ont les équipes avec les personnes sans abri est belle et sincère : parfois ils se connaissent vraiment et depuis longtemps.
On se rend compte également qu'ils connaissent tous les SDFs qu'ils croisent et la plupart sont dans la rue depuis longtemps.
On se rend compte également qu'ils connaissent tous les SDFs qu'ils croisent et la plupart sont dans la rue depuis longtemps.
On se rend compte également qu'ils connaissent tous les SDFs qu'ils croisent et la plupart sont dans la rue depuis longtemps.
On se rend compte également qu'ils connaissent tous les SDFs qu'ils croisent et la plupart sont dans la rue depuis longtemps.
On se rend compte également qu'ils connaissent tous les SDFs qu'ils croisent et la plupart sont dans la rue depuis longtemps.
On se rend compte également qu'ils connaissent tous les SDFs qu'ils croisent et la plupart sont dans la rue depuis longtemps.
On se rend compte également qu'ils connaissent tous les SDFs qu'ils croisent et la plupart sont dans la rue depuis longtemps.
La plupart sont déjà connu des équipes qui savent alors où les trouver et connaissent leurs habitudes.
Pour ma part, je connaissais déjà le principe des maraudes auparavant et je m'étais poser la question d'y participer (enfait c'était trop lourd par rapport à mon emploi du temps), du coup j'étais motivée et j'ai voulu le montrer dès le début pour bien être intégrer à l'équipe et pas subir ma nuit au fond du camion.
Puis il y a eu ce groupe de jeune eux aussi, connus du samu.
Déjà, la bonne ambiance au sein des différentes équipes et leur accueil chaleureux m'ont mise à l'aise, puis leur envie de transmettre la passion pour leur métier, m'ont donné envie de connaître leur quotidien.
Les rues sont vides, l'équipe se connait, je connais personne.
Le premier homme , ne voulait pas nous parler , avant d'aller voir le deuxieme signalement , on reçoit qu' un monsieur connu a été signalé sur le chemin.
Cette garde m'a beaucoup plut car je ne connaissait pas vraiment les missions du SAMU social .
Beaucoup d'usagers sont déjà bien connus du samu social, certains ont des ressources, et pourtant ils doivent chaque jour recommencer, la crainte de dormir dehors le lendemain ne les quittant pas une seconde.
D'autres réactions sont possibles : Par exemple pendant ma nuit, deux jeunes hommes connus du 115 nous on accosté de manière vive, "voulant" a manger, fouillant dans le camion...
J'ai croisé différents types de personne: une femme fragilisée et migrante économique arrivée depuis 3 mois, un homme connu du SAMU comme grand exclue n'acceptant pas l'aide du service, d'autre avec des problèmes de santé ,ou bien, en projet de réinsertion.
Bien que les conditions d'hébergement à la Boulangerie ne soient pas optimales (et le monsieur les connaît), on sent le soulagement de cet homme au téléphone, et son émotion également.
En revanche, j'ai entraperçu cette nuit quelques raisons qui peuvent faire qu'on tienne le coup dans ce métier : déjà c'est un métier de proximité avec les personnes, les plus démunies qui plus est ; et en plus, comme le 115 de Paris intervient dans ce secteur uniquement, les travailleurs du 115 connaissent personnellement bien la plupart des SDF de la ville (le logiciel informatique permet en plus d'avoir des nouvelles d'une personne même si c'est une autre équipe qui s'en est occupé cette fois là) et ont ainsi une relation durable avec eux.
j'étais étonnée de découvrir qu'ils offraient malgré tout un certain suivi, une certaine stabilité : certains de ces sans abris sont vus presque tous les jours par les équipes qui les connaissent bien, les appellent par leur prénoms...
Cette expérience est très positive et enrichissante, car c'est un contact avec la précarité et le milieu de la rue que nous ne connaissons pas.
Alors que j'imaginais ce système dépersonnalisé, j'ai été étonnée de remarquer combien les opérateurs téléphoniques connaissaient les personnes qui appellent régulièrement pour des places dans les foyers.
C’était un anglais, connu de l’infirmier et de l’ambulancier avec lesquels j’étais.
On recommence à chaque nuit la même histoire avec parfois, une petite différence, une petite surprise : ne pas retrouver un prisonnier connu qu'on avait vu la veille en mauvaise état.
Nous n'avons jamais pu savoir si il était connu du service, où avait il dormi la nuit dernière, où mangeait il...
Ils les connaissent, les appellent par leur prénom et leur donnent un peu de baume au coeur en leur tenant compagnie quelques minutes et en leur proposant une boisson chaude.
La nuit a été très calme, nous sommes allés voir Mr P, qui connaît maintenant les prénoms de tous les travailleurs sociaux.
Mais c'est tout à fait normal, les discussions parlent sur des personnes qu'on ne connaît pas et l'on est pas encore familier avec le milieu, ça reste un peu dur de rester concentré et d'écouter même si l'on est avec tout les autres et pas mis de côté.
Beaucoup de gens nous arrêtent à ce moment là, beaucoup connaissent le samu social de Paris, mais faute de temps, nous ne pouvons pas nous arrêter.
Au final, cette garde a été très intéressante, je connaissais le Samu Social de nom mais je ne savais pas ou commençait et ou s'arrêtait on champ d'action.
Recevoir la plainte d'un inconnu, dont on ne connaît même pas le visage, mais qui manifeste une immense détresse sociale, et être dans l'impossibilité de lui pourvoir un logement pour la nuit est une sensation plus que désagréable qui nous fait miroiter en pleine figure l'injustice de ce monde.
Cette garde du SAMU Social a d'abord été pour moi l'occasion d'une rencontre avec un monde que je connaissais finalement peu : celui de la rue.
Ils connaissent bien leur métier et il est difficile, donc finalement je pense qu'ils gèrent bien.
Quant il lui a été à nouveau proposé de voir le médecin cette fois-ci, il a répondu qu’il ne pourrait pas car le lendemain matin il devait être aux funérailles d’un de ses amis de la rue qu’il connaissait depuis 25 ans.
Je ne la connaissais que dans ce qu’elle avait d’exposé honteusement aux fenêtres de tout un chacun.
Première rencontre avec un sans abris allemand, à qui nous prodiguons des soins de pansement mais que nous ne ramasserons pas, puis deuxième ramassage d'un sans abris bien connu de l'équipe; il a sa place au fond du camion, et dormira de 21h30 à 1h30, heure d'arrivée au centre Romain Roland.
Si seulement ces actions pouvaient se multiplier, s'ils pouvaient être plus entendus, vus, diffusés pour se faire connaître pour un début, pour enclencher des actions solidaires, des présences bienveillantes..
Elle se bat comme si elle le connaissait.