J'ai également pris la mesure des problèmes qu'il reste à régler pour ces équipes : le problème évident du manque de places, les foyers indécents ( surtout "la boulangerie"), le principe de l'aide d'urgence -d'une nuit seulement- qui n'offrent peu de perspectives pour les personnes qui en bénéficient, les problèmes que doivent relever les travailleurs sociaux des camions (personnes sans papiers qui ne peuvent pas trouver de travail et SDF qui attendent pendant des mois une aide social "en cours de traitement").
Cette maraude permet de voir les différentes structures et les aides mises en places pour les sans abris, ça nous permet également de voir qu'on ne peut malheureusement pas régler tous les problèmes faute de place dans les centres d'hébergement. […] Cela permet de percevoir autrement les personnes que le samu social dépose aux urgences et qui parfois sont déposées uniquement dans un souci de sécurité mais parfois pour des problèmes de santé bien plus graves.
Lors de ma maraude, nous nous sommes occupés d'un homme à mobilité réduite dont le principal problème était la perte du chargeur de son fauteur roulant et la décharge de sa batterie de fauteuil. N'ayant pas trouvé de solution à son problème, les maraudeurs ont tenté de lui trouver une place d'hébergement dans un centre adapté.
Même si un plan a été mis en route pour qu'aucune famille, ni femme, ni enfant ne dorment à la rue, la maraude m'a montré qu'il ne suffit pas d'ouvrir de nouvelles places d'hébèrgement pour régler le problème. Certains problèmes de logistique nous on fait perdre rien que 2 familles sur une nuit parce qu'au moment où la fiche a été transmise au camion le signalement avait déjà été fait depuis un bon moment et comme il pleuvait les familles ont dû trouver une autre solution pour se mettre à l'abri et ont donc dû abandonner le point de rdv de la maraude. Un autre problème rencontré est celui du suivi des personnes le lendemain matin. […] Ceci montre donc qu'i reste des progrès à faire au niveau de la prise en charge sociale des personnes en difficulté et que de belles paroles ne suffisent malheureusement pas à régler tous les problèmes.
Elle m a permi de prendre véritablement conscience des problèmes du quotidien des personnes en difficulté.
J'avais déjà malgré tout une idée de l'isolement et des problèmes que rencontre les SDF mais j'avais beaucoup plus de distance avec eux. Par contre ce que je trouve difficile du côté des équipes du 115 c'est qu'on reste impuissant pour les sortir véritablement de leur problèmes.
La seconde partie de la garde dans le camion permet de découvrir des situations très variées, entre signalements et maraude, café, logement, problèmes médicaux, problèmes sociaux...
Je trouve cette expérience extrêmement enrichissante Elle nous a permis d'être confronté a la réalité des problèmes sociaux et l'importance d'aider certaines personnes en difficultés.
Je remercie la faculté de nous confronter aux réels problèmes sociaux, indispensables à notre future pratique médicale.
Cette nuit d'observation a été une expérience sur le plan humain, et une vraie prise de conscience des problèmes rencontrés dans la prise en charge des personnes en difficulté, et du manque de moyens pour y parvenir (manque d'hébergement, notamment pour les femmes). […] Ce qui est dommage est que les propositions d'hébergement sont des solutions très temporaires, les problèmes restent non résolus pour la plupart.
Pas de problèmes majeurs à signaler durant la garde, si ce n'est évidemment la température glaciale qui semble être le principal dénominateur commun le plus préoccupant...
Je trouve que la garde au SAMU social met bien en avant les problèmes sociaux auxquels ont est amené à être confronté à l'hôpital et les solutions qui peuvent être amenées.
Avec cette nuit , on perçoit l'ampleur du problème et les moyens engages pour y faire face . […] On sent donc une réelle volonté de s'attaquer au problème mais rapidement , on comprend qu'une politique qui va privilégier l'urgence " des grands casses" très difficilement réinsérables ,au détriment des "nouveaux sdf" souvent jeunes que la rue n'a pas eu le temps de détruire et qui sont eux facilement réinsérables et qui sans aide passeront rapidement dans l'autre catégorie de "grands casses" est une politique inadaptée. […] Il existe donc un réel problème de priorisation des fonds engagés qui devraient être orientés dans la résolution du problème sur le long terme et non pas a court terme comme c'est le cas actuellement. Enfin, il existe tout simplement un problème de financier , qui ne risque pas de se résoudre en cette periode de crise .
Elle m'a permis d'avoir un autre regard sur les problèmes rencontrés par les personnes sans domicile fixe et de mieux comprendre leurs soucis de santé.
L'équipe était très sympatique et ils m'ont souvent demandé mon ressenti, mon opinion ou si je connaissais une solution au problème qui se posait.
Lors de la double écoute j'ai entendue des situations terrible de personnes jeunes ayant été mises à la rue suite à des problèmes financiers et ne savant pas ou dormir à même pas 30 ans. Lors de la maraude nous avons ramassé une dame d'une soixantaine d'année ancienne instit qui à ka suite de problèmes de santé à été longtps hospitalisée, a perdu son logement, est sortie de l'hopital pour aller vivre chez ses enfants, puis ses enfants partis en vacances elle s'est retrouvée dehors sans argent et sans appartement, c'était assez bouleversant de voir la détresse de cette femme qui avait une situation plutot correcte et du jour au lendemain n'avait plus rien.
Le fait d être confronte à ce genre d ateliers remet rapidement les idées en place et permet de prendre du recul sur nos petits problèmes du quotidien.
Garde tres interessante et enrichissante sur le plan humain, la double écoute permet de se rendre compte des problèmes sociaux et de discuter de l'histoire et expérience des usagers Grace au logiciel.
Lors de ma première garde aux urgences, j'ai examiné un SDF qui se plaignait de problèmes de santé un peu vagues et je ne savais pas comment le prendre en charge.
Lors de ma journée au SAMU sociale, il y a eu des petits problèmes au niveau des hébergements.
Cette garde permet de comprendre le fonctionnement du Samu Social, l'investissement des équipes, les problèmes auxquels ils sont confrontés comme le manque de place dans les centres de logement...
Cette nuit est un bon complément à la formation, c'est important de savoir qu'un tel service existe et de se faire une idée des problèmes et des difficultés auxquels il est confronté.
Expérience très intéressante On se rend compte un petit peu de la difficulté des problèmes sociaux.
Je n'ai pas été marquée par une situation ou un appel particulier mais je trouve bien qu'il existe un organisme qui essaie de répondre aux problèmes que peuvent rencontrer les personnes sans abri.
J'ai été surprise d'entendre les infirmières dire "allez aux urgences si vous avez le moindre problème médical".
Impossible de ne pas se remettre en question sur nos petits problèmes du quotidien, après avoir rencontré ces personnes, en lutte constante pour leur survie.
Elle rend compte de la complexité des problèmes auxquels sont exposées les personnes à la rue.
Garde enrichissante, elle permet de mettre en avant une partie sociale de notre cursus : l'écoute des problèmes qui peuvent être de tous types.
Malgré ça je pense que l'action du SAMU sociale reste une goutte d'eau face au problème et qu'il faudrait faire bien plus à une plus grande échelle pour améliorer concrètement les conditions de vie des sans abris.
En effet, il est important de savoir comment fonctionne le Samu Social vers qui on se tournera en cas de problème social et quels sont les dispositifs mis en œuvre pour aider les personnes dans le besoin.
Même si c'est toujours mieux que rien de pouvoir trouver un toit aux sans abris pour une nuit, c'est une situation plus que provisoire qui, pour moi, ne peut résoudre réellement un problème de fond.
J'ai par contre été déçu (même si je le savais déjà) du fait que toutes ces aides apportées ne résolvent pas le problème de fond.
Il est assez compliqué d’écouter tous les problèmes d’une personne et de lui refuser un logement par exemple faute de place.
J’ai ainsi pu mieux comprendre les problèmes sociaux que peuvent rencontrer les gens grâce à la double écoute.
Elles avaient toutes leurs histoires, leurs problèmes mais elles avaient un point commun: leur gentillesse.
Nous rencontrons des situations semblables à celles que l'on peut voir en stage parfois (personnes dans des situations précaires, avec des pathologies lourdes, nécessité de dialogue entre le corps médical et le domaine du social pour trouver des solutions), sauf que nous ne pouvons pas intervenir devant les problèmes médicaux qui le requièrent, et c'est dommage.
Cette garde est une expérience enrichissante car elle permet de se rendre compte du problème réél de certaines personnes auquel on ne pense que très peu.
Elle permet de réaliser les difficultés auxquelles ces personnes peuvent être confronté qui sont très divers (à la fois soucis d'intégration, de travail non déclarés et des arnaques subient dont profitent certains chefs d'entreprise, problème d'abri pour la nuit, lutter contre le froid, se nourrir...).
Elle permet de réaliser les difficultés auxquelles ces personnes peuvent être confronté qui sont très divers (à la fois soucis d'intégration, de travail non déclarés et des arnaques subient dont profitent certains chefs d'entreprise, problème d'abri pour la nuit, lutter contre le froid, se nourrir...).
Malheureusement le problème du logement se repose quotidiennement pour les habitants des rues et le SAMU social, bien que dispensant une aide indispensable et remarquable pour les sans-abris reste une solution d’urgence et ne leur permet pas une réelle insertion socio-professionnelle.
J'ai vu le mode de fonctionnement du samu social , mieux compris son financement , ses problèmes .
Il est impressionnant de se rendre compte que, malgré la complexité des situations et malgré le nombre d'appel très important, les problèmes des gens sont connus, suivis, et ils reçoivent réellement une écoute attentive aussi bien au téléphone que via les maraudes. […] Cette nuit, même si c'est une courte expérience, permet vraiment de mieux comprendre les problèmes rencontrés dans la rue (notamment de rupture de soins, et de difficultés de réinsertion).
Cependant en pratique on se rend vite compte de la difficulté de leur mission, dûe d'une part à l'absence de moyen et aussi à d'autres problèmes, telle que la barrière de la langue. […] Et pour moi, c'est là que se trouve le problème de cette association.
On se rend compte des problèmes que peuvent rencontrer les usagers et les travailleurs du SAMU SOCIAL, ce qui est le plus frappant étant le peu de places de logement disponibles pour énormément de demandes.
La double écoute comme la maraude permettent réellement d'avoir un aperçu du cauchemar quotidien que vivent les personnes sans logement et les problèmes pratiques qui se posent pour leur offrir un toit.
Une nuit enrichissante sur le plan humain et qui nous ouvre les yeux sur de nombreux problèmes auxquels on aurait pas forcément médité.
Cela faisait presque 4 ans qu'elle dormait dans le métro et faisait face à des problèmes que je n'imaginais pas être la première préoccupation d'un sans abri : refaire ses papiers qu'on lui avait volé.
Le seul petit problème est l'accessibilité du lieu et surtout la fin du stage bien avant le redémarrage des transports en commun pour les étudiants ne vivant pas à Paris.
Cette garde permet également de se rendre compte concrètement (même si on est déjà au courant de ce problème) du manque de structure d'aide aux personnes dans le besoin, et de le voir de nos propres yeux...
D'un côté c'était intéressant de découvrir le travail des travailleurs sociaux et des infirmières aussi bien pendant la double écoute que pendant la maraude, de voir comment ils communiquent avec les usagers et essayent de comprendre leurs problèmes et de chercher des solutions.
Après quelques vacillants efforts, tout le monde est à bord et nous partons, pendant qu’une de mes co-équipiers passe sur son iPhone des chansons de « Johnny » que notre compagnon de route chantonne à sa façon… Il est 4h40, c’est la fin de la garde, et je garde de cette nuit le sentiment que j’ai fait quelque chose de bien de mon temps, avec des personnes impliquées et motivées, et que je serai partante pour le refaire ; même s’il me reste une impression un peu amère, le sentiment qu'il existe certainement un problème de fond loin d’être résolu, vaste marée montante que les quelques digues du SSP ne peuvent endiguer…
C'était donc une soirée placée sous le signe de la rencontre et de l'échange avec des personnes de toutes origines sociales ou géographiques qui éprouvaient surtout le besoin de s'expirmer soit à propos de problèmes récents (décès dans la famille, comment revoir les enfants etc...) soit à a propos de d'anecdotes passées.
J'ai été marqué par l'expérience de 2 personnes avec des problèmes de santé chronique, plus ou moins autonomes, qui tentaient de se trouver un logement et des sanitaires pour prendre soin d'eux même à la sortie de l'hôpital.
Le seul problème étant le caractère un peu longuet de la nuit.
Un appel m'a particulièrement frappé et le fait d'en avoir discuté avec l'écoutant m'a fait prendre conscience que beaucoup de personnes, notamment des femmes fuient leur pays, mais une fois en France elles rencontrent des problèmes d'un autre ordre pour trouver un endroit où loger et se retrouvent souvent violentees par des hommes.
Ni sur leurs éventuels problèmes de santé et la difficulté de vivre avec en étant dans la rue. […] Ces rencontres font beaucoup relativiser ses petits problèmes du quotidien, et se rendre compte du privilège que c'est de pouvoir rien que manger et dormir au chaud tous les soirs, de savoir où nous dormirons et mangerons le lendemain.
PS2: je remplis seulement maintenant car je n’arrivais pas à valider le questionnaire (problème transmis à Marie Christine Renaud).
En médecine, le problème social passe souvent au second plan.
Durant la maraude, j'ai été surprise par la diversité des gens que nous avons croisés ainsi que leurs problèmes personnels, et malgré leur quotidien, certains gardent un moral plus fort que le notre et qui peut résister à toutes épreuves.
Ça m'a paru être une structure à la fois nécessaire et insuffisante, ne pouvant pas régler les problèmes dans le fond, seulement secourir dans l'urgence et orienter.
J’ai pu discuter avec la travailleuse sociale et l’infirmière intérimaire, dont c’était aussi la première maraude, de leur condition de travail, de la difficulté pour les sans abris de trouver une place en centre d'hébergement d'urgence tous les soirs ou une place plus stable et des problèmes sociaux, psychiatriques et d'addiction qui s'accumulent chez ces personnes et compliquent le travail du 115.
Les habitudes des uns, leurs problèmes, la complexité de l'impasse dans laquelle ils sont, leur mode de vie...
On nous explique le fonctionnement de la structure, les points positifs ainsi que les failles (problème l'été avec la fermeture de centre...).
Personnellement j’ai trouvé le concept vraiment super, chest juste dommage qu’il n’y ait pas plus de place pour héberger les familles qui se retrouvent en difficulté même si je suis plus que consciente que c’est un problème majeur étant donné le nombre de réfugiés qui viennent chercher refuge en région parisienne.
Cette dépendance quotidienne de ces services montrent bien un gros problème de société, qui m a été décrit comme clairement croissant sur les dernières années, avec apparition de nombreuses femmes SDF.
Je constate que la condition sociale défavorable rime le plus souvent avec un état de santé altéré, et que la prise en charge d'un patient ne peut s'effectuer de façon efficace sans prendre en charge la dimension sociale du problème de notre patient.
Lors de cette garde, j'ai pu réellement prendre le temps de parler, de comprendre quels étaient leurs préoccupations, leurs problèmes quotidiens...
Cette expérience au samu social était très enrichissante, elle m'a permis de relativiser sur tous mes problèmes et de réaliser la chance que j'avais.
toutes les catégories sociales et tous les problèmes sociaux qu'elles rencontrent; j'ai pu voir des familles, des hommes, des sans-papiers etc.
On est quand même choqué pour l'échec de notre société, trop nombreux sont ces hommes et femmes abandonnés de tous, le samu social est une aide d'urgence, on à pas l'impression d'aider à régler le problème de fond, mais il y a aussi un suivi au long terme avec des dossiers informatisés pour chaque usager.
j'ai trouve cette expérience très enrichissante dans le cadre de ma future profession mais aussi dans ma vie quotidienne, ceci étant un problème majeur, notamment a Paris et que l'aide fournie demeure insuffisante.
La maraude est une partie très intéressante de la garde durant laquelle on est confronté aux problèmes de la rue.
Le SAMU social (volontaires et salariés) est bien-sûr une belle initiative, mais ne règle pas le problème de fond de tous ces gens vivant au quotidien dans la rue, sans proposition autre que des places en centre de quelques jours, voir mois pour les plus chanceux.
J'ai beaucoup apprécié la patience, l'humanité de l'équipe, véritablement concernée par les problèmes de ces gens, qui ont su trouver les mots pour les réconforter et leur faire envisager un avenir meilleur.
J'ai apprécié le fait de pouvoir travailler avec les écoutants et les maraudeurs: avec les premiers on se rend compte de l'organisation globale de l'aide proposée, et avec les seconds on peut aller au plus près du problème pour y trouver une solution, bien que temporaire le plus souvent.
Au final on a vraiment l'impression d'apporter une aide concrète à ces personnes, que ce soit sur l'échange social de premier abord avec la discussion et le café, que ce soit sur les propositions de prise en charge des problèmes médicaux, que ce soit sur l'accompagnement des démarches administratives ou finalement que ce soit concernant le but final d'une solution d'hébergement pour la nuit.
A la rencontre de "patients", refusés des systèmes de soins conventionnels, car jugés comme n'ayant pas de problème de santé majeure, bien qu'il y ait des manifestations cliniques avérées, constatées par l'infirmière notamment.
Concernant la maraude, c'est une l'expérience peut être enrichissante humainement pour ceux qui n'ont jamais été confronté aux problèmes de la rue.
J'ai trouvé dommage d'être en "front line" et non en "back line" car les appels étaient très courts, et vite transférés en "back" dès que le fond du problème de la personne était abordé.
J'espère, ce matin, qu'ils ont réussi sans problème à se retrouver et que France terre d'asile va leur donner des solutions...
Cette nuit au Samu sociale m'a été très bénéfique dans le sens qu'elle m'a permis de prendre réellement conscience des difficultés que rencontrent les sans-abris dans leur quotidien, que ce soit la violence, les vols ou les problèmes pour trouver un hébergement pour la nuit.
Cette garde a commencé par la double écoute qui m'a fait prendre conscience de la quantité de personnes en demande d'hébergement pour la nuit et de l'âge parfois élevé de plusieurs couples à la rue, avec des problèmes de santé.
Elle m'annonce qu'il faut trouver un endroit pour l'héberger, en effet elle risque plus de problèmes en restant dans cette gare.
Pour la partie écoute : intéressante pour voir le profil des appelants, et la manière dont son gérés les appels, ainsi que les réponses aux problèmes de logement. […] - ça été très enrichissant pour moi, même si je m'en doutais, le profil type du sdf n'est pas du tout celui qui est véhiculé dans l'esprit commun : "alcoolique&incurique", bien au contraire cette nuit là j'ai pu rencontré des gens au profil complètement différent, du jeune homme fier qui refuse de parler à sa famille de son problème d'hébergement, à l'habitué de la maison qui "utilise" le samu social comme le taxi le ramenant à son hébergement de nuit, en passant par le refus de contact, le partage d'un café...
Cette garde nous oblige à regarder en face les problèmes sociaux auxquels il n'est pas agréable de penser, et à nous sensibiliser à l'entre-aide.
On comprend ainsi la prise en charge des SDF et le problème de places dans les hébergements.
Seul petit bémol : le froid; d'autant plus que suite à un problème de camion, nous sommes restés coincés à l'extérieur du véhicule pendant un bon petit moment.
mais ce n'est qu'une rustine, un coup d'épée dans l'eau, le lendemain le problème de précarité sera le meme (peut etre qu'il y a d'autres structures/travailleurs sociaux pour ça..).
Ou plutôt elle était accessible mais n'avait pas de sonnette en cas de problème pour permettre au pensionnaire d'appeler de l'aide et donc n'était pas aux normes pour une personne en fauteuil roulant.
J'ai vraiment découvert à quoi servait le 115, et que juste appeler et donner quelque min de son temps pouvait permettre à quelqu'un d'avoir un logement pour la nuit Ca permet également de se remettre en question, nous on va se prendre la tête pour des bêtises du quotidien alors que les sans domiciles doivent se soucier de problèmes existentiels tous les jours du genre est ce que je vais manger ou pouvoir dormir aujourd'hui....
Sachant que la population en exclusion est totalement différente à celle de la France: ont a beaucoup d'enfants dans la rue, des problèmes de drogue et de délinquance, il faudrait adapter l'aide apportée en utilisant une stratégie aussi rigoureuse que celle du Samu social.
A la différence des comportements que l'on peut voir à l'hôpital où les médecins sont dans un soucis d'efficacité dans le soin et donc n'ont pas vraiment le temps de s'intéresser aux problèmes sociaux des patients, au samu social les travailleurs sociaux prennent du temps avec chaque usager pour converser.
De 18 à 20h, la double écoute permet d'écouter les gens parler de leurs problèmes et c'est là que l'on se rend compte le peu d'argent que certaines personnes peuvent gagner et les contraintes que sont les démarches pour toucher les différentes allocations.
Les 2 heures de double écoute devrait être réduit à une seule heure, car c'est très répétitif, le meme problème revient particulièrement souvent a cette heure est la demande de logement temporaire pour une nuit en attendant la liste des places disponibles journalières.
A l'heure où les problèmes de prise en charge sociale vont jusqu'à se répercuter dans la prise en charge des patients hospitalisés, ce genre d'expérience me parait indispensable dans la formation médicale.
J'ai compris à quel point ce combat contre la pauvreté était parfois difficile et ingrat (sans-abris non coopérants, problèmes de communication avec les personnes responsables des centres d'accueil) mais nécessaire tant les sans-abris sont dépendants de ce type d'aide, dans le sens où il constitue leur dernier rempart contre l'isolement, la faim et la maladie.
Cependant encore une fois nous avons été confrontés au problème logistique du manque de place.
Personnellement j’ai une personne très proche dans ma famille qui a eu des problèmes avec l’alcool et le fait d’être au contact de personnes e alcoolisées qu’il faut aider est très difficile car il faut savoir prendre de la distance avec ce qu’on a vécu et les préjugés qu’on peut avoir.
J'ai vraiment apprécié cette garde et je pense que cela fait partie intégrante de notre formation puisqu'on prend conscience de la misère dans laquelle certaines personnes peuvent se trouver ce qui me parait très utile puisque dans la pratique clinique on rencontre beaucoup de personnes ayant des problèmes sociaux !
De même, nous pouvons leur conseiller de consulter des médecins s'ils ont des problèmes de santé.
Etant donné que nous sommes en été, la plupart des gens n'ont pas de problème de froid.
Par rapport à la double écoute: on se rend compte à la fois qu'il y a de nombreuses solutions aux problèmes sociaux, mais en conséquence des attentes disproportionnées de la part par exemple d'étranger qui viennent en France, pensant immédiatement pouvoir être intégrés.
La maraude permet d'être confronté à des problèmes dont tout le monde connait l'existence mais pour lesquels la majorité n'agit pas.
Cette garde s'est avérée très intéressante : elle m'a permis d'avoir un angle du vue différent sur le problème de la grande précarité que nous sommes tous amenés a rencontrer lors de nos gardes aux urgences, mais aussi dans l'ensemble de l'hôpital.
Le gros problème c'est qu'il n'y a pas beaucoup de places dans les centres d'accueil par rapport au nombre de gens dehors, ce qui fait que en deuxième partie de nuit, plus aucune place n'est disponible et on a très peu de sacs de couchage (4 par camion) ce qui fait que parfois, on est obligé de refuser de donner à certaines personnes par manque de moyen
J'ai trouvé que le manque de place était un véritable problème avec de nombreuses personnes appelant en soirée à qui on ne trouve pas de logement pour la nuit.
J'ai compris par exemple que les gens ne meurent pas de faim à paris, car il existe de nombreux moyens d'obtenir de la nourriture gratuite (restos du coeur) ou bon marché, mais plutot de froid ou de problèmes d'ordre médicaux. J'ai aussi constaté que, malgré la prévalence des problèmes psychiatriques, beaucoup de SDF ou des personnes précaires ne semblent pas en mauvaise santé physique ou psychique et "n'ont pas l'air" en difficulté au premier abord.
Il a des problèmes de santé (douleurs abdominales, dépendance à l'alcool, auto-mutilation et régurgitations) pour lesquels il avait bénéficié d'un lit infirmier.
Cette expérience au samu nous rappelle que les personnes de la rue sont à notre image, avec leur histoire, leurs problèmes mais aussi leurs moments de joie.