Tout d'abord, la double écoute nous met indirectement en contact avec des personnes habituées à appeler, d'autres moins habituées, ou encore en grande détresse psychologique.
C’etait par exemple le cas d’une jeune femme de 20 ans qui venait d’être mise à la rue par son amie.
J'ai beaucoup de respect pour les personnes engagées dans le Samu social, leur travail peut parfois être dur (par exemple, lorsque les sans abris apprennent qu'ils n'auront pas de place dans un hébergement pour la nuit, et qu'ils se mettent en colère), mais c'est un travail utile et humain.
L'équipe explique cela par le délai, pouvant être de plusieurs heures, entre les signalements et l’intervention sur place ainsi que par la pluie incitant les personnes à se déplacer pour se mettre à l’abris.
Cependant j'ai été impressionnée par le déséquilibre entre la très forte demande, avec un standard saturé, plus de 10000 appels par jour, et le peu de moyens mis à disposition pour leur venir en aide.
L'équipe était très sympathique, m'expliquait tout et ne m'ont pas mise de côté.
C'est une expérience très enrichissante qui m'a permis de me rendre mieux compte des situations de vie très difficiles de certaines personnes et de découvrir tous les moyens mis en oeuvres pour les aider.
Bon courage à vous et j'espère qu'un jour la ville de paris mettra plus de moyen dans les centre d'accueil et le samu social :)
Situation embarrassante, car: 1 - notre niveau d'externe ne nous permet pas de d'effectuer ce genre de diagnostic 2 - ceci met une distance entre "l'externe" du monde médical et les travailleurs sociaux (or nous sommes venus pour voir comment travaillent les maraudeurs et non pour prendre une n-ième garde d'urgence-réa) 3 - ceci n'est pas correct d'un point de vue médico-légal (nous ne sommes pas médecins thésés) Sinon, très bon accueil, personnel super sympathique !
Vers 21h30 ,départ dans le camion avec deux agents du samu social , en direction du premier signalement de la nuit, c'était un homme de 70 ans installé dans une rue du 11eme arrondissements, quant on est arrivé il était accompagné de deux passants, il était bien couvert et refusait toute proposition de mise à l'abri ou même une boisson chaude , on lui a expliqué qu'il pouvait nous rappeler à n'importe quel moment s'il se sentait pas bien et on est reparti direction le signalement suivant!
En découvrant toutes les dispositions mises en place par l'Etat (cartes restaurants, douches et lieux de repos publics, hébergement, assistantes sociales), il est donc plus facile d'informer et d'orienter le patient vers une meilleure prise en charge sociale.
Cette expérience est très enrichissante, et montre clairement que si chacun y mettait un peu du sien, on arriverait à obtenir un soutien d'autant plus conséquent aux personnes dans le besoin.
Cependant, ma plus grande surprise a ete le refus de certaines personnes de se mettre a l'abri a la tombee de la nuit.
Parfois même de les emmener pour se mettre à l’abri dans des centres d’hébergement pour la nuit (Nuit ou il a fait assez froid avec de la pluie) et de visiter un de ces centres.
Lors de la double écoute j'ai entendue des situations terrible de personnes jeunes ayant été mises à la rue suite à des problèmes financiers et ne savant pas ou dormir à même pas 30 ans.
Pendant cette nuit, j'ai ainsi aperçu des histoires de vies aussi diverses que celle d'un couple dont la femme, vulnérable en raison d'une fausse couche toute récente, cherchait à se mettre à l'abri avec son compagnon pour l'aider, celles de familles de migrants avec de tout jeunes enfants (notamment ce couple dont l'enfant n'avait pas plus de deux semaines...), celles de jeunes gens de mon âge, celles de personnes dont je n'aurais jamais soupçonné en les croisant en journée qu'elles vivaient dans la rue...
Ceci rendait les conditions de mission difficiles et nous mettait d'autant plus face au désarroi des personnes que nous avons croisées lors de la maraude.
Cette nuit de maraude a été instructive par la découverte des possibilités mises en oeuvre pour accueillir les personnes démunies de tout logement mais aussi par la prise de conscience des limites de ce système par les nombreux refus formulés laissant alors certaines personnes sans toit pour la nuit.
L'équipe avec qui j'ai fait la maraude m'a donc expliqué que c'était une nuit plutôt calme car les sans-abris s'était mis à l'abri dans les parkings par exemple, à cause du froid ressenti la nuit précédente.
Ils mettent tous énormément de coeur à l'ouvrage.
Lors de la maraude j'ai pu également visiter 2 centres d'hébergement, ce qui m'a permit de me rendre compte des conditions d'accueil et des moyens mis en place pour les usagers (qui très disparate selon les centres par ailleurs).
Une seule certitude, si je me retrouvais dans pareille situation je souhaiterais ardemment que l’on me mette une balle dans la nuque plutôt que de me tendre une couverture
En revanche, je ne me considère pas convaincu par l'efficacité d'une nuit de maraude, (évidemment je n'ai qu'une nuit comme preuve) sans aucun jugement de ma part quant à la compétence de l'équipe accompagnatrice, je trouve que les moyens mis à disposition pour les SDF sont minimes (boissons chaudes, couvertures...)
- une place pertinente dans ma manière de raisonner, agir, me comporter, adapter mon comportement, prendre des décisions, face aux autres personnes "de la rue" que je serai amenée à rencontrer, que ce soit dans des situations personnelles de la vie quotidienne citadine ou dans des situations professionnelles médicales de prise en charge aux Urgences par exemple) ; et quand je dis impact émotionnel fort, je n'entends pas par là impact aveuglant, ou aliénant, mais structurant. 2) la mise en situation réelle de l'impératif de ne pas avoir l'imprudence, la naïveté et la vanité de vouloir aider "personnellement" quelqu'un en grande détresse, en outrepassant les codes déontologiques et l'organisation de la structure par le biais de laquelle j'ai été mise en contact avec cette personne.
Situation qui pourrait se comprendre car chacun mérite d'être mis à l'abri, cependant, ce n'est selon moi, absolument pas le rôle des urgences et des urgentistes de devenir un centre d'hébergement.......
J'ai eu la chance d'être au sein d'une équipe de maraude qui a su vraiment me mettre à l'aise, répondre à toutes mes questions en m'expliquant toutes les démarches et l'attitude à adopter.
Il n'a pas hésité à mettre en pause les appels si j'avais des questions.
-Concernant la double écoute ou les personnes rencontrées en maraudes: Surpris par le comportement des gens qui semble similaire à une partie de la population retrouvée aux SAU: impression de droit absolue, non pas à la santé, mais au bénéfice complet et permanent du système d'aide mis en place, avec de nombreux appels se ressemblant commençant par " allo, c'est pour une place" et se terminant en fonction de la réponse par "merci vous êtes la fée de ma soirée" ou "va crever salope" ...
Quelques choses qui m'ont marquée également : la solidarité qu'il y a entre les SDF, leur bonne humeur malgré ce qu'ils endurent, leur joie et leurs yeux qui brillent quand on leur donne un simple café et qu'on leur met de la musique...
Quelques choses qui m'ont marquée également : la solidarité qu'il y a entre les SDF, leur bonne humeur malgré ce qu'ils endurent, leur joie et leurs yeux qui brillent quand on leur donne un simple café et qu'on leur met de la musique...
La plateforme de régulation, les appels sont une première approche qui m’a permis de mettre en place l’organisation très millimétrée du samu social.
Quand à l’équipe, elle est très accueillante, souriante et m’a mise immédiatement à l’aise.
De voir également à quel point la vie de certains peu basculer en un rien, comme par exemple celle d'une mère que nous avons recueillis avec ces deux enfants, l'un de un mois l'autre cinq ans, à la rue depuis plusieurs semaines après que sa mère l'ait mise dehors.
Pour terminer sur une note positive, je tiens à mettre en avant l'accueil très chaleureux que j'ai reçu de la part de l'équipe du Samu Social !
Je suis reconnaissante d' avoir pu participer à la maraude et d' avoir pu établir un contact avec des personnes malheureusement trop souvent mises de côté et qui ont beaucoup à partager, de pouvoir leur serrer la main et simplement discuter pour leur montrer qu'ils ne sont pas seuls et qu'ils peuvent compter sur le Samu social dans le cadre notamment des veilles.
Mais c'est tout à fait normal, les discussions parlent sur des personnes qu'on ne connaît pas et l'on est pas encore familier avec le milieu, ça reste un peu dur de rester concentré et d'écouter même si l'on est avec tout les autres et pas mis de côté. C'est assez sympa d'ailleurs de ne pas être mis sur le côté même si l'on est d'aucune utilité pour le briefing.
Elle nous permet aussi de nous mettre face à la dure réalité de la rue, de la vie que mène tous ces gens, ces familles qui galèrent tous les jours, qui ne vivent plus mais survivent.
Pendant la maraude, on se met vraiment à leur niveau et on leur redonne une part d'humanité, avec un simple bonsoir, une main serré, une oreille à l'écoute et un peu de soupe.
La double écoute était interessante pour se mettre dans le bain, il y a toutes sortes de gens qui appelent, des "habitués" qui veulent une place dans un centre pour la nuit aux familles qui ont besoin d'une chambre d'hotel, avec toutes les difficultés qui se posent quand il n'y a plus de place.
D'abord à la base du 115 pour la double équipe; c'est un moment de mise en contact avec l'équipe du samu, et surtout, ce compréhension du fonctionnement de cette grand association: c'est le principal intérêt de ce moment, qui de plus, est déjà touchant lors de certains appels.
C'est ce qui m'as le plus surpris pendant cette garde, les centres auxquels nous sommes allés n'avaient même pas un draps pour les gens et ces derniers ne passaient qu'une nuit (moi qui pensait qu'une procédure d'hébergement plus longue était mis en place pendant les maraudes).
De plus, j'ai pu voir au sein d'équipes de personnes formidables quels sont les moyens mis en oeuvre pour venir en aide aux plus démunis.
Mais il y a dans cette organisation, il me semble, une part d'hypocrisie: certains SDF connaissent très bien l'organisation du Samu social et se mettent à des endroits stratégiques pour être récupérés et passer la nuit en centre.
On a l'habitude aux urgences de voir le "clochard bourré" parler tout seul sur son brancard mais on ne s'intéresse jamais vraiment à l'endroit où il va aller après, et aux moyens qu'on pourrait mettre en oeuvre pour éviter qu'il échoue là.
Et surtout plein d'habitudes bien ancrées, pour faire ses lacets, pour mettre ses chaussettes.
L'équipe est hyper accueillante, très blagueuse et nous met à l'aise tout de suite.
La double écoute m'a permis de voir le côté "technique" de la prise en charge des personnes en difficulté (les hébergements pour une seule nuit, les étudiants mis à la porte par leurs parents, les personnes avec une pathologie chronique qui suivent un traitement mais ne se nourissent pas à côté, ceux qui abandonnent .. etc.)
Face à ces situation le samu social essaye de mettre en place des programme de prévention autour de la contraception.
Il s'est mis pleurer, de fort mentalement qu'il se disait.
J'ai trouvé ça passionnant de rentrer en contact avec des gens qu'on croise au quotidien mais qu'on "fuit" plus ou moins puisqu'ils nous confrontent à l'idée de misère, qui nous met parfois mal à l'aise.
Mais là je dois bien dire MERCI de nous avoir permis de mettre un pied dans la maraude!
J'ai également remarqué que certains usagers sont pris en charge depuis des années par le 115 sans qu'une solution pérenne ait pu être mise en place pour eux.
En tant que maraudeur, j'ai préféré ce contact social avec la personne, avec la TS qui tente d'expliquer à la personne tout les moyens mis en place pour le réinsertion sociale, même si nous on ne pouvait offrir qu'un café ou un petit plat chaud, je pense que ça donne du réconfort à la personne.
Je suis conscient que mettre en place ce genre de chose nécessite une grosse logistique de la part de la scolarité et un partenariat à entretenir avec le samu social.
Les appels au 115 etaient presque tous rejetés d'emblée: avec la fin" administrative" de la periode hivernale, de nombreux refuges (gymnases..) mis à disposition pour l'hiver sont deja fermés alors que le froid n'est pas du tout fini.
Il m'a également permis une premiere approche vers le sans-habris, que j'aurais peut-être mis beaucoup plus de temps à effectuer, et qui me semble maintenant beaucoup plus aisée.
Je suis tout de suite bien accueilli, mis à l'aise et en confiance.
Et la solidarité des français: proposition d'hébergement à leur domicile, don d'un repas, don de vêtements, mise à disposition de leur salle de bain pour une douche...
Ils n'ont eu aucun respect envers la personne: tutoiement et infantilisation, tirages brutaux par les vêtements pour le mettre dans le camion, la "cheffe" des pompiers qui soupire quand elle arrive sur les lieux et voit que c'est un sans-abri par terre...
Tous les moyens sont mis à disposition dans un soucis de bienfaisance pour le plus grand nombre.
J'ai ouvert les yeux sur le fait que les SDF de Paris ne sont pas "seuls", je n'avais pas conscience de tous les dispositifs mis en place pour leur venir en aide et c'est rassurant.
J'ai été étonné de voir les moyens mis en oeuvre pour les maraudes et un peu déçu de voir qu'elles se limitaient souvent à une distribution de soupes chaudes...
Ce genre de cas fait réfléchir sur les moyens à mettre en place pour adapter les différents types de prise en charge sociales selon les histoires personnelles.
Alors SAMU social, soyez innovant et mettez en place de nouveaux partenariats!
Quant aux "nouveaux" on s'assure qu'à leur arrivée dans les centres d'hébergement tous les moyens soient mis en oeuvre pour que leurs besoins spécifiques soient pris en compte, allant même jusqu'au recours à des interprètes disponibles 24h/24.
La deuxième est un SDF, qui pour des raisons médicales (non contrôle de son diabète) n’a pas pu être accepté au CHU de RR, et qui, dans un mouvement de désespoir, sorti une fourchette de sa sacoche assurant qu’il allait tenter de mettre fin à ses jours dans la nuit, tout en faisant rouler son fauteuil roulant en plein milieu de la route « pour en finir » et s’en faire renverser une voiture .
Au moment de la quitter, elle se met à sangloter.
On leur demande quelle musique ils veulent écouter, leur parle pour les mettre à l'aise.
Obligee de payer un taxi pour rentrer Donc payer pour faire une garde ou on ne vous attends pas où tout le monde fait grise mine et où on se retrouve à 3 femmes pour parler à des sans abris parfois non connu potentiellement dangereux Je ne m'attendais pas à ça et je suis terriblement déçue J'ai bien compris le manque cuisant de moyen mais je m'attendais à une équipe plus chaleureuse et un échange entre professionnel Med et paramédicaux pour faire évoluer l'image qu'on se fait des urgences et medecins et moi à l'inverse du samu social Je suis septique sur l'intérêt de cette garde et sur notre participation Surtout qu'on vous envoie avec une équipe qui maraude dans un quartier où il y a peu de sans abri plutôt que de vous mettre avec une équipe qui maraude dans les quartiers touristiques bondés de sans abri, du coup on voit pas le fond du travail juste le haut de l'iceberg...
Ca ne met pas à l'aise du tout.. […] Ensuite, j'ai du faire beaucoup d'efforts bien qu'on me mettait à l'écart, c'était assez dur.
Puis dès qu'ils se mettent a aborder la journée qu'elle a passé à l'hôpital et sa rencontre avec le psychiatre, elle se braque complètement, refuse de répondre aux questions de l'équipe qui lui demande des explications sur ce qui s'est passé.
Globalement de ce que j'ai pu voir (les différentes personnes sollicitant de l'aide) je reste assez attristée par la misère sociale et en même temps optimiste au vu de tous les moyens mis en place pour les aider (même si ça reste insuffisant...).
On le met aussi en garde contre les méthodes frauduleuses et très coûteuses pour avoir des papiers régularisés.
Mais petit à petit, sa méfiance s'est dissipée, surtout avec une équipe qui savait réellement s'y prendre pour mettre les gens à l'aise (moi y compris !).
Je tiens à remercier Alice (la TS), Mickaël (l'IDE) et Manu (le chauffeur), pour leur accueil ce soir là, dans l'EMA 1, ils m'ont traitée avec beaucoup de gentillesse, je me suis sentie la bienvenue et totalement intégrée, pas mise l'écart du fait de mon statut d'observatrice et de mon manque d'expérience.
Cependant l'équipe était génial, à su me mettre immédiatement à l'aise et était très disponible pour répondre aux questions.
Je suis en parallèle en stage dans un SAU et la continuité entre la prise en charge médicale et sociale représente un domaine que nous devons comprendre afin de pouvoir le mettre en pratique dans le futur.
Une femme d'une trentaine d'années venant d'Algérie a appelé pour que nous l'aidions à trouver un logement, car son précédent hôte a mis fin à l'hébergement de sa famille constituée d'elle-même, son mari et leur enfant de 9 mois. […] J'ai découvert le Samu social et je trouve que c'est une structure qui est humainement intelligente et bien adaptée au contexte (aux besoins, aux autres acteurs sociaux et aux moyens actuellement mis en place pour répondre aux besoins).
A part dans certains endroits comme la "Boulangerie" dans le 18ème, véritable usine de 400 places en dortoir, ou par honte, les responsables ont mis un service de sécurité à l'entrée pour faire régner l'ordre et accessoirement ne pas laisser rentrer les travailleurs du Samu Social histoire de cacher l'horreur qui règne dedans.
On découvre tout un univers qu'on ne connait pas, tous ces moyens mis en oeuvre pour venir en aide aux sans domicile fixe.
Celui ci l'a donné à une famille qui lui a pris ses papiers et l'a gardé comme nounou/femme de ménage pendant deux ans, pour finalement la mettre à la rue sans rien.
Surtout ils ont mis 20-30 minutes entre le moment où ils ont remarqué une saturation en oxygène a 82% et le moment où ils ont sorti le masque à oxygène....
L'assistance sociale a su gardé son calme et a pris le temps et le recul nécessaire pour prendre en main la situation en accordant à la femme quelques heures pour quitter les lieux et aller se mettre au chaud avec ses enfants sous peine qu'on les lui retirerait, après déjà plusieurs avertissements.
Je suis arrivée à 18h dans les locaux du SSP et j'ai été mise en double écoute.
Tout d'abord j'ai trouvé que la double écoute au 115, était une bonne mise en condition pour la garde à suivre, qui permettait de se familiariser avec les modes de fonctionnement et les habitudes du samu social (de plus j'ai eu la chance d'être avec une écoutante qui prenait du temps pour m'expliquer plus en détail l'histoire de chaque appelant, et toutes les alternatives possibles à leur proposer à chaque fois).
Après 30 secondes de réflexion, on se dit que bien sûr il ne serait pas sorti de Ste Anne s'il était dangereux et l'équipe ne nous aurait pas mise à l'arrière à côté de lui, mais si ces inquiétudes avaient pu être anticipées avant dans un petit entretien, on ne se poserait même pas ces questions.
Je trouve très intéressant le logiciel mise en place permettant de constituer un dossier très rapidement pour chaque nouvel appel ou d’en retrouver un ancien.
) - une autre qui m'enthousiaste : je trouve la mise en oeuvre d'un Samu social ainsi que tout ce que fait l'Etat (et les associations) pour les plus démunis vraiment encourageante (on comprend où vont nos impôts !)
Je sentais que les personnes étaient rapidement mises en confiance en notre compagnie.
Il est cependant dommage d'avoir des ressources limitées pour obtenir un hébergement, ne serait-ce que parce que certaines institutions refusent catégoriquement d'accueillir ces personnes qui sont pourtant des êtres humains comme nous tous, faute d'argent et d'institutions mis en place dans ce but, et malheureusement il reste difficile d'aider ces personnes qui sombrent très souvent dans l'alcool et qui utilisent le circuit du SAMU SOCIAL sur plusieurs années, parfois des dizaines, parfois jusqu'à leur décès.
En ce qui concerne la maraude, je trouve et ça reste mon avis que devant les moyens importants mis en place ce système manque cruellement d'efficacité.
L'écoutante le met en attente et va voir son responsable : une place en hébergement stabilisé est disponible à la Boulangerie, c'est-à-dire une place sans limite de durée ou presque, afin de permettre à des personnes comme ce monsieur de se concentrer sur une recherche d'emploi et de logement.
D'ailleurs, le SAMU a mis en place un système de veille pour rendre visite régulièrement à ceux qui en sont demandeurs, pour prendre des nouvelles etc.
La double écoute a été plutot sympathique, d'autant plus qu'on m'a mis avec une gentille assistante sociale qui m'a expliqué un peu les ficelles de son travail...
Mais alors qu'en double écoute j'ai eu l'impression de réellement pouvoir faire avancer les choses,trouver des places d'hébergements et orienter les gens; j'ai été très déçu par la maraude, même si l'équipe était très sympathique et qu'ils m'ont tout de suite mis à l'aise, j'ai eu l'impression d'être très peu productif, nous n'avons rencontré que 10 personnes en difficultés, et seules 5 ont accepté notre aide.
J'ai aussi pu découvrir tout ce qui était mis en place pour les hébergements d'urgence, ce avec quoi je n'étais pas forcément familiarisée avant !
On s’étonne aussi du peu de places mises à disposition en centres et surtout de leur localisation (Montrouge alors qu’ils n’ont pas les sous pour s’offrir de tickets de transports).
Mon équipe m'a vraiment mis à l'aise dès le début, et m'appris beaucoup de choses en étant aussi à mon écoute et en répondant avec plaisir à mes questions.
Deuxième claque: en montant dans le camion, je me met a penser a demain matin et aux personnes qui trouveront devant leur porte un clochard allonge...
Nous restions auprès des personnes à la rue le temps d'une discussion autour d'un café chaud, d'écouter leurs doléances ou leurs anecdotes, et le plus impressionnant pour moi fut de constater que jamais ces personnes ne faisaient de demande faramineuse ou impossible, ni ne nous mettaient dans des positions inconfortables, au contraire : leurs demandes étaient toujours complètement réalistes, des chaussettes du café une couverture etc, comme s'ils avaient entièrement accepté leurs situations difficiles à la rue, certains même refusaient les places dans les centres d'hébergement d'urgence.
Ma mission disais-je, c'était de traquer de petits groupes de prisonniers, moins de trois précisément, pour leur proposer le met ultime, le bolino, ou le sac de couchage militaire si chaud qu'on le refuse pour éviter de mourir castagné par un autre prisonnier qui aurait froid...
Durant cette nuit j'ai pu découvrir l'association 115, avec son organisation et le dévouement de ses professionnels qui avec peu de moyens tentent de mettre à l'abri les personnes les plus vulnérables, et avoir un peu plus d'informations sur les différents problèmes que rencontrent les sans abris, malheureusement j'ai aussi encore une fois pu voir le mépris de certains professionnels de la santé et du social pour les étudiants en médecine, qui ne souhaitaient pas faire partager leur quotidien ni leur expérience.
- Court-termisme des politiques actuelles : pourquoi payer des PHRH (Réservation Hospitalière… c’est-à-dire des hotels privés pour les familles de roumains avec enfants en bas age) alors qu’on pourrait mettre 5 fois plus de budget une année donnée pour rénover un ancien hôpital par exemple (au lieu de le vendre à une mutuelle privée, cf un exemple dans la soirée, près d’Ivry sur Seine) ?
- Court-termisme des politiques actuelles : pourquoi payer des PHRH (Réservation Hospitalière… c’est-à-dire des hotels privés pour les familles de roumains avec enfants en bas age) alors qu’on pourrait mettre 5 fois plus de budget une année donnée pour rénover un ancien hôpital par exemple (au lieu de le vendre à une mutuelle privée, cf un exemple dans la soirée, près d’Ivry sur Seine) ?
Ensuite, pendant l’écoute, j’ai appris quelle organisation est mise en place afin que les places d’hébergement soient réparties équitablement entre les personnes en ayant besoin.
Et tous les deux m'ont tout de suite mis à l'aise : j'avais l'impression de les côtoyer depuis longtemps alors que je ne les avaient rencontrés que quelques heures avant...
Tout est mis en oeuvre pour que ce soit à leur disposition, et que les usagers fassent leur choix, librement.
Ou même de se mettre à attribuer des places pour plus d'un soir ?
Ils nous racontent la violence, les vols, les clans, les bagarres, les gardiens qui les mettent dehors à 7h30 le matin alors qu'ils sont théoriquement hébergés jusqu'à 9h.