Cette expérience fut très enrichissante et ne laisse pas indifférent.
Et leur refus d'accepter l'aide peut laisser perplexe. Mais garde très interessante du point de vue humain, qui peut s'avérer riche en apprentissage pour peu qu'on s'implique et que l'équipe soit disposée à nous laisser le faire.
Par exemple, laisser 2 femmes dont une enceinte de 7 mois dormir dans la rue car elles ne veulent pas dormir dans 2 centres différents.
Cette nuit de maraude me laisse avec un sentiment de frustration : en 7 heures de maraude nous n'avons aidé que 4 personnes et laissé beaucoup d'autres dans le froid, par manque de place dans les hébergements d'urgence mais aussi par manque de temps et par une organisation peu productive.
je me suis présenté pour la garde et au bout de 30 minutes on m'a proposé de me laisser rentrer chez moi.
J'ai également pu visiter le centre d'hébergement Je trouve dommage cependant qu'il manque autant de place pour les femmes que l'on doit laisser dans la rue !
Plusieurs personnes refusent notre aide ou bien alors d’autres l´acceptent mais faute de place dans un logement social nous sommes obligés de les laisser dormir dehors, ce qui peut être assez frustrant.
J’ai aussi beaucoup aimé l’équipe avec qui j’ai beaucoup discuté et ils m’ont laissé faire les soins infirmiers.
Savoir comment leur parler, comment les aborder, ne pas les infantiliser, leur laisser une certaine autonomie, les laisser parler, les écouter.
Du moins c'est ce que le site internet du samu social laisse entendre.... […] Pourquoi ne laisse-t-on pas le choix aux élèves qui le désirent de le faire plus près de chez eux, quitte à ce qu'ils doivent faire les démarches eux-mêmes?....
Je n'oublierai jamais le regard de détresse d'une femme enceinte que l'on a du laisser.
En cette nuit froide et pluvieuse de février, nous avons quand même du laisser des SDF dans la rue du fait du manque de place dans les centres d'hébergement.
Cette garde ne m’a pas laissé indifférent, bien au contraire.
Encore une fois, j'étais confronté à une réalité connue de touts au sein du 11( mais qui, moi, me laissait choquée. […] Mon équipe était très accueillante et m'a laissée participer à l'ensemble de la maraude.
Il faut savoir passer au delà de l'ignorance de certains, de la violence verbale ou de "l'indécence" d'autres; les laisser venir à nous est aussi leur laisser une chance pour ne pas rester isolés. […] Je veillerai à bien entendre les plaintes (parfois amoindries et même tues) de ces patients lorsqu'ils se présenteront aux urgences car les pathologies qu'ils ont sont sérieuses et nécessitent de déployer une prise en charge plus grande pour ne pas les laisser dépérir.
Ce qui est un peu frustrant : de passer prendre certaines personnes, d autres juste vérifier qu' elles soient en vie plus ou moins bien protégé de la pluieey du froid, et d autres qu ils faut laisser dehors malgré leurs demandes.
On laisse les personnes totalement libres de leur décision.
Les intervenants ont été cependant suffisamment aimables pour me laisser partir peu avant deux heures.
La garde au Samu social était une expérience enrichissante et en même temps laisse un sentiment d'impuissance, on a croisé beaucoup de familles roumaines dans la rue qu'on est pas allé voir car l'accueil dans les centres est difficile..
La garde remonte a déjà 2 mois donc je n'ai pas de souvenir très précis mais je me rappelle de mon étonnement concernant les personnes dont nous allions a la rencontre pendant notre tour, en effet je m'attendais à ce qu'ils nous guettent et soient contents de nous voir mais finalement une grande partie d'entre eux étaient plus désireux qu'on les laisse tranquille.
Le fait de revêtir le manteau du Samu Social m'a permis de me sentir plus à l'aise face aux SDF; ma culpabilité et mon sentiment d'impuissance étaient moindres, et j'ai donc pu apprécier cette rencontre avec plus de simplicité car la gêne habituelle a laissé place à la seule joie de pouvoir leur apporter un peu de réconfort.
De plus, le samu social est souvent impuissant face à des SDF, installés avec toutes leurs affaires dans la rue, qui refusent de les laisser pour aller se faire soigner dans un centre ou à l'hôpital.
Après un long moment à essayer de communiquer tant bien que mal, nous décidons de leur laisser des soupes chaudes ainsi qu'un duvet supplémentaire et des chaussettes pour aider à tenir durant cette dure nuit d'hiver. ..
En effet, ne connaissant pas le fonctionnement, lorsqu'ils ont appelé pour avoir un logement, il n'y avait déjà plus de place et nous avons du laisser certains d'entre eux dans la rue alors que c'est eux qui ont le plus besoin d'être encadrer.
Laisse tout de même un fort sentiment d'impuissance.
Contrairement aux autres gardes effectuées pendant nos études, celle ci se concentre uniquement sur les rapports humains et la création de lien sociaux, aspect fréquemment laissé de côté dans une prise en charge médicale.
Les maraudes sont obligées de laisser beaucoup de familles et de personnes isolées dehors dans la rue pour cette raison et cela va à l’encontre des missions premières du Samu Social de Paris et est source de pression et de fatigue psychologique pour les équipes.
Les appels laissaient la place a beaucoup d'émotions contradictoires pour les appelants mais aussi pour moi.
Bref, c'est un monde inconnu de la plupart de nous, et combien c'est agréable de voir des personnalités qui ne se sont pas laissées abattre par les aléas de la vie.
La première partie de la garde est inutile: arrivé à 18h , on m'a laissé plus d'une heure à attendre assis sur une chaise avec la plaquette de présentation du samu social.
Jamais laissée toute seule, toujours prise en charge La partie double écoute étant celle qui m'a le plus intéressée: car c'est celle qui permet de proposer de vraies solutions: une place, une endroit pour manger.
Et inutile de laisser durer la garde jusqu'à 5h du matin étant donné qu'il n'y a pas de chambre de garde ni de transports en commun à cette heure là.
J'ai eu la chance d'être affectée à une équipe très très sympathique qui m'a laissée monter à l'avant du camion (pour être au coeur de l'action) et qui m'a expliquée comment on s'organisait (principe de signalement et maraude simple).
De plus j'ai pu voir a quel point l'état de santé des sans abris était relégué à un rang vraiment secondaire dans leurs proéccupations secondaires, au point qu'ils laissent évoluer leur pathologie jusqu'à un stade très avancé.
Pour cette première maraude je pense avoir été chanceux, je suis tombé dans un trio très sympathique qui a su m'intéresser à son travail et aux motivations qui l'animaient, qui a su m'intégrer sans me laisser à ma seule place d'observateur.
C’est tout un challenge de pouvoir les placer; parfois certaines familles qu’on doit laisser sans solution surtout en hiver.
Nous avons du annoncer à une mère et ses 2 enfants qu'aucune place en centre n'était disponible pour passer la nuit, et donc la laisser avec ses enfants dans la rue en plein mois de décembre.
On garde évidemment toujours un peu à l'esprit les collèges laissés un peu plus tôt le jour même et repris un peu plus difficilement le lendemain.
Cela n'est pas arrivé lors de cette maraude, mais je ne doute pas qu'il ait pu arriver à certains de passer près de chez eux, prendre des nouvelles d'un hypothétique inconnu dont il aurait le matin même éviter le regard, action qui eut laisser une culpabilité fugace, car bien vite refoulée.
Moment m'ayant particulièrement touchée : 2 jeunes ont appelé le 115 pour venir en aide au "Père Pierrot" un homme vivant depuis 2 ans dans la rue, parlant de lui (Pere Pierrot) à la 3eme personnes et disant de tous (inclus sont frère et son fils qui l'ont laissé dans la rue) qu'ils sont "gentils comme tout !". Il était assez alcoolisé et refroidi, nous avons donc pu lui trouver une place au refuge Romain Rolland où on l'a examiné et nourrit et laissé pour la nuit.
Mais que ceux qui connaissent déjà ce monde (les personnes de milieu social plus humble, qui se sont engagées) soit laissées tranquilles. […] Alors laissez-le au VOLONTARIAT Les intervenants étaient surpris que je connaisse déjà tout si bien et que mon contact soit si facile avec les personnes que l'on rencontrait.
L'importance de cette garde consiste à se confronter à des personnes trop souvent laissées de côté, des personnes pour qui nous avons trop d'à priori.
Après de longues négociations, il ira finalement aux urgences avec les pompiers, son ami, en larmes au moment de le laisser partir, ayant quant à lui une place en centre d'hébergement.
Elle nous permet de prendre conscience des difficultés en lien avec l'exclusion sociale, et de réaliser que le système, tel qu'il existe aujourd'hui laisse malheureusement de nombreuses personnes dans une impasse.
Tout d'abord merci de nous avoir laissé la chance de pouvoir faire ce genre de garde.
Au final, une expérience très enrichissante qui ne laisse pas indifférent, qui fait réellement réfléchir et nous fait apprécier la chance que l'on a!
J’ai apprécié la façon dont mon équipe se présentait aux usagers et le fait qu’elle laisse libre choix à ces personnes de décider ce qu’elles veulent qu’on leur apporte pour cette nuit.
J'ai pu découvrir une perspective différente de celle des médecins hospitaliers lorsqu'il a fallu convaincre un sans-abri de se laisser conduire aux urgences (pour des ulcères infectés des jambes), parce qu'il redoutait le jugement et les préjugés du personnel hospitalier, alors même que ses lésions le menaçaient d'amputation.
C’était un peu difficile de le laisser sans solution permanente même si cela n'est pas la mission du samurai social.
Il ne s'agit que d'une réflexion parmi tant d'autres, mais je pense que la merveilleuse équipe du SAMU social de Paris et ce qu'elle a à nous apporter par l'interaction entre le milieu médical/paramédical et social seraient mieux appréciés par des externes à qui on laisserait le choix de s'y rendre sur la base du volontariat.
Mais cette prise de conscience me laisse également penser que le système est hypocrite.
Cette garde fut enrichissante sur le plan humain, en effet à l’hôpital la plus grande place est faite pour l'urgence et ses soins, l'aspect social étant laissé pour l'après voire abandonné.
Il est à la porte et menace de s'immoler si on ne le laisse pas rentrer..
Les volontaires avec qui j'étais le connaissaient déjà, donc on a un peu discuté avec lui, c'était un homme assez âgé, qui avant avait un travail, vivait avec quelqu'un qui l'a mis dehors, et petit à petit il est parti en dépression et s'est laissé allé.
Malheureusement les lignes sont saturés, ainsi que les foyers, beaucoup de personnes n'ont pas la chance de trouver une place, il est difficile de repartir et les laissés dans leurs situations.
Je ferai même plus de maraude si les études de médecines m'en laisser le temps...
(beaucoup n'appelaient plus le 115 car trop d'attente au téléphone apparemment plus de 2h parfois) Certains ont été amenés à la Boulangerie, grand hangar (je ne comprends pas que l'on ne mette pas en place d'Assistante sociale dans cet endroit, pour que le matin certains soient un peu moins "laisser dans la nature" que la vieille...
J'etais tres interressée par cette garde au samu social pour voir et comprendre leur travail -l'écoute m'a premis de voir comment se faisait le 1er contact avec une personne au 115, les questions posées et l'envie de trouver la meilleur solution pour les personnes dans la detresse -Mais ce qui m'a le plus marqué est la maraude et la diversité des personnes qui y font appel (jeune femme de 18ans, etrangers, travailleurs pauvres, grands exclus...) j'ai pu visiter un centre d'homme et comprendre le fonctionnement ce qui m'a le plus touché c'est la gentillesses et la complicité des personnes de la rue et du samu social il pleuvait beaucoup et tres vite les centres ont été pleins nous obligeant à laisser certaines personnes dans la rue sous la pluie mais ce que nous avons recu c'est uniquement des remerciements...
La prise en charge qui m'a le plus touchée était celle d'une jeune fille de mon âge qui était complètement opposante, prostrée, paranoïaque, et qu'on a laissé dans un hall d'immeuble, seule, au bout de 2h30 de discussions pour l'emmener dans un foyer, ce qu'elle a refusé, alors qu'elle avait de toute évidence besoin d'une aide psychiatrique et sociale.
Lorsqu'on fini par couper la chaussette, un liquide abondant et purulent suinte en transperçant le pansement, ce qui laisse a présager l'état de la plaie en dessous du pansement.
., qu'on a laissé aux urgences 2 - 3h après son départ contre avis, et qui était regardé avec dégout.
Il faut savoir à la fois être chaleureux et savoir garder de la distance pour ne pas se laisser submerger.
Le système générale du samu social, i.e. trouver un logement pour 1 nuit, me laisse également un sentiment partager : il répond certes à une urgence...
Un autre monsieur dort sur une grille de metro qui laisse ressortir un air un peu plus chaud.
L'infirmière est même montée avec moi à l'arrière pour ne pas me laisser toute seule et qu'on puisse discuter plus facilement.
Faute de place dans un lit de soin médicalisé ce soir là nous avons du la laisser elle et son compagnon dans la rue après leur avoir donné des sacs de couchage, écharpe, gant et bonnet.
Je pense simplement, par ce fait, qu'il faudrait laisser le choix aux équipes d'accepter de marauder ou non avec des étudiants et ne pas les forcer à le faire, ce qui est le cas aujourd'hui.
Le double écoute a été en grande majorité en anglais avec des personnes de nationalité africaine donc difficile à comprendre avec les accents mais l’écoutant m’a aidée et a laissé des temps de discussion pour parler de chaque cas ce qui était intéressant.
- plus objectivement le rôle d'observateur est complètement dépassé pour des personnes qui sont externes depuis 2 ans déjà : > d'une part parce qu'observer sans pouvoir mettre en pratique est rarement productif surtout au cours d'une expérience si fugace (sur ce point il aurait donc été plus intéressant de laisser l'externe établir le contact avec des usagers connus réputés n'étant pas des cas délicats) ; > d'autre part compte tenu que nous interagissons depuis 2 ans avec des patients dans le cadre des stages, nous avons déjà côtoyé des patients en situations précaires ou d'abord délicat. […] - laisser l'externe initier le contact avec un usager connu du service pour mettre en pratique ce qu'il a retenu de l'observation et pouvoir bénéficier des conseils personnalisés des professionnels présents - l'expérience pouvant être intéressante sur le plan strictement intellectuel, mais il faut l'admettre, très peu pour le cursus, cet atelier devrait être facultatif - enfin, un point logistique mais d'une importante non moindre : la maraude ne ramène l'externe qu'après le dîner qui dure une heure et demi...
pourquoi nous laisser espérer en nous demandant de rappeler dans 1h30, puis encore dans 1h30, pour finalement nous annoncer qu'il n'y a plus de place? […] Que répondre à quelqu'un qui n'a déjà presque rien qui nous raconte qu'il s'est fait tabasser et voler toutes ses affaires, y compris son duvet et son portable, et qu'on n'a même pas voulu lui laisser sa carte sim?
Mais pourtant on l'a laisse quand même sortir, étant donné qu'elle ne nécessitait plus de soins médicaux particuliers.
Apres une demie heure nous devions repartir,laisser Khader derriere nous, là ou nous l'avions trouvé, la mission était terminé.
Nous avons également été à la rencontre de ceux qui s'étaient déjà aménager un semblant de lit préférant la rue aux centres d'hébergement d'urgence, qui leur a laissé un goût amer suite à une mauvaise expérience.
C’etait touchant car il n’osait pas accepter la place pour ne pas laisser ses amis.
.) : Arrivée avant 18h, j'ai attendu 40-45 minutes avant de commencer la double écoute; Je n'ai pas participé au briefing de 20h car cela ne nous a pas été proposé; avant de partir en camion, pause cigarette et boisson de 30-40 minutes à nouveau pendants lesquelles j'étais totalement ignorée; dans le camion, pas de proposition de monter à l'avant, on m'a fait signe de m'installer à l'arrière et ne m'a quasi pas parlé de la nuit; pendant les interventions à pied, j'étais à nouveau laissée à l'écart.
- On pense souvent mais de façon erronée que ce dont les SDF ont le plus besoin c'est un toit et de l'argent, mais en réalité ils ont surtout besoin d'un "lien" avec la société, de se sentir intégré, de ne pas être laissé à l'abandon, ce que le samu social essaie de faire
La situation du travailleur social du 115 est complexe : bien qu'il entende à longueur de journée des histoires toutes plus tristes les unes que les autres, il est bien souvent obligé de laisser la grande majorité de ces personnes encore une nuit dehors, faute de places disponibles...
Par manque de moyen, ils privilégient les situations les plus extrêmes or cela m'a laissé penser que le Samu Social ne permettait pas de prévenir l'exclusion mais constituait plutôt le dernier secours possible lorsque l'on se rapproche de situation de non retour. […] Ainsi, l'impression générale que m'a laissé le service des écoutes est contrasté.
La double-écoute peut se montrer assez frustrante car le nombre d'appel dépasse amplement les capacités d'accueil et il est assez difficile d'accepter de laisser des personnes voire parfois des familles entières sans abri ni protection pendant plusieurs jours.
J'ai été extrêmement touchée par la situation d'un jeune gabonais, abandonné à la Gare du Nord par sa passeuse, qui lui a volé ses papiers et l'a laissé seul avec 15 euros et sans instruction.
Ce qui nous emmène à la détresse d'une mère en pleur et de sa fille qu'on a eu au téléphone et qui, faute de place, ne savait pas où dormir cette nuit… Savoir qu'on va laisser des familles dans le froid cette nuit, ça fait quand même quelque chose.
Déclinant l'offre avec regret, nous avons repris la maraude, après un dernier baise-main, et avons laissé Amadeus Gabriel sur le trottoir.
Chaque matin, il part à la recherche d'objets utiles laissés à la déchetterie, dans la rue, sur les trottoirs afin d'améliorer son petit lieu de vie, se montrant très respectueux, un logement de travailleurs dans le bâtiment lui restait ouvert la nuit afin qu'il puisse aller se doucher et utiliser un peu d'électricité.
Nous laissons la famille sachant que cette solution d'hébergement est plus que précaire.
L'homme n'arrêtais pas de dire qu'il voulait qu'on le laisse "mourir" mais au fur et a mesure de la prise en charge, après une douche de 30 mn" il souriait et riait devant la bonne humeur et l'efficacité de l'équipe, comme une lueur d'espoir dans ses yeux même alors qu'il était connu depuis longtemps, surement à la rue depuis plus de 10 ans.
La confrontation avec trois SDF au cours de la nuit m’a laissé songeur.
Enfin, il est scandaleux et intolérable qu'aujourd'hui (le 12 mai 2016 en fait), à Paris, en France, on doive laisser un SDF, handicapé, qui a besoin de traitement, à la rue, sous la pluie, seul, dans son fauteuil roulant, car il y a seulement 2 places dans tout Paris pour les personnes handicapées dans les structures d'hébergement d'urgence et qu'aucun service d'urgence n'est en mesure de l’accueillir (alors qu'à côté de cela on accepte des personnes qui viennent pour des rhumes, des infections urinaires,etc..)
Un évenement marquant de ma garde a été la rencontre d'un SDF qui visiblement refusait de s'alimenter, et après un long entretient avec le travailleur social, il en est resorti qu'il se laissait mourir.
Lorsque nous l’avons laissé au centre, l’équipe était émue de le voir ainsi se prendre en charge (prendre rdv avec le médecin, demander s'il pouvait prendre une douche avant de le voir...)
Nous avons du laisser dehors un sans abris pour cette raison lors de ma nuit de garde.
A ma demande, ils m'ont laissé allé à l'arrière avec certains passagers.
Le désir des sdf est toujours respecté, alors on le laisse sur son morceau de rue et propose la place en foyer au suivant.
Lors de la maraude, j'ai également été extrêmement touchée notamment par deux personnes : la première était un homme d'une cinquantaine d'année vivant seul sur le trottoir alors qu'il a des enfants avec un logement ( a t-il eu honte de leur avouer a situation ou a t-il une famille sans coeur qui le laisse dormir dehors?).
Certains hommes - certes rares - seraient prêts à accepter une place en hébergement au prix de laisser leur femme dans la rue.
Vers le début de la nuit, en revanche, un vieil homme ne nous a pas laissé entrer dans le périmètre de trottoir qu'il s'était approprié, et comme il était déja connu comme étant fermement opposé à toute aide extérieure, on n'a pas longtemps insisté. […] Au final, ce que je retiens de cette expérience, c'est la place primordiale de l'écoute dans nos rapport aux gens dans le cadre de notre future profession, en particulier lorsqu'il s'agit d'un SDF (chose que trop d'externes en médecine laissent au second plan, trop concentrés sur la technique).
J'ai été très étonnée de la réalité de la situation des SDF de Paris: on a tous beaucoup de préjugés, beaucoup de dédain vis à vis des SDF qui en réalité ont besoin de conserver un minimum de lien social pour ne pas se laisser mourir dans la rue.
Ce sont justement c'est dernières à qui ont besoin de l'aide des travailleurs sociaux pour ne pas les laisser s'enfoncer.
Celle que laisse la rencontre brève et puissante avec un Don Quichotte.
Plus qu'une garde à l'hôpital, celle-ci ne laissera à mon sens personne indifférent.
La rue, laisse ses traces indélébiles.
Nous l'avons amené dans un centre de soins infirmiers, nous en avons profité pour refaire ses pansements et nous l'avons laissé là bas, car il souhaitait passer la nuit au chaud, afin d'éviter la pluie.
Il est certain que nous pourrions faire mieux pour ceux qui ont la volonté de s'en sortir et qui se sont laisser entraîner malgré eux dans cette descente aux enfers.
Seulement l'assistante sociale était gentil, mais ils me laissent toute seule derrière avec les SDF's, et ils me parlaient pas pendant le trajet.
Difficile en effet de trouver la juste distance, celle qui laisse la place à la rencontre, à l'écoute.
L'action du samu social ne s'apparente pas à de l'assistanat et vise à restaurer une autonomie ainsi qu'à faciliter l'accès aux droits des sans domicile fixe dont beaucoup restent laissés pour compte, s'inscrivant ainsi dans une démarche pérenne et n'entretenant jamais la situation de ses usagers.
En s'en allant avec nous dans le camion,dans un dernier moment de bonté, le jeune homme laissa ses dernières couvertures de survie à son viel ami d'un jour.