J'ai trouvé cette garde intéressante à faire et je pense que c'est important que l'on soit confronté à ce genre de choses, notamment dans le cadre de notre formation, que l'on sache les structures médicalisées qui existent pour accueillir les SDF. […] On se rend compte du véritable souci qui existe, notamment pour les familles, où les places sont très rares.
Cette garde fut une bonne expérience, notamment la double ecoute.
Notamment la dimension sociale, humanitaire.
J'ai seulement trouvé dommage d'être affectée dans une zone souvent très calme, qui était très calme ce soir là particulièrement, notamment à cause de la pluie.
Le personnel est très accueillant avec les étudiants notamment, ainsi qu'avec les usagers.
Il faut maintenir cette possibilité de faire cette garde, notamment pour sensibiliser les étudiants à ces populations défavorisées et trop souvent stigmatisées (au urgences aussi !).
Cela m'a beaucoup appris, notamment vis à vis de l'abord et du premier contact avec une personne issue d'un milieu tellement défavorisé et différent de notre quotidien, qu'on ne sait souvent pas comment s'y prendre pour ne pas braquer ou heurter la personne. […] Je pense notamment à une personne âgée que l'on a rencontrée, dans une situation très difficile depuis plus de trois ans, mais très digne et indépendante, refusant la moindre aide (un hébergement, ce qui en fonction des cas peut se comprendre, mais même une boisson chaude ou une couverture).
Je pense que c'est important de voir et de comprendre cela en tant que futurs medecins, notamment car beaucoup de sans domiciles fixe sont amenés aux urgences (notamment par le SAMU social) et renvoyės dans la rue le lendemain voire le soir même, et pour qui davantage pourrait être fait.
Elle permet d'avoir un autre regard sur les sans abris que celui qu'ont certains médecins des urgences ("encore un sdf qui a picolé") Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait autant de refus de soins, je pense notamment à un homme qui avait tellement d'ascite qu'il n'arrivait plus à marcher et était dyspnéique au moindre effort
Découverte du samu social qui fait un boulot formidable malgré les difficultés sociales importantes notamment le nombre de place d'hebergements.
La double écoute du 115 m'a montré que ce numéro et utile et que la prise en charge est bien organisée avec notamment l'informatisation des données.
On a notamment transporter un SDF depuis le 105 Bd de l'hôpital jusqu'au centre Romain Rolland.
Je me suis senti à la fois utile et impuissant notamment face à certains refus d'assistance.
La problématique notamment de s'adapter au mode de vie de nos futurs patients...
J'ai vécu cette nuit là une expérience enrichissante me faisant prendre connaissance de la rudesse des nuits d'hiver vécues dans la rue et des difficultés inhérentes à la vie sans domicile, concernant notamment l'hygiène, l'hostilité des conditions climatiques, la perte de tout confort, ou plus simplement l'aliénation liée à la vie en solitude et en totale autonomie, la subsistance au jour le jour.
J'ai pu entendre certains appels au 115 très touchants (notamment l'appel d'un monsieur SDF qui appelait angoissé de ne pas réussir son entretien d'embauche du lendemain) et observer le travail sur le terrain des EMA lors de la maraude.
En ce qui me concerne j'ai appris des choses, notamment le fait qu'il y a des personnes qui sont suivies au long cours par le samu social alors que je pensais que le but du samu social était de gérer les urgences momentanées.
C'était une occasion de découvrir l'environnement dans lequel vivent des personnes que l'on rencontre parfois ponctuellement aux urgences notamment, ce qui améliorera inévitablement la prise en charge globale et personnalisée de ces éventuels patients !
C'est impressionnant bien que insuffisant en regard du nombre croissant de sans abris notamment le nombre de place disponible par nuit.
Les appels concernants des abus de faiblesse, chez une population déjà fragilisée, notamment les femmes, sont les appels qui m'ont le plus marqués.
J'ai été particulièrement frappée par le peu de place disponible dans les centres d'accueil, notamment pour les couples ne souhaitant pas être séparés.
Premièrement, j'ai été très touchée par les appels lors de la double écoute, notamment par le nombre incalculable d'appels mais également par les profils: femmes enceintes, immigrés...
La double écoute est très formatrice, notamment si la personne qui nous encadre est sympathique et pédagogue.
En effet, au-delà de l'aspect pauvreté, cela permet de connaître concrètement ce qu'est la vie quotidienne d'une part non négligeable de la patientèle (dans le public notamment).
J' ai ressenti son désarroi et également l' impuissance des écoutants devant ces situations notamment lorsqu'il il ne reste plus de places dans les centres d' hébergement. Je suis reconnaissante d' avoir pu participer à la maraude et d' avoir pu établir un contact avec des personnes malheureusement trop souvent mises de côté et qui ont beaucoup à partager, de pouvoir leur serrer la main et simplement discuter pour leur montrer qu'ils ne sont pas seuls et qu'ils peuvent compter sur le Samu social dans le cadre notamment des veilles.
Mes préjugés ont été éradiqués et je trouve cette garde très utile et importante pour la suite de nos études concernant la prise en charge des personnes défavorisées, sur leurs attentes notamment.
J'ai trouvé les situations humaines et touchantes grâce notamment à la grande humanité du personnel du samu social et celui des centres d’accueil.
J'ai apprécié la double écoute car on pouvait voir le travail que font les travailleurs sociaux notamment leur performance d'écoute.
Je pense que cette nuit d'observation me servira à mieux appréhender la relation avec les malades et notamment les cas où le patient refuse les soins proposés car sa vision de la situation diffère de celle des soignants.
Or, lors de notre arrivée, lorsque le travailleur social a demandé le certificat de grossesse, l'homme a sorti des papiers avec notamment un test aux bêta hcg négatifs.
Les personnes démunies se retrouvent donc parfois déçues par rapport à leurs attentes, notamment les familles pour lesquelles il y a très peu d'hébergement: par exemple un jeune couple avec un bébé d'1 an que nous avons rencontré dans la nuit, qui se voit proposer un café à la place d'un hébergement, la mère en pleurs devant nous.
Cependant on constate que l'action du Samu social reste quand même limité, notamment dans la prise en charge des SDF, puisque qu'on propose à ces derniers uniquement des logements d'urgence à renouveler chaque nuit ou des soins d'urgence mais sans régler de façon pereine leur situation.
Les moyens matériels ne sont pas suffisants (pas assez de place dans les foyers notamment) et ce système ne permet de sortir les personnes de la rues.
L'équipe s'est montrée très disponible (notamment l'infirmière qui était avec moi, une habituée de longue date du SAMU social) pour répondre à toutes mes questions dans l'ambulance. […] Que les personnes qui se retrouvent à la rue ont souvent eu un ensemble de problèmes accumulés, une sorte d'engrenage infernal où se mêlent l'argent, la famille, le travail, les maladies notamment les addictions, et qu'ils ont souvent essayé de s'en sortir au début.
Je retiens notamment le témoignage de l’un 2 sur son travail dans les mines (avec les chevaux devenant aveugles), et une immigrée allemande préférant rester dehors sous sa bâche pour "admirer les étoiles".
De plus, la double écoute a aussi été enrichissante, notamment pour me rendre compte que beaucoup de familles avec des enfants en bas âge se retrouvent aussi à la rue.
Passer une nuit au SAMU social a été une expérience très enrichissante, notamment sur le plan humain.
J’ai appris une multitude de choses sur le samu social et notamment sur ce que nous étudiant pouvons faire pour l’amelioration de prise en charge hospitaliere ou même simplement en faisant des propositions dans la rue !
J'ai cependant été surprise des moyens dont dispose le samu social, notamment le peu de place d'hébergement et le fait que ce n'est valable qu'une seule nuit, je pensais qu'il proposait des solutions plus durables.
J'ai pris conscience de la difficultés de certains personnes (migrants notamment) de trouver un repas et un logement, alors même que ces personnes sortent d'une période très difficile (fuite de leur pays en guerre, etc).
Cela permet d’appréhender une facette différente des personnes sans domicile fixe et que je n’avais rencontré pour ma part que dans le cadre médicale (aux urgences notamment).
Les missions du SAMU social étaient pour moi relativement abstraites, notamment le rôle des maraudes plus exactement.
Tout cela consiste en une expérience pour moi inédite de la misère bien réelle en bas de la rue, et de sa prise en charge, bien différente par ses aspects et objectifs, que celle que l'on connait aux urgences notamment.
L'apport individuel est incontestable, mais les avancées sociétales que ce système apporte auraient être mieux dû mises en valeur, notamment par des données chiffrées.
Ce qui m'a marqué dans la double écoute était le cas des personnes hospitalisées régulièrement (notamment dialysés 3/semaine).
J'ai pu également prendre conscience de certaines réalités, notamment le nombre impressionnant de familles et de jeunes enfants dormant dans la rue en plein hiver.
Mais par dessus tout, c'est la résignation d'une grande part des "usagers", qui refusent systématiquement de l'aide, notamment les places en foyer, qui m'a marqué et m'a fait réaliser ce qu'est la détresse sociale.
D'autres fûrent moins agréables notamment quand ces derniers étaient fortement alcoolisés.
Notamment devant les situations de prise en charge médicale : la question de la nécessité d'emmener un usager aux urgences s'est posée plus d'une fois.
Cela m'a permis de voir les choses sous un autre angle, notamment la situation des gens qu'on peut voir dans la rue, leur passé, leur histoire.
Pour ma part, j'ai eu l'occasion d'évoluer au sein d'une équipe très accueillante et disponible notamment pour répondre à toutes mes questions dans le cadre des diverses situations rencontrées.
Ils parlaient chacun une langue différente mais arrivaient quand même à me communiquer ( anglais, ou autres ) et on sentait qu’ils s’occupaient les uns des autres notamment d’un point de vue de santé.
La rencontre avec des migrants clandestins notamment peut être assez bouleversante quand ils nous raconte une partie de leur histoire.
Notamment, une d'entre elle arrêtait tout mouvement, toute parole àl 'instant où elle nous apperçut.
J'ai eu un sentiment mitigé en sortant de cette soirée au samu social : d'une part, j'ai été mise face au manque de moyen concernant les logements d'urgence, notamment pour les lits de femme, et d'autre part je me suis rendu compte à quel point les petits gestes envers les personnes les plus marginalisées sont importantes pour eux, à quel points ses attentions ne sont pas négligeables.
Je respecte le travail fait par le SAMU social, mais je ne trouve pas que cette garde soit très utile pour ma formation, car la détresse sociale est aussi bien visible à l’hôpital et notamment aux urgences.
Ce qui m'a donc surtout marqué durant cette garde, qui a eu lieu le lendemain des grandes tombées de neige, c'est le grand dévouement et le courage des équipes mobiles, qui avaient notamment passé la veille une nuit prolongée et sans repas, et repartaient ce soir là avec autant de motivation.
J'ai trouvé cette nuit au samu social de paris très enrichissante, notamment parce que je ne connaissais pas auparavant toutes les missions du samu social.
J'avais quelques appréhensions concernant ma garde au samu social, notamment sur comment se comporter face aux gens vivant dans la rue.
Sinon l’équipe était vraiment charmante notamment Maud, Sylvie et Claude avec qui j’ai partagé le camion ainsi que lizon avec qui j’étais en double écoute.
Un appel m'a particulièrement frappé et le fait d'en avoir discuté avec l'écoutant m'a fait prendre conscience que beaucoup de personnes, notamment des femmes fuient leur pays, mais une fois en France elles rencontrent des problèmes d'un autre ordre pour trouver un endroit où loger et se retrouvent souvent violentees par des hommes.
- connaissance du circuit de prise en charge du 115 - solution que l'on pourra proposer à une personne dans le besoin - l'engagement des travailleurs sociaux force le respect même si - de mon point de vue - certains manquent à la nécessité d'une juste distance professionnelle à l'égard des secourus, s'exposant à une charge émotionnelle inappropriée, notamment en assistant fréquemment aux enterrements (cela m'a été rapporté) - la détresse et la pauvreté ne doivent pas dispenser certains sans-abris du civisme élémentaire : ne pas uriner dans sa tente avec coulée des mictions sur le trottoir, ne pas jeter ses mégots, détritus et habits souillés sur les voitures ; en particulier l'aménité des travailleurs sociaux ne doit pas se transformer en indifférence vis-à-vis de ces actes sur les lieux d'intervention
Nuit très fatiguante notamment avec le froid et la pluie, et aucun interet de rester aussi tard jusqu'a 00/1h cela suffit pour avoir une vision assez globale, d'autant plus que mettre cette garde pendant notre stage de réa où nous avons 15 gardes dans notre service ce n'est pas forcément le meilleur compromis.
Je ne pensais notamment pas qu il était si difficile d'obtenir une place en foyer et qu'il fallait appeler le 115 dès le matin tôt.
Un événement qui m'a particulièrement marqué était lorsqu'on rammassait un monsieur pendant la maraude qui s'est fait agressé et volé le peu de ses possessions (notamment son téléphone et ses médicamments: ventoline, glucophage, keppra).
Honnêtement je ne savais pas trop à quoi m'attendre et le travail social ne me faisait guère rêver, pourtant lors de la double écoute j'ai été touchée notamment par le cas d'une jeune femme qui devait se prostituer afin de pouvoir se loger/se nourrir/se laver; mais également par les rencontres très diverses faites pendant la maraude.
J'étais bien intégrée à l'équipe et j'ai beaucoup discuté notamment avec l'IDE.
La mission du SAMU social est d'ordre de l'urgence notamment de la question de l'hébergement.
Cette nuit au samu social m'a parue très intéressante, notamment la double écoute qui permet de vraiment ressentir et détecter la détresse des personnes qui appellent, et apprendre à connaitre leur histoire..
Ceci a davantage susciter mon envie de faire des maraudes en tant que bénévole notamment en soirée et la nuit : se sentir utile lorsqu'une grande partie de la population dort (situation que l'on vit déjà en garde).
La double écoute était vraiment intéressante j'ai beaucoup appris notamment sur les structures d'hébergement d'urgence propose aux sans abris, avant la garde je ne savais même pas ce que cetait le SAMU social c'est pour dire.
J'ai pu aborder notamment le sujet de la fonction du SAMU Social avec le travailleur social. Il m'a expliqué que cette fonction a été déviée, partant d'une simple volonté d'aller au contact des personnes marginales (majoritaires dans les années 90) à l'assistance de personnes de tout bord sollicitant l'aide d'un organisme social assez "général" aujourd'hui (notamment avec l'arrivée massive des migrants qu'il faut aider à se loger et à acquérir une situation régulière en France, etc. ).
Le samu social est chargé d'une mission d'"urgence" qu'il remplit très bien à mon avis et qui est très utile; je trouve que le problème se situe dans la prise en charge en aval, notamment le manque de places en CHRS (foyer longue durée, apparemment le seul moyen de redevenir autonome, d'être abrité et d'espèrer une réinsertion, avec notamment un emploi).
Une nuit enrichissante permettant de découvrir ce qui se passe dans la vraie vie, sur le terrain notamment.
La double-écoute est une belle introduction, notamment lorsque l'appelant est étranger et nécessite un traducteur, mais c'est en prenant part à une maraude que l'on se rend compte de la réalité de la mission dont est investi le SAMU Social.
Cette femme nous a ensuite raconté sa situation qui était très compliquée à gérer, notamment sur le plan médical.
j'ai trouve cette expérience très enrichissante dans le cadre de ma future profession mais aussi dans ma vie quotidienne, ceci étant un problème majeur, notamment a Paris et que l'aide fournie demeure insuffisante.
-Prise de conscience des conditions difficiles et notamment en hiver pendant les périodes de grand froid.
J'ai apprécié pouvoir parler à ces personnes que l'on voit si souvent dans la rue et à qui l'on adresse pour la plupart pas même un regard, j'ai pu entendre leur point de vue, en apprendre un peu plus sur leur condition de vie et voir que le SAMU social propose une réelle aide notamment par leurs locaux.
Le SAMU SOCIAL contribue notamment à leur permettre de garder cette humanité, en les rencontrant, en conversant avec eux.
Je renouvellerai volontiers l'expérience de l'écoute téléphonique afin d'avoir un point de vue plus élargie, notamment sur la prise en charge des familles et sur les solutions d'urgence en période de grand froid.
Découverte "d'un monde" qui existe sous nos yeux tous les jours mais que nous ne comprenons par vraiment Expérience qui devrait s'élargir à une plus grande partie de la population étudiante Dans les messages d'information il faudrait peut être accentuer le fait que nous puissions prendre avec nous des habits notamment qui pourront etre distribués à de maintes reprises pendant la nuit
La personne qui répondait aux appels était très à l'écoute notamment des questions que j'avais.
Cette nuit m’a permis de réaliser la polyvalence des missions du Samu Social, et notamment leur importance dans l’orientation et le conseil des usagers.
Nous avons rencontré plusieurs personnes dans le besoin et notamment des familles à qui nous avons fournis des repas et boissons chaudes, mais qui ne souhaitaient pas d’hébergement pour la nuit (pour des raisons diverses) .
Cette garde m'a aussi permis d'en apprendre plus sur le fonctionnement du SAMU SOCIAL, notamment lors de la double écoute où j'ai découvert comment les appels de chacun étaient redirigés vers un service en particulier, la qualité des écoutants à reconnaître les personnes vraiment dans le besoin, leur capacité à gérer toute situation et à rester professionnel et patient.
Cette nuit de maraude m'a permis de voir comment fonctionne une EMA, notamment comment l'équipe se répartit les tâches.
J' ai pu me rendre compte aussi du manque de moyen du SAMU social qui ne peut plus faire face au nombre croissant d'usagers, notamment l'afflux de migrants.
J'ai été notamment impressionné par la qualité de la collaboration pluridisciplinaire (infirmier, travailleur social, chauffeur) de ces maraudeurs, chacun occupant un rôle important sans marcher sur les autres.
Cette garde m'a permis de mieux connaître les différentes ressources dont on dispose pour aider les personnes en grande détresse sociale, notamment l'existence de nombreux centres d'hébergement, ce qui m'était jusqu'alors assez étranger.
Malgré cela, j'ai été marquée par le manque de ressources disponibles pour aider les personnes faisant appel à eux; notamment le manque de places en hébergement d'urgence, saturés avec l'arrivée du froid, forçant les écoutants à "trier" les personnes en fonction de l'urgence de leur situation, alors que tous sont gravement en difficulté.
Notamment lors de la visite de "la boulangerie" : Un centre d'hébergement qui ressemble plus à une bétaillère qu'à une structure pour personnes humaines : Aucun travailleur social ou personnel médical; seuls quelques agents de sécurité, qui font régner l'ordre de façon non conventionnelle.
A la rencontre de "patients", refusés des systèmes de soins conventionnels, car jugés comme n'ayant pas de problème de santé majeure, bien qu'il y ait des manifestations cliniques avérées, constatées par l'infirmière notamment.
Cette nuit d'observation a été une expérience sur le plan humain, et une vraie prise de conscience des problèmes rencontrés dans la prise en charge des personnes en difficulté, et du manque de moyens pour y parvenir (manque d'hébergement, notamment pour les femmes).
J'ai ainsi découvert l'organisation en amont nécessaire à l'organisation de ces descentes, le suivi aussi qui était très important (notamment lors du débrief de 20h) - SAMU ne rimant pas seulement avec une aide ponctuelle - avec des problématiques soulevées par exemple sur le placement en structure pour quelqu'un avec des exigences singulières...
J'ai pu découvrir les conditions dans lesquelles sont accueillis les sans abris notamment en visitant un centre d'hébergement d'urgence à Montrouge.
J'ai pu réaliser à quel point leur condition de vie est difficile notamment en termes de confort, de santé, et de sécurité...
Certaines situations rencontrées sont dramatiques (notamment situations de migrants fuyant les violences de leur pays et arrivant en France sans rien) et m'y confronter en vrai m'a fait prendre conscience de la réalité du quotidien de ces personnes et de leur courage, bien plus que lorsqu'on aborde le sujet à la télévision ou dans les journaux.
Les deux parties proposées sont autant enrichissantes l'une que l'autre: la double-écoute, parfois très émouvante (notamment quand des enfants appellent), rend compte de la détresse psychologique des sans-abris; la maraude, de 21h a 3h du matin, avec un chauffeur, un infirmier et un travailleur social, est également enrichissante dans la mesure où elle nous oblige à approcher les SDF et à leur parler, alors que spontanément il est vrai que ce ne sont pas forcément les personnes vers qui nous nous dirigeons dans la vie quotidienne.
La nuit est longue mais elle est surtout marquée par les nombreux allers-retours entre les arrondissements ( 18, 19,20 pour ma part) et les centres d'accueil à Montrouge notamment.
Ce que je retiens de cette histoire c'est qu'il n'y a pas de stéréotype de la personne dans le besoin et qu'il faut être attentif à la misère cachée, notamment à l’hôpital.
La maraude est intéressante (se rendre compte notamment de la diversité de profil et de parcours qui mènent à des situations de non logement).
Malgré un à priori de départ mitigé (surtout par le coté obligatoire de la garde et l'approche imminente des examens), il en ressort tout de même une expérience surprenante et enrichissante de par son côté profondément humain et une ambiance de travail incroyable notamment en maraude!
J'ai également assisté à ma première maraude pendant laquelle j'ai pu me rendre compte de leur condition de vie notamment en terme d'insécurité.
Notamment sur leur tristesse, sur leur agressivité.