Dans tous les cas, l'utilité de cette garde, en tout cas pour cette nuit là,n'a pas du tout été axée sur la formation médicale.
Nous avons vu plusieurs cas différents, variant d'une femme seule refusant une partie de l'aide proposée (car elle trouvait que le SAMU SOCIAL ne fournit pas assez de stabilité sur le long terme) à un couple expulsé de leur hébergement que nous avons pu déposer dans un centre pour la nuit. Les cas de ces personnes vivant dans la rue me brisent le coeur et il est indispensable que la société intervienne.
Outre le fait de pouvoir découvrir des modes de survie et des détresses souvent invisibles mais pourtant quotidiennes, cette maraude a eu la particularité de visiter deux cas d'ordres médicaux, et j'ai donc eu la sensations d'être un peu plus utile que pour les cas uniquement sociaux: une suspicion de Tuberculose sur une probable hémoptysie avait été signalée, et a parmi de mieu se rendre compte de la difficulté de prise en charge d'une personne cherchant à minimiser les symptômes pour ne pas aller à l’hôpital.
J’ai pu constater l’utilite Du samu social lors des maraudes, par leur présence dans les rues qui assure un peu de réconfort mais aussi leurs missions de prévention et d’accompagnement des gens au cas par cas.
L'équipe était très sympa en tout cas.
J'ai été particulièrement frappé par le cas des migrants venus de pays en guerre (Syrie, Afghanistan) qui sont en de plus en plus nombreux.
On est appelé nul part, donc si on croise quelqu'un c'est intéressant, dans le cas contraire, ça ne l'est pas, et c'était mon cas.
Un signalement par un tiers est fait, l'équipe intervient dans la nuit pour la conduire en hébergement d'urgence et lui expliquer les démarches administratives et possibilités associatives dans son cas. Le cas est marquant car la personne sans connaître le français est perdue, effondrée, se retrouve sans contact, sans savoir quoi faire. De plus, elle ne peut comprendre toutes les démarches à conduire et devient complètement dépendante de l'aide des autres, et dans son cas a une chance limitée d'avoir des papiers.
J'ai été étonné par la quantité d'aides disponibles en France, ou en tout cas à Paris.
Le rôle de l'infirmière prend tout son sens dans certains cas d'incurie sévère, malgré le peu de moyens disponibles sur place pour y remédier. Des cas qu'un étudiant en médecine voudrait envoyer aux urgences sont seulement mis dans un centre d'hébergement avec une consultation chez le médecin pour le lendemain matin : "Ne pas essayer de jouer les Zorros" d'après l'équipe, à trop vouloir en faire on arriverait à rien (l'attente trop longue aux urgences ferait partir le patient et il ne serait pas soigné).
Lors de la double écoute, j'ai eu l'occasion d'entendre les cas de personnalités très variées, mais celle qui m'a particulièrement marquée était celle d'un adolescent provenant d'un pays d'Afrique arrivé le jour même à Paris par une française dans le cadre d'une adoption. […] Le plus étrange dans ce cas, c'est que son âge qu'il disait de 17 ans et quelques mois lui empêchait d'obtenir l'aide du 115, son illettrisme l'empêchait de se déplacer dans la ville selon de directives précises pour atteindre un centre d'accueil, la situation était très compliqué.
Cela ne fut pas vraiment le cas, et nous avons passé beaucoup plus de temps à rouler d'un bout à un autre de Paris.
Une nuit enrichissante en tout cas qui fait réfléchir à sa propre condition.
Cela ne m'a pas vraiment intéressé et c'est probablement le cas de la moitié de la promo.
Cette garde est très enrichissante si on fait l'effort de s'intégrer dans l'équipe, ce qui a été mon cas.
Cependant, dans mon cas, cette expérience a été inutile puisqu'il ne s'est rien passé dans les arrondissements qui étaient attribués à mon équipe.
En tout cas j'ai trouvé l'expérience enrichissante pour comprendre ces personnes que l'on rencontre souvent à l'hôpital dans un cadre totalement différent de leur quotidien.
Ce n'est pas le cas ici.
Je pense que les gens du samu social font un beau travail, ils savent donner sans rien attendre en retour, ce n'est pas le cas en médecine parfois.
J'ai été particulièrement frappé par le cas d'une mineure enceinte, vivant dans la rue avec son compagnon et son petit frère de quatre ans, par trois degrés, le tout sans presque parler un mot de français.
En tout cas l'infirmiere et le chauffeur etaient vraiment tres simpas!
Nous avons eu des cas assez compliqués (psychiatriques) qui m'ont un peu choquée mais j'ai pu en parler à l'équipe qui était très à l'écoute et m'ont rassurée. […] En conclusion, une garde très intéressante et formatrice moralement mais le tout est de tomber sur une bonne équipe, ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas et c'est très dommage car cette garde permet une grande ouverture d'esprit (comme la double-écoute à SOS-amitié).
Evidemment en cas de pluie survenant au milieu de la nuit - comme ce fut le cas lors de ma garde -, les appels redoublent mais trop tard car peu de place restent disponible apres 20h (ou alors sur des sites moins appréciés des sans abris comme la mie de pain ou le boulanger).
Je tiens particulièrement à vous remercier de nous imposer cette garde car j'ai vécu une expérience humaine très forte que je ne regrette en aucun cas.
Je pense que cette nuit d'observation me servira à mieux appréhender la relation avec les malades et notamment les cas où le patient refuse les soins proposés car sa vision de la situation diffère de celle des soignants.
En effet, il est important de savoir comment fonctionne le Samu Social vers qui on se tournera en cas de problème social et quels sont les dispositifs mis en œuvre pour aider les personnes dans le besoin.
Dans mon cas, la nuit a été très "calme" mais les équipes étaient très gentilles, j'ai pu en apprendre un peu plus sur le métier d'assistante sociale et m'imprégner de l'ambiance.
Enfin j'ai été frappée par l'attitude de l'équipe, qui montre une humanité et un respect sans bornes envers ceux qu'ils approchent, respectant leur volonté de ne pas être aidés le cas échéant, mais dans tous les cas d'une gentillesse et d'une empathie extrême.
Son cas a été l'objet d'une réelle discussion au sein de l'équipe entre les "pour" continuer à le ramener et les "contre".
J'ai une vision beaucoup plus humaine et je comprend mieux la situation des SDF en ayant pu discuter avec eux (surtout que j'ai pu parler roumain avec certains) par rapport aux urgences où, jusqu'à date, j'ai trouvé plutôt les cas extrêmes d'alcoolisation ou d'isolation.
Ce qui m'a marqué dans la double écoute était le cas des personnes hospitalisées régulièrement (notamment dialysés 3/semaine).
Beaucoup de cas compliqués, pour savoir à qui on donne une chambre pour la nuit, à qui on donne les quelques ressources limitées (thé, café...) que l'on disposait pour la nuit entière.
En tous les cas, réaliser ce stage au SAMU Social me parait essentiel dans notre cursus.
La double-écoute ne dure que deux heures et nous permet de cerner grossièrement l'activité des régulateurs sans pour autant que cela ne devienne ennuyeux (comme c'est le cas au SAMU 75, où la double écoute dure théoriquement NEUF HEURES de suite).
On se rend compte de cas beaucoup plus difficile qu'on pourrait le croire, venant de personne de tout les ages, toute les ethnies.
En tout cas toute l'équipe est très accueillante !
J'avais déjà eu des expériences similaires au lycée et je me rappelle avoir été assez mal à l'aise, ce qui n'est plus le cas.
Ils distribuent les rôles et discutent de quelques cas de SDF non vus depuis un moment. […] Les personnes que nous avons rencontré étaient en tout cas ravi de nous voir. […] Ils étaient tous en tout cas très agréable (mais l’uniforme et le camion y font peut-être quelque chose) et c’est l’occasion de parler de tout avec des gens beaucoup plus jeunes qu’on ne le pense.
Selon moi, un réseau d'accompagnement pour sortir du cercle vicieux de la rue devrait être priviligié plutôt que la proposition, comme c'est le cas aujourd'hui, d'un hébergement d'urgence une nuit sur 5 dormis dehors.
La rencontre avec les gens dans le besoin était enrichissante humainement, j'ai pu faire un peu le tour de tous les cas mais ça m'a fait mal quand une personne nous a suppliés de l'heberger alors qu'il n'y avait plus de place...
Le plus dur est peut être cependant de voir la difficulté qu'ont certaines familles, avec enfant plus ou moins âgés, pour trouver un hébergement, il est dur à comprendre qu'un homme de 25 ans pourra dormir au chaud mais que un bébé de 1 an devra dormir dehors car les hébergements ne sont pas fait pour les familles dans la majorité des cas...
Je ne pensais pas que tant des cas de ce type arrivait.
Comme par exemple une famille de roumains (sans enfants) que nous avons rencontrée; le rôle du samu social dans ce cas là est assez limité puisque aucun centre d'hébergement n'est adapté à des groupes de 6-7 personnes et l'équipe n'avait donc pas grand chose à leur proposer. […] Ce genre de cas fait réfléchir sur les moyens à mettre en place pour adapter les différents types de prise en charge sociales selon les histoires personnelles.
Avez vous pensé au nombre de personnes dans mon cas ?
En tout cas j'ai appris que la mission du SAMU social n'était pas la distribution de boissons chaudes ni de duvet mais plutôt un véritable travail d'orientation vers les centres où il pourra seulement y avoir un vrai travail social de fond et puis débuter la réinsertion.
Le cas qui m'a le plus marqué est celui d'un homme de 27 ans pour qui nous avons été appelé par des passants.
Parfois pas très rassurée d'être seule à l'arrière avec des inconnus alors que l'equipe est assise à l'avant du camion, mais en tout cas une équipe qui est plus intéressée par nous montrer comment cela se passe à chaque étape plutôt que de nous faire "rester de telle à telle heure parce que c'est comme ça" (=raisonnement AP-HP).
J'ai pu faire le constat assez honteux que travail et logement ne vont pas forcement ensemble en France...( à paris en tout cas).
En Tout cas , le chauffeur , travailleur social et infirmière m'ont extemement bien accueillie et encadrée durant toute cette nuit de maraude !
Honnêtement je ne savais pas trop à quoi m'attendre et le travail social ne me faisait guère rêver, pourtant lors de la double écoute j'ai été touchée notamment par le cas d'une jeune femme qui devait se prostituer afin de pouvoir se loger/se nourrir/se laver; mais également par les rencontres très diverses faites pendant la maraude.
En tout cas, cette nuit m'aura fait prendre conscience de cette problématique.
La seconde partie pendant la maraude diffère dans la mesure où les personnes rencontrées (en tout cas durant ma garde) ne demandaient rien de plus qu'un café ou une soupe, parfois un duvet ou des chaussettes, ce que nous pouvions allègrement leur procurer.
Je remercie l'équipe en tout cas pour cette prise de conscience certes brève mais essentielle dans notre métier de médecin.
Enfin, j'ai été très touchée par les enfants dans la rues, d'abord une famille avec 2 enfants d'environ 5 ans qui gardaient le sourire et continuaient de chanter malgré la fatigue et le froid puis un couple avec un bébé de 11 jours, pour ces trois derniers cas j'ai trouvé la prise en charge du SAMU social à la fois extraordinaire et indispensable.
On sillonne tout Paris pour apporter quelque chose de chaud, dans les meilleurs cas une nuit au chaud et des fois discuter, on fait des rencontres fortes avec des gens tellement courageux qu'à côté on n'ose même pas penser au froid qu'on ressent nous-mêmes...
Cette garde devrait se faire sur la base du volontariat et non pas etre obligatoire comme c'est le cas actuellement.
Pendant la double écoute, c'est le cas des femmes qui m'a touché le plus avec des situations vraiment critiques.
Bonne expérience et atelier à garder en tout cas
Je ne me permet pas de généraliser mais c'était juste le cas pendant ma garde.
C'est quelque chose que l'on perd beaucoup à l'hôpital, entre le manque de temps mais aussi les préjugés et le désintérêt pour les cas soit disant "non intéressants".
En tout cas je retiendrai la gentillesse et la patience des équipes du samu social ainsi que leur dévouement.
En tout cas, ça donne envie de recommencer et on ne verra plus ces personnes de la même manière qu'auparavant.
Le fait de demander après la pause si l'on veut continuer les maraudes ou rentrer chez nous est une bonne chose, j'avais la chance de ne pas travailler le lendemain, mais ça n'est pas donné à tout le monde, et dans ce cas, la fatigue s'accumule.
En tout cas, ce fut une expérience humaine très enrichissante et je remercie chaleureusement toute l'équipe du samu social qui a pris le temps de me fournir toutes les explications nécessaires.
J'ai aussi pu voir ce qu'étaient la fidélité et le courage, une femme ne voulant se loger que si sa consœur de l'autre côté de la rue est d'accord et ce ne fut malheureusement pas le cas...
Cependant, l'accueil au sein de structures d'urgence s'apparente dans certains cas, comme à "la boulangerie", à du stockage de femmes et d'hommes pour une nuit dans d'immenses dortoirs impersonnels.
Je trouve en tous les cas cette expérience assez essentiel dans notre cursus de médecine surtout qu'il s'agit d'une opportunité qui ne se présentera pas plusieurs fois.
Fort heureusement ce ne fut pas le cas pendant ma garde; me laissant une impression plutôt positive.
J'ai eu cette chance avec une équipe sympathique et dynamique mais d'après les retours que j'en ai eu ça n'est malheureusement pas toujours le cas..
L'infirmière en repartant m'a expliqué que c'était souvent le cas et que les gens les cherchaient pour ça, car ce qui leur manque le plus, dans la rue, c'est de pouvoir parler avec des gens.
J'ai découvert que beaucoup de liens peuvent se créer entre les équipes de maraudes et les personnes que l'on est ammené à rencontrer, c'était le cas de celle avec qui j'ai passé la nuit : elle connaissant le nom et une grande partie de l'histoire des peronnes accueillies, écoutées, nourries...
J'ai eu la chance d'avoir lors de la garde des cas très différents de sans abris avec des personnes seules, des migrants, un couple et une famille.
Elle reprend alors l'appel et lui conseille de rester dans les Urgences de l'hôpital le plus proche, ces derniers ont l'habitude d'avoir ce genre de cas.
Beaucoup de personnes ne savent pas qui appeler en cas de besoin d'hébergement ou en tant que témoin d'une personne ayant besoin d'aides.
Discuter un peu avec les sans abris, leur apporter un peu de compagnie, d'écoute et de soutient en plus d'un repas chaud et d'une chambre où dormir dans le meilleur des cas, ce n'était finalement pas une obligation ni une contrainte mais un plaisir, de pouvoir aider et de se sentir utile.
Très bonne expérience, équipe sympathique, double écoute intéressante, maraude un peu moins due à l'arrondissement (15ème, peu d'usager surtout en cas de pluie à ce que j'ai compris) mais on a pu répondre à toutes mes questions.
Ils ne se plaignaient en aucun cas, et appréciaient l'aide qu'on leur offrait ou bien la simple discussion que l'on avait avec eux.
Ou plutôt elle était accessible mais n'avait pas de sonnette en cas de problème pour permettre au pensionnaire d'appeler de l'aide et donc n'était pas aux normes pour une personne en fauteuil roulant.
Malheureusement ce cas n’est pas isolé, ils ont rencontré une maman avec un enfant prématuré de deux semaines la semaine passée.
Avec le contexte de grève et de mauvais temps j'ai malheureusement assisté à très peu de signalements, mais cette nuit m'a quand même été intéressante et utile, bien que le fait qu'elle soit obligatoire même en cas de jour férié ou week-end me semble un peu excessif sachant qu'on a déjà beaucoup d'autres gardes selon les services.
J'ai constaté les moyens et l'utilité du samu social mais également ses limites avec un cas qui m'a particulièrement marqué: nous avons eu vers 3h un signalement concernant un couple, une femme handicapée en fauteuil roulant dépendante, ne pouvant faire ses transferts ou sa toilette seule et son compagnon très autoritaire à la limite de la violence.
Aller au contact des gens vivant dans la rue, les écouter leur parler, tenter de trouver une place d'hébergement le cas échéant...
Je pense simplement, par ce fait, qu'il faudrait laisser le choix aux équipes d'accepter de marauder ou non avec des étudiants et ne pas les forcer à le faire, ce qui est le cas aujourd'hui.
Le double écoute a été en grande majorité en anglais avec des personnes de nationalité africaine donc difficile à comprendre avec les accents mais l’écoutant m’a aidée et a laissé des temps de discussion pour parler de chaque cas ce qui était intéressant.
Je pense notamment à une personne âgée que l'on a rencontrée, dans une situation très difficile depuis plus de trois ans, mais très digne et indépendante, refusant la moindre aide (un hébergement, ce qui en fonction des cas peut se comprendre, mais même une boisson chaude ou une couverture).
Ensuite, sur le plan social, on se rend vite compte que les sans-abris sont nombreux et peuvent être partout, même dans les quartiers les plus aisés, Et enfin, au niveau de la prise en charge, tout les cas sont différents, donc toutes les prises en charge également, il faut savoir prendre du recul un moment pour prendre la meilleure décision pour chaque personne que l'on rencontre et qui a besoin d'aide, sachant qu'il faut aussi respecter la décision de certains qui refusent notre aide.
Il y avait pas mal de personnes appelant pour avoir une place pour dormir mais il y avait aussi beaucoup de cas compliqués difficiles à gérer.
Cette garde au samu social a été intéressante sous plusieurs aspects: en ce qui concerne la maraude, elle permet d'appréhender d'une autre manière les personnes SDF, d'un peu les comprendre et surtout d'en avoir moins peur; en tout cas ceux que j'ai croisé ont été plutôt agréables et toujours reconnaissants de ce qu'on a pu faire pour eux.
C’etait par exemple le cas d’une jeune femme de 20 ans qui venait d’être mise à la rue par son amie.
Un cas m’a fortement marquée.
Concernant la double écoute, de ce que j'ai vu les personnes qui appellent le Samu doivent se confronter à de très longues durées d'attente au téléphone ( certaines personnes que nous avions eu au téléphone avaient essayé d'appeler toute la journée sans succès et avaient attendu parfois jusqu’à 1h30 au téléphone )avant d'avoir une personne au bout du fil, pour se voir refuser une place en centre dans la grande majorité des cas devant le faible nombre de disponibilités dans les centres, ce que j'ai personnellement trouvé assez choquant. […] Le manque de personnel est peut être en cause mais devant le très faible nombre de places en centre je trouve ça regrettable de faire attendre au téléphone durant des heures des personnes en situation déjà précaire pour leur refuser dans la grande majorité des cas une place en centre, d'autant plus qu'on les invite à reproduire cette situation plusieurs fois par jour à des heures stratégiques, ce qui m'a donné l'impression de "ballotter " un peu les gens (désolée du terme) toute la journée en les incitant à passer leurs journées au téléphone pour un résultat négatif la plupart du temps.
Heureusement, c'est le cas.
Même si sur le plan de la "médecine pure" cette garde au SAMU Social s'est avéré inexistant dans mon cas, je pense que cette garde est utile ne serait-ce que pour "garder les pieds sur terre" dans le reste de nos études puis dans notre pratique future.
Certains cas nécessiteraient une aide médicale un peu plus poussée, même si les infirmières sont très investies et compétentes.
A l'issue de cette nuit, je me rends compte que ce n'est pas vraiment le cas, que des personnes s'occupent des plus démunis avant nous et après nous, et que notre métier n'est qu'une toute petite facette de cette prise en charge sociale et humaine.
Cependant je n'ai eu aucuns cas "médical".
Ce qui peut aussi marquer, c'est la diversité des cas pris en charge et des personnes aidées.
Ce qui est loin d'être le cas de tous ces hommes et femmes à la rue.
La place dans les hébergements sont rares et manquent, c'est humainement difficile de passer sa nuit à expliquer aux SDF qu'on peut leur servir un café, discuter un peu, mais ne pas leur proposer de place où dormir (parce qu'ils y ont déjà dormi 6 jours plus tôt par exemple) Voire dans le pire des cas, ce sont les sans abris qui refusent certains hébergements car les conditions y sont trop difficiles (vol, violence..)
La maraude reste le temps fort de cette garde : les équipes (la mienne en tout cas) étaient très accueillantes.
J'imaginais également qu'il y aurait une coopération entre le Samu Social et l'AP-HP, ce qui n'est pas le cas, même pour emprunter une douche afin de faire une toilette...
Heureusement pour moi ce ne fut pas le cas puisque nous avons rencontré quelques usagers et surtout nous avons récupéré une famille et une maman pour les amener dans un foyer pour qu'ils passent le week-end, ce qui m'a permis de voir comment le SAMU social venait en aide aux usagers de façon concrète.