Elle nous permet de changer la visions préformée que l'on a tous des sans abris, et nous confronte à leurs véritables besoins (qui souvent se résume à un café, et un moment pour parler avec nous).
En résumé, cette nuit m'aura aussi permis de voir un autre côté des gens à la rue, un côté auquel on ne fait pas forcément attention quand on passe à côté d'eux : ils ont besoin qu'on les écoute, d'un contact, et ils ont besoin qu'on les guide et accompagne dans certaines démarches, et c'est aussi là qu'intervient le 115 avec les travailleurs sociaux qu'il propose !
Il avait besoin d'un LHSS à la suite de brûlures étendues.
J'ai fait la double écoute en "back-line" ce qui permettait de bien discuter avec les gens pour évaluer leurs besoins et les conseiller .
Cette expérience est très enrichissante, et montre clairement que si chacun y mettait un peu du sien, on arriverait à obtenir un soutien d'autant plus conséquent aux personnes dans le besoin.
et encore plus triste, meme s'ils avaient besoin d'un traitement medical urgent car risque de sepsis grave, ils refusaient d'aller a l'hopital.
Il m'est à chaque fois apparu des aberrations dans la prise en charge sociale des personnes en difficultés, qui par exemple ne bénéficient pas toutes des aides sociales qui leur est dues alors même qu'elles sont les personnes qui en ont le plus besoin.
Mais je pense que pour ceux qui ont plus de mal, par peur par exemple de leur agressivité, de leur exclusion, ils peuvent apprendre beaucoup de cette garde en voyant les relations que l'on peut créer avec ces personnes dans le besoin, qui n'expriment que leur détresse.
Nous entamons, la discussion : il n'avait besoin de rien, il profitait simplement de cette soirée du mois d'août, et il était logé depuis plus de quatre ans dans un centre de stabilisation situé à deux pas de là.
La première à l'écoute où je ne pensais vraiment pas que toute personne demandant une nuit a l'abri dans un centre et ayant des papiers d'identité mais étranger n'obtiendrait jamais ce dont il a besoin.
Des situations comiques parfoirs au téléphone : une femme ou un homme débitant des propos incohérents dans une langue inconnue, des hommes demandant à leur voisins de leur rappeler leur date de naissance, information primordiale dont avait besoin la standardiste ...
C'était une expérience enrichissante: l'occasion de prendre vraiment en compte l'environnement social des personnes dans le besoin, l'occasion de discuter avec ces mêmes personnes que l'on n'aurait pas forcément cotoyées "en temps normal", et surtout l'occasion de faire disparaître l'image du "sans-abri = clochard"...
C'était pour moi une première expérience, la première fois que je faisais une ronde de nuit pour aller aider ceux qui en avaient besoin.
En résumé, deux aspects opposés: de l'admiration pour la compétence et l'efficacité de ce SAMU, capable d'agir véritablement pour aider les gens, de façon concrète - mais aussi une impression de n'être capable d'aider qu'une infime partie de ceux qui en auraient besoin, et de n'avoir un impact qui ne peut rester, au niveau du Samu Social, que la durée d'une nuit.
J'ai pu observer comment se comportait l'équipe face à une personne dans la rue dans le besoin, j'ai beaucoup aimé leur attitude, la patience qu'ils prenaient pour parler avec, parfois, des personnes difficiles.
Un autre monsieur a refusé un duvet alors qu'il dormait au sol car "il y a pire, certains en ont plus besoin".
Une histoire qui m'a marqué, qui changera surement ma vision quotidienne des gens qui sont dans le besoin.
J’ai remarqué à quel point l’équipe est prévenante et anticipe tous les besoins des sans abris, mais aussi la gratitude que les ceux-ci leur renvoyaient (« merci pour cette soupe chaude », « ce qui est sûr c’est que vous faites vraiment quelque chose de bien »). […] Cela va m’aider à mieux appréhender les difficultés et besoins auxquels font face les patients sans abris que je reçois aux urgences par exemple (même si ma représentation reste à des années lumières de ce qu’ils peuvent vivre).
J'ai découvert le Samu social et je trouve que c'est une structure qui est humainement intelligente et bien adaptée au contexte (aux besoins, aux autres acteurs sociaux et aux moyens actuellement mis en place pour répondre aux besoins). Il peut être aveugle de ne penser qu'à l'optimisation d'un résultat sur le long terme et délaisser les besoins immédiats.
Enfin, il est scandaleux et intolérable qu'aujourd'hui (le 12 mai 2016 en fait), à Paris, en France, on doive laisser un SDF, handicapé, qui a besoin de traitement, à la rue, sous la pluie, seul, dans son fauteuil roulant, car il y a seulement 2 places dans tout Paris pour les personnes handicapées dans les structures d'hébergement d'urgence et qu'aucun service d'urgence n'est en mesure de l’accueillir (alors qu'à côté de cela on accepte des personnes qui viennent pour des rhumes, des infections urinaires,etc..)
Belle expérience, c'est certain: la rencontre de caractères différents, les besoins de base qui varient selon les gens et qui, parfois, étonnent: pour l'un ce sera un gel douche, pour l'autre, ce sera plutôt une place dans un lit au chaud et non au dessus d'une plaque d'égout emmitouflé dans des vêtements peu chauds...
Pour commencer, lors de la double écoute téléphonique, j'ai été un peu émue d'entendre toute la détresse des gens qui sont dans le besoin.
Etrangement la partie qui m'a le plus touché est l'atelier double-écoute parce que l'on discute beaucoup plus avec les personnes dans le besoin.
A la vue du rasoir, il a répondu: "j'en ai déjà un, donnez celui la à quelqu'un qui en aura besoin".
Lors de la tournée dans le camion, j'ai ainsi pu constaté que la plupart des arrêts se soldaient par une impossibilité à subvenir à la plupart des besoins : pas d'hébergement disponible pour la nuit, pas de vêtements d'enfant à proposer, juste du café, un sourire, et des conseils de redirection vers une assistance sociale et des centres fournissant nourriture, vêtements, et douches.
Lors de la maraude, les demandes non pourvues sont celles qui m'ont fait le plus mal, j'avais vraiment envie de pouvoir loger tous ceux qui en avaient besoin.
Les manques de places, les méthode pour déterminer qui a la plus besoin de la seule place restante et du coup dire aux autres que ce n'est pas ce soir qu'ils auront un toit. […] On à quadrillé un quartier en observant rue par rue des personnes ayant besoin d'aide.
Ce sont des gens qui ont besoin d'avantage de soins et de suivi et qui vont forcement croiser notre chemin (au moins durant nos études...).
J'ai été très étonnée de la réalité de la situation des SDF de Paris: on a tous beaucoup de préjugés, beaucoup de dédain vis à vis des SDF qui en réalité ont besoin de conserver un minimum de lien social pour ne pas se laisser mourir dans la rue.
Cette nuit a été une vraie expérience au contact de ceux qui en ont le plus besoin.
Ils prennent le temps de leur parler, de les écouter aussi longtemps, et de leur apporter l'aide dont ils ont besoin, et qu'ils sont prêts à accepter.
Ce qui m'a le plus amené à réfléchir est le fait que le 115 ne peut venir en aide qu'à une minuscule partie des personnes dans le besoin, sans apporter, qui plus est, une solution durable ; juste un secours ponctuel.
Pour moi, qui ait eu la chance de pouvoir voyager dans des pays en voie de développement, je me suis vraiment rendue compte que c'est bien beau de faire de l'humanitaire aux Quatre Coins du monde mais qu'il y a aussi des personnes dans le besoin juste en bas de chez nous!
cela permet de prendre du recul sur sa propre vie et comprendre le besoin humain de ces gens qui sont comme nous mais qui nous racontent que le plupart du temps ils se sentent inférieur quand on passe devant eux en les ignorant, pas même un sourire ou un bonjour.
Parmi la petite dizaine de personnes que nous avons rencontré, nombreux étaient ceux qui ne réclamaient pas grand chose : une bouteille d'eau (mais pas de soupe car ils avaient déjà eu la chance de trouver un repas), une paire de chaussettes (mais pas besoin de gants !
La double écoute était interessante pour se mettre dans le bain, il y a toutes sortes de gens qui appelent, des "habitués" qui veulent une place dans un centre pour la nuit aux familles qui ont besoin d'une chambre d'hotel, avec toutes les difficultés qui se posent quand il n'y a plus de place.
Il a desormais besoin dun fauteuil roulant électrique , qu'il faut sans cesse recharger et qui réduit considérablement sa mobilité.
Ce sont justement c'est dernières à qui ont besoin de l'aide des travailleurs sociaux pour ne pas les laisser s'enfoncer.
Puis la maraude, le meilleur moment de cette garde; en effet, affecté à 3 arrondissement de Paris, on part en maraude, "guetter" les personnes nécessitant de l'aide, ou bien, on se rend sur les lieu où les bureaux nous indiquent qu'on a besoin de nous; la nuit fut assez chargée.
Même si les capacités de reponse aux besoins d’hébergement sont très limitées, on a l’impression que juste le fait d’avoir discuté avec ces personnes, de les avoir écoutées, leur avoir donné à manger et à boire est déjà beaucoup chez ces personnes parfois isolées
C'est très aléatoire ce choix je trouve, et ça nous donne un aperçu de la complexité et du nombre de personnes dans le besoin.
Elle a changé ma vision des sans abris avec qui je n'avais été en contact que via le service des urgences où j'ai travaillé cette année, et où l'on accorde que peu de temps à ces personnes qui sont dans le besoin.
Une nuit d'hébergement, un repas chaud le soir et un petit déjeuner le matin ou bien une paire de gants et un café ou simplement une oreille tendue sont certainement trop peu en comparaison de leur besoin mais sûrement bien plus que des regards méprisants, des insultes ou des préjugés non mérités dont sont victimes au quotidien ces sans abris que personne n'ose regarder droit dans les yeux, d'humain à humain.
Cette nuit avec le SAMU social, si elle ne permet évidemment pas de voir l'ampleur des besoins et du travail accompli par le 115 et les maraudes, permet de lever quelques mystères concernant le fonctionnement des systèmes d'hébergement des sans-abris et la vie de ces derniers dans la rue, ce qui, à mon avis, ne peut être que bénéfique lorsque nous sommes confrontés à ce genre de patient dans le cadre de nos stages (notamment aux urgences).
En effet, lors d'un appel, un homme dans le besoin a voulu demander à un passant un stylo pour pouvoir noter le numéro d'un centre de soins, communiqué par l'assistance sociale à l'autre bout du fil.
L'équipe est très gentille et accueillante, la double écoute était très intéressante et on se rend compte du nombre de familles dans le besoin et à la recherche d'un hôtel pour la nuit !
Beaucoup d'entre eux sont plutôt chaleureux, reconnaissants, ont besoin de parler et surtout d'aide.
C'est à ce moment que l'on se rend compte de la réalité de la vie et des besoins des personnes pauvres, surtout avoir une place où dormir.
En effet, elle nous permet d'apprendre à parler et à écouter les personnes dans le besoin, ce qui nous sert dans les différents stages.
Cela m'a permis de me rendre compte de la complexité d'accueillir ces gens dans le besoin, de la nécessité de plus de renfort, de plus de logement, de plus d'aide car tellement de familles ont ni toit ni de quoi se nourrir.
prendre conscience du nombre et de la variétés des gens qui ont besoin d'aide.
La double écoute permet d'entendre les appels des personnes qui recherchent un abri pour la nuit ou qui ont besoin d'aide juridique.
C'est toute de même une expérience humaine, mais je pense que les personnes vraiment sensibles à ces problématiques n'ont pas besoin qu'on les force à faire des gardes pour s'intéresser à la chose.
Je ne savais pas à quoi m'attendre, j'avais besoin de me faire ma propre idée, et je ne fus pas déçu.
Et des hommes et des femmes, dans la rue, plus ou moins forts, que l'on croit seuls, mais que la société n'oublie pas: leur nom, leur adresse, leur age, leurs nuitées en centre d'hébergement, leur repas, leur besoin...
Ces centres ont été une vraie leçon de vie pour moi, tout comme le contact des équipes avec les personnes dans le besoin.
Ce qui m’a étonné surtout, parce que je n’en m’attendais pas à cette approche, c’est le fait de laisser les gens tranquille quand ils dorment, même s’ils ont été « signalés », avec nos réflexes de futurs médecins on aurait plutôt envie de vérifier que la personne est plus pub moins en bonne santé et e qu’il faut faire pour la soigner, c’est vrai que dans notre domaine on fini par s’éloigner de la question centrale qui est de prendre soin de la personne et se préoccuper donc plus de ses attentes et d’en son confort plutôt que de ses besoins « physiologiques » qui en fin de compte pour la personne ne recouvre souvent que peu d’importance.
On se rend davantage compte que les personnes dans le besoin ne demandent presque rien.
Ca a en effet remis une barrière de niveau de vie entre elle et moi, qui étais là mais qui avait tout ce dont j'avais besoin et surtout un chez moi où rentrer à la fin de cette conversation.
Quant aux personnes dans le besoin rencontrés cette nuit-là, je ne les oublierai pas.
Ils connaissent beaucoup des usagers, savent ceux qui ont le plus besoin d'eux, leur donnent leur droits, leurs possibilités pour améliorer leur quotidien.
Elle était ravie de notre venue, et disait qu'elle avait besoin de notre aide car elle n'avait pas mangé de la journée et avait très mal aux jambes à cause de l'agression qu'elle avait subi.
Nous avons rencontré pas mal de gens pendant la nuit mais le contact et le rôle du samu social n'est pas le même pour tous; certains prendront juste un café, une soupe ou un duvet, d'autres ressentiront juste le besoin de parler avec nous, d'autres nous diront gentiment non merci et encore certain d'entre eux accepteront de monter avec nous dans le camion pour aller dormir au chaud.
J'ai réfléchis : mais oui, dites à ceux nés avec une cuillère en argent ou en or dans a bouche, de le faire ,obligeons les personnes aisées à côtoyer les vrais personnes qui ont besoin d'aide.
la météo étant bonne, le véritable besoin d'un lit pour dormir dans des centres, où apparemment la violence et les vols sont courants, n'était pas très important: les personnes qu'on a été chercher n'étaient pas ravi de nous voir: il s'agissait pas d'une aides primordiale à mes yeux, ni aux leurs, si ce n'est apporter du confort non négligeable à des personnes dans une situations difficiles, situation qu'on ne corrige pas de cette manière probablement.
Cette expérience ne peut être que bénéfique (tout du moins pour ceux qui acceptent d'ouvrir leur esprit), et dorénavant lorsque je devrai m'occuper d'un patient SDF, je connaitrai mieux ses besoins, ses attentes.
Pour conclure, cette nuit a vraiment été une bonne expérience humaine, pendant laquelle on réalise l’importance de cette prise en charge par le Samu Social et l’intérêt qu'il représente pour toutes ces personnes dans le besoin qui veulent réellement s’en sortir ou qui souhaitent juste avoir un repas et dormir au chaud le temps d’une soirée.
Certains SDF n'avaient d'ailleurs besoin que de cela, c'est à dire, discuter et faire des blagues autour d'un thé ou d'un café.
Le besoin de papiers d'identité, l'instabilité des conditions de vie, l'insécurité, l'alcool, le moral et le manque de places en hébergement forment un cocktail détonnant qui empêche toute possibilité d'amélioration et certaines personnes se retrouvent à appeler le 115 depuis près de 15 ans sans aucun changement de leurs conditions de vie.
Cette nuit-là, j'ai rencontré de nombreuses personnes dans le besoin avec des profils assez différents, et cela m'a permis de voir que l'activité du SAMU Social ne concernait pas seulement les sans domicile fixe.
J'ai pu écouter l'appel d'une sans abri qui avait besoin qu'on la récupère cette nuit.
Ce sont des gens avec une histoire (qu'on me racontait avec plaisir dans le camion), un "background" loin des rues, des passions (musique, photographie...) mais surtout des personnes avec des besoins, souvent en manque de soins.
Je voudrais raconter notre dernier signalement de la nuit, on n'a pas eu le temps de revenir à Ivry-sur-Seine pour la pause de 2h00, parce qu'on devait aller voir un usager qui avait besoin de nous : Georges.
Tout d'abord la plate-forme d'écoute, j'y rencontre Francesca qui écoute les personnes dans le besoin avec respect et gentillesse.
Et merci à tous les gens qui s'investissent dans le samu social pour aider ceux qui en ont besoin!
Même si ce temps de double écoute est trop court, il permet d'avoir un aperçu direct des difficultés rencontrées "sur le terrain" au quotidien et de la détresse des personnes dans le besoin; complètement différent de ce dont on peut voir à l'hôpital où on ne se concentre que sur la maladie ou la plainte mais pas sur les conditions de vie dans sa globalité.
Ca tombe bien, ils en ont tous besoin.
Puis il nous a aussi parlé d'une autre personne, habituée du quartier, mais nouvelle et qui aurait aussi besoin d'aide.
Ils connaissent tous le monde, les personnalités, les habitudes de chacun, et c'est assez rassurant de savoir qu'il existe au moins un service pour s'occuper d'eux car ils en ont besoin...
Je suis très contente de cette expérience qui me permettra d'en parler autour de moi et de transmettre le numéro 115 à ceux qui en ont besoin.
La maraude en deuxième partie de nuit permettait d'intervenir directement auprès des personnes dans le besoin.
Nous sommes allés dans le 20ème arrondissement de Paris, à la recherche de personnes en difficulté, qui auraient besoin d’être hébergées pour la nuit, d’un contact humain, ou simplement d’un café.
L'infirmière a plutôt bien réagi même si elle était réticente à ce que je l'examine - ce que je ne comprend pas, les pompiers avaient finalement besoins de beaucoup plus d'informations et j'avais l'habitude de ce genre d'examens après un stage en Urgences-Réanimation - il faudrait peut être sensibiliser les infirmières à nous encourager à travailler ensemble.
Cet exemple me permet d'évoquer le besoin d'écoute et de soutien des gens qui vivent à la rue mais tous ne sont pas aussi avenants, la patience des équipes est tout à fait remarquable.
Malheureusement parfois, impuissante, quand on ne trouve aucune place pour quelqu'un qui ne demande pas souvent mais qui ce soir là a réellement besoin d'un endroit où dormir, pour quelqu'un de calme, poli, qui n'a jamais posé de problème dans les centres d'accueil.
De même j'ai trouvé un peu "frustrant" le fait de ne pas pouvoir aider ceux qui, bien que malades, ne pouvaient pas recevoir plus de soins que les soins infirmiers de base (leur état de santé ne semblant pas nécessiter de les amener aux urgences), faute de vraie présence médicale dans les centres avant la journée (où la plupart de ceux qui en ont besoin n'iront pas après leur nuit...).
Parfois, l’équité devrait l’emporter sur l’égalité formelle entre les sexes, et conduire à protéger davantage les femmes, qui en ont indiscutablement plus besoin.
Certains ont besoin de parler, d'être écoutés, et remercient leur interlocutrice, d'autres l'injurient et raccrochent, car il n'y avait plus de place pour la nuit.
Nous conditions les personnes dans le besoins dans leur hébergement pour la nuit.
Enfin je n’ai pas besoin d’une garde au SAMU social pour savoir qu’il y a de la misère à Paris, et que cette pauvreté peut présenter de nombreux visages.
L'aide ne se limite donc pas au besoin immédiat de dormir au chaud.
On pourrait facilement croire que certains sans-abris le sont par choix, par besoin de liberté, de non-volonté de travailler, et que lorsque l’on veut s’en sortir, on s’en sort ; la réalité s’avère tout autre, la grande majorité des usagers que nous avons vu cette nuit ont perdu leur travail, ont par la même été délaissés par leurs familles, ont perdu leur logement, et ont essayé sans succès de retrouver du travail.
Ceux qui prirent la voiture éprouvèrent le besoin de se laver, et par ailleurs le camion ne fermait pas, l'équipe se sépara donc : je restai avec l'infirmière faire les deux soins d'hygiène et les deux autres allèrent échanger le camion. […] Ils y ont l'occasion de voir un médecin et une assistante sociale, qui peut vraiment les prendre en charge et les aider, s'ils en ressentent le besoin.
Pour conclure, je pense que j'avais besoin de cette expérience pour accueillir ce public en tant que professionnel de santé dans ma pratique future.
J'ai pu rapidement visiter les lieux de ce centre d'hébergement, avec quelques explications de l'IDE, et j'ai trouvé cela génial que ce genre de centre puisse exister, qu'il puisse être gratuit pour ceux qui en ont besoin, et surtout qu'ils soient de grande qualité, avec des repas correctes, un respect de l'intimité, une séparation hommes/femmes, une salle audiovisuelle, des douches/toilettes individuelles, un jardin...
Les autres cas rencontrés concernaient des familles de Roms qui mendiaient jusque minuit-1h avant de retourner dans leur caravane bien au chaud, et même s'il est triste de voir des enfants exploités de la sorte, là encore, l'intéret de l'échange est incertain - barrière de la langue, barrière de culture, ils ne comprennent pas pourquoi on veut les aider parce qu'ils ne sont pas vraiment dans le besoin; nous avons aussi vu des sans abris type "punks à chien", et dont le chien avait mordu quelqu'un quelques jours plus tôt ...
Ensuite, pendant l’écoute, j’ai appris quelle organisation est mise en place afin que les places d’hébergement soient réparties équitablement entre les personnes en ayant besoin.
Jusque là ces personnes" travaillent" et n'ont pas besoin de notre aide.
Bref, Audrey se porte volontaire pour laver monsieur, qui avait besoin d'une bonne douche !
J'ai été impressionné par l'organisation, la patience, le travail de ces gens qui toutes les nuits vont à la rencontre de ceux qui sont dans le besoin, c'était très intense.
De quoi avez-vous besoin ?