(2019) Ticket_156
/ 2299
(2019) Ticket_156

L'intervention la plus significative de cette nuit au samu social, était un jeune homme qui dormait sur une grille d'aération de métro pour se réchauffer en compagnie d'un quadragénaire en état d'ébriété. Le jeune homme présentait des troubles de la conscience et n'arrivait pas à rester éveillé. L'infirmière du camion commençait donc l'interrogatoire du patient pendant que la travailleuse sociale et le conducteur essayait de savoir auprès de la personne à coté de lui ce qui s'était passé. Au bout de 5 minutes il finit par dire que celui-ci avait consommé 2 plaquette de cetrizidine mais qu'il ne l'aiderait pas puisque c'était ses médicaments et que son voisin lui avait dérober. C'est alors qu'un passant s'approchait de nous. Il les salua et les appelait par leurs prénoms. De toute évidence il les connaissait. Alors que le premier commençait à être pris en charge par les pompiers, ce passant parlait avec le second et essayait de faire en sorte qu'il garde les affaires de celui qui était brancardé. Après quelques minutes de conversations celui-ci accepta. Aujourd'hui je ne sais pas si il a effectivement garder les affaires de son compagnon de fortune. Mais il parait évident que le passant en question connaissait les deux individus en question, et avait noué avec eux une relation de confiance qui a peut -être permis à cette personne en détresse de ne pas perdre le peu qu'elle avait. Ce que je retiens de cette maraude c'est que la mission du samu-social est sans fin, et ne sera jamais suffisante pour combler la misère qui nous entoure. C'est pourquoi à notre échelle nous ne devons pas attendre d'être dans un camion du samu-social pour aller vers ceux que nous avons l'habitude de contourner,de regarder ce que nous choisissons de ne plus voire.