(2019) Ticket_138
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(2019) Ticket_138

J’ai très bien été acceuillie par la coordinatrice de jour qui m’a d’abord fait lire un document concernant l’organisation du 115 et des structures associées du samu social. J’ai ensuite longuement discuté avec elle sur le même sujet, sur le types d’appel qu’ils reçoivent, sur les différentes places d’hébergement qu’ils peuvent proposer et sur les différents types de personne qui sont dans la précarité (perte d’emploi, expulsion d’un logement, migrants). J’ai ensuite participé à la double écoute. Ensuite je suis partie en maraude. Il n’y a pas eu de réunion de briefing étant donné que c’était un jour férié. Je grandement les personnes qui m’ont accompagné pendant la maraude qui ont pris le temps de répondre à mes questions, de me faire visiter un centre d’herbergement. J’ai trouvé cette expérience très enrichissante. Nous avons beau croiser souvent des sans abris à Paris je pense qu’on ne se rendra jamais compte du nombre de personnes en détresse dans les rues. Le jour où je m’y suis rendu c’était un jour férié donc il y avait eu moins d’appel mais il y en avait eu déjà 8000 et sur ces 8000 seul 200 ont pu parler à un opérateur. J’ai pris conscience du très faible nombre de places disponibles dans les centres d’herbergrment d’urgence ainsi que dans les herbergements en hôtel pour famille alors que malheureusement le nombre de familles avec des enfants très jeunes, à peine sortis de maternité qui ne peuvent pas avoir de place est important. Cette expérience est importante pour la pratique médicale à mon sens pour éviter la stigmatisation des sans abris à l’hopital dans le sens où j’ai déjà vu des soignants laisser de côté pendant plus longtemps ce type de population, leur permettant d’avoir accès à une prise en charge peut être de moins bonne qualité. Il ne nous faut jamais oublier pourquoi nous faisons notre profession, pour soigner tout être humain peut importe ses qualités physiques, mentales, sociales, ni son mode de vie.