Cette expérience était intéressante, c'est donc une bonne idée de la rendre obligatoire, pour motiver des personnes qui n'y seraient pas allés autrement. Le samu social se présente avec un but intelligent et différent d'autres associations, qui est de nouer un contact avec les usagers et de tenter de les maintenir dans la société. Ils connaissent beaucoup des usagers, savent ceux qui ont le plus besoin d'eux, leur donnent leur droits, leurs possibilités pour améliorer leur quotidien. Ce n'est donc pas juste de la disttibution de nourriture ou de vêtements. Cependant en pratique on se rend vite compte de la difficulté de leur mission, dûe d'une part à l'absence de moyen et aussi à d'autres problèmes, telle que la barrière de la langue. En effet après avoir distribué des adresses et des numéros, après avoir donné à un usager la possibilité de dormir une nuit dans un centre d'hébergement, ils se retrouvent bloqués. Et pour moi, c'est là que se trouve le problème de cette association. Ils n'ont pas la possibilité de maintenir un usager dans une situation stable, qui lui permettrait de trouver de nouveau un travail ou d'engager des formations. Leur travail se résout à des choix perpétuels sur la personne à aider et des résultats terriblement temporaires. Je trouve ça difficile, pour y avoir été confronté que quelques heures à une période de l'année assez clémente encore. On est encore loin de la réintégration sociétale des sans-abris avec ce projet, mais leur aide non négligeable peut être un tremplin vers un véritable effort collectif de soutien et de partage envers ces gens dans la rue.
(2016)
Ticket_869