(2017) Ticket_801
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(2017) Ticket_801

Le moment qui m’a paru le plus intéressant est la maraude. J’ai pu rencontrer des personnes en détresse sociale « d’égal à égal », sans l’effet blouse blanche ou l’effet cocon de l’hôpital. Je sentais bien que les travailleurs du SAMU social étaient appréciés, et le café ou la soupe permettaient de nouer le dialogue. J’ai rencontré 2 types de personnes : ceux dans la rue depuis des années, qui se sont endurcis et isolés, pour qui le SAMU social est un des seuls contacts avec la société; et des personnes ou des familles sans domicile depuis moins longtemps mais en grande détresse. C'est pour ces derniers que le travail est le plus frustrant. À cause du nombre de place très limité à la fin de l’hiver, on ne peut proposer un foyer qu’à un petit nombre. Et ceux qui ont pu avoir une place n’en auront plus avant un moment. Pour conclure, cette nuit a été une bonne expérience. Elle m’a permis d’avoir plus d’empathie envers les personnes les plus défavorisées, celles qu’on « évite » à l’hôpital. Mais aussi beaucoup de frustration car le travail qui a été fait cette nuit sera à recommencer demain, à cause d’un système que je trouve mal fait et trop compliqué (même la travailleuse sociale ne comprenait pas comment étaient attribuées les places !!).