J'ai fait ma double-écoute d'abord en "front" où il y a comme un filtrage des appels, la femme avec qui j'étais m'a expliqué chaque étape qui relie l'appel et la prise en charge, puis je suis passée avec un monsieur qui faisait la "back" où les appels sont plus longs et où les appelants racontent leur parcours et les difficultés qu'ils rencontrent. On a parlé ensemble de chaque appel, j'ai pu posé mes questions. Un appel qui m'a particulièrement marqué est un appel d'un monsieur à la rue avec ses 5 enfants dont le plus jeune est à peine âgé de 7 mois. J'ai effectué mon observation au sein d'une équipe composée d'un chauffeur accueillant, d'un assistant social et d'une infirmière. Tous étaient très présents pour m'expliquer le fonctionnement et pour répondre à mes nombreuses questions. Nous avons discuté avec des sans abris des rues de Paris, redirigé un monsieur dans un parcours de soin, tenté de convaincre un couple qui avaient une place en centre d'accueil d'urgence, amené dans ce même centre 4 messieurs. L'histoire qui m'a le plus marqué est celle d'une dame, ingénieure en bâtiment dans son pays d'origine qui vit dans la rue et qui nous raconte son histoire avec le sourire, elle a refusé la place en centre d'accueil et a demandé seulement un café et le nécessaire de toilette. A part attribuer du budget pour qu'ils aient assez de personnel, qu'il y ait plus de centres d'hébergement d'urgence, je n'ai pas la prétention de dire ce que devrait être le SAMU social. Ce qu'ils font est déjà bien.
(2019)
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