Pour ma part je n'étais pas affecté à un camion, mais au centre d'accueil pour les personnes en mauvaise santé à l'hospice Saint Michel de Saint Mandé. D'un point de vue technique, je n'ai rien appris. Cet endroit et une petite unité d'hospitalisation avec peu de moyens, 31 lits, 2 infirmiers et 2 aides soignants (quand tout le monde est là). J'ai donc assisté à la réalisation de gestes infirmiers banals, sans grand intérêt. D'un point de vue humain, il était tout à fait intéressant de se rendre compte de l'envers du décors, là où on envoyait parfois nos patients après l’hôpital. Et c'est assez dramatique... Le lieu est un très beau bâtiment mais très mal entretenu, le personnel est assez débordé (comme partout me direz-vous), le médecin est présent 4 matinées par semaine, et ne vois pas tous les patients (qui sont eux même assez particuliers). Bref j'ai pu partager un peu avec l'équipe soignante de la soirée, ils étaient tous très ouverts à m'expliquer quel été leur rôle au sein de cette mécanique, les difficultés posées etc etc. Pour la partie organisation, là bas personne ne m'attendait réellement, ils étaient "plus ou moins au courant" mais ne savaient pas qui, quoi ou pourquoi. Au bout de quelques minutes ils n'avaient plus grand chose à me montrer (ce qui est compréhensible), et je me retrouvais à déambuler dans le bâtiment en essayant de réciter les cours que j'avais appris dans la journée. Bref. Je trouve que ce n'est pas correcte d'envoyer des étudiants en "stage d'observation" (et en garde qui plus est !) dans des endroits où il n'y a rien à observer, où un simple entretien serait suffisant, où on est accueilli par un amical "Mais tu n'as rien à faire de mieux un lundi de soir que de venir ici ?", et de rendre tout ceci obligatoire sans quoi on serait sanctionné. Au final au bout de 4h, l'infirmière que je regardais trier les médicaments depuis 1 heure, m'a dit "Tu sais on à rien de plus à te montrer", tu devrais rentrer chez toi".