Pour la double écoute du 115, j'étais au pôle mixte , et c'est là qu'on ma vite dit qu'il y avait une différence entre le fait de ne pas avoir de lieu où loger et pas de ressources . On m'a aussi expliqué les différents lieux qui existaient et les difficultés dans certains quand les personnes y sont , les vols etc... Au téléphone, quand on sait qu'il n'y a quasiment plus de places et que les gens appellent,c'est difficile . Les écoutants ont été très pedagogues pour expliquer ce qu'il se passait . Au briefing , j'ai vu que les personnes suivaient ce que devenaient ceux qu'ils avaient pris en charge , que certains avaient été stabilisés. Une fois dans le camion , on est parti avec 2 signalements au début fait par des passants , 2 hommes inconnus. Le chauffeur m'avait bien dit que je vivais ma nuit comme je le voulais , donc pas de pression ce qui était vraiment pas mal . Le premier homme , ne voulait pas nous parler , avant d'aller voir le deuxieme signalement , on reçoit qu' un monsieur connu a été signalé sur le chemin. C'est en allant voir ce monsieur qu'on a rencontré 3 autres personnes et avec qui on a pu rester un petit peu, parler et leur donner des soupes. C'était juste frustrant de ne pas pouvoir faire plus , on sentait vraiment qu'on était limités. Finalement on a trouvé une place pour 3 d'entre eux , le 4eme préférant rester dans sa voiture ce soir là . Nous avons ensuite été à un autre signalement , avec qui on a pu aussi parler un petit peu, et qui a eu une place aussi. Cet homme nous a un petit peu expliquer sa situation , et c'était vraiment avoir en face les personnes que j'avais entendu au 115 plus tôt dans la soirée. Les gens font des demandes d'asile , de réfugiés , qui prennent un temps fou et en attendant trouvent des solutions dehors. J'etais surprise qu'il y ai autant de jeunes. Quelques arrêts de maraudes de plus et nous avons déposés ces messieurs dans un des centres parisiens. L'équipe avec qui j'ai passé la nuit était top. C'était une bonne expérience, et même si je sais que c'était vraiment pas la nuit la plus difficile , c'est compliqué de ne pas pouvoir faire plus .
(2017)
Ticket_497