J'ai trouvé cette expérience très enrichissante, tant la double écoute du 115 que la maraude, notamment sur le plan humain. Dans notre cursus nous n'avons pas ou peu l'occasion d'apprendre à véritablement "parler" aux gens qui sont en face de nous, de s'intéresser à leur histoire, leur environnement, leur quotidien, leur entourage etc, souvent par manque de temps mais aussi parfois malheureusement, par indifférence. Or c'est une chose essentielle d'intégrer que la personne qui sollicite notre aide en tant que professionnel de santé, fait parti d'un univers qui lui est propre et qui ne peut être négligé. Cette garde au SAMU Social nous permet d'aborder cette dimension sociale justement qui me semble indispensable à notre profession. Chose trop peu enseignée durant nos études. Elle nous permet aussi de nous mettre face à la dure réalité de la rue, de la vie que mène tous ces gens, ces familles qui galèrent tous les jours, qui ne vivent plus mais survivent. Ce sont des gens qui ont besoin d'avantage de soins et de suivi et qui vont forcement croiser notre chemin (au moins durant nos études...). A nous de les soigner évidemment, mais aussi de leur redonner confiance en un système dans lequel ils ne croient plus souvent depuis de nombreuses années. Mon seul point négatif est que la faculté ne nous impose pas de faire bien plus de nuits de maraudes.