Lors de ma garde au samu social, j'ai été très bien accueillie par le responsable, qui m'a présenté les différents postes, les différents profils d'intervenants, et surtout qui m'a indiqué la portée de cette garde: accroître l'alliance entre les structures hospitalières et les structures sociales telles que le samu social. J'ai ainsi mieux compris l'intérêt de ma présence. J'ai ensuite écouté quelques appels avec une interlocutrice, puis les missions de la nuit nous ont été présentées. Aucun médecin n'était présent, ce que chacun trouvait regrettable (voire dommageable). Il faisait froid, il pleuvait. Ceci rendait les conditions de mission difficiles et nous mettait d'autant plus face au désarroi des personnes que nous avons croisées lors de la maraude. L'une d'entre elles avait fait deux fausses couches, attribuées aux conditions de vie éprouvantes que cette jeune femme endurait au quotidien. Elle a du être séparée de son mari pour la nuit pour des raisons d'organisation logistique que les intervenants ont blâmées. En effet, se retrouver le lendemain serait tout un périple, et la nuit était suffisamment sinistre pour ne pas se retrouver dans un nouvel environnement sans visage connu.
(2018)
Ticket_392