J’ai été agréablement surprise par cette nuit, j’étais partie avec beaucoup de préjugés sur les « isolés » comme ils le disent. Notamment sur leur tristesse, sur leur agressivité. Finalement nous avons rencontré un certain nombre de personne souriantes et qui ne se plaignaient absolument pas de la rue, une femme de la 50aine m’a même rétorqué « il faudrait qu’un stage obligatoire d’une semaine soit fait pour tous les jeunes pour qu’ils apprennent la vie ! » J’ai été beaucoup touché par une famille qui dormait dans la rue avec un enfant de deux ans et un de six ans qui avait un gros handicape psychomoteur. Malheureusement ce cas n’est pas isolé, ils ont rencontré une maman avec un enfant prématuré de deux semaines la semaine passée. Enfin, j'ai rarement vu une telle empathie et un tel dévouement qu'avec l'équipe qui m'encadrait, ils avait créé un joli lien avec les isolés, et faisaient leur maximum pour les aider à toute heure de la nuit.