(2012) Ticket_2001
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(2012) Ticket_2001

Cette garde passée au SAMU a été très enrichissante, pour ma part. De très bons points positifs: l'ambiance chaleureuse de toute l'équipe, un sentiment de cohésion dans l'ensemble, un soucis d'écoute dés que le téléphone sonne. Les explications qui m'ont été données sur le fonctionnement du SAMU Social étaient claires, il y avait presqu'une facilité à pouvoir prendre les appels par la suite et non plus rester en double écoute. Les échanges avec les personnes sollicitant de l'aide, étaient variés ; la prise de conscience de leur condition est plus aisée lorsqu'on discute avec elles de ce qu'elles ressentent de ce qu'elles éprouvent. A travers leur vie aux parcours bien différents, j'ai pu remarqué a quel point finalement l'homme délaissé de manière général recourait aux besoins les plus fondamentaux: manger, dormir, avoir chaud, et qu'à eux seuls, ils suffisaient à remplir une journée. La maraude par la suite m'aura appris une seconde chose toute aussi importante: le besoin de ressentir de l'humanité de la part de ses semblables est omniprésent pour ces personnes délaissées, que ce sont des gestes simples, une seule démonstration qui peuvent remplir leur journée aussi oui... d'un espoir, ou d'une joie certaine. Une journée est suffisante pour comprendre l'ampleur de la tache du SAMU, l'expérience meme d'une seule passée a leur coté n'est pas banale. Pour ma part, elle a éclaircit une vision que je voulais garder floue - consciemment ou non : celle de tendre la main vers l'autre sans en avoir peur ... parce que les seules barrières que l'on met sont celles que l'on veut bien mettre. Certainement parce que c'est plus facile de s'y arreter. De cette garde j'en retiens 3 choses: vous avez mangez aujourdhui? vous avez un endroit ou dormir? pensez a appeler le 15. qu'il faut transmettre à toute personne délaissée.