Pour mieux faire sentir sa puissance qu’il voulait faire croire divine, il fit construire au-dessus d’une partie de sa capitale un pont couvert de plaques métalliques sur lesquelles il faisait rouler un char où il se tenait majestueusement, en lançant sur les malheureux placés au-dessous par ses ordres, des torches enflammées ; le tout pour imiter le bruit et la flamme du tonnerre. […] Celle-ci lui montre une fleur des Champs d’Olène, lui recommande de la sentir et de la toucher de ses doigts caressans, ce que Junon fit aussitôt ; alors elle devint mère de Mars, le dieu de la guerre. […] Il était si laid que Junon, honteuse de lui avoir donné le jour, le précipita, d’un coup de pied, du ciel dans la mer ; cependant on attribue ce coup de pied brutal à Jupiter, qui, voyant Vulcain chercher à délivrer Junon de la punition qu’il lui avait imposée, fit sentir ainsi son courroux à son fils. […] Ce colossal reptile dont le nom signifiait qui sent mauvais, et dont Junon se servit au profit de sa haine, était né, dit-on, de la Terre après le déluge de Deucalion.
On raconte que cette déesse, créée sans doute par Brahm, heureuse de sentir l’existence, se livra aux transports d’une joie immodérée. […] Il traverse les airs, monté sur un coursier fougueux, dont huit pieds précipitent la course ; pendant les combats, il plane au-dessus des champs de bataille, et les guerriers sentent sa présence et entendent le hennissement de son cheval.