On se figurait ce dieu avec un air majestueux, une longue barbe, assis sur un trône d’or ou d’ivoire, tenant d’une main la foudre et de l’autre un sceptre, et ayant à ses pieds un aigle aux ailes déployées [Fig. 27]. […] Horace la dépeint avec des mains de bronze, dans lesquelles elle tenait de longues chevilles, des crampons et des coins de fer. […] Il marcha sur les traces d’Hercule, et commença par purger l’Attique des brigands qui l’infestaient : tels que Scyron, qui, non content de dépouiller les passants, les précipitait du haut des rochers dans la mer ; Procuste, qui étendait ses hôtes sur un lit de fer, leur coupait l’extrémité des jambes lorsqu’elles dépassaient le lit, et faisait tirer avec des cordes ceux qui n’étaient pas assez longs, jusqu’à ce qu’ils en atteignissent la longueur. […] À la porte du palais, Argus, son chien, le reconnut, après une si longue absence, et mourut de la joie d’avoir revu son maître, après avoir fait de vains efforts pour se traîner jusqu’à lui. […] On peut se figurer la joie que firent éclater les deux époux, qui n’avaient point cessé de s’aimer, et qui, après une longue séparation, jouissaient, contre toute espérance, du bonheur de se revoir.
On le représente sous la figure d’un jeune homme ; une longue chevelure blonde lui couvre les épaules : il porte une couronne de laurier sur la tête, tient une lyre à la main ; et auprès de lui sont tous les instrumens propres à désigner les arts. […] On la représente en long habit de deuil, parsemé d’étoiles. […] On prétend qu’Orphée endormit le dragon furieux qui veilloit à la garde de la Toison d’or, et que, par les accords de sa lyre, il charma les ennuis d’une longue navigation, et ranima plus d’une fois le courage des Argonautes. […] Circé eut en vain recours à son art : Dans le sein de la mort ses noirs enchantemens Vont troubler le repos des ombres ; Les mânes effrayés quittent leurs monumens : L’air retentit au loin de leurs longs hurlemens ; Et les vents échappés de leurs cavernes sombres, Mêlent à leurs clameurs d’horribles siflemens. […] Elle défaisoit la nuit ce qu’elle en avoit fait pendant le jour : de-là vient que, pour désigner un ouvrage fort long à finir, on l’appelle l’ouvrage de Pénélope.