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23. (1855) Mythologie pittoresque ou méthodique universelle des faux dieux de tous les peuples anciens et modernes (5e éd.) pp. -549

Bientôt dans toute la Grèce, la journée fut subdivisée en dix fractions, appelées : Augê ou Ͱl’aube du jour, Anatolê ou le lever du soleil, Mousiâ ou Mousea ou l’heure des études, Gymnasiâ ou celle des exercices, Nymphœ ou celle du bain, Mesembriâ ou midi, Spondê ou heure des libations, Litê ou celle des prières, Actê ou celle de la table, Dysis ou coucher du soleil ; l’on exprimait les quatre dernières, par les chiffres grecs ζ ou 7, η ou 8, θ ou 9, et ‘ ou 10, dont le mot ζηθƅ, formé par leur réunion, signifiait livre-toi au plaisir. […] Alors toutes les classes du peuple se livraient aux festins, aux plaisirs ; les maîtres servaient à table les esclaves, qui, pendant ce temps, avaient leur franc parler, et étaient amnistiés de toutes leurs fautes ; par la suite, la licence la plus désordonnée terminait ces orgies, que les femmes répétaient le premier mars sous le nom de Matronales. […] Ce Dieu fut assez généreux pour lui pardonner et l’admettre à sa table. […] Aussitôt Prognée dans son désespoir tue son propre fils Itys et profite de la liberté que les femmes avaient pendant une fête de Bacchus pour courir délivrer sa sœur ; alors elles revient avec elle, sert à son mari les membres de son fils, et Philomèle, pour qu’il ne pût douter de cette vengeance, se montre, et jette sur la table à la fin du repas la tête du jeune Itys. […] Ces présages anciens avaient la plus grande analogie avec les superstitieuses croyances de quelques personnes de nos jours qui ne veulent pas, par exemple, se trouver treize à table.

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