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17. (1806) Histoire poëtique tirée des poëtes françois ; avec un dictionnaire poétique (6e éd.)

Il n’y avoit point au ciel d’autre table que celle de Jupiter ; on y servoit l’ambroisie, mets exquis, dont il suffisoit de goûter une fois pour devenir immortel ; et le nectar, boisson ordinaire des dieux, dont la privation étoit leur plus grand supplice. Lamotte dit, en parlant aux Graces : Malgré l’appareil délectable, Jusqu’à la céleste table L’ennui s’introduiroit sans vous ; Au goût de la troupe choisie, Vous assaisonnez l’ambroisie. […] Quelquefois on la représente disputant la pomme d’or que la Discorde avoit jettée sur la table, aux nôces de Thétis et de Pélée, pour se venger de n’y avoir point été invitée : Au superbe festin tous les dieux invités, Partageoient le bonheur des époux enchantés, La main de la Discorde, entr’ouvrant un nuage, Du désordre prochain fait briller le présage : Elle tient un fruit d’or, où ces mots sont écrits :        Le sort à la plus belle a réservé ce prix. […] Table des noms et des matières propre à servir de dictionnaire poétique. […] Graces, filles de Vénus, 73 — Leurs noms, 75 Graces, elles sont l’emblème des qualités aimables, 13 — Et président à tous les arts d’agrément, 75 — Sont admises à la table des dieux, 35 — Et invoquées par les poëtes, 75 Grecs, apprennent à mettre de la différence entre les dieux, 10

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