Quelque brillantes que soient les peintures de l’Age d’or, on sent qu’elles ne sont que d’agréables mensonges : Mais, sous tes saintes loix, croirai-je Que l’homme ait eu le privilège De fixer jadis ses plaisirs ? […] Méléagre sent tout-à-coup un feu qui lui dévore les entrailles. […] Les enfers mêmes sentirent les effets de son pouvoir : Un mortel, qui l’eût cru ? […] Elle envoya son fils, sous des habits de femme, dans l’isle de Scyros, à la cour de Lycomède : Ulysse, cependant, zélé pour sa patrie, Veut lui rendre le seul héros Dont l’appui des Troyens doit sentir la furie ; Et, pour le découvrir, il se rend à Scyros. […] Apollon lui-même avoit conduit la flèche : A peine il a du coup senti la rude atteinte, Qu’il tombe, et, d’un regard qui fait naître la crainte, Reprochant à Pâris son indigne attentat : Il faut céder, dit-il, au destin qui m’abat ; Je meurs.