De sa main bienfaisante accordoit aux humains, Un éternel repos, des jours purs et sereins, Les douceurs, les plaisirs que promet l’abondance, Les biens du premier âge, hors la seule innocence. […] Le bonheur que l’on y goûte est parfait : Un ciel plus pur, des astres plus sereins, Furent créés pour ces champs souterrains. […] On le représente avec la barbe et la chevelure fort négligées, et une faucille à la main : Tous les ans, d’un lait pur une coupe t’est due, Priape ; c’est assez pour un dieu tel que toi : Si mon troupeau s’accroît, j’ornerai ta statue, Et dans tous nos jardins nous chérirons ta loi. […] Médée, après le coup d’une si belle amorce, Prépare de l’eau pure et des herbes sans force, Redouble le sommeil des gardes et du roi : La suite, au seul récit, me fait trembler d’effroi.