La prêtresse qui les rendoit s’appelloit Pythonisse, parce que le trépied sacré, sur lequel elle se plaçoit, étoit couvert de la peau de Python, serpent horrible, né du limon de la terre, après le déluge de Deucalion, et qu’Apollon tua, parce qu’il désoloit les campagnes : Chez les Filles de Mémoire Allez apprendre l’histoire De ce serpent abhorré, Dont l’haleine détestée De sa vapeur empestée, Souilla leur séjour sacré. […] Dans les autres temples, c’étoient des prêtres ou des prêtresses qui rendoient les oracles ; ils se plaçoient sur un trépied, invoquoient Apollon par des hurlemens horribles ; ils entroient en fureur, et donnoient leurs réponses en vers d’une voix que l’on avoir souvent peine à entendre ; rarement ils les écrivoient. […] Ses prêtresses, appelées Bacchantes, bu Ménades, couroient alors sur les montagnes, et mettoient en pièces tous les hommes qu’elles rencontroient. […] Agamemnon se détermina enfin à obéir à l’Oracle, et Diane substitua une biche à la place d’Iphigénie, qu’elle emporta dans la Chersonèse-Taurique, ou elle la fit grande prêtresse de son temple. […] Tout leur réussit d’abord ; mais, Achille s’étant brouillé avec Agamemnon qui lui avoit enlevé sa captive Briséis, fille de Brisès, prêtre de Jupiter, et ne voulant plus mener ses troupes au combat, les choses changèrent de face : Lorsque, de nos combats me disputant le prix, L’injuste Agamemnon m’enleva Briséis, Dans ma tente enfermé, tout brûlant de colère, J’eus beau voir la fortune aux Grecs par-tout contraire, Pour eux aucun secours ne me sembla permis ; Er par cette retraite, utile aux ennemis, Laissant à leurs efforts nos escadrons en proie, Je fis plus pour Ptiam que tous les dieux de Troie.