Venez, avancez, tristes Ombres ;         Payez le tribut que je prends, Ou retournez errer sur ces rivages sombres. […] Quand les corps n’avoient pas été inhumés, leurs ombres erroient cent ans sur le rivage, avant que Caron les reçût dans sa barque ; et c’étoit pour elles un grand supplice. […] Les ombres étoient obligées de boire de son eau, et aussi-tôt elles oublioient le passé : O vous que le sort livre à des maux déplorables ! […] Parmi les jeux, ces Ombres fortunées Coulent en paix leurs saintes destinées. […] Danser au milieu d’eux, à l’ombre des buissons ?