Les vestales elles-mêmes, aux ides de mai, célébraient les Argées en jetant dans le Tibre des figures d’hommes faites en jonc, pour expier la coutume barbare que l’on avait dans les temps anciens de précipiter dans ces parages les étrangers dans ce fleuve. […] Ces constellations, que les anciens appelaient les douze maisons du soleil ; portent les noms suivans et répondent chacun à un mois spécial ; ainsi dans le printemps le soleil commençait à passer dans le signe du Bélier ou mars : on le croyait le bélier à toison d’or sur lequel Phrixus et Héllé s’échappèrent de la cour d’Athamas, comme nous le verrons dans l’expédition des Argonautes, ou le bélier qui découvrit des sources à Bacchus au milieu des déserts de la Libye ; de là il allait dans celui du Taureau ou avril, c’était, disait-on, le taureau sous la forme duquel nous verrons Jupiter enlever Europe ou la génisse en laquelle Junon métamorphosa la belle Io ; puis il arrivait dans le signe des Gémeaux ou mai, on les regardait comme Castor et Pollux, enfans de Jupiter.