Les poëtes confondent assez souvent Sylvain et Faune avec Pan ; et ils appellent indifféremment Satyres, Faunes ou Sylvains, toutes ces divinités qui président aux campagnes, aux prairies, aux bois, aux forêts, même aux arbres, et à l’aide desquelles ils viennent à bout d’ennoblir et de rendre plus agréables les images qu’ils nous tracent du séjour de la campagne. […] Il fut métamorphosé en une fleur qui porte son nom : Au bord d’une fontaine Narcisse goûtoit le repos ; De lui-même une image vaine Se présente à lui dans les flots. […] L’eau se trouble, et l’image fuit ; Quand elle reparoît, son plaisir est extrême ; En s’approchant encor, son espoir se détruit ; Toujours séparé de lui-même, Il s’échappe sans cesse, et toujours se poursuit. […] Au pied du roc affreux, semé d’os blanchissans, Je demande l’énigme, et j’en cherche le sens ; Et, ce qu’aucun mortel n’avoit encore pu faire, J’en dévoile l’image, et perce le mystère. […] Iphigénie reconnut son frère, au moment qu’elle alloit l’immoler : Armons-nous d’une noble et sainte confiance ; L’image de Diane est en votre puissance : Pour expier l’horreur dont mon nom est taché, A son enlèvement mon sort est attaché ; Livrez-la moi.