., roi vivement épris, et chez les autres simple berger, faisant à la reine ou déesse serment de fidélité ; quelques-uns lui font dédaigner ses offres en lui supposant le cœur épris d’une autre beauté, et d’autres en font son domestique intime. […] Par suite de ces services, il fut aimé : la simplicité, la franchise et la prudence avec lesquelles il gouverna, lui gagnèrent tous les cœurs, et firent appeler son règne l’âge d’or. […] On les représente dans le Tartare, tous deux liés à une énorme colonne, continuellement menacés des cris funestes d’un duc à envergure immense ; ils ont en outre le cœur dévoré par un énorme vautour. […] La jalousie du pouvoir le tourmentait comme un grand de la terre ; un seul exemple le prouvera suffisamment : Périphas, l’un des deux premiers rois d’Athènes, même avant Cécrops, son civilisateur, avait par sa bonté gagné le cœur de ses sujets. […] Unis dès leur enfance par les liens sacrés du mariage, ils avaient l’un et l’autre scrupuleusement tenu leur serment, et ils avaient ainsi vécu depuis longues années dans une assez grande pauvreté ; mais ils avaient été soutenus par le bonheur que donne toujours la tranquillité d’un cœur sans reproches.