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24. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. » pp. 5-50

L’entendez-vous ? […] J’entends qu’il y a aussi un crédit d’intérêt. […] il ne se peut rien de mieux entendu. […] Entendez-vous ce qu’il dit, Monsieur ? […] Menechme Sosicle est surpris de s’entendre appeller par son nom.

25. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

On entend là-dessus s’extasier la plupart des critiques. […] Nous entendrons tout à l’heure ces complimenteurs et ces courtisans. […] … J’ai entendu la Passion du Mascaron, qui en vérité a été très belle et très touchante. […] Nous avons entendu Bossuet pour ce qui regarde la comédie en général. […] Voyez plus haut comment l’entendait Bossuet.

26. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Dufresny imitateur comparé à Moliere, à Champmeslé, son Mariage fait & rompu comparé à l’histoire véritable du faux Martin-Guerre, & à la nature. » pp. 81-99

Est-ce que je ne me fais pas entendre ? […] Qu’entendez-vous par-là, Monsieur ? […] Ce que j’entends ? […] Mais j’entends que vous avez un de ces gros mérites qui vous emportent tout de haute-lutte. […] Vous ne m’entendez pas peut-être ?

27. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316

vous n’entendez pas cette langue divine ? […] Le Barbier prie Arlequin de lui pardonner le traitement qu’il vient de recevoir, lui dit pour quelle raison il le lui a procuré : ils entendent du bruit chez le Cadi ; ils sont alarmés, & frappent à coups redoublés. […] Marton, qui a tout entendu, paroît, la console, lui promet de la servir, & jure que la philosophie ne tiendra pas contre Crispin, Marton & l’Amour. […] Mais enfin on pourroit vous entendre, Et déja Cidalise auroit pu nous surprendre. […] Allons, j’entends, Madame.

28. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. Des Comédies Allégoriques. » pp. 75-90

Mais le tonnerre ici s’est toujours fait entendre, Il peut être tourné. […] Qu’entends-tu par en bas ? […] Qu’entends-tu par en bas ? […] Qu’entends-tu par en bas ? […] Je ne t’entends pas : Est-ce le vin d’Espagne ?

29. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. » pp. 180-200

Don Carlos, Comte d’Urgele, a entendu vanter, par la renommée, les charmes de Diana. […] On entend chanter derriere le théâtre. […] La Princesse croit que Don Carlos ne l’a pas vue, ne l’a pas entendue. […] Diana entend chanter derriere le théâtre la beauté des Dames de sa Cour. Elle est indignée de n’entendre pas prononcer son nom.

30. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. » pp. 436-488

Il n’est pas plutôt éloigné, qu’Arlequin entend la voix d’Argentine. […] Scapin, son rival, vient, entend du bruit, met l’épée à la main. […] J’entends. […] Entendez-vous ? […] Antiphon entend tout ce que dit Géta.

31. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366

Wicherley devoit être de l’avis de quelques Commentateurs d’Aristote, qui entendent par le tour d’un soleil, le tour qu’il fait dans une année entiere. Castelvetro & Picolomini prétendent que par tour du soleil on doit entendre le temps que le soleil éclaire notre horizon 49. […] Les Auteurs devroient, à ce qu’il me semble, être moins prodigues de changements de décoration, ne fût-ce que pour ne pas entendre le bruit désagréable d’un instrument si souvent funeste. […] Quelques Commentateurs ont entendu par unité d’action, qu’il ne falloit employer pour le sujet d’une piece qu’une action unique d’un des principaux personnages. […] C’est assez parler de ce que les Anciens entendoient par unité d’action, parlons à présent de ce que nous entendons par-là nous-mêmes.

32. (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44

Quant à son style, c’est un Auteur qui s’emporte, mais qui paraît assez le maître de son expression, qu’il hasarde aussi effrontément que s’il était le Directeur de la Langue : tout terme, toute expression l’accommode pour se faire entendre. […] L’Auteur à cette occasion nous étale fastueusement dans deux ou trois endroits de grands mots, pour nous faire entendre que le Métier de Comédien a de [trop] grands principes, pour que des gens si mal élevés puissent les savoir. […] Mais j’entends tous les jours bien des gens de ce temps-là, qui se plaignent que l’Auteur n’ait pas développé tous les mouvements que l’on se donna pour faire supprimer cette Pièce, et pour en faire punir l’Auteur. […] Molière pouvait bien sans lui, faire entendre raison à ce jeune fils d’Avocat. […] L’Auteur fait bien connaître par cette proposition, qu’il n’entend ni l’action de la Chaire, ni l’action du Théâtre : car je ne puis m’imaginer que cela soit sorti de la bouche de Chapelle, qui était un homme d’esprit et de goût.

33. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

» Cette parole a été entendue. […] C’est une vérité reconnue même des savants, j’entends les savants qui se piquent de quelque galanterie, que les années ont plus de douze mois pour les dames. […] Je doute que madame de Montespan elle-même s’entendît mieux que Célimène à faire subir aux gens cette sorte d’exécution militaire. […] Nous-mêmes que le désir et l’amour de la perfection anime et transporte, nous l’entendons de cent façons différentes. […] N’est-il pas charmant de l’entendre recommander à Clitandre de ménager, dans l’intérêt de leur amour, les prétentions de Philaminte et les visions de Bélise ?

34. (1769) Idées sur Molière pp. 57-67

chaque scène est une situation, et l’on a entendu dire à un avare de bonne foi, qu’il y avait beaucoup à profiter dans cet ouvrage, et qu’on en pouvait tirer d’excellents principes d’économie. […] Dans le Misanthrope, entendez Alceste s’écrier, Ah! […] Qu’est-ce qui a un aussi grand nombre de ces vers pleins, de ces vers nés, qui n’ont pas pu être autrement qu’ils ne sont, qu’on retient dès qu’on les entend, et que le lecteur croit avoir faits? […] J’ai entendu blâmer Le pauvre homme répété si souvent; j’ai vu depuis précisément la même scène et plus forte encore, et j’ai compris qu’on ne pouvait guère charger ni les ridicules ni les passions.

35. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XII. Lo Ipocrito et Le Tartuffe » pp. 209-224

Mais j’entends quelqu’un. […] Messer Ipocrito, qui entend la charité à sa façon, sert les amours d’Annetta, une des filles de Liseo, et du jeune Zephiro. […] Il y met une certaine complaisance, sans se laisser oublier, bien entendu. […] Qui a des oreilles entende !

36. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre II » pp. 12-29

L’inclination mutuelle des sexes est un sujet si fécond et si varié de conversation ; ils ont tant de choses à se dire pour faire entendre ce qu’il leur est prescrit de taire ; il faut tant de paroles pour expliquer cette prière muette 11 qu’ils s’adressent continuellement l’un à l’autre ; il faut partir de si loin, il va tant de circuits à faire pour arriver au but désiré, qu’on ne peut assez multiplier les occasions de se parler, de se communiquer, s’ouvrir assez de chances favorables, étendre la conversation à un assez grand nombre d’objets divers. Plus les mœurs sont chastes et réservées, plus il faut de conversation pour se faire entendre d’un sexe à l’autre. […] Comme j’y suis le parrain de plusieurs belles, je veux et entends qu’à l’avenir mademoiselle d’Hervart s’appelle Sylvie dans tous les domaines que je possède sur le double Mont15 ». […] Ce fut l’ode de Malherbe sur la mort de Henri IV, qui éveilla le talent de La Fontaine ; et qui n’a entendu citer ces vers sur la mort de mademoiselle du Périer, Elle était de ce monde où les plus belles choses                Ont le pire destin ; Et rose, elle a vécu ce que vivent les roses,                L’espace d’un matin ? […] Sully dit un jour au prince de Condé qui se plaignait du roi : « Je vous ai entendu reconnaître plusieurs fois que vous tenez de sa bonté tout ce que vous êtes. » Sully, édition de Petitot, t. 

37. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIII. Des Reconnoissances. » pp. 399-421

Quand j’ai entendu cela, je me suis coulé tout doucement vers la porte, en marchant sur la pointe du pied. […] Là, j’ai entendu la plus belle aventure du monde ; j’ai pensé éclater de joie. […] Qu’as-tu entendu ? […] Je change de maintien ; je fais un aparté,  Assez haut pour être, à la ronde,  Très bien ouï de tout le monde, Mais que l’on ne doit pas entendre à mon côté. […] J’ai entendu nombre de personnes admirer beaucoup les reconnoissances, par la seule raison qu’elles amenent nécessairement des tableaux sur la scene.

38. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVII. De l’Art de prévenir les Critiques. » pp. 309-313

On n’est jamais plus convaincu de l’art & de la profondeur d’un Comique, que lorsqu’on le voit aller avec adresse au devant des critiques que le spectateur pourroit lui faire, & le préparer d’avance à trouver bon tout ce qu’il va voir & entendre, tandis qu’il l’auroit trouvé mal sans la précaution de l’Auteur. […] Quiconque entendra toutes ces tirades sans avoir fait attention à la scene précédente, trouvera, sans contredit, les propos d’Elmire très hardis, & les critiquera ; mais il leur applaudira tout au contraire s’il a saisi la façon ingénieuse avec laquelle Moliere prépare le spectateur à entendre les choses les plus fortes, & prévient sa critique en lui prouvant qu’elles sont nécessaires.

39. (1901) Molière moraliste pp. 3-32

Ne paraissez point si savant, de grâce ; humanisez vos discours et parlez pour être entendu. […] Belle, froide, tour à tour orgueilleuse et méprisante, souple et câline, faussement emportée, Angélique s’entend à conserver toutes les apparences de la pudeur et de la vertu. […] Je suis votre mari et je vous dis que je n’entends pas cela. […] Moi, je suis votre femme et je vous dis que je l’entends. […] J’enrage Lorsque j’entends tenir ces sortes de langage !

40. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. » pp. 251-273

Il est bon quelquefois de ne point faire semblant d’entendre les choses qu’on n’entend que trop bien ; & j’ai fait sagement de parer la déclaration d’un desir que je ne suis pas résolu de contenter. […] L’Apothicaire est sourd ; il n’entend pas d’abord la réponse du Docteur : ensuite il dit à part qu’un Médecin assez ignorant pour ne pas savoir écrire ses ordonnances, ne doit pas en effet s’intéresser aux grandes nouvelles. […] Elle entend du monde, & cache son pain. […] Rosaura, impatientée, se retire, en disant tout bas à son Docteur, que, s’ils pouvoient s’entendre, ils seroient bien tous deux. Onesti n’a pas trop entendu ce que Rosaura lui a dit.

41. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXX. Des Surprises. » pp. 490-502

Le dernier de ces termes me paroît plus propre, plus significatif, sur-tout à présent que les grands mouvements sont devenus à la mode, même sur la scene comique, & qu’on semble n’entendre plus par coup de théâtre que ce qui s’y fait avec grand fracas. […] J’entends, comme tout le monde, par surprise de pensée ou d’idée, celle qu’une seule pensée d’un des interlocuteurs occasionne. […] Si le lecteur veut s’épargner l’ennui de me voir multiplier les exemples, il remarquera que la premiere idée surprend Isabelle avec le spectateur, & que la seconde surprend seulement le public, puisqu’Isabelle, qui l’imagine, & Sganarelle qui n’entend point finesse à la scene, ne peuvent éprouver aucune surprise. […] Tartufe fait sa déclaration à Elmire : elle veut bien avoir la complaisance de n’en rien dire à son mari, & l’imposteur espere tout de ce silence, quand Valere, son plus mortel ennemi, sort du cabinet d’où il a tout entendu.

42. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VIII. Du Genre gracieux. » pp. 91-102

L’un d’eux parle ainsi : Le jour qu’on n’entendoit rien que hautbois sonner, Et les sons des flageols par les bois résonner, Le pâtre sauter d’aise avecque sa maîtresse, Folâtrer, baisotter, il faut que je confesse Que je ne cessai point d’accoller ma catin, Jusques à serre-nuit dès le fin grand matin. Lors Mopse me voyant, Mopse qui par augure Connoissoit les secrets plus secrets de nature, Qui la chose à venir à chacun prédisoit, Par le vol des oiseaux lesquels il avisoit, A dextre ou à senestre, en pair ou impair nombre ; Il entendoit encor des corbeaux, des vautours, Des corneilles le chant, leurs tours & leurs retours : Bref, Mopse savoit tout. […] pauvre ami Bellin, que tu es ignorant, Qui n’entends ce que dit cette noire éventée ! […] Quelqu’un le louant un jour sur la netteté de ses idées & sur la clarté de son style, il répondit : j’ai toujours tâché de m’entendre.

43. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250

On voit en 1672, M. de La Rochefoucauld prier madame de Sévigné de venir entendre chez lui une comédie de Molière. […] D’ailleurs, il s’agit ici de cercles, de conversations ; et madame de La Sablière tient un rang considérable dans leur histoire : sachant ce qu’en pensait madame de Sévigné, nous entendrons mieux ce qu’en dit La Fontaine67 : ……………………………………… Le nectar, que l’on sert au maître du tonnerre… C’est la louange, Iris. […] Corbinelli disait d’elle et de l’abbesse de Fontevrault : Elles entendent Horace comme nous entendons Virgile.

44. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Troisième partie. — L’école historique » pp. 253-354

Épistémon, c’est la critique, la critique telle que je l’entends aujourd’hui. […] J’ai entendu un soldat demander. […] Il lui refuse le titre de science, et je ne m’en étonne pas, d’après la manière dont il l’entend. […] Je n’avais encore entendu ce chef-d’œuvre que quatre fois, et j’étais bien aise de l’entendre une cinquième, en attendant les autres. […] Il voulait faire entendre au Roi qu’au jugement de Dieu il lui serait reproché de lui avoir ôté sa femme.

45. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. De l’Etat, de la Fortune, de l’Age, du Rang, du Nom des Personnages. » pp. 39-75

Je demande d’abord ce qu’on entend par morale comique. […] Mais mettez-vous donc dans l’esprit que je ne demande qu’à vous obliger, entendez-vous ? […] J’ai dit que nous avions cette obligation à la vanité mal entendue des Auteurs, & je le soutiens. […] A vous entendre, J’ai cru qu’à la maison le feu venoit de prendre. […] Jargon qu’on n’entend point, quoiqu’il frappe l’oreille.

46. (1862) Corneille, Racine et Molière (Revue chrétienne) pp. 249-266

Il n’entend qu’à travers un porte-voix. […] Ce n’est point ainsi que j’entends une existence nationale poétique. […] Rambert, le jour où Théroulde, l’antique troubadour, entonna la chanson de Roland, il n’y eut pas un chevalier, parmi ceux qui l’entendaient, qui ne se sentît le cœur de Roland. Le jour où Molière peignit les jalousies d’Alceste, il souffrait d’un mal dont plusieurs souffraient avec lai, et, depuis deux cents ans, aucun de ceux qui ont aimé comme Alceste n’a entendu sans émotion ses reproches à Célimène. […] Mais le jour où le mène autour, transporté dans un monde inconnu, entendit les oracles de la Bouche d’ombre, il était seul, doublement seul, hélas !

47. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Non, j’entends une passion sérieuse, un amour vrai et profond. […] on l’entend toujours. […] Jamais, entendez-vous, jamais elle ne s’imposera au public. […] Il faut entendre dire la même scène à Mlle Brohan. […] Elle empêche qu’on entende un seul mot du discours de M. 

48. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. » pp. 357-396

Harpagon entend l’amour de ses louis d’or ; & après un quiproquo très long, Harpagon, déja trop malheureux par la perte de son trésor, apprend encore que sa fille a été subornée. […] Ai-je bien entendu ? […] n’entends-je pas ma perte ! […] Quel bruit viens-je d’entendre ? […] On l’entend même continuellement appeller à son secours les Dieux & les hommes ; crier qu’on l’abîme, qu’on le perd, qu’on renverse sa maison de fond en comble : & cela, pourquoi ?

49. (1775) Anecdotes dramatiques [extraits sur Molière]

Le Précepteur eut beau protester qu’il n’y entendait point malice ; cette Scène se répandit dans toute la Ville ; il parvint à Ninon* qui en rit longtemps. […] Tome II, p. 231125 Despréaux* distinguait ordinairement deux sortes de Galimatias : le Galimatias simple et le Galimatias double il appelait Galimatias simple celui où l’Auteur entendait ce qu’il voulait dire, mais où les autres n’entendaient rien : et le Galimatias double, celui où l’Auteur ne s’entendait pas plus lui-même, qu’il n’était entendu des lecteurs. […] Molière, après les avoir lus, lui dit qu’il ne les entendait pas non plus ; mais attendez, dit-il à Baron*, M. […] Corneille, après les avoir examinés quelques temps, dit : « Je ne les entends pas trop bien non plus ; mais récitez-les toujours ; tel qui ne les entendra pas, les admirera ». […] Son thème favori, la répétition théâtrale, fait entendre la voix de l’auteur, comme dans son roman, Tom Jones.

50. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXI. De la Catastrophe ou du Dénouement. » pp. 503-516

J’ai entendu défendre ces dénouements avec le plus grand succès, & cela par des raisonnements pitoyables. […] Cela s’entend. […] avez-vous entendu ? […] J’ai tout entendu.

51. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Des Pieces à scenes détachées, dans lesquelles une Divinité préside. » pp. 61-74

Sire, je sais, dit-il, la langue des oiseaux,  Rossignols, fauvettes, moineaux ;  J’entends clairement leur langage : Un habile Dervis, cabaliste & demi,  Honnête homme & fort mon ami,  M’a procuré cet avantage. […] Sire, Je ne redirai point ce que ces insolents Sur votre Majesté viennent de faire entendre. […] Le spectateur pour toi sera si débonnaire, Que du froid complaisant 13 respectant la fadeur,  Il entendra la piece entiere  Sans exciter nulle rumeur,  Et qu’il prendra son caractere. […] J’ai souvent entendu donner le titre de comédie allégorique à celles dans lesquelles une Divinité préside.

52. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXVII. Du titre des Pieces à caractere. » pp. 417-432

Comme Eraste n’entend pas cette langue, il la donne à lire au prétendu maître, qui l’entend aussi peu qu’Eraste, & qui, par conséquent, est très embarrassé. […] Il pourroit vous entendre. […]  Je voudrois bien entendre ce morceau Que tout-à-l’heure...

53. (1802) Études sur Molière pp. -355

Molière, qui n’entendait rien au jargon de la chasse, pria un chasseur de lui indiquer les termes qu’il devait employer. […] c’était l’auteur d’une comédie en cinq actes ; il me prie d’entendre sa pièce, et de lui en dire franchement mon avis. […] du triomphe qu’elle remporte sur son incrédulité ; pour lui dire, vous l’entendez, votre homme débute par demander des faveurs. […] Il nous suffit, pour la décence, d’entendre Angélique dire que, « pour punir son mari de ne lui avoir pas demandé son aveu avant de l’épouser, elle veut borner sa vengeance au plaisir de voir le beau monde et de s’entendre dire des douceurs ». […] Nous avons entendu Armande dire à Clitandre : Eh !

54. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VII. » pp. 125-143

que je meure si j’entends rien aux affaires : d’ailleurs, je suis pressé d’arriver où vous savez. — Je ne sais trop ce que je dois faire, vous laisser, ou mon procès. — C’est votre procès qu’il faut suivre. — Non, je vais avec vous. […] Je lui fais signe de la tête, des yeux ; il feint de ne pas m’entendre : le cruel ! […] Lors, sans cajolerie : Monsieur, je ne m’entends à la chicanerie, Ce lui dis-je, feignant l’avoir vu de travers. […] Je le remerciois doucement de la tête, Minutant à tous coups quelque retraite honnête : Mais lui, pour le quitter me voyant ébranlé : Sortons, ce m’a-t-il dit, le monde est écoulé : Et sortis de ce lieu, me la donnant plus seche ; Marquis, allons au cours faire voir ma caleche : Elle est bien entendue, & plus d’un Duc & Pair En fait à mon faiseur faire une du même air. […] Moliere, qui n’entendoit rien au jargon de la chasse, pria le Comte de Soyecourt lui-même de lui indiquer les termes dont il devoit se servir.

55. (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567

Enfin, le progrès des idées et le respect dû aux chefs-d’œuvre aidant, elle vient de reparaître sur le théâtre, cette courte et belle scène que n’aurait pas désavouée Shakespeare ; nous l’avons vue enfin et entendue tout entière, telle qu’elle a jailli de l’âme et du cerveau de son auteur, telle que bien peu même des contemporains de Molière ont pu l’entendre et l’admirer ; et, pour comble de bonheur, elle a été interprétée d’une manière sublime par Ligier, qui, avec quatre ou cinq paroles sorties du cœur, sans cris, sans gestes, a ému profondément toute la salle. […] Enfin comment faut-il entendre ces mots un peu obscurs : « On fut blessé ?  […] Au premier plan, un riche et insolent libertin qui veut se donner, pour son argent, le passe-temps d’entendre un pauvre homme blasphémer ; d’une autre part, un valet intéressé qui engage l’homme en guenilles à gagner, à si bon marché, un beau louis d’or : « Va, va, jure un peu ; » puis un honnête mendiant qui, ayant au cœur la crainte de Dieu et le sentiment de sa dignité qu’on insulte, répond, sans déclamation, sans hésitation, simplement, fermement : « Non, monsieur, j’aime mieux mourir de faim. » Que fait alors le libertin ? […] Il n’a dit incidemment un mot de cette pièce qu’à l’occasion de nos imitations du théâtre de la Péninsule, et remarque seulement qu’à la façon dont Molière a traduit le titre de la pièce de Tirso, on peut juger qu’il n’entendait guère l’espagnol.

56. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE II. » pp. 20-52

Diane & Colombine veulent leur parler : ils refusent de les entendre, & sortent. […] Mais personne après moi, quoi qu’on vous fasse entendre. […] Homme, ou démon, veux-tu m’entendre sans conteste ? […] Et dit là-dessus doctement Un mot que vous serez bien aise assurément D’entendre. […] D’entendre.

57. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. M. ROCHON DE CHABANNES. » pp. 381-412

Il n’entend pas raison, entre nous, sur ce point. […] Ils se mettent à table : Lindor s’émancipe, Marton lui donne un verre d’eau, quand on entend M.  […] J’entendis bien que pour le rendre sage il falloit cesser de l’être moi-même. […] elle est avec son mari ; ils sont le mieux du monde ensemble ; je crois même, Dieu me pardonne, avoir entendu tantôt qu’ils se disoient des choses tendres. […] On auroit mis là autrefois du sentiment, le cri de la douleur, du désespoir : mais nous nous y entendons bien mieux aujourd’hui ; une déclamation, un coup d’œil philosophique, voilà tout ce qu’il faut.

58. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288

J’ai souvent entendu raisonner quelques-uns de nos jeunes Auteurs sur la division des actes, sur ceux auxquels il faut donner la préférence, & dans lesquels il faut jetter un plus grand nombre de beautés. […] J’ai encore entendu faire cette question : Comment peut-on connoître qu’un acte est fini ? & j’ai encore entendu répondre fort savamment, d’après le célebre Donnat, que c’est lorsque le théâtre reste sans acteurs. […] Mes yeux ont fort parlé : mais qui me peut apprendre Si leur langage enfin a pu se faire entendre ?

59. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. Baron, imitateur, comparé à Moliere, à Cicognini, à Térence, &c. » pp. 219-261

Lorsque je vous entends, Madame, & que je vois... […] J’étois dans cet endroit, j’ai fort bien entendu : C’est de ce cabinet que mes yeux ont tout vu. […] Et moi, si je t’entends, je ne manquerai pas, Du bâton que voici, de te casser le bras. […] Simon est avec Dave ; il entend Lesbia, sage-femme, & Mysis qui s’entretiennent de Pamphile : il veut, disent-elles, faire élever l’enfant dont va bientôt accoucher Glycerion. […] Dave est désespéré : son embarras croît lorsqu’on entend l’Andrienne qui, dans les douleurs de l’enfantement, appelle Lucine à son secours.

60. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

Sganarelle, inquiet, soupçonneux et toujours aux aguets dans sa maison, a l’habitude de s’écrier au moindre bruit qu’il entend à sa porte : « Qui va là!  […] Mais quand j’entends les critiques me parler de ces comédies comme utiles et instructives, j’ai bien le droit de demander : utiles à quoi ? […] Nous y voyons d’abord Toinette froisser son maître par les remontrances qu’elle lui fait entendre sur ses manies ridicules. […] La manière dont Molière expose l’envahissement de Orgon par la passion ridicule que celui-ci éprouve pour Tartuffe, passion qui a tous les caractères du fanatisme, démontre que cet envahissement peut être complet au point d’empêcher le passionné d’entendre ce que dit son interlocuteur ; ou encore, de n’entendre des paroles de celui-ci que celles qui peuvent avoir du rapport avec l’objet qui le préoccupe si vivement. […] Dans une discussion avec maître Jacques, Valère parle très poliment à celui-ci, espérant le calmer par ce moyen et lui faire entendre raison.

61. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

On ne fit entendre aucun chant funèbre. […] À l’entendre, tout est définitif, irrévocable. […] Ce mot, il ne l’entend plus dans le sens restreint d’autrefois. […] Il entendait l’hébreu et le syriaque Il pouvait réciter par cœur Homère et Platon. […] Il entendait l’hébreu et le syriaque Il pouvait réciter par cœur Homère et Platon.

62. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377

Il ne seroit pas à propos qu’on entendît ce que vous venez de dire ici de lui. […] Entends-tu au moins ? […] Je n’entends pas. […] J’ai entendu disputer très souvent sur la différence qu’il y a entre un homme de Cour, & un homme de la Cour. […] J’entends la plupart de mes Lecteurs s’écrier « que ce que je dis pour persuader que le Défiant est très difficile à traiter, prouve tout le contraire, puisqu’on peut l’associer à une infinité de caracteres qui le rendront plus théâtral en redoublant ses forces ».

63. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132

Ma femme, ma femme, j’entends des voleurs qui ouvrent notre porte. Ne les entends-tu pas ? […] Le Capitaine l’entend ; il demande la permission de voir Thaïs de temps en temps. […] Je te disois hier que ton maître te laisseroit seul au logis : il faudra qu’à son retour tu lui fasses entendre par signes quels gens l’auront demandé : comprends-tu ? […] Quand un homme de robe, un de nos Sénateurs, par exemple, aura été au logis, comment le lui feras-tu entendre ?

64. (1873) Le théâtre-femme : causerie à propos de L’École des femmes (Théâtre de la Gaîté, 26 janvier 1873) pp. 1-38

Mais figurez-vous ce titre si plein de promesses, ayant échappé à Molière par hasard et tombant tout vierge entre les mains d’un de nos auteurs dramatiques actuels : je ne parle pas, bien entendu, du premier venu, mais d’un fort, d’un très fort, du plus fort, si vous voulez, de celui qui soutient le plus terriblement les thèses les plus formidables... […] J’aime mieux répondre à une question que je crois lire sur beaucoup de lèvres : vous avez envie de savoir au juste ce que c’est que la Thèse, ou, du moins, ce que, de vous à moi, nous devons entendre ici par ce mot. […] Nous allons nous entendre. […] Vous allez entendre ce singulier chef-d’œuvre marqué au coin d’une simplicité si excessive vous allez entrer, dans cette intrigue qui vit toute seule, dans cette action où certes l’intérêt ne languit jamais, mais où vous chercheriez en vain l’ombre de ce qu’on appelle une péripétie. […] On peut rougir en écoutant la Thèse, un peu, derrière l’éventail, d’autant que cela n’empêche ni d’entendre ni de voir ; mais il faut regarder la comédie bien en face, et affirmer le droit que vous avez d’admirer Molière sans rougir !

65. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Entendez-vous cela, P.  […] Mais que cependant j’aurais bien voulu entendre le R. […] Entendez-vous ces frémissements de bien-être et de joie ? […] Entendez-vous Molière faisant l’histoire du franc scélérat qui l’opprime ? […] N’entendez-vous pas cette voix douce et sonore à la fois ?

66. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. D’Ancourt imitateur, comparé à Moliere, la Fontaine, Saint-Yon, le Sage, Montfleury, &c. » pp. 133-184

Elle entend frapper à la cloison qui sépare la maison de son amant & la sienne. […] Isabelle se fait entendre à travers la cloison, & dit à son amie que son frere meurt de désespoir si elle ne lui accorde pas un moment d’entretien. […] Elle entend du bruit, se retire dans sa chambre, & cede la scene à Mogicon, qui, comme domestique de Don Juan, est resté dans la maison. […] Prenez ma jupe, & contrefaites-vous : Vous entendrez son insolence extrême ; Lors d’un bâton donnez-lui tant de coups... […] Et nous irons tout de ce pas, Lisette & moi, nous cacher derriere la palissade, pour entendre la conversation, & savoir ce que nous devons croire.

67. (1884) Tartuffe pp. 2-78

Il doit faire rire, j’en suis convaincu, rire de lui, vous m’entendez bien. […] Ils fermaient quinze jours à la Passion, pour suivre assidûment les sermons et entendre Bourdaloue. […] Il s’est entendu avec le ciel pour s’en passer l’usage ; ils ont fait un accommodement. […] Poursuivons : Damis a entendu : et — que cela est bien jeune homme ! […] Et par excessifs, j’entends les dévots, non pas les faux, les vrais aussi.

68. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Bien entendu, je parle dans l’hypothèse où nos critiques ne seraient pas poètes, c’est-à-dire créateurs. […] Plusieurs Allemands disent qu’il n’y a point de poésie quand la réalité est peinte telle qu’elle est, quand la raison gouverne et tempère l’imagination, quand des médecins, des avocats ou des professeurs de mathématiques ne font pas au poète l’honneur de ne l’entendre point. […] Aujourd’hui elle admire, elle aime les objets de ses colères d’autrefois, et, avec la même prétention absolue, elle entend que l’humanité entière partage son culte pour eux309. […] Je voudrais que Socrate l’entendit. […] Uranie va rester jusqu’à la fin de ce chapitre la personnification de la critique telle que l’entend la présente école.

69. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre V. Comment finissent les comédiennes » pp. 216-393

Elle fit entendre de nouveau son… quos ego ! […] On entre, on se précipite, on se foule, on regarde, la toile se lève… Entendez-vous ces éclats de rire ? […] De celui-là, non plus, on n’entendait guère parler. […] Avez-vous entendu raconter l’histoire de madame Célimène ? […] Dans cette misère si tranquille, on n’entendait pas un seul bruit, rien qui ressemblât à la vie, à l’espoir.

70. (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314

Le petit homme, qui ne savait auquel entendre pour recevoir les caresses qu’on lui faisait, promit à cette Comédienne qu’il irait chez elle. […] Chapelle fatigué d’entendre toujours ce fanfaron parler sur ce ton-là, se lève, et s’approchant de Mr de… ―  Eh ! […] Mais pour peu que l’on fit attention à la délicatesse avec laquelle il entrait dans un caractère, et il exprimait un sentiment, on convenait qu’il entendait parfaitement l’art de la déclamation. […] Molière qui en parlait avec plaisir, en commença l’histoire ; mais Baron rebuté de l’entendre, alla chercher à s’amuser ailleurs. […] Une autre femme qui était à sa fenêtre et qui l’entendit, s’écria : Comment malheureuse !

71. (1852) Légendes françaises : Molière pp. 6-180

C’était une femme de beaucoup d’esprit, vive, active, entendue à tout, mais qui n’avait pas les grâces naïves qu’il eût fallu pour charmer Molière. […] Scarron, l’écrivain comique à la mode, dut voir Molière, en entendre beaucoup parler tout au moins. […] « Il était excellent comédien, vaillant, honnête homme, entendu... fort amoureux. […] sont bien en état de l’entendre ! […] Il fallait l’entendre au théâtre, avec Lagrange, dans la scène chantée du Bourgeois-Gentilhomme !

72. (1884) Molière et les Allemands pp. 3-12

Enganar, enganhar, esgannar, sgannar 5 comme je l’avais assez donné à entendre dans mon article, existaient en languedocien ; et c’est pourquoi, encore une fois, Molière n’avait pas à emprunter à l’Italie une étymologie dont il était dispensé par le milieu même où il vivait et écrivait. […] Ce n’est pas à cette conclusion que j’entends en venir. […] bien non, je n’y entends rien !

73. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVIII. Des Pieces intriguées par des noms. » pp. 204-215

Arlequin demande au premier comment il s’appelle ; son soldat lui répond Parla : Arlequin croit qu’il n’entend pas bien du côté où il est, & passe de l’autre : il interroge de nouveau, on lui répond Parla ; il repasse de l’autre côté, & après bien des lazzis, il découvre que le nom de guerre de son drôle est Parla. […] Que signifieroit-il que ce qu’on entend bien ? […] Cela n’est point obscur, & chacun l’entend bien : Quand on laisse tout faire, on ne réserve rien.

74. (1816) Molière et les deux Thalies, dialogue en vers pp. 3-13

Je veux être pendu, si j’entends ce jargon ! […] Qu’entendez-vous, s’il vous plaît, par l’ennui ? […] Mais j’entends ce bon ton… là… ce ton d’aujourd’hui, Qui n’aime que le faux, du moins je le soupçonne : L’ennui, c’est… Marivaux ou Dorat en personne ; M’y voilà !

75. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Introduction » pp. 3-17

Et puis, il y a tel dogme, tel jugement dont elle ne doute pas plus que de deux et deux font quatre, d’un côté des Alpes, des Pyrénées et du Rhin, bien entendu ; car, de l’autre côté, elle ne doute pas davantage du dogme et du jugement contraires : mais qu’importe aux Français que les étrangers soient absurdes, et qu’importe aux Allemands, aux Espagnols, que les Français le soient ? […] Mais nous exagérons, il y a des théories littéraires, universelles et incontestables : Si nous recevons jamais du Kamtschatka ou des îles Orcades cette Poétique qu’attendait Voltaire, il y a à parier que nous nous entendrons avec son auteur sur les points suivants et sur quelques autres : les épigrammes doivent être courtes — la musique religieuse doit être grave — le dénouement d’une tragédie ne doit pas faire rire — celui d’une comédie ne doit pas faire trembler. […] Mais vous ne vous entendez pas à fonder.

76. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. » pp. 5-19

En effet, Turqueta sort un instant ; l’amant enchanté fait tant de bruit, qu’Arlequin l’entend & ordonne à son esclave de rentrer. […] Mascarille lui a promis de rompre l’hymen projetté : elle l’entend cependant prendre des mesures pour le faire réussir : elle est au désespoir. […] Je viens de tout entendre, & vois ton artifice : A moins que de cela, l’eussé-je soupçonné ? […] Ce filou voyant qu’il n’avoit fait qu’une partie de ce qu’il desiroit, résolut de faire à Chartres la même fourbe à Philippe d’Estampes, & lui faire entendre que son frere Charles étoit mort à Paris, pour être reçu de même dans sa maison, & attraper quelque orfévrerie.

77. (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466

On acquerra ainsi le brevet d’amateur de raretés ; d’ailleurs, en s’accordant le superflu, on donnera élégamment à entendre qu’on ne manque pas du nécessaire. […] J’entends bien que, plus ces cadres seront nombreux, mieux les plaisirs du public seront assurés et la gloire de Molière entretenue. […] Encore moins, en fait de tambours, avons-nous chance d’entendre, à la sortie, ceux des mousquetaires, et de voir Sa Majesté, à la lueur des fusées et des torches, prendre sous la fouillée le chemin de Fontainebleau. […] On a écouté ce morceau avec un respect à peine tiède ; on entendra presque tout, si vraiment ce tout est repris, avec une glaciale indifférence.

78. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Pour avoir une idée juste de madame de Maintenon, j’ai commencé par mettre en oubli tout ce que j’avais lu ou entendu sur son compte, les histoires de La Beaumelle, de Laus de Boissy, de madame de Genlis, de madame Suard, d’Auger, de Voltaire même, et jusqu’à la biographie écrite par le biographe le plus exact que je connaisse, M.  […] Il me paraît présumable qu’elle ne les avait pas entendues sans émotion ; déjà la vue du roi l’avait frappée et peut-être disposée à un sentiment profond. […] Le roi, qui avait entendu d’Aubigné, dit : Vous n’entendez pas qu’il vous dit que je suis un ladre verd ?

79. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. » pp. 294-322

Mais Damis, fils d’Orgon, a tout entendu : il veut absolument saisir cette occasion pour détromper son pere. […] Arlequin, alarmé par les cris qu’il entend, revient sur la scene. […] « Je suis le méchant, disoit-il à ceux qui le voulurent entendre : je suis le pécheur, je suis celui qui n’ai jamais rien fait d’agréable aux yeux de Dieu. […] Ce que je viens d’entendre, ô Ciel ! […] Valere & Mariane rompent pour un mot mal entendu.

80. (1821) Notices des œuvres de Molière (VI) : Le Tartuffe ; Amphitryon pp. 191-366

On a vu, dans la relation de ces fêtes connues sous le nom de Plaisirs de l’Île enchantée, que le roi, personnellement satisfait des trois actes qu’il venait d’entendre, et persuadé des bonnes intentions de l’auteur, n’en avait pas moins cru devoir défendre la représentation publique d’une comédie qui, quoique dirigée contre la seule hypocrisie, pouvait être d’une fâcheuse conséquence pour la véritable dévotion. […] Le comique du sujet est fondé sur les méprises innocentes qu’une femme peut faire lorsqu’il se présente à elle un homme en tout semblable à son mari, et sur les douloureuses surprises que ce mari doit éprouver quand il s’entend raconter les caresses qu’un autre a reçues d’elle en son absence, mais pour son compte. […] Cléanthis, à chaque réponse qu’elle fait aux questions de Sosie, le ravit d’aise, et n’entend rien à cette joie qui lui paraît un nouvel outrage. […] Débaucher une femme, et coucher avec elle, Chez ce galant bigot, c’est une bagatelle ; À l’entendre, le ciel permet tous les plaisirs ; Il en sait disposer au gré de ses désirs, Et, quoi qu’il puisse faire, il se le rend traitable. […] Voltaire a dit, et l’on a souvent répété d’après lui, que madame Dacier avait fait une dissertation pour prouver que l’Amphitryon de Plaute était fort au-dessus de celui de Molière, mais qu’ayant entendu dire que Molière voulait faire une comédie des Femmes savantes, elle supprima sa dissertation.

81. (1882) M. Eugène Sauzay et Molière (Revue des deux mondes) pp. 207-209

Personne plus que cet homme d’esprit, le plus aimable et le plus abominable des directeurs, ne s’entendait à éconduire un solliciteur. « Je vous conseille, monsieur, répondait-il un jour à Maillart, d’aller, en sortant d’ici, vous jeter par la fenêtre d’un cinquième étage, vous et votre partition. Si vous ne vous tuez pas du coup, vous passerez indubitablement pour un phénomène ; les journaux et le public s’occuperont de vous et à ce titre moi je vous jouerai, mais comme phénomène, entendons-nous bien, et jamais comme prix de Rome ! 

82. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Il respecte la mort, sans la craindre ; vous allez entendre, tout à l’heure, comme il va pleurer Ophélia. […] À représenter cette œuvre, et à l’entendre, les spectateurs se trouvaient aussi désappointés que les comédiens eux-mêmes. […] Vous lui parlez un langage qu’elle n’entend pas, vous lui faites des menaces qu’elle ne saurait comprendre ! […] L’auteur n’entend guère plus les passions qu’il ne sait l’histoire, et il se perd lui-même dans un chaos d’événements. […] Le roi s’en va en disant : — « Je ne veux pas t’entendre, — Ne me touche pas !

83. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. » pp. 426-435

Nous avons ici Lope Tocho, fils de Jean Tocho, qui est un bon garçon, & que nous connoissons ; je sais qu’il regarde la petite de bon œil ; c’est son vrai fait : elle sera fort bien avec lui, qui est son égal, & nous les aurons toujours l’un & l’autre devant nous ; au lieu que nous ne verrons ni notre gendre ni elle si vous l’allez marier à la Cour & dans vos grands Palais, où personne ne l’entendra, ni elle n’entendra rien elle-même. […] Viens ici, ignorante & étourdie ; je te puis bien appeller ainsi, puisque tu n’entends point raison, & que tu fuis ton bonheur.

84. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IX. De l’Adultère et des Amours faciles. » pp. 166-192

Mais ces charmes mêmes de la poésie et de la musique prennent les cœurs malgré eux : on ne peut pas entendre cela froidement, comme une simple dissertation mythologique. […] Et quand on entend bergers et bergères, imités dans leurs danses luxurieuses par « trois petites Dryades et trois petits Faunes, » s’écrier ensemble : Jouissons, jouissons des plaisirs innocents Dont les feux de l’Amour savent charmer nos sens 644, n’est-il pas tout naturel qu’en sortant du spectacle on aille faire comme eux645 ? […] S’il y a un moyen terrible de démoraliser, c’est d’accoutumer doucement l’âme, par le charme, amollissant de la musique et des vers, à entendre, à goûter, à aimer ce qui la corrompt. […] III, La Pudeur au XVIe siècle : « Chaque siècle a son degré de décence… ; parmi les mœurs du temps, le mot crû n’était que le mot naturel ; les femmes l’entendaient à table tous les jours, et orné des plus beaux commentaires, etc.  […]   Satire X, v. 131 :   Par toi-même bientôt conduite à l’opéra,   De quel air penses-tu que ta sainte verra   D’un spectacle enchanteur la pompe harmonieuse,   Ces danses, ces héros à voix luxurieuse,   Entendra ces discours sur l’amour seul roulans,   Ces doucereux Renauds, ces insensés Rolands ;   Saura d’eux, qu’à l’amour, comme au seul dieu suprême,   On doit immoler tout, jusqu’à la vertu même ;   Qu’on ne sauroit trop tôt se laisser enflammer ;   Qu’on n’a reçu du ciel un cœur que pour aimer ;   Et tous ces lieux communs de morale lubrique   Que Lulli réchauffa des sons de sa musique ?

85. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre premier. — Une leçon sur la comédie. Essai d’un élève de William Schlegel » pp. 25-96

Mais, en sortant du temple, il aperçoit un esclave qui en sort aussi, et il entend chanter un corbeau à gauche. […] Il croit entendre l’aveu du vol delà marmite. […] car s’il oubliait un instant qu’elle est là, on entendrait sa voix importune s’élever dans la salle du festin. […] Par là, je n’entends pas la sensualité seulement, mais aussi l’égoïsme. […] xxxi) parle avec enthousiasme d’une leçon de William Schlegel qu’elle a entendue à Vienne.

86. (1850) Histoire de la littérature française. Tome IV, livre III, chapitre IX pp. 76-132

Ils ne se doutaient pas, et je l’entends des plus habiles, que la comédie fût autour d’eux, à leur main, en eux. […] Il ne lui reste qu’à l’entendre de la jolie bouche d’Isabelle. […] On voulait entendre ces accents de la comédie dont parle Horace, et qui l’élèvent jusqu’à la tragédie sans l’y confondre17. […] La prude Arsinoé, qui a voulu brouiller ses amants pour pêcher un mari en eau trouble, reste prude, avec le dépit de se l’entendre dire. […] Le plus grand nombre est indirect : ce sont des confidences du cœur humain dont ses devanciers n’ont entendu que la moitié, et qu’il complète.

87. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XVI. De l’Entr’acte. » pp. 289-308

Un peintre habile offre aux yeux le beau côté de son modele & les traits qu’il croit le plus propres à frapper les connoisseurs, à parer l’ordonnance de son tableau, à en caractériser chaque partie & l’ensemble : un Auteur ingénieux met en action ce qu’il croit plus digne d’être offert aux yeux du spectateur, de captiver plus agréablement son imagination, de concourir à la beauté de ses scenes, de sa piece, & jette dans les entr’actes les redites qui seroient ennuyeuses à entendre, & les actions qui ne seroient pas agréables à voir ; par conséquent on ne sauroit trop louer la prudence des poëtes qui placent derriere la toile les déclarations amoureuses, quand elles doivent être fades, les collations, les donations, & mille autres ressorts très nécessaires à la comédie, mais très ennuyeux à voir. […] Le Lord, alarmé d’entendre par-tout parler de son mariage, qui doit se faire le lendemain, vient ordonner à Drink d’écarter tous ceux qui pourroient en instruire la famille d’Eugénie, sur-tout le Capitaine Cowerly ; c’est précisément lui qui arrive le premier, & qui assure que le fatal mariage se conclut incessamment. […] On entend une sonnette de l’intérieur : il écoute, & indique, par son geste, que c’est Madame Murer qui sonne. […] de Harlai, premier Président & l’un des Administrateurs, lui dit : « D’Ancourt, nous avons des oreilles pour vous entendre, des mains pour recevoir les aumônes que vous faites aux pauvres ; mais nous n’avons pas de langue pour vous répondre ».

88. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353

D’un autre côté Géronte qui n’aime pas le Marquis, quoique celui-ci le flatte sur son opulence, qui déteste ses airs de Cour, qui craint de le voir bientôt mépriser sa fille, & qui ne consent au mariage que par foiblesse pour sa sœur, entend le Marquis disant à Cidalise : Quant au beau-pere, c’est un intendant que je prends, & un intendant d’espece nouvelle... […] N’entendez-vous pas le françois ? […] Donnez ; j’ai tout entendu : j’arrête votre mémoire. […] Madame Béverley entend la voix de son mari : elle sort avec une lanterne, le voit, le console : les ouvrages qu’elle faisoit jadis pour s’amuser, serviront, dit-elle, à faire vivre ce qu’elle aime.

89. (1892) Vie de J.-B. P. Molière : Histoire de son théâtre et de sa troupe pp. 2-405

Jamais on ne l’entend citer que sa richesse. […] D’ailleurs, il entendait être maître de ses finances, et ne pas supporter la tutelle des surintendants. […] Cela, bien entendu, est ridicule et n’a aucun sens historique. […] Déjà plus d’une fois Molière avait entendu des murmures s’élever contre lui au nom de la religion.  […] Depuis lors, il avait entendu plus d’une fois murmurer contre lui la dévotion intolérante.

90. (1725) Vie de l’auteur (Les Œuvres de Monsieur de Molière) [graphies originales] pp. 8-116

Le petit homme, qui ne savoit auquel entendre pour recevoir les caresses qu’on lui faisoit, promit à cette Comedienne qu’il iroit chez elle. […] Chapelle fatigué d’entendre toûjours ce fanfaron parler sur ce ton-là, se leve, & s’approchant de M. de.... […] Je lui en avois autrefois entendu lire trois Actes chez M. de Mommor, où se trouverent aussi M. […] Moliere, qui en parloit avec plaisir, en commença l’histoire ; mais Baron rebuté de l’entendre, alla chercher à s’amuser ailleurs. […] Une autre femme, qui étoit à sa fenêtre & qui l’entendit, s’écria : Comment malheureuse !

91. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

Ici le sens est interrompu, les interlocuteurs ne se répondent pas ; ils cessent de s’entendre. […] Il s’agit d’entendre le texte de l’auteur, de donner un sens à certains vers. […] Une autre femme qui était à sa fenêtre et qui l’entendit, s’écria : « Comment, malheureuse ! […] Il annonçait de bonne grâce, parlait facilement, et ses petits discours faisaient toujours plaisir à entendre. […] Le morceau suivant atteint mon but, et Boileau lui-même n’aurait pu l’entendre sans réformer son jugement.

92. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Par tout ce qu’ils appelaient délicatesse, sentiment et finesse d’expression, ils étaient enfin parvenus à n’être plus entendus et à ne s’entendre pas eux-mêmes. […] Un autre, plus désireux de reposer que de l’entendre, lui dit : Eh ! […] Ils entendaient trop bien leurs intérêts pour avouer que le morceau qui les concernait attirât à la pièce la recrudescence de leur fureur. […] le parterre entendra ce qu’un acteur n’entend pas, quoiqu’il soit à côté de celui qui parle !  […] Molière, après les avoir lus, dit qu’il ne les entendait pas non plus, “Mais attendez, dit-il à Baron, M. 

93. (1856) Molière à la Comédie-Française (Revue des deux mondes) pp. 899-914

Molière à la Comédie-Française Depuis plus de vingt ans, j’entends dire que les comédiens du Théâtre-Français possèdent la tradition, qu’ils ne se trompent point sur le sens des rôles de l’ancien répertoire. […] Il y a des moments où sa voix ne s’entend plus ; l’oreille la plus attentive ne saisit qu’à peine un son qui semble être perdu dans le lointain. […] Sans les révélations de Damis, elle n’imaginerait pas de cacher Orgon, et de l’obliger à entendre de ses oreilles l’aveu d’une passion coupable. […] Pour une tâche aussi délicate, ce n’est pas trop demander J’ai connu de vieux comédiens, intelligents d’ailleurs, souvent applaudis à bon droit, qui n’entendaient pas de cette oreille. […] On n’entendrait de tous côtés que des pensées discordantes.

94. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXII. Des Pieces à caractere. » pp. 253-258

Graces à une lumiere qui s’éteint, la gouvernante fait la conversation avec le valet qu’elle prend pour le maître : le Jaloux fait sentinelle à leur porte, & croit être bien sûr de son fait, parcequ’il entend la voix d’un homme qu’il prend toujours pour Don Juan ; mais celui-ci profite de ce temps-là pour enlever sa maîtresse. […] Qu’entend-on par Comédie ancienne ?

95. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

C’était beaucoup d’avoir pu tenter cet essai hardi sous les yeux de Louis XIV ; lui avoir fait entendre une première ébauche du Tartuffe était déjà un premier succès : l’auteur plaçait en quelque sorte l’ouvrage sous la protection du roi ; le fait seul de sa représentation à Versailles devenait une sauvegarde. […] Mais s’il lui restait encore quelque ombre de pudeur, ne lui serait-il pas fâcheux d’être en butte à tous les gens de bien, de passer pour un libertin dans l’esprit de tous les prédicateurs, et d’entendre toutes les langues que le saint Esprit anime condamner publiquement son blasphème ? […] De même qu’un homme qui se noie se prend à tout, il ne se soucie pas de mettre en compromis l’honneur de l’église pour se sauver, et il semble, à l’entendre, qu’il ait un bref particulier du pape pour jouer des pièces ridicules, et que monsieur le légat ne soit venu en France que pour leur donner « son approbation ». […] Ce ne sont point ses insinuations qui décident Orgon à déshériter son fils ; il est bien plus habile : c’est en feignant de l’excuser, c’est en demandant grâce pour lui qu’il enflamme de plus en plus le courroux de son père ; et quand celui-ci le chasse, l’accable de sa malédiction, Tartuffe est au comblé de ses vœux, parce qu’il espère être à jamais délivré d’un témoin qui a tout entendu, et qui peut toujours devenir un accusateur. […] Qui n’est involontairement frappé de cette conformité de langage avec celui de tant d’hypocrites de royalisme que nous avons entendus ériger l’ingratitude en devoir et la délation en vertu ?

96. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. » pp. 201-217

Lassé de l’opiniâtreté de cet homme, je lui dis : Maître Savate, vous êtes un impertinent, entendez-vous ; il me répondit que j’étois un sot : je lui répliquai qu’il étoit un coquin ; il me riposta que j’étois un frippon. […] Le plaisant de cette scene est d’entendre Arlequin prendre alternativement le ton du Cordonnier & le sien dans la dispute dont il rend compte ; de le voir peindre la forme qui l’atteint, s’envelopper la tête d’un linge, & feindre des douleurs graduées : mais du moment qu’il est question de la matiere, il ne peut que devenir fastidieux. […] ) C’est un miroir qui nous représente naïvement les secrets les plus arcanes de nos individus ; & puisque vous avez la faculté de ratiociner & de parler tout ensemble, à quoi tient-il que vous ne vous serviez de la parole pour me faire entendre votre pensée ?

97. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXI » pp. 338-354

« On me renvoya le soir pour me faire entendre raison »(pour me détourner du dessein de me retirer). « Il me parut qu’il entendait les miennes. »Comment un ministre courtisan n’aurait-il pas entendu les raisons d’une femme qu’il savait ne pas déplaire au roi ? 

98. (1844) La fontaine Molière (La Revue indépendante) pp. 250-258

Les anciens, nos maîtres en fait d’art et d’apothéoses, l’entendaient ainsi. […] La fontaine Grenelle est encore ici mieux entendue. […] Quant à l’exécution de la statue en elle-même, elle nous a paru soignée et consciencieuse ; l’idée du statuaire acceptée, sa ligure est bien assise et bien composée, ses draperies sont bonnes et bien entendues, et M.

99. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVI » pp. 413-441

Après avoir entendu que Néron excellait dans la danse, Excellait à conduire un char dans la carrière, À se donner lui-même en spectacle aux Romains, il cessa de danser dans les ballets de sa cour, et fit Racine gentilhomme de sa chambre. […] On écoula la Poétique de Despréaux, qui est un chef-d’œuvre. » Elle l’avait déjà entendue une fois chez le cardinal de Retz en 1673. Elle l’entend une troisième fois chez M. de Pomponne. […] On voit dans une lettre de madame de Sévigné du 9 mars 1672, à sa fille, au sujet de cette pièce des Femmes savantes, qu’on nous assure avoir été faite jour lui donner une petite correction, ainsi qu’à madame de La Fayette, qu’elle avait ménagé au cardinal de Retz, retenu chez lui par la goutte, le plaisir d’en entendre la lecture de la bouche de Molière.

100. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Je crois qu’il faut l’entendre dans le sens de médecin improvisé. […] Mais il le veut, et l’entend bien ainsi, très nettement. […] A la place de tous les genres d’imagination, ce qu’il recommande à satiété, c’est le naturel » Qu’entend-il par naturel ? […] La coquette par vanité ne comprend rien à la coquette par méchanceté et la contemple avec stupeur et est indignée quand elle s’entend appeler du même nom qu’elle. […] Il faut que cela soit connu, dit son petit beau-fils qui a tout entendu. — Mais non !

101. (1746) Notices des pièces de Molière (1661-1665) [Histoire du théâtre français, tome IX] pp. -369

Deux scènes après, lorsqu’elle a résolu de tenter tous les moyens pour obliger le prince à l’aimer, elle s’abandonne entièrement à la discrétion de ce valet et lui donne sa confiance, uniquement fondée sur ce qu’elle lui a entendu dire qu’il est familier avec le prince. […] Il vaut donc mieux suspendre l’action pour un moment, que de la ralentir par une observation mal entendue des règles ; et les moins intelligents sentiront les motifs qui ont déterminé Molière à en user de la sorte, et le mérite qu’il a eu dans une pareille conduite. Pour ceux qui entendent l’espagnol, ils connaîtront aisément avec quel art il a rendu sublimes dans ces deux scènes les beautés manquées dans l’original. […] Sganarelle qui remarque leurs gestes, mais qui est trop loin d’eux pour entendre leurs discours, paraît charmé du changement qu’il aperçoit dans la mélancolie de Lucinde. […] [Note marginale] On n’entend point ce que veut dire ce vers.

102. (1861) Molière (Corneille, Racine et Molière) pp. 309-514

Ainsi Molière entend régler son style sur sa pensée, et sa pensée sur le goût public. […] C’était bon du temps de Racine et de Boileau, gens de mérite, sans doute, mais qui n’entendaient rien à l’esthétique. […] Mais les Grecs, ces grands maîtres, ne l’entendaient point ainsi. […] Il est digne d’une civilisation bien entendue de forcer la raillerie et le persifflage à s’attaquer aux choses et non aux hommes. […] De quelle manière entendront-ils leur tâche ?

103. (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -

Ceux-ci, jugeant, d’après les idées de leur siècle, un Athénien de la quatre-vingt-cinquième olympiade, qu’ils entendaient quelquefois trop, et que plus souvent ils n’entendaient pas assez, l’ont méprisé comme un vil bouffon, pour qui ni la vertu, ni le génie n’étaient sacrés, et à qui de temps en temps il échappait quelque heureuse plaisanterie. […] Us n’entendent pas malice à ce qu’ils disent ; c’est de bonne foi qu’ils se fâchent et qu’ils grondent : s’ils sont réjouissants, c’est contre leur gré, ce n’est ni pour leur plaisir, ni pour le nôtre. […] Qu’a donc fait cet ami qu’on renonce, qu’on refuse d’entendre ? […] Il prouva trop bien qu’il l’entendait ainsi.Le jour de la quatrième représentation du Malade imaginaire, il souffrait de la poitrine plus qu’à l’ordinaire. […] Une autre femme, qui était à sa fenêtre et qui l’entendit, s’écria : Comment !

104. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

» Boileau n’entendait pas ce que voulait dire Molière. […] Et qu’on s’étonne de l’entendre appeler (sans y croire même, tant il était bon) l’homme un méchant animal ! […] On devine alors, on sent ou l’on entend dans son rire ou dans sa tristesse passer quelque chose de supérieur, de shakespearien. […] Molière ne dut qu’à la protection de Louis XIV de résister à ses ennemis et de pouvoir faire entendre son Tartuffe. […] Ce B. de Chalussay s’y entend à merveille.

105. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Des Pieces à spectacle. » pp. 30-36

Il est certain que des comédiens étrangers, transportés en France, & devant des personnes qui pour la plupart n’entendent point leur langage, doivent être bien plus amusants avec des pieces remplies de spectacles & embellies de tous les prestiges de la magie, qu’avec les pieces les plus ingénieusement intriguées. […] J’ai entendu dire à l’inimitable Carlin un mot bien précieux, que je rapporterai : c’étoit après la représentation d’une comédie à grand spectacle, dans laquelle il avoit joué le premier rôle.

106. (1856) Les reprises au Théâtre-Français : l’Amphitryon, de Molière (Revue des deux mondes) pp. 456-

Cependant, quand je conteste les allusions personnelles, quand je nie les intentions philosophiques d’Amphitryon, je n’entends pas affirmer par là que Molière, en composant cet ouvrage, n’a tenu compte ni de son temps, ni des épreuves qu’il avait lui-même subies. […] S’ils prennent la peine d’aller entendre Amphitryon, ils comprendront qu’il n’est pas impossible de concilier l’imagination la plus hardie avec le bon sens le plus sévère et le plus clairvoyant.

107. (1900) Molière pp. -283

Deux hommes, anciens élèves de l’École normale, dont l’un fut un éminent professeur, s’étaient entendus pour y établir des conférences régulières. […] Weiss conférencier littéraire et mondain, et l’un des plus originaux, des plus inoubliables, que l’Athénée d’il y a trente ans ait entendus. […] C’est ainsi que l’entend Sganarelle, quand le valet de Dona Elvire vient lui dire : « Est-ce qu’un homme delà qualité de Dom Juan ferait une action si lâche ?  […] Je ne crois pas, bien entendu, que l’émancipation de la famille et des rapports de famille date seulement de Molière ; cela date de bien plus haut chez les peuples d’origine romane. […] Je serais bien embarrassé aujourd’hui de définir au juste ce que j’entends par classique.

108. (1852) Molière, élève de Gassendi (Revue du Lyonnais) pp. 370-382

Que d’autres Pancraces depuis Molière, n’avons-nous pas entendus ! […] Cependant s’il ne tourne pas la vertu en ridicule, il lui oppose souvent, en lui donnant l’avantage, une certaine sagesse où nous reconnaissons, à plus d’un trait, l’esprit de la morale de Gassendi, c’est-à-dire de la morale de la prudence et de l’intérêt bien entendu. […] De là un caractère de Molière en opposition avec le spiritualisme cartésien de la plupart des grands écrivains du siècle de Louis XI v, de là l’origine et l’explication d’un certain nombre de traits comiques répandus dans quelques-unes de ses pièces, de là quelques maximes de sagesse plus en harmonie avec la morale de l’intérêt bien entendu qu’avec celle ’ du devoir.

109. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE V. Des Pieces à scenes détachées. » pp. 45-60

Quelques valets d’Eraste entendent les projets du tuteur, fondent sur lui : leur maître se trouve là très à propos pour sauver les jours de son ennemi, qui, vaincu de son côté par cette action généreuse, lui accorde la main d’Orphise. […] A la suite d’un de ces repas tumultueux où chaque convive se croit obligé de faire preuve d’esprit, où l’on pense comme Scarron que La digestion est meilleure Lorsqu’on dispute un bon quart-d’heure, j’ai entendu critiquer précisément ce que nous venons d’admirer : « Puisque Moliere, disoit-on, a fait rouler son action, son intrigue, son dénouement sur l’amour, il a tort de n’avoir pas filé dans chaque acte une ou deux scenes qui caractérisassent cette passion ». […] Qu’entends-je à ces gens-là dire de notre maître ?

110. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Pieces intriguées par une ressemblance. » pp. 176-191

J’entends dire depuis long-temps qu’il y auroit une façon très simple d’admettre deux personnages tout-à-fait ressemblants dans une piece, sans blesser les yeux du spectateur ; & l’expédient divin qu’on voudroit employer pour cela, seroit de faire représenter les deux rôles par le même acteur. […] Camille, amoureuse d’Arlequin, entend ce que Pantalon dit, & querelle son amant. […] C’est à vous que je parle ; entendez-vous, Philocomasie ?

111. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Pieces intriguées par le hasard. » pp. 223-240

Laura & Célia sa suivante restent sur la scene & se préparent à faire sortir Lisardo lorsqu’elles entendent du bruit. […] On entend du bruit dans la maison ; c’est le vieux Fabio qui a vu Lisardo, qui a cru qu’il venoit pour sa fille, & qui veut le tuer. […] De l’autre côté Laura entendant Dom Félix qui parle à une femme, se persuade qu’il est avec Nice, elle s’approche : Marcella qui l’entend, s’évade.

112. (1663) Nouvelles nouvelles pp. 210-243

[Abrégé de l’abrégé de la vie de Molière] Lorsque Clorante eut cessé de parler, je lui dis que j’avais pris plaisir à l’entendre, et surtout lorsqu’il avait parlé de la Comédie et de l’Auteur qui ne faisait réussir ses Pièces que par ressorts et par brigues, et qui croyait qu’elles étaient bonnes lorsqu’il y pouvait entraîner bien du monde. […] Je disais cela à dessein de savoir son sentiment et ne feignais d’avoir été à la campagne que pour avoir le plaisir de l’entendre discourir. […] Chacun craint de passer pour ridicule en n’approuvant pas ce qu’il entend approuver à un autre, chacun parle contre son sentiment et aide de la sorte à se tromper soi-même, ce qui fait que les pièces qui paraissent généralement approuvées sont souvent celles que chacun condamne en particulier.

113. (1848) De l’influence des mœurs sur la comédie pp. 1-221

Le plus souvent ce comique est fort original, comme dans la scène du Barbier de Séville, où Basile, stupéfié par tout ce qu’il entend, prend congé de la compagnie, sur le conseil que chacun lui donne de s’aller coucher. […] Sa mère, du moins, sera vengée, et comme elle, vous n’aurez plus d’enfant. » Dans ce moment un grand bruit se fait dans la rue ; on entend le roulement sinistre des tambours; c’est Éric qui va subir son jugement et que l’on conduit à la mort. […] Plus tard, nous aurons occasion de rappeler ce que Molière veut que l’on entende par vertu, et en quoi il l’a fait consister principalement dans les rapports sociaux. […] La crédulité, l’entêtement excessifs d’Orgon, malgré tout ce qu’il entend de la bouche de son cher Tartuffe, malgré les avertissements que lui donne El mire en toussant à diverses reprises, ne le font sortir de dessous la table qu’à la dernière extrémité. […] Et que vous savez peu ce qu’il veut faire entendre, Lorsque si faiblement on le voit se défendre !

114. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205

Dire que la chasteté du langage ne doit pas aller au-delà de celle des mœurs, quelque corrompues qu’elles soient, c’est prétendre que la société de mœurs honnêtes est condamnée à entendre et à parler un langage qui respire le mépris de l’honnêteté et de la morale ; c’est avancer que le langage peut mettre à découvert des mœurs que la morale oblige à cacher ; c’est aussi établir en principe que des esprits délicats et polis n’ont pas le droit d’exclure de leur langage des expressions grossières et brutales, et j’observe ici que si la décence est une loi de la morale, c’est aussi une loi du goût. […] « Agnès, si l’on en croit Molière, ne dit pas un mot qui de soi ne soit fort honnête, et si vous voulez entendre dessous quelque chose, c’est vous, dit-il, qui faites l’ordure et non pas elle, puisqu’elle parle seulement d’un ruban qu’on lui a pris. » Il y a peu de bonne foi dans cette réponse.

115. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Du Caractere des Professions. » pp. 284-302

S’ils sont devenus honnêtes, humains, compatissants ; s’ils ne s’entendent plus avec des Greffiers, des Sergents, pour se procurer de fausses pieces ; s’ils ne donnent pas un carrosse brillant à leurs femmes aux dépens des parties, & avec le produit du tour de bâton, pourquoi les mettre sur la scene ? […] Je songe à deux Bas-Normands qui travaillent ordinairement pour moi ; mais ils ne se rembarqueront qu’à bonnes enseignes, car ils sortent d’une affaire où sans moi... vous m’entendez bien. […] L’état de Financier s’offre à mon imagination le premier, parceque j’entends journellement dire à tout le monde que nos Financiers sont totalement opposés à ceux du siecle passé.

116. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIX. » pp. 397-410

La peur le prend ; il sort sans fermer sa porte, & va voir s’il ne l’entendroit pas débattre. […] Les voisins ayant entendu le bruit, sortirent aux fenêtres, & dirent plusieurs injures aux combattants. […] Les freres, outrés de ce qu’ils venoient d’entendre, qu’ils ne croyoient que trop véritable, font allumer des flambeaux, & se mettent en devoir d’aller chez leur sœur, résolus de lui faire un méchant parti.

117. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332

Je vous entends, me répondit-il. . . . . . […] Je m’y rendis, j’entrai dans le sallon par la fenêtre ; & d’Orval, qui avoit écarté tout le monde, me plaça dans un coin d’où, sans être vu, je vis & j’entendis ce qu’on va lire ». […] J’entrai sans qu’elle m’entendît : elle soupiroit : des larmes s’échappoient d’entre ses doigts, & couloient le long de ses bras.

118. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre IX. Beltrame » pp. 145-157

Fulvio invoque l’appui de son valet Scapin, le roi des fourbes ; ce dernier fait une première démarche auprès de Celia et de Mezzetin, le maître de Celia ; mais Fulvio survient après lui, et dit tout le contraire de ce que le valet vient de dire, de sorte que Mezzetin s’écrie : Signor, ho inteso il tuono della canzone, ma la musica non fa melodia, « j’ai entendu la chanson, mais votre musique n’est point d’accord 24  ». […] Scapin, qui a entendu les conventions que l’étudiant vient de faire avec Mezzetin, feint d’être brouillé avec Fulvio son maître qui l’a battu ; il entre au service de Cintio, qui l’envoie demander l’argent à Beltrame, et qui lui confie l’anneau à la vue duquel on lui délivrera Celia.

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