Mon cher ami, répondit J… en l’embrassant ; la vie est un pauvre partage : quittons-la, pour ne point séparer d’aussi bons amis que nous le sommes ; allons nous noyer de compagnie ; la rivière est à notre portée. […] Vous avez raison, répondit Molière. […] doucement, répondit Moliere : ce n’est point ici une affaire à entreprendre mal-à-propos ; c’est la dernière action de la vie, il n’en faut pas manquer le mérite.
Despréaux, qui avait quelques affaires ; lui répondit qu’il n’était pas en humeur de s’aller réjouir. […] » Il s’avisa un jour, devant Chapelain, de parler mal de la Pucelle : « C’est bien à vous à en juger, lui dit Chapelain, vous qui ne savez pas lire. » Puy-Morin lui répondit : « Je ne sais que trop lire, depuis que vous faites imprimer », et fut si content de sa réponse, qu’il voulut la mettre en vers. […] Chapelle lui répondit : « J’ai résolu de m’en corriger ; je sens la vérité de vos raisons : pour achever de me persuader, entrons ici ; vous me parlerez plus à votre aise. » Il le fit entrer dans un cabaret, et demanda une bouteille, qui fut suivie d’une autre.
Je réponds de la vertu de la fille autant que je peux, mais il ne faudroit pas qu’elle fût si fiere. […] L’Ecossoise voudroit s’éloigner de Londres avec son pere : Fabrice lui représente qu’elle ne peut partir sans faire perdre cinq cents guinées à Freeport ; celui-ci répond : Oh ! […] tu ne réponds pas ? […] est-ce ainsi que l’on répond à son maître ? […] Monsieur, répond le pere la larme à l’œil, il ne peut faire que celui-là, ou celui de Cordonnier ; mais il en coûte tant pour faire l’apprentissage & pour passer Maître !
Je ne sais, lui répondit Mendoce, si je suis de votre pays ou non, mais j’ai bien de la peine à vous reconnoître. […] répondit l’artificieux Ordogno, je n’en crois rien : vous n’oubliez pas vos amis si facilement, & je vois bien que présentement vous commencez à me remettre. […] S’il ne tient qu’à cela, répondit le perfide Ordogno, vous m’allez connoître à la premiere chose que je dirai. […] Aragonois, répondit Mendoce.
Don Juan répond en plaisantant, que c’est un homme avec une femme. […] Le vieillard lui répond qu’il ne passera que par la pointe de son épée. […] Elle répond à tout avec la tête. […] « La chose est simple, répond Arlequin. […] Arlequin répond sans perdre un coup de dent.
Et que peux-tu me faire, répondit le mari ? […] C’est ce malheureux, répondit la belle en pleurant, qui revient ivre toutes les nuits. […] Je ne sais ce que vous voulez dire, répondit la belle avec beaucoup de sang froid, & j’ai de la peine à croire que mon époux se plaigne de moi. […] répondit Berlinguier, ne nous couchâmes-nous pas hier au soir ensemble ? […] Claudine répond : Hé que nenni, j’y ai déja été attrapée.
On se doute bien que le faux Cavalier répond très mal à sa flamme. […] Après une scene équivoque, le Docteur s’explique : enfin Magnifico rentre sans rien répondre, accable sa fille de reproches. […] Béatrix répond qu’elle se déterminera après l’arrivée de Lucindo son frere. […] Pantalon lui répond que cela ne se peut point, parcequ’elle ne veut se marier qu’après l’arrivée de Lucindo. […] Lorsque le crocheteur a suffisamment satisfait sa curiosité, il lui dit de demander des nouvelles à son tour : l’autre répond qu’il n’est pas curieux.
Mercure lui répond en homme très instruit, que c’est une coupe d’or dans laquelle buvoit le Général ennemi, & qui est présentement dans un petit panier bien scellé. […] Réponds. Mercure répond en effet très juste à cette derniere question. […] Sosie lui répond toujours que c’est lui ; non pas le lui présent, mais le lui absent. […] Rappelle tous tes sens, rentre bien dans ton ame, Et réponds mot pour mot à chaque question.
La, en vous répondant si juste, les yeux fort ouverts ; mais il ne s’en sert point, il ne regarde ni vous ni personne, ni rien qui soit au monde. […] parceque vous sortez tous à la fois, pour vous promener apparemment chacun de son côté : pas un ne reste ici pour garder la maison, ni pour ouvrir, ni pour répondre. […] Mais toi, réponds-moi : quel usage a-t-on fait de cet argent-là ? […] Veux-tu répondre quand je t’interroge ? […] me voilà encore réduit à ne savoir que répondre.
Sigismond ne voit dans son pere que son tyran ; il lui jure une haine éternelle, & reste seul avec Arlequin, à qui il demande qui il est : celui-ci lui répond qu’il est un gentilhomme bouffon, ou bien un gentilhomme qui fait rire. […] Arlequin, qu’on avoit enfermé dans la tour, met la tête à une lucarne pour prendre l’air ; on lui demande s’il est le Prince Sigismond : il répond, comme le Sganarelle du Médecin malgré lui : oui & non, selon ce que vous lui voulez. On lui répond que l’illustre Sophronie, armée en sa faveur, vient le proclamer Souverain de l’Empire ; il répond : En ce cas-là je suis le Prince Sigismond. […] de Voltaire va lui répondre. […] Oui, m’a-t-on répondu en riant, c’est un drame héroïque qu’on m’a prié de lire pour voir s’il est digne de la Scene Françoise, comme si le poison nous manquoit.
Le Capitaine reproche à Maugrebleu qu’il est ivre : celui-ci lui répond : Maugrebleu. […] Là, là, répondez-nous. […] Le Docteur offensé lui répond qu’il a fait aussi une piece qui a pour titre le Poëte extravagant (il Poeta matto). […] A cela le Chef lui répond avec mépris, qu’il est un misérable, qu’il seroit aussi mauvais acteur que détestable Auteur, qu’il refuse sa personne comme ses ouvrages, & qu’il se trompe s’il pense que des comédiens, gens d’honneur, recevront un vagabond parmi eux. […] Boniface, pere de Lise, veut mettre auprès de sa fille un surveillant capable d’en répondre.
Célio lui répond qu’il le débarrassera de ses persécuteurs par le secours d’un de ses bons amis nommé M. […] Il demande à Célio ce qui le met dans l’état violent où il le voit, Célio lui répond qu’il est ainsi toutes les fois qu’il voit une femme. […] Arlequin lui répond : Cela est mauvais. […] La belle lui répond qu’en attendant il vouloit l’embrasser, & qu’elle avoit eu toutes les peines du monde à se défendre. […] Je veux sortir encore plus matin, s’il m’en prend envie, répondit Blanche, que les dernieres paroles du jaloux Don Diegue mirent plus en colere que tout ce qu’il avoit dit auparavant.
La femme, instruite par son mari, répondit, dès le lendemain, ce soir. […] Là, tâchez de vous composer par étude : un peu de hardiesse, & songez à répondre résolument sur ce qu’il vous pourra dire. […] Imaginez-vous que je suis votre pere qui arrive, & répondez-moi fermement comme si c’étoit à lui-même. […] Réponds-moi, coquin, réponds-moi. […] Je répondrai à cela que c’est le langage de la paresse ou de l’impuissance.
À quoi le vieillard répond : « Vous me flattez. » Tout cela ne nous semble guère dans la nature. […] répond Harpagon ; il valait bien mieux pour moi qu’il te laissât noyer que de faire ce qu’il a fait. » Voilà les sentiments paternels d’un avare. […] « C’est, lui répond-il, un beau, gros, court, jeune vieillard, gris-pommelé, rusé, rase, blasé, qui guette et furette, et gronde et geint tout à la fois.» […] —Il n’y a pas de quoi, » répond M. […] —Très bien, répond-il; par ma naissance et ma fortune, je suis d’une certaine nuance de la chambre; par mes principes, je suis d’une autre tout à fait apposée.....
Zucca répond qu’il y a trop de témoins pour que cela soit possible. […] Ricciardo répond que c’est de Lelio. […] Ricciardo répond qu’il attend Tebaldo, et que, dès que celui-ci sera venu, Fabio aura le mot de l’énigme. […] On lui répond qu’il aura celle qu’il a épousée. […] Mais c’est Virginia qui lui répond et qui se présente.
» Sire, répondit Molière, nous raisonnons ensemble ; il m’ordonne des remèdes ; je ne les fais point, et je guéris. […] ― Nous raisonnons ensemble, répondit Molière, il m’ordonne des remèdes, je ne les fais point, et je guéris. ».
Il aurait pu répondre : « Ne lisez pas. […] Cela est clair, net ; il n’y a rien à y répondre. […] lui répondrai-je. […] Il répondit : pourquoi non ? […] —Je n’en sais rien », répondait-il.
Fortunian est un des premiers sur qui tombent les traits de ce Dieu ; mais malheureusement ce Berger s’est attaché à la Nymphe Dorine, qui est dévouée au culte de Diane, & qui ne veut pas répondre à sa tendresse. […] Quelqu’un le louant un jour sur la netteté de ses idées & sur la clarté de son style, il répondit : j’ai toujours tâché de m’entendre. […] Sa maîtresse lui fit infidélité : il vole chez la perfide, qui lui répond : Fontenelle, lorsque je vous pris, c’étoit sans contredit le plaisir que je cherchois : j’en trouve plus avec un autre : est-ce au moindre plaisir que je dois donner la préférence ? […] Il lui répondit : J’allois placer mille écus ; je ne croyois pas trouver une aussi bonne occasion.
Tu honorais la vertu en lui donnant une leçon, et Montausier a répondu il y a longtemps à l’orateur genevois. […] Guillaume, toujours occupé de son affaire, répond brusquement : «Eh ! […] Elle ne répond à toutes ses injures que par des raisons très-concluantes. […] » Et il répond: « Oui, toujours des marquis. […] Faut-il lui répondre : Non ?
— J’étais auprès de toi, répond le poète. […] Si on le pressait sur ce point, peut-être répondrait-il en alléguant des motifs tirés des avantages que cela peut avoir pour les hommes. […] « C’est, répond M. […] « Il est toujours délicat, répond M. […] Ses perpétuelles colères répondent mal à l’esprit de cette religion qui, par une hardiesse divine, a fait de la joie un devoir.
On pourra me répondre que le Crispin rival, de Le Sage, est un petit chef-d’œuvre, que cependant on y voit deux intrigants, qui, chacun à leur tour, imaginent & agissent. Je réponds à cela que Crispin rival n’a qu’un acte. […] Je réponds encore que dans une piece plus longue la Branche auroit nécessairement écrasé Crispin, ou Crispin la Branche, & que le personnage sacrifié auroit gâté toute l’intrigue.
Et je m’assure que, si vous m’accordez votre protection, les arguments de tous ces vieux porteurs de calottes et de lunettes ne me feront jamais répondre un seul mot à propos. […] — Nulle, Monsieur, lui répondis-je, à moins que de s’aider soi-même par de bonnes précautions, et Madame sait que je n’ai jamais parlé autrement à Votre Altesse Royale. — Non assurément, reprit Madame. — Mais ne m’aviez-vous pas dit, continua Monsieur, que le roi ne viendrait pas à Paris sans prendre des mesures avec moi ? — Je vous avais dit, Monsieur, lui répondis-je, que la reine me l’avait dit ; mais que les circonstances avec lesquelles elle me l’avait dit m’obligeaient à avertir Votre Altesse Royale qu’elle n’y devait faire aucun fondement.” […] Je ne lui en donnai pas lieu ; car je lui répondis froidement et sans m’échauffer : “Sans doute, Monsieur. — Le peuple n’est-il pas toujours à moi ? reprit le duc. — Oui, lui répondis-je. — M. le Prince ne reviendra-t-il pas, si je le mande ?
Alcantor lui répond que les volontés sont libres. […] Lassé de l’opiniâtreté de cet homme, je lui dis : Maître Savate, vous êtes un impertinent, entendez-vous ; il me répondit que j’étois un sot : je lui répliquai qu’il étoit un coquin ; il me riposta que j’étois un frippon. […] On vous parle une heure durant, & vous ne répondez pas à ce qu’on vous dit. […] Pardonnez-moi, répondit le Comte, j’ai oublié d’épouser votre sœur, & j’y retourne avec vous pour finir cette affaire.
N’est-ce pas le cas de répondre à Bourdaloue par ses propres paroles : Pourquoi, mon cher prédicateur, de deux partis prenez-vous le moins favorable, et sur un soupçon vague, sans nulle preuve particulière, pourquoi suspectez-vous les intentions ? […] Il a dû discuter avec le pouvoir civil, et, pour le dehors, répondre aux préventions qui s’élevaient contre son œuvre et qui n’avaient rien d’esthétique. […] Il semble qu’il ait saisi cette occasion de répondre aux attaques dont Tartuffe était l’objet. […] L’erreur de Rousseau et en même temps des critiques qui lui répondent est de croire que l’on blâme nécessairement ce dont on rit et que l’on approuve ce dont on ne rit pas. […] Nous répondons que, pour le valet, la mort du maître est précisément la seule chance qu’il ait d’être payé : un maître obéré n’est pas un maître ruiné, et c’est la succession qui paie.
Fi, me répondra-t-on ! […] Alors mon homme, aidé du simple sens commun, pourroit lui répondre, je pense : « Puisque la satisfaction du cœur a deux façons de s’exprimer, gardez votre joie pleureuse pour les pieces que je viens voir avec l’intention d’y pleurer ; mais lorsque, sur la foi de votre affiche, je vous donne de l’argent pour rire, régalez-moi, je vous prie, d’un plaisir qui soit gai, & qui ne ressemble pas si fort au chagrin ». […] Agnès ne répond rien à ce propos touchant, & ce n’est pas bien. […] à vos paroles je puis ici répondre, moi, que vous n’imposez point ; & tout ce que vous me dites me fait connoître clairement que vous êtes mon frere. […] Je me rapproche alors, je jase, l’on babille : On m’interroge, & je réponds ; On se trouble, & je me confonds.
Nous lui répondrons avec notre auteur : voyons, monsieur, le temps ne fait rien à l’affaire. […] Le parterre me répond, belle demande ! […] S’il ne tient qu’à cela, répondit le perfide Ordogno, de quel pays êtes-vous ? — Aragonais, répondit Mendoce. — Justement, reprit le fripon Ordogno ; et votre nom est ? […] Ninum », répondit le jeune marquis.
Le coquin lui répond bée, & prend la fuite. […] Agnelet avoue à Patelin avoir tué les moutons qu’il a dit morts de la clavelée : Patelin lui ordonne de répondre bée à toutes les questions qu’on lui fera. […] On le croit fou ; on interroge Agnelet, qui répond toujours bée : le Juge lui dit d’aller se faire trépaner, & le met hors de cour. Patelin veut ensuite être payé, Agnelet lui répond bée. […] Frontin répond que la chose étoit nécessaire pour conserver l’héritage du pere.
J’acheverai puisque j’ai commencé, répondit Lothaire, & je suis bien assuré que je ferai des efforts inutiles. […] Camille, qui se trouva dans un étonnement incroyable d’une déclaration si peu attendue, ne répondit pas une parole ; elle se leva seulement du lieu où elle étoit, & se retira dans une autre chambre. […] Anselme comprend par ce billet que Lothaire a parlé, il en est enchanté ; il répond froidement à l’avis de sa femme : elle en est piquée, fait attention au mérite de Lothaire. […] Julie lui répond que Léandre l’a conjurée d’attendre son ami Damon, & qu’elle y a consenti sans peine. […] Nérine lui répond qu’au lieu d’employer tant de gens pour réjouir sa fille, il n’a qu’à la marier.
N’étant instruit de rien, je ne sais que répondre. […] La commission dont elle se charge, le ton qu’elle prend, celui avec lequel on lui répond, tout nous confirmeroit dans cette idée. […] Pensez-vous qu’au Couvent cette ligne réponde ? […] Jettons un coup d’œil sur le rôle de Léandre, notre troisieme intrigant, & voyons s’il répond bien galamment à la déclaration amoureuse de la Tante.
Dorine lui répond qu’il se porte bien, & veut continuer à parler de la maladie d’Elmire ; mais Orgon l’interrompt encore à plusieurs reprises, en lui disant : Et Tartufe ? […] Orgon demande à Marianne ce qu’elle pense de Tartufe, & lui dit de bien prendre garde à ce qu’elle répondra. […] Valere apprend que Marianne doit s’unir à Tartufe : il vole pour s’informer si la nouvelle est vraie : Marianne lui répond que son pere lui a nettement déclaré ses volontés sur ce mariage. […] Lisimon demande si le Comte de Tufiere boit sec : Pasquin répond que son maître est le plus fort buveur du Régiment ; d’après cet éloge, le Financier se décide à lui donner la préférence sur Philinte qui met les trois quarts d’eau dans son vin.
— Tout ce que je vous puis dire, me répondit-il froidement et avec un souris dédaigneux, c’est qu’il a réussi et que vous n’ignorez pas que Quand on a réussi, on est justifié, quelque mal que l’on ait fait et quelque mal que l’on continue de faire. […] — Tout ce que vous dites est véritable, lui répondit Clorante, mais je ne suis pas tout seul cause de ces abus et, pour m’y opposer, je me suis souvent efforcé de louer des pièces de théâtre qui, quoiqu’elles fussent bonnes, ont été condamnées par les mêmes raisons que vous venez de dire, ceux qui connaissaient la bonté de ces pièces n’osant les protéger, de crainte de passer pour ridicules, et disant par complaisance qu’elles ne valaient rien. […] — J’avoue, lui répondit Clorante, que cet illustre Abbé en a fait une et que, l’ayant portée à l’Auteur dont nous parlons, il trouva des raisons pour ne la point jouer, encore qu’il avouât qu’elle fût bonne. […] — Oui, répondit Clorante.
On a souvent reproché à Molière d’avoir rendu la vertu ridicule dans la personne du Misanthrope, et beaucoup d’esprits timorés que cette critique inquiétait ont essayé d’y répondre. […] Il lui faut cela, sans doute ; mais de plus une femme qui le comprenne, qui réponde à ses sentiments, qui console ses chagrins, qui répande la paix et la sérénité dans le cœur du mari, comme elle met l’ordre dans la maison. […] C’est d’abord Léonor, de L’École des Maris, personne si sage, si réservée, et qui répond si dignement à la confiance de son tuteur. […] Que répond-elle ? […] Son acariâtre belle-mère ne la ménage pas ; cependant elle lui répond poliment, lui fait honneur, la reconduit.
Oui, rien n’est plus certain, leur ai-je répondu quelquefois en plaisantant ; il est vrai qu’ils laissent manquer leurs femmes & leurs enfants du nécessaire ; qu’ils prêtent à usure ; qu’ils sacrifient devoir, tendresse, honneur à l’argent, comme Harpagon : mais en revanche ils ne portent pas une calotte ; ils n’ont ni fraise, ni aiguillettes, ni petite moustache, & la différence est grande : oh ! […] Non, Monseigneur, répondit Vaugelas, & moins encore celui de reconnoissance. […] Voiture le railloit à ce sujet ; Vaugelas lui répondit qu’il n’auroit jamais achevé, parceque dans le temps qu’il en polissoit une partie, notre langue venant à changer, l’obligeoit à refaire toutes les autres.
Toutes ces petites amitiés-là seroient en pure perte pour moi : je ne veux point qu’on m’en fasse, que je n’y puisse répondre, & je vous prie de commencer par ne me point tant approcher. […] Voilà comme nous vous voulons, me répondirent-elles. […] Elles se leverent toutes deux, sauterent du lit en criant, nous sommes perdues : elles se calmerent quand elles virent que les langes tenoient bien ; elles reprirent leurs places : je les menaçai de leur faire l’affront de m’endormir ; elles ne me répondirent qu’en m’insultant sur les bonnes fortunes que je perdois.
Malheureusement elle ne lui répondit que par une froideur glaciale. […] Il lui faut des échos, des voix qui répondent à sa voix et la soutiennent. […] Que ne trouve-t-il une âme qui réponde à la sienne ? […] Elles se répondent l’une à l’autre, et la foule leur prête tour à tour une oreille également attentive. […] La question n’est pas de celles auxquelles on peut répondre d’un mot.
— Parce que je suis aveugle, répond l’argent. — Et si on te rendait la vue, ami Plutus ? […] — Moins puissant que Jupiter, répond l’Argent. — Jupiter ! […] » À quoi la jeune demoiselle d’honneur : — « Je vais me mettre au lit », répond-elle. […] Que voulez-vous qu’elle réponde ? […] Et que répond le roi à ces injures ?
Celui-ci y répond par L’Impromptu de Versailles, et a le tort d’y nommer Boursault. […] Montfleury fils et De Visé répondent à L’Impromptu par deux comédies. […] Il s’approche entre les rideaux : “Il serait difficile, madame, que je vous reconnusse”, répondit-il. […] lui répondit sérieusement le naïf M. de Soyecourt. […] Saisissons le moment qui nous fasse le plus d’honneur, et qui réponde le mieux à notre conduite.
Les femmes, me répondra-t-on. […] Tourne, tourne les yeux, sans me faire répondre. […] Vous ne répondez rien ! […] Mais rassurons-nous, le Marquis va l’agacer par quelque petite gentillesse, à laquelle elle répondra de reste.
Le Tailleur de Dufresny demande dans quel temps on lui donnera de l’argent, on lui répond qu’il est un maraud bien curieux. […] Acaste répond que cela est vrai : le Procureur va chercher les papiers de ladite Comtesse. […] Le Procureur lui répond : . . . . . . […] vous croyez en vain éviter mon courroux, Un couvent dès demain me répondra de vous.
me répondit-il en soupirant, vous avez eu la même idée que mon pere. . . . […] Je vous entends, me répondit-il. . . . . . […] D’Orval, poursuivi par l’amour, la honte & le remords, répond au billet. […] D’Orval répond que si Constance étoit capable d’un pareil préjugé, elle ne seroit pas digne de lui.
Toinette paroît sous ses propres habits : Argan lui dit de rester, pour voir jusqu’à quel point le Médecin lui ressemble : elle sort en répondant qu’elle a autre chose à faire. […] Répondez, s’il vous plaît. […] Répondez, s’il vous plaît. […] Pour le moins que son frere réponde ; Il le doit. […] L’Auteur lui répond qu’il pourra peut-être trouver ce qu’il cherche en voyant les apprentifs Poëtes prendre leur leçon.
» Répondez donc, si vous avez quelque chose à répondre, mon digne théatin ! […] À quoi Ali répond par un soufflet avec ce mot : Ami ! […] répondait-il, je n’en suis que le locataire. […] répondait Marivaux à ses critiques, je parie pour l’esprit ! […] répond l’esclave. — C’est pour rien !
Ces personnes auront à répondre à la France entière du dépôt qui leur sera confié ; et le monarque est en quelque sorte chargé de lui répondre de leur convenance.
Arlequin vient à petit bruit ; il reconnoît son portrait ; il entend toutes les épithetes qu’on lui adresse ; il s’en saisit, & prend le parti de sa copie : il menace Scapin qui lui répond par un soufflet. […] Arlequin demande à Argentine si elle aime la peinture ; elle lui répond qu’oui : Arlequin lui fait voir son portrait ; Argentine met à la place celui de Celio qu’elle a encore, & le rend à Arlequin qui le met dans sa poche, fort piqué qu’on n’ait pas voulu le garder.
J’y vais répondre pour ôter au Public la prévention que des termes vifs et bien placés pourraient lui donner contre mon Livre. […] J’aurais suffisamment satisfait par cette Réponse à la Critique que l’on a faite de mon Livre, si je n’avais affaire à un Censeur difficile, du moins il me paraît tel : Il m’a attaqué en détail ; je vais lui répondre de même. […] Je réponds donc avec assurance à mon Censeur qu’il n’entend point cette partie de la Rhétorique qui regarde l’action, de la manière dont il en parle ; et je veux bien l’instruire, pour repousser son insulte. […] Mais, diront quelques Lecteurs indifférents, voilà bien sérieusement répondu à une faible Critique ! […] Mon Censeur s’est fâché à cette occasion ; il est aisé à irriter ; et je n’ai point d’autre satisfaction à lui donner sur cet article que de ne lui point répondre, c’est une question décidée dans le public depuis longtemps.
Chapelle, qui le croyoit être au dessus de ces sortes de choses, se railla de ce qu’un homme comme lui, qui sçavoit si bien peindre le foible des autres hommes, tomboit dans celui qu’il blâmoit tous les jours, & lui fit voir que le plus ridicule de tous étoit d’aimer une personne qui ne répond pas à la tendresse qu’on a pour elle. […] Moliere, qui avoit écouté son ami avec assez de tranquillité, l’interrompit pour lui demander s’il n’avoit jamais été amoureux : ouï, lui répondit Chapelle, je l’ai été comme un homme de bon sens doit l’être, mais je ne me serois pas fait une si grande peine pour une chose que mon honneur m’auroit conseillé de faire, & je rougis pour vous de vous trouver si incertain. Je vois bien que vous n’avez encore rien aimé, lui répondit Moliere, & vous avez pris la figure de l’amour pour l’amour même. […] Pour vous répondre donc sur la connoissance parfaite que vous dites que j’ai du cœur de l’homme, par les portraits que j’en expose tous les jours au public, je demeurerai d’accord que je me suis étudié autant que j’ai pu à connoître leur foible ; mais si ma science m’a appris qu’on pouvoit fuir le peril, mon experience ne m’a que trop fait voir, qu’il étoit impossible de l’éviter, j’en juge tous les jours par moi-même ». […] Si nous ne representions que nos anciennes Pieces, me dit-il, notre Hôtel seroit peu frequenté, & je vous répons ce que Cinthio répondit autrefois à saint Evremont, que l’on verroit mourir de faim de bons Comediens avec des Comedies excellentes31. » Souvenons-nous que les frais des Comédiens sont grands, & que l’usage de la Comédie est de divertir le Peuple, aussi bien que le Sénat32.
Storax ne répond pas. […] Alors le pere indigné peut, sans manquer à la vraisemblance, lui réitérer ses ordres, en faisant valoir son autorité, & les avantages qui résulteront du mariage proposé, comme il fait dans cette tirade, qui répond au vers de Célie : Que marmotez-vous là, petite impertinente ? […] Ont-elles répondu que oui & non à tout ce que nous avons pu leur dire ? […] Pour sa figure, je ne veux point vous en parler : vous verrez de quel air la nature l’a dessiné, & si l’ajustement qui l’accompagne y répond comme il faut. […] Et les plaisants répondent, il vient pour faire le dénouement.
Je suis trop honnête & trop rempli d’égards pour mes Lecteurs, pour leur répondre sur ce ton ; mais ils me permettront de leur dire que je suis fondé dans mon opinion par les titres qui nous restent de quelques pieces de Ménandre. […] Il y réussit, il est écouté favorablement : il fait une seconde tentative ; mais au lieu de Léonor, c’est sa gouvernante Maria qui se trouve au tour, écoute les propos amoureux du galant, croit qu’ils s’adressent réellement à elle, & y répond avec la plus grande bonté.
Ce nom répond de la considération des maîtres qui l’habitaient, et émousse bien des épigrammes. […] Boisrobert lui dit que le cardinal la priait en amie de lui donner avis de ceux qui parlaient de lui dans les assemblées qui se tenaient chez elle : elle répondit qu’ils étaient si follement persuadés de la considération et de l’amitié qu’elle avait pour son éminence, qu’il n’y en avait pas un seul qui eut la hardiesse de parler mal de lui en sa présence, et ainsi qu’elle n’avait jamais occasion de lui donner de semblables avis.
D’ailleurs un Auteur, moins gêné dans un monologue, peut plus librement se livrer à la gaieté, y faire dire des choses plus amusantes, y faire faire des lazzis plus agréables que dans une scene dialoguée, dans laquelle les personnages doivent être occupés à répondre prestement aux questions qu’ils se font mutuellement ». […] Le Sosie latin débite à sa lanterne une narration de dix ou douze pages, sans qu’elle daigne répondre un seul mot : aussi la scene est-elle très ennuyeuse ; au lieu qu’elle est très plaisante chez notre poëte. […] Bien répondu !
— Sire, répondit Molière, Nous causons ensemble, il m’ordonne des remèdes, je ne les fais point, et je guéris. […] Molière fit ce petit ouvrage en partie pour se justifier devant le roi de plusieurs calomnies, et en partie pour répondre à la pièce de Boursault. […] À prier DIEU, répondait le pauvre, pour les honnêtes gens qui me donnent l’aumône. […] Sosie répond : Je viens avec des habits cousus. […] On prétend que quand on lui reprochait ce plagiat, il répondait : Ces deux scènes sont assez bonnes ; cela m’appartenait de droit : il est permis de reprendre son bien partout où on le trouve.
Que répondre à cette argumentation si pressante ? Aussi Célimène n’y répond-elle point. […] Je vous mets au défi de répondre tout de suite. […] — Et qu’avez-vous répondu ? […] Huit rappels et des rappels de Serbes, cela répond à tout.
C’est dans la seconde scène du deuxième acte qu’Orgon prétend que Tartuffe est gentilhomme, et que Dorine répond : Oui, c’est lui qui le dit. […] — Ma chère enfant, répond l’hypocrite, ne soyez point surprise ; ceci n’empêche pas que ma sainteté ne soit toujours parfaite ; elle réside dans l’âme, et ce que je vous demande n’est qu’un péché du corps. […] le sage Cléante lui répond : Quoi ! […] Ces seuls vers répondent à tous les reproches de Bourdaloue, qui d’ailleurs portent sur une base absolument fausse. […] Comment des milliers de voix ne lui ont-elles pas répondu que les pièces les plus obscènes furent composées par des prélats ; qu’elles faisaient les délices de la cour de Rome et la joie des saints pontifes ?
Il me semble voir le Malade imaginaire demander combien de grains de sel on doit mettre dans un œuf, & le médecin répondre gravement six, huit, dix, par les nombres pairs ; comme dans les médicaments, par les nombres impairs. […] & j’ai encore entendu répondre fort savamment, d’après le célebre Donnat, que c’est lorsque le théâtre reste sans acteurs. […] Je vous en réponds, Madame : demandez à Lisette de quelle maniere je régale pour mon compte ; jugez par-là ce que je sais faire lorsque je régale aux dépens des autres.
Mais si cette raison fait une objection contre mon sentiment, elle ne suffit point pour prouver le sentiment opposé à celui que j’expose ; d’ailleurs, je répondrai à l’objection, que Plaute & Térence ont pu se tromper. […] Je répondrai qu’une sœur & un frere qui se détestent, peuvent être non seulement de toutes les provinces, mais encore de toutes les nations ; que la haine du frere & de la sœur forme la base de la piece, & que l’envie qu’ils ont de se ruiner mutuellement par la voie de la chicane n’est qu’accessoire. […] Tu me fais appétit de haïr, répond la Marquise.
Quatre pistoles, répondit en hésitant Baron. […] La Suisse, Sire, répondit-il. […] Non, lui répondit-on. […] Rousseau leur avait répondu d’avance. […] c’est ce Molière, répondit-elle.
Marton gronde Mariane ; celle ci répond qu’elle veut guérir Moncade de sa jalousie. […] Hé bien, répond Simon, je veux me rendre plus intelligible. […] Dans la premiere, Dave demande à Mysis des nouvelles de l’Andrienne ; elle répond que sa maîtresse appréhende de voir casser son mariage, & que cette crainte redouble son mal. […] Simon demande à Pamphile s’il est prêt à soutenir, comme les autres, que Glycerion est citoyenne : Pamphile lui répond qu’on l’assure. […] Je tâcherai d’imiter encore Térence, & je ne répondrai à mes envieux que ce qu’il répondit au calomniateur qui l’accusoit de ne prêter que son nom aux ouvrages des autres.
Sire, répondit Molière, nous raisonnons ensemble ; il m’ordonne des remèdes ; je ne les fais pas, et je guéris. […] Aussi longtemps qu’on verra l’homme consulter son propre intérêt, pour répondre à ceux qui le consultent sur le leur, on se rappellera, on citera le mot : Vous êtes orfèvre, monsieur Josse : c’est dire qu’on ne l’oubliera jamais et qu’on le répétera toujours. […] Retournez-y, répondit Racine, et examinez-la mieux. […] Le duc de Saint-Aignan le plaisantait un jour sur cette ressemblance qu’on s’obstinait à trouver entre Alceste et lui : Ne voyez-vous pas, mon cher duc, lui répondit-il, que le ridicule du poète de qualité vous désigne encore mieux ? […] Il est probable que si les atellanes, qui répondaient à nos farces, étaient parvenues jusqu’à nous, nous y verrions des villageois parlant le latin corrompu qui (l’on n’en peut douter) était en usage dans la campagne de Rome.
L’avocat lui répond en chantant fort lentement, et traînant ses paroles : La polygamie est un cas pendable. Pourceaugnac répond : Già so che chi due volte è maritato Dev’ esser impicato ! […] L’avocat, parlant fort vite et bredouillant, répond ; Votre fait est clair et net, Et tout le droit en cet Endroit... […] Pourceaugnac, au désespoir, répond à l’avocat bredouilleux : Tinque! […] Tien il corpo lesto Le buon’ è benigno, (ter) Vel giur* e protesto, (bis) Pigliate lo presto, Pigliate (ter) lo presto Pigliate (bis) lo presto Pourceaugnac répond qu’il ne veut pas le prendre et chante : Non lo voglio pigliare No (4 fois).
Elle répond que la chose sera facile, qu’elle fera semblant de tomber, et que le trouvant en ce moment à côté d’elle pour la relever, il pourra aisément l’embrasser ; leur projet réussit. […] « Sganarelle interroge les Démons, ils répondent par lignes, et sortent en lui faisant les cornes. […] Un anonyme y répondit sous le titre suivant : Réponse aux Observations touchant Le Festin de Pierre de Molière, Paris, in-12, Gabriel Quinet, avec permission, 1665. […] Tout le reste de cette Réponse est une apologie de Molière. » Un second auteur anonyme répondit encore au prétendu Rochemont. […] — Pardonnez-moi, répondit le comte, qui devinait leur intention, j’ai oublié d’épouser votre sœur, et j’y retourne avec vous pour finir cette affaire. » a.
En mon âme et conscience, ayant étudié le personnage, je ne trouvais pas qu’il répondit à l’idée que l’on se doit faire d’un homme de bien. […] Molière y répond comme aux autres, en passant gaillardement à côté, de façon à faire voir que le scrupule des âmes délicates le touche peu. […] Veut-on savoir ce que les apologistes de Molière ont répondu à Bourdaloue ? […] On répondra que ce sont là les conseils de la chaire et non ceux du théâtre. […] Mais Titus ne répond pas comme le prince de Molière :Tu chatouilles mon âme.
A cette question, on peut répondre en cherchant dans ses œuvres s’il existe des maximes qui puissent servir de règle de conduite. […] Après quelques paroles dont je tâchai d’adoucir la douleur de cette charmante affligée, nous sortîmes de là ; et demandant à Léandre ce qu’il lui semblait de cette personne, il me répondit froidement qu’il la trouvait jolie. […] Imaginez-vous que je suis votre père qui arrive, et répondez-moi fermement comme si c’était à lui-même. — Comment! […] Réponds-moi, coquin, voyons un peu tes belles raisons… — Oh ! […] Scapin, dont la nature morale est tout autre que celle d’Octave, suppose que celui-ci pourra répondre avec audace et effronterie à son père afin de le dominer.
Plusieurs disent des choses qu’ils ne font pas, et l’auditeur ne lui a pas sitôt vu prendre cette résolution qu’il souhaite d’en voir les effets, ce qu’il découvre dans la scène suivante ; et ce qu’il lui doit faire connaître l’adresse de l’auteur qui répond sitôt à ses désirs. […] que feront, leur répondit-il, tant de pauvres ouvriers, je me reprocherais d’avoir négligé un seul jour de leur donner du pain. […] « [*]Il n’y avait personne, quelque attention qu’il eût, qui y pût répondre. […] Dans Plaute, Mercure dit à Sosie : Tu viens avec des fourberies cousues ; Sosie répond : Je viens avec des habits cousus ; tu as menti, réplique le Dieu, tu viens avec tes pieds et non avec des habits. […] « [*]Molière n’épargnait ni soin ni veilles pour soutenir et augmenter la réputation qu’il s’était acquise, et pour répondre aux bontés que le roi avait pour lui.
L’âne répond à son maître poursuivi par des voleurs et qui veut remmener, Eh ! […] Pyrrhus répond, qu’après avoir pris Home, il conquerra le pays latin, la Sicile, Carthage, la Libye, l’Égypte, l’Arabie.
Chapelle, qui le croyoit être au dessus de ces sortes de choses, se railla de ce qu’un homme comme lui, qui sçavoit si bien peindre le foible des autres hommes, tomboit dans celui qu’il blâmoit tous les jours, & lui fit voir que le plus ridicule de tous étoit d’aimer une personne qui ne répond pas à la tendresse qu’on a pour elle. […] Moliere qui avoit écouté son ami avec assez de tranquillité, l’interrompit pour lui demander s’il n’avoit jamais été amoureux : ouï, lui répondit Chapelle, je l’ai été comme un homme de bon sens doit l’être, mais je ne me serois pas fait une si grande peine pour une chose que mon honneur m’auroit conseillé de faire, & je rougis pour vous de vous trouver si incertain. […] Pour vous répondre donc sur la connoissance parfaite que vous dites que j’ai du cœur de l’homme, par les portraits que j’en expose tous les jours au public, je demeurerai d’accord que je me suis étudié autant que j’ai pu à connoître leur foible ; mais si ma science m’a appris qu’on pouvoit fuir le peril, mon experience ne m’a que trop fait voir, qu’il étoit impossible de l’éviter, j’en juge tous les jours par moi-même.
Molière raille la physique et non plus la logique de l’école, lorsqu’il fait répondre au malade imaginaire que l’opium fait dormir parce qu’il a une vertu dormitive. […] A Sganarelle qui lui dit être venu pour lui demander conseil sur une petite affaire, Marphurius répond : « Changez, s’il vous plaît, cette façon de parler. […] O esprit, dit Gassendi à Descartes; ô chair, répond Descartes à Gassendi.
Il répond qu’il l’a envoyé vendre. […] Arlequin lui répond que Pantalon le veut absolument. […] Mais pourquoi ne répondez-vous point ?
Croyez-vous que j’aie pu lui répondre le moindre mot, ou que j’aie eu quelque raison à lui alléguer, bonne ou mauvaise ? […] Avant que de vous répondre, Monsieur, je vous prie de me dire si vous êtes gentilhomme. […] Percé du coup mortel dont vous m’assassinez, Mes sens par la raison ne sont plus gouvernés ; Je cede aux mouvements d’une juste colere, Et je ne réponds pas de ce que je puis faire. […] Leur bienfaiteur, surpris de n’éprouver pas la même sensation, leur en demanda la cause : Sire, lui répondirent-ils, il faudroit, pour bien sentir toutes les finesses de cette piece, que Votre Majesté connût Paris comme nous.
Toute scene dont la fin ne répond pas au milieu & au commencement ; disons mieux, toute scene dont une de ces parties ne répond pas aux deux autres, ou dont l’intrigue particuliere ne fait pas marcher l’intrigue générale, est mal faite. […] Continuons, & voyons si la fin répondra mieux au commencement, que le milieu. […] Patience, me répondra-t-on ; il dit, deux scenes après, quand il est obligé d’aller chez les maréchaux : Alceste.
À qui doivent-ils s’en prendre, quand les héritiers de leur nom leur crient : « Le mieux que vous puissiez faire, c’est de mourir le plus tôt que vous pourrez688, » et répondent à leur malédiction : « Je n’ai que faire de vos dons689 ? […] Cléonte répond à M. […] » il répond devant toute la cour : « Oui, toujours des marquis. […] Rousseau : « C’est un grand vice assurément d’être avare, et de prêter à usure ; mais n’en est-ce pas un plus grand encore à un fils de voler son père, de lui manquer de respect, de lui faire les plus insultants reproches ; et, quand ce père irrité lui donne sa malédiction, de répondre d’un air goguenard qu’il n’a que faire de scs dons ?
Il était trop civil pour ne pas répondre à leur prière en galant homme. […] Respondre, répondre. […] Et n’y aurait-il pas eu autant d’inhumanité que d’insolence, et surtout de sottise, à diriger en plein théâtre des traits de satire contre une octogénaire qui, ne disposant plus de la puissance de la vogue et de la mode, n’avait point à répondre de leurs écarts ? […] Il faut se persuader que la satire du poète répondait au goût et aux opinions de madame de Rambouillet, loin d’effleurer sa personne ; à moins qu’on n’aime mieux croire nos biographes doués de plus de discernement et de tact qu’elle n’en avait sur ce qui la concernait elle-même. […] Une occupation manuelle est pour les femmes une contenance : elle permet de reposer l’esprit de conversation ; elle dispense de parler quand on n’a rien à dire ; elle donne un moment de réflexion avant de parler ; elle sert de prétexte pour ne point écouter, et autorise une distraction quand on ne vent point répondre.
À rien du tout, répond Cathos. […] Quand ses amis lui faisaient de la peine avec leurs sages paroles, il ne leur répondait guère. […] Mais on leur répondait par les vers de Molière : Eh quoi ! […] Au souper, il lui demanda quelle chose il souhaitait le plus : « - De rester avec vous toute la vie, répond Baron. […] Monsieur Despréaux, répondit Molière, que me dites-vous là ?
Impossible d’exposer avec plus d’esprit les objections ; impossible d’y répondre avec plus de bon sens. […] Il veut qu’elle réponde : Une tarte à la crème ! […] Je ne vous en ai pas empêché, que je pense… Qu’a-t-il à répondre ? […] Lui, répondit d’abord de son ton agréable : Admirable, morbleu ! […] me répondit-il.
Au reste, un homme un peu plus habile que de Villiers, Montfleury fils, ne fut pas plus heureux en répondant à Molière : L’Impromptu de l’hôtel de Condé est la plus pauvre rhapsodie qu’on puisse voir. […] (Il répond :) Connaissez-vous César de lui parler ainsi ? […] Pardonnez-moi, messieurs, leur répondit-il, j’ai oublié d’épouser votre sœur, et je retourne avec vous pour finir cette affaire. […] Trouillogan, philosophe pyrrhonien, répondant aux questions de Panurge avec cette horreur de l’affirmation, qui est particulière à sa secte, est l’original de Marphurius. […] Les faits ne répondent que trop clairement à cette seconde question.
Cela est sans contredit juste et parfaitement écrit ; mais à la suite, quand Agnès déclare à son tuteur qu’un jeune homme, malgré tous les obstacles, a trouvé le moyen de s’introduire près d’elle et de lui plaire, le tuteur se plaint d’avoir perdu tous les soins qu’il a pris pour lui plaire lui-même ; Agnès lui répond : Vraiment, il en sait donc là-dessus plus que vous, Car à se faire aimer il n’a pas eu de peine. Alors il se dit à part : Voyez comme raisonne et répond la vilaine !
têtebleu, lui répondit Lulli, vous en feriez autant, si vous le pouviez. La riposte était gaillarde, et l’on fut d’avis à la cour qu’il n’y avait, dans tout le royaume, que le maréchal de La Feuillade et Lulli qui eussent pu répondre à M. de Louvois de ce ton-là. […] S’il s’agissait d’un sophiste vulgaire, la fausseté palpable de ces arguments dispenserait d’y répondre, surtout une troisième fois ; mais on doit à un homme tel que Rousseau, on doit principalement à ceux qu’il pourrait abuser par le prestige de son talent et de sa renommée, de plaider contre lui la cause de la vérité, toutes les fois qu’il lui plaît de prendre en main celle de l’erreur. […] Non : le mépris est son seul partage ; et tous les cœurs répondent à celui de madame Jourdain, lorsqu’elle lui reproche énergiquement la bassesse de sa conduite. […] Deux siècles après, la France a, pour ainsi dire, répondu au signal donné par l’Italie.
À quoi un père de l’Église vous répond, à la façon antique : — « On s’accoutume ainsi à jouer avec son mal, et non pas à le guérir : Satisfactio morbi non liberatio. » Les païens eux-mêmes, ces grands hommes, insultés naguère dans nos écoles de morale étroite et de rhétorique mesquine, ils recommandaient, et de toutes leurs forces, que l’on ne menât les jeunes gens au théâtre que lorsqu’ils seraient assez forts pour contempler, sans danger pour eux-mêmes, le spectacle de ces désordres : Cùm resfuerint in tuto ! […] Alors on lui répond qu’elle a seize ans à peine, que ce limpide regard n’a jamais été attristé de l’éclat du lustre, et le parterre bat des mains ! […] Enfin, comme toutes les personnes qui avaient l’honneur d’appartenir à Sa Majesté, Molière devait nécessairement être invulnérable ; or, Louis XIV avait été scandalisé des attaques de Boursault contre son poète ; il avait donc ordonné positivement à Molière de répondre, et Molière ne se fit guère prier ; il était naturellement guerroyeur ; il supportait difficilement la piqûre des insectes : — Le mépris des sots, disait-il, est une pilule qu’on peut avaler, mais non pas sans faire la grimace. […] À quoi sa femme lui répond comme une femme frivole et qui n’y voit pas plus loin : — Mais vous, vous savez la pièce, puisque vous l’avez faite. […] Et la femme de répondre : — Grand merci !
. — Je le veux bien, mais nous serons grondés, répondait le grand-père ! […] Je vous réponds que je ferai aussi bien mourir une personne qu’aucun médecin qui soit dans la ville… » L’histoire a conservé les noms des comédiens qui composaient la première… et la dernière troupe de Molière. […] À cette demande ont répondu deux voix souveraines, qui traverseront les âges : Mirabeau et Mozart. […] dit Molière à Baron. — Je lui donnerais dix écus, reprit Baron. — Ce n’est pas trop de cent écus, répondit Molière, tu les donneras en ton nom, et par-dessus le marché, l’habit brodé de Don Juan. […] , Molière à peine ait daigné répondre à ces accusations de libertinage, un mot qui voulait dire, en ce temps-là, incrédulité.
Son ami eut beau lui dire qu’il n’était pas nécessaire de savoir le latin, et qu’il suffisait d’avoir fait preuve qu’il savait écrire en français, Boursault répondit qu’il était trop ignorant pour entrer dans une compagnie où il y avait tant d’hommes des plus instruits de la nation. […] Monsieur le colonel, qui n’êtes point soldat, répond Ésope. […] Regnard, avant cette dédicace, s’était brouillé avec le satirique, et avait répondu assez mal à sa satire contre les femmes par une satire contre les maris. […] Non , il était de Rome , répond le joueur désespéré, qui ne songe à rien moins qu’à ce qu’il dit; et tout de suite il s’écrie avec rage : Dix fois à carte triple être pris le premier! […] Géronte et madame Argante, où chacun d’eux croit que l’autre a perdu l’esprit, sont d’un comique naturel sans être bas, et achèvent de confirmer ce que Despréaux répondit à un critique très-injuste, qui lui disait que Regnard était un auteur médiocre.
» Il s’approche entre les rideaux : « Il serait difficile, madame, que je vous reconnusse », répondit-il. […] Le duc n’hésite pas à faire venir ses comédiens, et ceux-ci s’empressent de répondre à son appel. […] » répond maître Gély. […] Molière répond à tout le monde. […] Deux ouvrages avaient répondu ou essayé de répondre à La Critique de l’École des femmes, deux pièces également s’efforcèrent de contre-balancer l’effet produit par L’Impromptu.
L’empereur et l’impératrice, pensant me contraindre à l’épouser, entrèrent un jour dans notre chambre, où déjà je causais avec le petit Bellorofontin, bien qu’il fût encore dans les entrailles maternelles, et lui me répondait, Dieu sait avec quelle majesté ! […] Un des traits les plus plaisants de ce rôle qui nous reviennent à la mémoire est celui de ce capitan à qui l’on reprochait d’avoir laissé enlever sa maîtresse par les corsaires barbaresques, et qui répondait : « Debout sur la proue de mon vaisseau, j’étais dans une telle fureur que le souffle impétueux qui sortait de ma bouche frappant les voiles du navire ennemi lui imprima une impulsion si rapide qu’il fut impossible de l’atteindre7. » C’était là le ton ordinaire de ce personnage qui fut si longtemps applaudi sur tous les théâtres de l’Europe, et dont nous ne comprendrions bien le succès que si le règne des traîneurs de sabre recommençait parmi nous. […] Le capitaine Spavente, envoyant son valet Trappola à l’ambassadeur du grand-sophi, avait soin de faire les recommandations suivantes : « Tu diras ainsi : Salamalecchi benum sultanum, et lui te répondra : Alecchi mesalem safa ghieldy. » Francesco Andreini, artiste lettré, et écrivain assez distingué, était membre de la société des Spensierati (Sans-soucis) de Florence.
Essayons de répondre à l’une et à l’autre de ces deux questions. […] — Essayez-en, répond le capitaine, et vous verrez, la belle, si j’ai peur. — Le troisième, ainsi interrogé, répond à Gillette : — Non ! […] et plus le parterre répond : — Qu’il paraisse ! […] Ce qui est bravement répondu. […] je l’achète tout fait répondit l’autre, brutalement.
Il n’est besoin pour répondre que d’exposer ce qu’était ce seigneur, le propre mari de la plus fameuse, après sa mère Arthénice, de ces tout exquises précieuses dont Molière nous a tracé l’amusant crayon. […] — Molière lui-même va nous répondre dans un de ses feuilletons de théâtre ; car il en a écrit quelques-uns, assez bons à mon gré, ayant sur plus d’un critique, soit dit sans vouloir manquer de respect à personne, cette supériorité notable de savoir de quoi il parlait et de le savoir pour l’avoir appris. […] « Partout où il va il donne la comédie », lui dit Philinte ; et il a beau répondre : Tant mieux ! […] Qu’a-t-il à répondre à cela ? […] Je ne répondrais donc à aucun de mes adversaires, si l’un d’eux ne m’avait pris à partie ici-même, — fort courtoisement d’ailleurs, je dois le reconnaître, car il est la courtoisie même, et à ce trait de son signalement tout le monde le nommera ici : c’est M. de La Pommeraye.
Mais, répondront-ils, c’est que la vérité nous parait bien plate, à tout le moins bien invraisemblable. […] Le caractère de Jean Poquelin, qui, sans cela, ne se fût pas remarié, semble nous en répondre. […] monsieur, répondit Gaveau, cela est trop beau, pour n’être pas cher. […] Eh bien, que fait Racine pour répondre à ces bontés du grand homme ? […] Je vous réponds qu’il ne brutalisait rien.
Je lui ai répondu avec fermeté, qu’à mon âge on ne pouvait faire ombrage a un esprit bien fait ; que ma conduite, dont elle avait été témoin dix ans de suite, démentait tous ses soupçons ; que j’avais si peu songé au dessein qu’elle me prêtait, que je l’avais souvent priée de m’obtenir la permission de me retirer ; que je ne souffrirais plus désormais ses hauteurs, que ses inégalités abrégeaient mes jours par les chagrins qu’elles me causaient — Et qui vous retient ici ? m’a-t-elle dit. — La volonté du roi, lui ai-je répondu, mon devoir, ma reconnaissance et l’intérêt de mes proches. […] Oui, m’a-t-elle répondu : moi de nom, cette fille de fait, et vous du cœur. […] Elle m’a répondu qu’elle connaissait mes artifices… Elle m’a reproché ses bienfaits, ses présents, ceux du roi… Je l’aime, et ne puis me persuader qu’elle me haïsse… » Pendant que madame de Montespan s’inquiétait des prétentions qu’elle supposait à madame de Maintenon, elle ne se doutait pas que le roi, déjà las de madame de Fontanges, faisait la cour à madame de Grammont ; ce qui est le sujet d’une lettre plaisante de madame de Sévigné à sa fille, en date du 24 novembre.
La personnalité est toujours une déplorable chose, mais n’est-il pas juste qu’on y réponde par la personnalité ? […] Nous ayons déjà répondu à cette accusation. […] Argante répond : « Ah ! […] —Je vais dépenser de l’argent puisque j’en ai, répond Angélique tout naturellement. […] — Il ne fait rien, monsieur, il vit de ses rentes, répond la marquise. » Pas plus de mystère que cela !
Laissons répondre la plume élégante de M. […] Les documents ci-dessous répondent en partie à ces questions. […] Réponds à cela. Réponds d’un mot, et j’attendrai les détails. […] Que tu réponds singulièrement !
Ne vous mettez pas en peine, je veux vous aider aussi à la quereller, moi, & je vous réponds quasi de la réduire. […] L’Archevêque de Paris, qui étoit à la tête du Bureau, ne répondit rien. […] de Harlai, premier Président & l’un des Administrateurs, lui dit : « D’Ancourt, nous avons des oreilles pour vous entendre, des mains pour recevoir les aumônes que vous faites aux pauvres ; mais nous n’avons pas de langue pour vous répondre ».
, n’est-ce pas la raison même qui répond, avec la triviale énergie de Gorgibus : « Et par où veux-tu donc qu’ils débutent ? […] Quand don Juan fait sa belle tirade contre le mariage et le faux honneur d’être fidèle, quand il demande à Sganarelle, ébloui par son éloquence sophistique, ce qu’il a à dire là-dessus, le timide bon sens de Sganarelle répond : « Ma foi, j’ai à dire… Je ne sais que dire : car vous tournez les choses d’une manière qu’il semble que vous avez raison, et cependant il est vrai que vous ne l’avez pas… Je suis tant soit peu scandalisé de vous voir tous les mois vous marier comme vous faites, et vous jouer ainsi d’un mystère sacré502… » Et quand Sganarelle n’est pas bridé par la crainte, il ne se gêne pas pour appeler cet épouseur à toutes mains « le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté, un enragé, un chien, un diable, un turc, un hérétique, qui ne croit ni ciel, ni saint, ni Dieu, ni loup-garou503 ; qui passe cette vie en véritable bête brute ; un pourceau d’Épicure, un vrai Sardanapale, qui ferme l’oreille à toutes les remontrances chrétiennes qu’on lui peut faire, et traite de billevesées tout ce que nous croyons504. » Qui ne rit encore, en repensant au refrain terrible qui met en fuite le pauvre Pourceaugnac : La polygamie est un cas, Est un cas pendable505 ? […] Quand Armande fait fi du mariage, se plaint de ce qu’il offre de dégoûtant, de la sale vue sur laquelle il traîne la pensée, et qui fait frissonner, quand elle demande à sa sœur comment elle peut résoudre son cœur aux suites de ce mot, c’est la nature, c’est la raison, c’est la morale qui répond par la gracieuse bouche d’Henriette : Les suites de. ce mot, quand je les envisage, Me font voir un mari, des enfants, un ménage ; Et je ne vois rien là, si j’en puis raisonner, Qui blesse la pensée et fasse frissonner506.
Il y aurait beaucoup de choses à dire, je n’en trouve pas une écrire. » Bussy, instruit par madame de Scudéry, répond nettement à madame de Sévigné, malgré la réserve de celle-ci : « Je ne doute point que l’amour ne soit égal à ce qu’il était, et que toute la différence n’aille qu’à plus de mystère : ce qui le fera durer plus longtemps. » Nous verrons si ce jugement d’un homme du monde n’était pas aussi éclairé que la confiance de l’évêque de Condom dans la conversion des amants l’était peu. […] Je ne réponds ni du présent, ni de l’avenir, dans un tel pays ; mais du passé je vous en assure. » Elle revient ensuite à la situation de madame de Montespan au milieu de la cour. […] Elle était l’objet des secrètes et tendres sollicitations du roi et ne voulait pas y répondre ; et madame de Montespan était de nouveau rendue aux habitudes de ce prince, pour qui le plaisir était un besoin.
Je vous estime trop, lui répondit Boileau, pour croire que vous n’y ayez pas ri vous-même, du moins intérieurement. […] Voici le texte même de la sentence fulminée contre l’auteur de L’Avare par l’auteur de La Nouvelle Héloïse : « C’est un grand vice d’être avare et de prêter à usure ; mais n’en est-ce pas un plus grand encore à un fils de voler son père, de lui manquer de respect, de lui faire mille insultants reproches, et, quand ce père irrité lui donne sa malédiction, de répondre d’un air goguenard, qu’il n’a que faire de ses dons ? […] Ce n’est certainement point ici l’acte solennel d’un père justement courroucé, foudroyant la tête d’un enfant coupable ; c’est simplement le trait d’humeur, la saillie de colère d’un vieillard jaloux qui, trouvant un rival dans son fils, s’irrite assez injustement d’une résistance assez légitime ; ainsi, la plaisanterie de ce fils, criminelle, si la malédiction eût été sérieuse et méritée, reste seulement indécente, dès qu’elle ne fait que répondre à une boutade ridicule et mal fondée. […] Euclion répond : « Voulez-vous savoir ce que je pense, Mégadore ? […] J’essaie d’en fournir d’autres qui répondront à Riccoboni lui-même, ainsi qu’à J.