/ 180
135. (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362

La morale profane n’éprouvera aucun scrupule dire que, si vous êtes libertin, il vaut mieux l’être franchement que de couvrir vos désordres des apparences de la piété. […] Elle provoque le rire, dira-t-on, par ses observations malicieuses ; oui, mais elle fait rire des autres, non d’elle-même ; elle fait rire non seulement des absents qui ne sont pas là pour se défendre, mais d’Alceste lui-même, qui vaut cent fois mieux qu’elle. […] Voilà la morale du Misanthrope ; c’est une morale que ne désavouerait pas Épictète, et qui vaut bien celle de Rousseau.

136.

Peut-être affirmait-il que les siens valaient mieux que ceux de la Gazette. […] Passe encore pour un scribe, mais le cas de Me Bruel est plus grave, et cette distraction lui vaudrait de nos jours une forte amende ou un blâme devant la chambre notariale. […] Vous savez ce que celui de Molière répond à sa fille, lorsqu’elle implore la grâce de Valère et rappelle que celui à qui Harpagon impute le vol de sa cassette, a risqué sa vie pour la sauver : « Tout cela n’est rien, dit le père ; et il valait bien mieux qu’il te laissât noyer que de faire ce qu’il a fait. »— Eh ! […] C’est d’abord une scène de comédie de Roméo et Juliette, tout à fait charmante, et généralement bien peu remarquée : la nourrice de Juliette a été remettre au jeune Montaigu un message de sa maîtresse ; elle rapporte la réponse ; mais il faut se faire payer sa peine et faire valoir à ces jeunes gens impétueux tout le prix du service qu’on leur rend. […] Un futur cardinal sous-louant, le logement d’Arlequin, cela vaut bien le parrainage de Louis XIV.

137. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE III. Choix du lieu de la Scene. » pp. 76-93

D’ailleurs il seroit fort joli, vraiment, que, dans les quatre parties du monde, où leur ouvrage parviendra sans contredit, on vît que l’Auteur a placé la scene à Toulouse, à Bourdeaux, à Marseille ; les Américains ne sauroient pas qu’il fait l’ornement des cercles brillants de Paris, & croiroient qu’il végete encore dans la province : plutôt que de courir ce risque, il vaut bien mieux abandonner la nature.

138. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384

il n’est point d’éloquence Qui vaille & persuade autant qu’un tel silence.

139. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE PREMIER. » pp. 5-19

Lélie déguisé en Arménien pour s’introduire auprès de ce qu’il aime, vaut infiniment mieux que le cabaretier arrivant des Isles.

140. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IX. M. PALISSOT. » pp. 297-316

Non : mais je sais fort bien Qu’à ne le point flatter, son sonnet ne vaut rien.

141. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE IV. Jugement sur les Hommes de Molière. » pp. 65-82

Le Mascarille du Dépit amoureux 242 ne vaut guère mieux que son aîné de l’Etourdi, et s’il ne pratique pas la même conduite, c’est moins par vertu que faute d’occasion.

142. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre III. La commedia dell’arte en France » pp. 31-58

« En ce mois, dit l’Estoile, les comédiens italiens commencèrent à jouer leurs comédies dans la salle des États à Blois ; et leur permit le roi de prendre demi-teston de tous ceux qui les viendraient voir jouer. » Le demi-teston avait alors une valeur nominale de sept sous, mais il valait effectivement quinze sous, malgré les ordonnances, et c’était un prix élevé pour assister à un spectacle, puisqu’à Paris, le prix d’entrée à l’Hôtel de Bourgogne ne dépassait pas quatre ou cinq sous.

143. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Ce fut dans cette situation qu’elle connut par expérience ce que vaut la considération.

/ 180