Il est impossible à un Auteur, dans une scene purement amoureuse, je m’explique, de produire rien de piquant, à moins qu’il ne trouve des ressources dans le libertinage de son esprit, ressources qui décelent toujours la corruption du cœur, le déréglement de l’imagination, & peu de talent.
D’Orval réfléchit sur les charmes touchants de Rosalie, & sur l’effet produit dans son cœur par les mots qui lui ont découvert la tendresse de Rosalie.
Monmerqué, et qu’il acquiesce à mes, observations, je devrai cette satisfaction à un mérite que je n’ai la dureté de souhaiter à personne, mérite qui ne conviendrait point à des hommes dans l’âge de produire, et ne sied qu’à la vieillesse : c’est la patience.
Mademoiselle de Rambouillet y étoit, Madame de Grignan, tout l’Hôtel de Rambouillet, Chapelain & plusieurs autres personnes de ma connoissance : la Piece fut jouée avec un applaudissement general, & j’en fus si satisfait en mon particulier, que je vis dès-lors l’effet qu’elle alloit produire.
Gottsched avait tenu à donner à ses jeunes collaborateurs une scène pour produire leurs œuvres, et des acteurs pour les jouer. […] Or, quand on lui demandait quelle note produisait une cloche, il répondait toujours : « Elle ne fait pas une note, elle en fait plusieurs, » ce qui paraissait étonner beaucoup de gens. […] Écrivez pucelaige, le mot ne produit plus du tout l’effet de secousse que l’on éprouve si vous écrivez à la moderne. […] C’est un simple vaudeville que Molière a écrit en cinq actes et en vers, parce que le vaudeville ne formait pas de son temps un genre spécial et n’avait pas pour se produire de théâtre particulier. […] Il commence donc par mettre sous nos yeux le spectacle de la prévention avec les effets qu’elle traîne à sa suite, sans nous parler des causes qui la produisent.
Comment en effet, sans cela, expliquer l’effet produit par l’Ecole des Femmes, et le déchaînement qui s’ensuivit ? […] Les contemporains — qu’il en faut bien croire sur leurs impressions — ne s’y trompèrent point ; et, cinq jours après la première de Tartufe, la Gazette de France, dans son numéro du 17 mai 1664, déclarait la pièce « absolument injurieuse à la religion, et capable de produire de très dangereux effets ». […] Mais cette prose est-elle beaucoup meilleure : Les applaudissements me touchent, et je tiens que dans tous les beaux-arts c’est un supplice assez fâcheux que de se produire à des sots, que d’essayer sur des compositions les barbaries d’un stupide… (Bourgeois gentilhomme.)
À la vingtième page, il nous prépare adroitement au mariage de Molière : c’était un endroit délicat à toucher ; car le Public a de fâcheuses préventions sur cet article : et il n’aurait pas été mauvais de produire des pièces justificatives de ce qu’avance l’Auteur pour anéantir le préjugé général.
Il montre à sa femme un porte-feuille valant cent mille écus, qui sont le produit d’une entreprise heureuse dans le commerce.
Quand une pièce de théâtre a produit son effet, c’est la meilleure preuve qu’elle a été bien faite. […] A ce sujet, messieurs, nous croyons devoir vous instruire que nous avons délibéré, sous le bon plaisir de nos supérieurs, de consacrer le bénéfice entier de cette représentation à l’érection de la statue de Molière, de cet homme unique en son genre, et le plus grand peut-être qu’ait produit la littérature française ! […] Il fallut (et sur ce point, l’histoire doit savoir quelque gré à Louis XIV), il fallut l’intervention du roi pour laisser se produire publiquement cette leçon de vertu que Cléante, parlant à Orgon, donnait si vaillamment à son temps et aux temps à venir. […] Ce serait trop peu, et nos larmes devaient produire une autre mer. […] Il a sondé d’une main ferme la plaie éternelle de l’homme, il a démasqué le vice avec courage, et ce ne serait pas, à proprement parler, une nation qui devrait s’enorgueillir d’avoir produit un tel génie, c’est le genre humain.