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114. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXI. De l’Amour. » pp. 367-384

Il est impossible à un Auteur, dans une scene purement amoureuse, je m’explique, de produire rien de piquant, à moins qu’il ne trouve des ressources dans le libertinage de son esprit, ressources qui décelent toujours la corruption du cœur, le déréglement de l’imagination, & peu de talent.

115. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE X. M. DIDEROT. » pp. 317-332

D’Orval réfléchit sur les charmes touchants de Rosalie, & sur l’effet produit dans son cœur par les mots qui lui ont découvert la tendresse de Rosalie.

116. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXV » pp. 259-278

Monmerqué, et qu’il acquiesce à mes, observations, je devrai cette satisfaction à un mérite que je n’ai la dureté de souhaiter à personne, mérite qui ne conviendrait point à des hommes dans l’âge de produire, et ne sied qu’à la vieillesse : c’est la patience.

117. (1732) Jean-Baptiste Pocquelin de Molière (Le Parnasse françois) [graphies originales] « CII. JEAN-BAPTISTE POCQUELIN. DE MOLIERE, Le Prince des Poëtes Comiques en France, & celebre Acteur, né à Paris l’an 1620. mort le 17. Fevrier de l’année 1673. » pp. 308-320

Mademoiselle de Rambouillet y étoit, Madame de Grignan, tout l’Hôtel de Rambouillet, Chapelain & plusieurs autres personnes de ma connoissance : la Piece fut jouée avec un applaudissement general, & j’en fus si satisfait en mon particulier, que je vis dès-lors l’effet qu’elle alloit produire.

118. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Gottsched avait tenu à donner à ses jeunes collaborateurs une scène pour produire leurs œuvres, et des acteurs pour les jouer. […] Or, quand on lui demandait quelle note produisait une cloche, il répondait toujours : « Elle ne fait pas une note, elle en fait plusieurs, » ce qui paraissait étonner beaucoup de gens. […] Écrivez pucelaige, le mot ne produit plus du tout l’effet de secousse que l’on éprouve si vous écrivez à la moderne. […] C’est un simple vaudeville que Molière a écrit en cinq actes et en vers, parce que le vaudeville ne formait pas de son temps un genre spécial et n’avait pas pour se produire de théâtre particulier. […] Il commence donc par mettre sous nos yeux le spectacle de la prévention avec les effets qu’elle traîne à sa suite, sans nous parler des causes qui la produisent.

119. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

Comment en effet, sans cela, expliquer l’effet produit par l’Ecole des Femmes, et le déchaînement qui s’ensuivit ? […] Les contemporains — qu’il en faut bien croire sur leurs impressions — ne s’y trompèrent point ; et, cinq jours après la première de Tartufe, la Gazette de France, dans son numéro du 17 mai 1664, déclarait la pièce « absolument injurieuse à la religion, et capable de produire de très dangereux effets ». […] Mais cette prose est-elle beaucoup meilleure  : Les applaudissements me touchent, et je tiens que dans tous les beaux-arts c’est un supplice assez fâcheux que de se produire à des sots, que d’essayer sur des compositions les barbaries d’un stupide…   (Bourgeois gentilhomme.)

120. (1706) Lettre critique sur le livre intitulé La vie de M. de Molière pp. 3-44

À la vingtième page, il nous prépare adroitement au mariage de Molière : c’était un endroit délicat à toucher ; car le Public a de fâcheuses préventions sur cet article : et il n’aurait pas été mauvais de produire des pièces justificatives de ce qu’avance l’Auteur pour anéantir le préjugé général.

121. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XI. M. SAURIN. » pp. 333-353

Il montre à sa femme un porte-feuille valant cent mille écus, qui sont le produit d’une entreprise heureuse dans le commerce.

122. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Quand une pièce de théâtre a produit son effet, c’est la meilleure preuve qu’elle a été bien faite. […] A ce sujet, messieurs, nous croyons devoir vous instruire que nous avons délibéré, sous le bon plaisir de nos supérieurs, de consacrer le bénéfice entier de cette représentation à l’érection de la statue de Molière, de cet homme unique en son genre, et le plus grand peut-être qu’ait produit la littérature française ! […] Il fallut (et sur ce point, l’histoire doit savoir quelque gré à Louis XIV), il fallut l’intervention du roi pour laisser se produire publiquement cette leçon de vertu que Cléante, parlant à Orgon, donnait si vaillamment à son temps et aux temps à venir. […] Ce serait trop peu, et nos larmes devaient produire une autre mer. […] Il a sondé d’une main ferme la plaie éternelle de l’homme, il a démasqué le vice avec courage, et ce ne serait pas, à proprement parler, une nation qui devrait s’enorgueillir d’avoir produit un tel génie, c’est le genre humain.

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