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6. (1884) Tartuffe pp. 2-78

Ce n’est peut-être pas si impossible qu’on pense. […] Un homme qui ne pense qu’au ciel, qui ne s’occupe que de son salut ! […] Ceux même qui ont émis ces maximes, pensez-vous que de propos délibéré ils aient voulu fournir un code à la scélératesse ? […] Le conseil de l’ordre pensera et gouvernera pour nous. […] Cela justifie bien des moyens, je pense.

7. (1692) Œuvres diverses [extraits] pp. 14-260

Souvent j’ai beau rêver du matin jusqu’au soir, Quand je veux dire blanc, la quinteuse dit noir : Si je veux d’un galant dépeindre la figure, Ma plume pour rimer trouve l’Abbé de Pure : Si je pense exprimer un Auteur sans défauts, La raison dit Virgile, et la Rime Kainaut. […] De rage quelquefois ne pouvant la trouver, Triste, las, et confus, je cesse d’y rêver : Et maudissant vingt fois le Démon qui m’inspire, Je fais mille serments de ne jamais écrire : Mais quand j’ai bien maudit et Muses et Phébus, Je la vois qui paraît, quand je n’y pense plus. […] Sitôt que sur un vice ils pensent me confondre, C’est en m’en guérissant que je sais leur répondre : Et plus en criminel ils pensent m’ériger, Plus croissant en vertu je songe à me venger.

8. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXXIII. Examen de quelques Caracteres. » pp. 350-377

Ils pensent qu’il n’y a plus qu’à prendre la plume, comme si M. de Marmontel leur eût assuré, leur eût prouvé que chacun des fonds qu’il leur donne peut fournir cinq actes. […] Elles sont abonnées, ou elles ont une loge à l’année ; & parcequ’elles ont vu épuiser deux ou trois fois le répertoire borné que se sont fait les comédiens, elles pensent connoître tous les théâtres possibles. […] je pense qu’oui. […] J’ai cru voir & je pense D’abord... qu’il ne croit point à la reconnoissance... […] vous pensez qu’il se défie De moi-même, de moi !

9. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. » pp. 57-70

Lélie pense que Célie est mariée : le chagrin qu’il en ressent lui cause une foiblesse. […] Elle prie son frere de lui écrire une lettre ; elle fait mettre dessus, à l’amant voyageur, parcequ’elle pense qu’Arlequin est parti. […]   La Scene Françoise est meilleure que l’Italienne, en ce que la femme, en sentant le portrait, donne à croire au mari qu’elle le baise, & motive par-là sa jalousie : mais elle finit, je pense, moins bien que l’Italienne. […] Je crois que le Poëte François a très bien fait de ne prendre que la quintessence de la comédie italienne ; mais je pense aussi que dans ce qu’il en a imité, il est quelquefois moins chaud, moins rapide, moins naturel même que l’Italien. […] ce penser me tue ; J’aimerois bien autant boire de la ciguë.

10. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXIV. » pp. 489-499

Vous pensez m’abuser d’un entretien moqueur, Pour prendre mieux le temps de le mettre en mon cœur. […] Par cette habileté vous pensez me séduire, Et dessous votre nom me conter son martyre. […] Et pourquoi voulez-vous penser ce qui n’est pas ? […] On est faite d’un air, je pense, à pouvoir dire Qu’on n’a pas pour un cœur soumis à son empire ; Et Dorante, Damis, Cléonte & Licidas Peuvent bien faire voir qu’on a quelques appas.

11. (1706) Addition à la Vie de Monsieur de Molière pp. 1-67

C’est un Censeur à craindre ; il insinue ses sentiments avec adresse, il y a du tour dans son expression ; mais je ne conviens pas qu’il pense toujours juste ; Ainsi il trouvera bon que je le fasse connaître au Public par ma Réponse. […] Je ne pense pas que ce soit une nécessité d’être de l’Académie pour choisir le meilleur, dont jusqu’à présent on ne nous a point donné de règles assurées. […] Ainsi lorsque j’ai dit que Baron était celui des Auteurs qui avait le mieux soutenu le Théâtre Comique depuis Molière, j’ai dit ce que j’ai pensé, et ce que je pense encore sans préjugé ; et je ne trouve point mauvais qu’un autre soit d’un sentiment opposé, comme le fait mon Censeur. […] Mais mon Critique n’y pense pas : croit-il de bonne foi que j’aurais hasardé des faits de cette nature, sans en être bien informé ? […] J’ai laissé tout cela à penser au Lecteur ; mais mon Censeur ne pense point, et s’en tient au premier sens des termes ; il faut tout lui dire pour qu’il le sente.

12. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE VI. » pp. 106-124

Sganarelle a une façon de penser & tient une conduite tout-à-fait opposée. […] Le jaloux éloigne toute espece de confident : elle imagine de se servir de lui-même pour apprendre à son rival ce qu’elle pense. […] Il a l’air d’un honnête homme, il est grand, bien fait, assez bien mis, & je pense l’avoir souvent vu avec vous. […] Après qu’on eut mis ordre au plus pressé, on se divertit de la simplicité du bon Pere, qui avoit, sans y penser, si bien servi leur amour, & on prit des mesures pour se voir à l’avenir sans être obligé de revenir à lui. […] Que je meure, à voir la folie dont vous êtes, si je ne pense que vous la voulez garder pour avoir toujours avec qui chanter !

13. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

demande Arnolphe ; et voyant qu’elle se tait, interdite, il pense étrangler. […] L’on pense comme Arnolphe l’écoute. […] Il congédie Arnolphe avec un ouf, qui finit la comédie. — Que pensez-vous que dira le monde après ma mort ? […] Je pense qu’il s’est placé plus haut. […] La femme qui pense est un animal dépravé.

14. (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362

Pensent-ils avoir mieux vu les difficultés à cause qu’ils ont succombé, et que les autres qui les ont vues les ont méprisées ? […] Pensez-vous que, pour être de qualité, vous en soyez plus habile homme ? […] Nous ne le pensons pas. […] Nous ne pensons pas être coupable de profanation en faisant ressortir cette analogie. […] Je pense pour ma part qu’Alceste finira par en tirer cette leçon.

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