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15.

Fillon sur le Blason de Molière, il représente l’écusson du grand Comique, que l’on trouve gravé au-dessous du portrait des Hommes illustres de Perrault, et décrit dès 1673 dans ce passage du Mercure galant : Ces Armes parlantes, dit l’Oraison funèbre de Molière, font connaître ce que notre Illustre Auteur savait faire. […] Voici ce passage remarquable, dont nous empruntons le texte à l’édition de 1646 : SATYRE I. […] On peut constater son passage à deux reprises différentes : une première fois, lorsqu’elle va jouer au château de Séverac, dans le haut Rouergue, chez le duc d’Arpajon, lieutenant-général du Languedoc, la seconde fois lorsqu’elle revint pour aller faire le service des États en 1657. C’est à ce second passage à Albi qu’il faut rapporter les documents que j’ai signalé dans ma monographie locale. […] Ce passage fort intéressant n’a pas encore été signalé ; le voici, pour donner un diplôme de docteur de la Faculté à Le Boulanger de Chalussay : « Molière et ses partisans pourraient être mis au nombre des ennemis déclarés de la médecine, si ce comédien n’avait lui-même rétracté, ou si l’on veut interprété, en faveur de la médecine, tout ce qu’il avait écrit d’outré contre cette profession.

16. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Pieces intriguées par le hasard. » pp. 223-240

Ce n’est point par hasard que Mercure se trouve sur le passage de Sosie, & qu’il l’empêche d’entrer chez Alcmene : ce n’est point par hasard qu’Amphitrion se querelle avec sa femme : c’est encore moins par hasard que Jupiter veut goûter le plaisir de se raccommoder avec Alcmene, & que pendant les douceurs de la réconciliation Mercure empêche l’époux de troubler la fête : enfin, ce n’est nullement par hasard que le Souverain des Dieux vient, au bruit du tonnerre, avouer sa supercherie amoureuse, & dénouer la piece. […] Dans cet acte, pendant lequel la scene change si souvent que l’on ne sait jamais où l’on est, dans cet acte, dis-je, je ne vois rien qui annonce une piece intriguée par le hasard : ce n’est point par hasard que Lisardo parle à la sœur de Dom Félix, puisque la belle a soin de se trouver exprès sur son passage : ce n’est point par hasard que Laura est jalouse, puisque Dom Félix a réellement aimé Nice, & que cette Nice s’est étudiée à donner de la jalousie à sa rivale : c’est encore moins par hasard que Dom Félix vient chez Laura, puisque Célia l’y conduit, par l’ordre secret de sa maîtresse.

17. (1845) Œuvres de Molière, avec les notes de tous les commentateurs pp. -129

J’ai déjà cité un trait de leur bienfaisante courtoisie dans un passage de la Vie de Molière tiré des Mémoires de d’Assoucy. […] Nous rapportons tout le passage, d’autant qu’il sert à la suite de cet article. […] Nous ne rapportons aucun des passages de ces prologues : il suffit de les indiquer au lecteur. […] (Ce passage est extrait d’une Vie de Molière, peu connue, écrite en 1724. […] Voici un autre passage tiré du Ménagiana.

18. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

Celui qui le sent et qui l’aime, a le goût parfait ; celui qui ne le sent pas et qui aime en deçà et au-delà, a le goût défectueux. » C’est du La Bruyère, aux meilleurs passages. […] Certes nous n’aimons pas, plus qu’il ne les faut aimer les transitions tirées par les cheveux, et le plus simple passage nous suffit pour indiquer, à nos lecteurs, que nous changeons de parabole. […] » C’est merveilleux à entendre tout ce passage, et l’on se demande ce que veut dire ce mot : Progrès ! […] Le ballet qui se danse en ce moment est intitulé : Le Passage du Rhin. […] Savez-vous, dans notre langue, un plus beau passage que la plainte de ce vieillard déshonoré par son fils, mais en même temps savez-vous une création plus amusante que M. 

19. (1747) Notices des pièces de Molière (1666-1669) [Histoire du théâtre français, tome X] pp. -419

Avant de finir cet article, nous croyons y devoir placer un passage tiré d’un in-4 de la bibliothèque de Saint-Victor, n° 688 Q.Q. […] Quoi qu’il en soit, voici le passage : « [*]À l’égard de l’Amphitryon de Molière, qui s’est si fort acquis la faveur du peuple, et même de beaucoup d’honnêtes gens, M.  […] Ce passage nous apprend en même temps les noms de quelques acteurs qui s’engagèrent avec Molière lorsqu’il partit pour Lyon. […] Cependant, par le passage d’une lettre de Robinet, que nous rapportons ici, on voit non seulement que cette comédie fut jouée devant le roi le 16 janvier précédent, mais aussi qu’elle avait été représentée à Paris avant de paraître à la Cour. […] Je rapporterai ici un passage du Menagiana *, pour justifier ce que j’avance.

20. (1886) Revue dramatique : Les Fâcheux, Psyché (Revue des deux mondes) pp. 457-466

Molière, qui, le plus souvent, nous montre en action et en conflit des types universels et éternels, nous donne ici la lanterne magique avec des fantoches qu’il a pris au passage ; si l’on découvre, à cette occasion, que le grand homme ne dédaigna pas d’être de son temps, on lui en sait gré ; on s’amuse de le surprendre dans cette occupation familière. […] On jouit aussi par l’oreille : le style de Molière, exprimant ici des réalités toutes proches, est plus concret et plus pittoresque, en deux, ou trois passages, qu’il n’est d’habitude, — sans compter qu’il a trouvé le temps, pour une scène au moins, d’être délicat : ce débat sur la jalousie et l’amour est un épisode précieux, mais d’une préciosité charmante, et non ridicule. — La description de certain carrosse, « comblé de laquais et devant et derrière, » et tout le récit de la chasse remplissent la salle comme la voix d’un Regnard qui aurait des poumons plus puissans et un gosier plus sonore.

21. (1772) De l’art de la comédie. Livre troisième. De l’imitation (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XIII. » pp. 274-278

Parfait, qui rapportent cette lettre, ajoutent : « Ce discours d’Angelo est si fort éloigné de la vraisemblance, que ce seroit abuser de la patience du Lecteur que d’en donner la réfutation : aussi nous ne l’avons employé que pour prévenir des personnes qui, trouvant ce passage dans le volume que nous venons de citer, pourroient l’altérer dans leur récit, & donner le change à un certain Public, toujours disposé à diminuer la gloire des grands hommes ».

22. (1885) La femme de Molière : Armande Béjart (Revue des deux mondes) pp. 873-908

Un passage du registre de La Grange donne à croire que le mardi précédent, au sortir d’une représentation « en visite » chez M. d’Équevilly, Molière avait officiellement annoncé son mariage à ses camarades assemblés. […] Je me moque de cela et ne veux point mourir si jeune… Je veux jouir, s’il vous plaît, de quelque nombre de beaux jours que m’offre la jeunesse, prendre les douces libertés que l’âge me permet, voir un peu le beau monde et goûter le plaisir de m’ouïr dire des douceurs. » Ces deux passages rappellent ce que nous apprend Grimarest du ménage de Molière. […] Le passage est éloquent et une grande émotion s’en dégage ; non-seulement il ne part pas d’une plume ordinaire, mais je n’hésite pas à y voir, malgré quelques tournures languissantes et quelques-faiblesses d’expression, un des beaux morceaux de la prose française en sa plus belle époque. […] Mais, en fait, il ne serait pas impossible que ce passage traduisit l’opinion moyenne des contemporains de Molière et que cette opinion fût conforme à la vérité. […] Il est impossible de transcrire au long le passage qui la concerne ; quelques lignes feront juger du reste : « La Molière, disait-il, est infâme de droit et de fait, » c’est-à-dire par sa profession et son inconduite ; « avant que d’être mariée, elle a toujours vécu dans une prostitution universelle ; pendant qu’elle a été mariée, elle a toujours vécu dans un adultère public ; enfin, qui dit La Molière dit la plus infâme de toutes les infâmes. » L’exagération même de ces injures leur enlève jusqu’à l’apparence du sérieux, d’autant plus que Guichard traite avec la même violence de calomnies sans preuves tous ceux dont il redoute le témoignage.

23. (1847) Le Don Juan de Molière au Théâtre-Français (Revue des deux mondes) pp. 557-567

Il s’agissait surtout « d’adoucir certains passages qui avoient blessé les scrupuleux. » A vrai dire, en effet, le remaniement qu’il entreprit, et qu’il fit porter autant sur le fond que sur la forme, était une sorte de traité de paix, un compromis, un armistice entre Don Juan et la faction dévote. […] En effet, il change sans hésiter toutes ses habitudes de composition, il prodigue les scènes épisodiques, et multiplie les personnages qui entrent, sortent et ne reviennent plus, mais laissent sur le tissu du drame l’empreinte de leur passage.

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