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148. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVII. Conclusion » pp. 339-351

Nous avons passé en revue les pièces entières dont, à l’origine, il emprunte la trame : ainsi L’Étourdi, Le Dépit amoureux dans toute sa partie romanesque, Dom Garcie ; probablement Sganarelle pour l’enchaînement des situations ; Le Médecin volant, parmi les essais de jeunesse.

149. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE IV. Brueys & Palaprat, imitateurs, comparés avec Térence, Blanchet, un Auteur Italien, & la nature. » pp. 100-132

Puisque Palaprat & Brueys, liés d’une étroite amitié, composerent ensemble la plus grande partie de leurs pieces ; puisque leurs ouvrages sont réunis dans le même recueil, nous allons confondre leurs noms dans ce chapitre : nous ne ferons pas des recherches pour découvrir lequel des deux travailloit aux plans ou aux détails, nous dirons seulement qu’ils furent heureux lorsqu’ils résolurent d’imiter deux ouvrages auxquels ils doivent leur gloire la plus solide. […] Le marchand est bien surpris lorsqu’il voit à l’audience le voleur de son drap ; ses idées se confondent ; il parle toujours de six aunes de mouton : ses coq-à-l’âne & les bées du berger persuadent au Juge que les deux parties sont folles ; il les met hors de cour.

150. (1772) De l’art de la comédie. Livre quatrième. Des imitateurs modernes (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XII. M. COLLÉ. » pp. 354-380

Dupuis et Desronais, Comédie, mise à côté d’une histoire des Illustres Françoises ; la Partie de chasse, à côté du Roi & du Meûnier, Piece Angloise ; & le Galant Escroc, mis à côté d’un Conte de La Fontaine. […] LA PARTIE DE CHASSE DE HENRI IV, Comedie en trois actes & en prose.

151. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240

Aujourd’hui même, des juges sincères peuvent être d’avis que cette absence complète, non-seulement de toute pratique, mais de toute pensée religieuse, a préludé, non pas à l’irréligion haineuse et prétendue savante des philosophes du dix-huitième siècle, mais à l’indifférence de bon ton qui règne de nos jours dans une grande partie de ce qui s’appelle par convenance la société chrétienne. […]   Fénelon, Démonstration de l’Existence de Dieu, partie I, §§ IV, XXX-L. — On ne peut s’empêcher de rire du prétendu épicurisme de Molière fondé sur l’épicurisme de son maître Gassendi, quand on voit que ces preuves de l’existence de Dieu tirées de l’existence des êtres contingents, de l’ordre de l’univers, et de la nature de l’homme, sont traduites du Syntagma philosophicum : « Quid memorem tam mirabilem fabricam contexturamque corporis, tam eminenteis facultates quas observamus in anima ? 

152. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXXVII et dernier » pp. 442-475

Victorieux depuis qu’il régnait, n’ayant assiégé aucune place qu’il n’eut prise, supérieur en tout genre à ses ennemis réunis, la terreur « de l’Europe pendant six années de suite, enfin son arbitre et son pacificateur, ajoutant à ses états la Franche-Comté, Dunkerque et la moitié de la Flandre ; et ce qu’il devait compter pour le plus grand de ses avantages, roi d’une nation alors heureuse et alors le modèle des autres nations. » Les armées qui avaient conquis les pays dont sa longanimité rendait la plus grande partie par la paix de Nimègue, étaient florissantes, pleines de gloire et de confiance. […] L’éloquence de la chaire va s’élever à la plus grande hauteur, devenir la partie éminente de la littérature ; la satire, la comédie se tairont ou baisseront le ton devant elle.

153. (1862) Molière et ses contemporains dans Le Misanthrope (Revue trimestrielle) pp. 292-316

D’une part, s’élevant au-dessus des scènes de la vie réelle, il étudie l’homme dans sa partie éternelle et invariable, indépendante de l’influence d’un siècle ni d’un pays ; de l’autre, saisissant le côté mobile et fugitif de la nature humaine, il vivifie ses conceptions par les traits piquants de l’observation, pour donner ¡aux physionomies dramatiques un cachet d’actualité. […] —Segraisiana, 1721, 1re partie.

154. (1840) Le foyer du Théâtre-Français : Molière, Dancourt, I pp. 3-112

Montfleury fils a été plus heureux dans la comédie de la Femme Juge et Partie, qu’il a laissée au répertoire du Théâtre-Français, car on la joue encore toute licencieuse qu’elle est. […] Si l’on veut bien connaître le siècle de XIV, et savoir par quelle pente la France de la Fronde est descendue à celle de la régence, il faut dans la dernière partie du dix-septième siècle, prendre pour guide notre auteur. […] Lesage s’était déjà glissé entre Molière et Dancourt; et l’auteur du Chevalier à la mode, abandonnant bientôt la partie, n’a pas triomphé de son adversaire : Lesage est resté plus près de Molière que de lui. […] Voici sa confession : « Je n’ai jamais fait de partie dont je me sois promis si peu déplaisir que celle-ci. […] J’ai à combattre un homme riche, aimable, Damon, qu’elle estime et qui mérite d’être heureux, et dans cette situation, je fais une partie au Cours avec des coquettes de profession qui m’aiment peu, que je n’estime guère.

155. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

Mais, si j’essayais de les satisfaire en traitant quelque point moins connu de l’histoire des lettres, j’oublierais, Mesdames, que vous faites la meilleure partie de cet auditoire, et que vous ne venez pas chercher ici un travail, mais un noble divertissement. […] Où donc est la morale Qui sait si bien régir la partie animale Et retenir la bride aux efforts du courroux ? […] Cet accord, cette soumission, ces sentiments si louables sont dus en partie à l’influence d’Elmire.

156. (1909) Deux ennemis de la Compagnie du Saint-Sacrement : Molière et Port-Royal (Revue des deux mondes) pp. 892-923

. — Même on resta aussi belliqueux contre tous les ennemis de la foi qu’aux jours de Louis XIII : on empêcha des Huguenots d’entrer dans les Compagnies de commerce; on fit brûler un visionnaire, Simon Morin (14 mars 1663); on contribua grandement, en 1661, à la suppression de « la méchante comédie de Tartufe, » où les membres de la Compagnie du Saint-Sacrement avaient plus d’une raison, comme on le verra tout à l’heure, de s’estimer pris à partie; on travailla encore en 1660 à « procurer » contre les blasphémateurs « une forte déclaration du Roi. » Nulle part on ne « laissa périr l’œuvre de Dieu, » et d’après la correspondance de Paris avec Marseille14, comme d’après la relation de Voyer d’Argenson, les séances de la Compagnie furent toujours « pleines d’affaires. » Toutefois, à partir de 1661, les assemblées plénières, jusque-là hebdomadaires, se font rares. […] Sans doute la formation de la Compagnie, son organisation savante et pratique, son rapide progrès, ses réussites merveilleuses no purent pas ne pas frapper les Jésuites, d’autant plus qu’il y avait beau temps qu’eux-mêmes ils avaient réalisé, en partie, une semblable association des bonnes volontés laïques au service de l’Église. […] Bagot, faisaient aussi partie plusieurs des membres les plus actifs de la Compagnie du Saint-Sacrement : François de Laval-Montigny, François Pallu, Vincent de Meur, les futurs fondateurs de la Société et du Séminaire des Missions étrangères. « A Limoges, la plupart des confrères laïques, sinon tous, se recrutaient probablement dans la division des messieurs de la Compagnie que les Pères Jésuites avaient établie dans leur collège de Sainte-Marie. »De même à Dijon, à Grenoble46.

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