Et donc, l’amour est d’abord un mouvement naturel ; mais, par le mot de nature, gardons-nous de comprendre les excitations instinctives du corps ou de l’imagination, faites pour être dominées et non obéies : il veut dire ici cette nature humaine en laquelle Cicéron ajustement affirmé qu’il faut chercher la source de la conduite et du devoir, parce que c’est une nature essentiellement raisonnable 424. […] Les belles âmes sont ainsi faites par nature, et la nature qui les pousse à aimer est aussi irrésistible que la nature qui leur fait connaître le vrai et pratiquer le bien. […] Quel rappel à la nature et à la raison, sans qui l’amour devient tout brutal ! On ne saurait trop remarquer quel enseignement pratique résulte de la peinture de l’amour mal placé et du funeste résultat des passions contre nature. […] « La nature veut toujours être nouvelle, c’est vrai ; mais elle reste toujours la même...
Mais le génie, resserré par la nature même des choses, ne s’est pas arrêté là. […] Mais cette seconde espèce d’intérêt, par sa nature, doit toujours être dépendante et subordonnée au but de la comédie, d’instruire en attaquant les vices. […] Le tact que la nature lui avait accordé s’est trouvé émoussé ; il n’a pu le remplacer par la lecture, la méditation de ces auteurs qui, au-dessus des mœurs, des usages des nations, ont peint, ont représenté la nature telle qu’elle est, et ont écrit pour tous les temps. […] Les gens du peuple ne sont émus que par des mouvements extraordinaires et presque toujours hors nature. […] La vérité et la nature sont un cercle autour duquel nos préjugés, nos idées nous font souvent tourner ; mais tôt ou tard nous sommes forcés d’y rentrer.
Si la nature humaine, hélas ! […] De plus, la nature ayant créé impérieuse cette satisfaction, l’amour devait être essentiellement égoïste. […] Si l’humanité est ainsi faite, il faut bien l’accepter telle que la nature l’a créée. […] La folie, avons-nous vu, est morale, instinctive de sa nature, et non pas intellectuelle. […] Celle qui est basée sur l’imperfection de la nature humaine mérite d’être citée.
Représentation de la nature humaine244, l’art comique a pour condition la science des traits éternellement communs de l’humanité245. Ses personnages, élevés du particulier au général, résument en eux des catégories entières ; ils participent de la nature immuable et essentielle de l’homme, un hypocrite a quelque chose de l’hypocrisie absolue, un jaloux, quelque chose de la jalousie absolue ; leur nom propre devient un substantif commun ; ils sont de tous les pays, et demeurent à jamais contemporains des générations qui se succèdent246. […] S’il existait quelque part un être isolé, qui ne connût ni l’homme de la nature, ni l’homme de la société, la lecture de ce grand poète pourrait lui tenir lieu de tous les livres de morale et du commerce de ses semblables253. […] Il a étudié la nature humaine d’après une méthode plus arrêtée et plus philosophique263. […] La vraie comédie doit arriver au plaisant par le sérieux, et faire jaillir le ridicule des profondeurs de la nature humaine272 Il faut que son dénomment décèle une utilité morale, et laisse voir le philosophe caché derrière le poète273.
Nous fait-il pénétrer le moins du monde dans la nature particulière de son génie comique ? […] C’est là, comme on voit, la belle et simple nature. […] Il aimait la campagne, il aimait la nature. […] Ils ont l’air de considérer l’homme dans la nature comme un empire dans un autre empire, et l’empire même de la nature comme le jeu des secrets caprices du Destin. […] c’est sa nature, et il ne se peut refondre.
Par la toute-puissance de la nature ? […] Il n’y a là aucune revanche de la nature. […] Est-ce qu’il ne suit pas la nature tout simplement ? […] Il ne contrarie pas la nature dans Agnès, il la laisse dans sa nature et c’est précisément la bêtise qu’il a faite et qu’il fait. […] Que de choses dans la nature ?
Mais avec le christianisme, l’esprit pénétra jusqu’au fond de sa nature spirituelle. […] Or la tragédie sort par là de sa véritable nature, et touche aux confins du comique. […] Comment retrouver l’idéal perdu de la nature libre et du grand homme ? […] que ne peut-il faire résonner dans la nature entière la trompette de la révolte ? […] Cette harmonie se réalise par l’union de la nature divine et de l’individualité humaine.
Regnard imitateur comparé avec la Bruyere, Plaute, & la nature. […] Comment Regnard a-t-il pu surtout imaginer de faire naître & ressortir ces mêmes traits par des moyens tout-à-fait contre nature ? […] Enfin est-il dans la nature qu’Isabelle devienne éprise du Chevalier, qui ne lui parle jamais que de ses débauches ? […] La seule chose que je suis curieux de connoître, c’est la nature, ce sont les circonstances de la dette. […] Est-il dans la nature que le Chevalier ait cru réellement pouvoir venir à bout d’une fripponnerie qui ne sauroit réussir selon toutes les apparences ?
N’est-elle pas fondée sur la nature et sur la raison ? […] Peut-il changer la nature et renverser les vrais rapports des choses ? […] Quel parti ne tire-t-il pas de ce genre pour peindre la nature avec plus d’énergie ! […] C’est le propre du génie de rendre digne des beaux-Arts la nature commune. […] Tel est le malheur de la nature humaine ; gardons-nous d’en conclure qu’on ne doive point combattre les ridicules.