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5. (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89

Parce qu’il était au petit village de la Chapelle. […] Zacharie Jacob, vers 1611. […] François, vers 1626. […] P. de Châteauneuf, à Nanteuil ! […] Jean-François de la Tuillerie, le 18 mai 165o.

6. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250

Elle était née dans la finance, et se nommait mademoiselle Hesselin. […] Une note de l’éditeur porte qu’elle est née vers 1608 et morte en 1678. Segrais la fait naître en 1602. D’après une lettre de Voiture, dont la date est incertaine, mais qui est placée entre d’autres qui sont de et qui peut par cette raison être présumée de la même date, elle serait née en 1585 au plus tard. […] Voiture l’ayant revue quelque temps après, assure qu’il l’a trouvée aussi belle que 40 ans avant ; si elle avait été belle 40 ans avant 1638, il faut qu’elle soit née au moins 15 ans avant 1638, c’est-à-dire en 1583.

7. (1819) Introduction aux œuvres de Molière pp. -

Pierre Gassendi, près de Digne en 1592, mort à Paris en 1655. […] Pierre Mignard, à Troyes en 1610, et mort à Paris en 1695. […] Entre Molière, en 1622, et sa femme, née vers 1645, il y avait une différence d’âge d’environ vingt-trois ans. […] Pierre Belllocq, à Paris en 1645, mort en 1704. […] Jacques Rohault, à Amiens en 1620, mort à Paris en 1675.

8. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXVI » pp. 279-297

Des amours du roi et de madame de Montespan, commencés, comme nous l’avons vu, en 1667, était née, en 1669, une fille, que le duc de Saint-Simon appelle madame la Duchesse, et qui ne vécut que trois ans. Le 30 mars 1670 naquit le duc du Maine. […] Ces personnes n’avaient proposé que l’éducation d’enfants nés de madame de Montespan. […] Il y avait deux ans que le bruit de cette liaison avait cessé, quand on proposa les deux enfants de madame de Montespan à madame Scarron, et l’un de ces enfants n’était pas encore . […] Bien que la lettre ait été datée par les éditeurs du 24 mai 1669, elle est évidemment du 24 avril 1670, puisqu’en 1669 madame de Montespan n’avait qu’un enfant du roi, et que le duc du Maine ne naquit que six jours après la lettre.

9. (1812) Essai sur la comédie, suivi d’analyses du Misanthrope et du Tartuffe pp. 4-32

L’homme par instinct est imitateur ; tout ce qu’il voit, tout ce qui l’entoure se grave profondément dans sa mémoire, y laisse une impression presque ineffaçable. […] D’un côté, il attaqua les vices des grands, toujours exposés aux regards de la multitude, et que remarquent avidement ceux nés dans la classe ordinaire ; de l’autre, par la représentation des grandes infortunes et des excès affreux auxquels conduisent ordinairement les passions, il sut émouvoir. […] Elle envisagea le cœur humain dans toutes les situations, le montra sous toutes les faces ; et, par le contraste continuel du personnage avec sa position, elle fit naître ces situations comiques, jaillir ces expressions si vraies, si naturelles, qu’elles peignent tout l’homme. […] Le dénouement que les anciens appelaient catastrophe, est l’instant où tout s’explique, se découvre, s’éclaircit : il faut qu’il naisse, qu’il découle du sujet même. […] Le génie médita, les écueils disparurent, un nouveau chef-d’œuvre naquit.

10. (1769) Éloge de Molière pp. 1-35

en 1620 d’une famille attachée au service domestique du Roi, l’état de ses parents lui assurait une fortune aisée. […] Il vit la Comédie naître dans la Grèce, et demeurer trop longtemps dans l’enfance. […] Travestissements ridicules ou affreux, personnages métaphysiques, allégorie révoltante, rien ne lui coûte ; mais de cet amas d’absurdités naissent quelquefois des beautés inattendues. […] Le Comique ancien naissait d’un tissu d’événements romanesques, qui semblaient produits par le hasard, comme le Tragique naissait d’une fatalité aveugle. […] Ne ressembleraient-ils pas à ces végétaux dont la destruction en fait naître d’autres sur la terre qu’ils ont couverte de leurs débris ?

11. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XX. Des Unités. » pp. 352-366

De cette derniere naît ordinairement une quatrieme unité très nécessaire à la comédie, l’unité d’intérêt. […] Au premier acte, un mariage se fait ; au second, le héros de la piece naît ; au troisieme, il est grand garçon ; au quatrieme, il est amoureux ; au cinquieme, il épouse une jeune personne qui, vraisemblablement, n’étoit pas née avant l’ouverture de la scene. […] Les Tuileries, sur la fin d’un beau jour, voient naître des passions, des fantaisies amoureuses, de tendres caprices, des jalousies ; voient lier des parties, achever des ruptures, commencer & finir des infidélités. […] Louis Riccoboni, à Modene, & fils d’un comédien célebre.

12. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVI. Des Caracteres nationaux. » pp. 268-283

Les Espagnols jouent sur le théâtre de Madrid, la jalousie des hommes nés dans le pays de l’Estramadoure : les Anglois se moquent à Londres un peu vivement des Irlandois : nous avons souvent mis sur notre scene la bêtise des Champenois, les exagérations des Gascons, l’humeur chicaneuse des Normands, &c. […] mon maître, Le pere des procès, n’en pourroit faire naître ! […] Le poëte, & le poëte comique sur-tout, doit-il être l’esclave d’un préjugé national ? […]  Esclave d’un goût national,  Vous êtes toujours partial. […] Sbrigani dit au Héros de Limoges, acte I, scene V : « Je vous ai vu ce matin, Monsieur, avec le coche, lorsque vous avez déjeûné ; & la grace avec laquelle vous mangiez votre pain m’a fait naître de l’amitié pour vous ».

13. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « PRÉFACE. Du Genre & du Plan de cet Ouvrage. » pp. 1-24

Il n’est point de secret, point d’étude, point de supplément qui puissent masquer les défauts d’un acteur peu sensible. […] Je leur exposerai mes raisons avec toute l’honnêteté, tous les égards que les hommes bien nés, & particuliérement les gens de lettres, se doivent ; le public décidera. […] Aristote, à Stagyre, ville de Macédoine, l’an 384 avant Jesus-Christ, fut disciple de Platon. […] « Je rends moins de graces aux Dieux, lui écrivit-il, de me l’avoir donné, que de l’avoir fait naître pendant votre vie : je compte que, par vos conseils, il deviendra digne de vous & de moi ». […] On lit dans ses yeux qu’il s’occupe non seulement de lui, mais de tous les autres personnages ; non seulement de ce qui se passe sur la scene, mais de tous les incidents qui en peuvent naître.

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